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Poemas en Francés es un blog que pretende acercar poemas de lengua francesa al castellano |
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"Es imposible traducir la poesía. ¿Acaso se puede traducir la música?" Voltaire
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Georges Brassens (II) |
mardi, décembre 12, 2000 |
Este material ha sido extraído de la página sobre Brassens en español. |
posted by Alfil @ 10:25 PM |
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Georges Brassens -Supplique pour être enterré sur la plage de Sète- |
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Supplique pour être enterré sur la plage de Sète Georges Brassens (1921-1981)
La Camarde qui ne m'a jamais pardonné, D'avoir semé des fleurs dans les trous de son nez, Me poursuit d'un zèle imbécile. Alors cerné de près par les enterrements, J'ai cru bon de remettre à jour mon testament, De me payer un codicille.
Trempe dans l'encre bleue du Golfe du Lion, Trempe, trempe ta plume, ô mon vieux tabellion, Et de ta plus belle écriture, Note ce qu'il faudra qu'il advint de mon corps, Lorsque mon âme et lui ne seront plus d'accord, Que sur un seul point : la rupture.
Quand mon âme aura pris son vol à l'horizon, Vers celle de Gavroche et de Mimi Pinson, Celles des titis, des grisettes. Que vers le sol natal mon corps soit ramené, Dans un sleeping du Paris-Méditerranée, Terminus en gare de Sète.
Mon caveau de famille, hélas ! n'est pas tout neuf, Vulgairement parlant, il est plein comme un œuf, Et d'ici que quelqu'un n'en sorte, Il risque de se faire tard et je ne peux, Dire à ces braves gens : poussez-vous donc un peu, Place aux jeunes en quelque sorte.
Juste au bord de la mer à deux pas des flots bleus, Creusez si c'est possible un petit trou moelleux, Une bonne petite niche. Auprès de mes amis d'enfance, les dauphins, Le long de cette grève où le sable est si fin, Sur la plage de la Corniche.
C'est une plage où même à ses moments furieux, Neptune ne se prend jamais trop au sérieux, Où quand un bateau fait naufrage, Le capitaine crie : "Je suis le maître à bord ! Sauve qui peut, le vin et le pastis d'abord, Chacun sa bonbonne et courage".
Et c'est là que jadis à quinze ans révolus, A l'âge où s'amuser tout seul ne suffit plus, Je connu la prime amourette. Auprès d'une sirène, une femme-poisson, Je reçu de l'amour la première leçon, Avalai la première: “arête!”.
Déférence gardée envers Paul Valéry, Moi l'humble troubadour sur lui je renchéris, Le bon maître me le pardonne. Et qu'au moins si ses vers valent mieux que les miens, Mon cimetière soit plus marin que le sien, Et n'en déplaise aux autochtones.
Cette tombe en sandwich entre le ciel et l'eau, Ne donnera pas une ombre triste au tableau, Mais un charme indéfinissable. Les baigneuses s'en serviront de paravent, Pour changer de tenue et les petits enfants, Diront : chouette, un château de sable !
Est-ce trop demander : sur mon petit lopin, Planter, je vous en prie une espèce de pin, Pin parasol de préférence. Qui saura prémunir contre l'insolation, Les bons amis venus faire sur ma concession, D'affectueuses révérences.
Tantôt venant d'Espagne et tantôt d'Italie, Tous chargés de parfums, de musiques jolies, Le Mistral et la Tramontane, Sur mon dernier sommeil verseront les échos, De villanelle, un jour, un jour de fandango, De tarentelle, de sardane.
Et quand prenant ma butte en guise d'oreiller, Une ondine viendra gentiment sommeiller, Avec rien que moins de costume, J'en demande pardon par avance à Jésus, Si l'ombre de sa croix s'y couche un peu dessus, Pour un petit bonheur posthume.
Pauvres rois pharaons, pauvre Napoléon, Pauvres grands disparus gisant au Panthéon, Pauvres cendres de conséquence, Vous envierez un peu l'éternel estivant, Qui fait du pédalo sur la plage en rêvant, Qui passe sa mort en vacances.
Vous envierez un peu l'éternel estivant, Qui fait du pédalo sur la plage en rêvant, Qui passe sa mort en vacances.
Súplica para ser enterrado en la playa de Séte
La muerte que no me ha perdonado nunca de haberme burlado de ella me persigue con un celo imbécil. Entonces, acosado de cerca por los enterradores, he creído oportuno de poner al día mi testamento, de pagarme un codicilo.
Moja en la tinta azul del Golfo de León ,moja, moja tu pluma, oh mi viejo escribano y con tu letra más bonita, anota lo que tenga que pasar con mi cuerpo, cuando mi alma y él no estén de acuerdo más que sobre un solo punto: la ruptura.
Cuando mi alma tome su vuelo hacia el horizonte, hacia la de Gavroche y de Mimi Pinson, las de los golfillos de París, de las modistillas. Que hacia mi tierra natal mi cuerpo sea llevado, en un coche-cama de Paris-Mediterraneo, con llegada en la estación de Sète.
Mi panteón familiar, ¡ay! no es muy nuevo, vulgarmente hablando, está lleno a rebosar, y de aquí a que alguien salga de allí, puede pasar mucho tiempo y yo no puedo, decir a esa buena gente: apretaos un poco y dejad un poco de sitio a los jóvenes.
Justo al borde del mar a dos pasos de las olas azules, cavad si es posible un pequeño agujero blandito, un buen nicho pequeñito. Cerca de mis amigos de la infancia, los delfines, a lo largo de esta playa donde la arena es tan fina, sobre la playa de la Corniche.
Es un playa donde incluso en sus momentos más furiosos, Neptuno no es tomado jamás demasiado en serio, donde cuando un barco naufraga, el capitán grita: “Yo soy el jefe a bordo! sálvese el que pueda, el vino y el pastis lo primero, cada uno su botella y coraje.”
Y es aquí, donde a mis quince años ya perdidos, en la edad donde divertirse solo ya no era suficiente, conocí el primer amorcito. Cerca de una sirena, una mujer-pez, yo recibí del amor la primera lección, tragué mi primer: “¡Quieto!”
Con el debido respeto hacia Paul Valery, yo, el humilde trovador, sobre él yo sobresalga, el buen maestro me lo perdone. Y que, al menos, si sus versos valen más que los mios, mi cementerio sea más marino que el suyo, y no disguste a los autóctonos.
Esta tumba como un sándwich entre el cielo y el agua, no dará una sombra triste al paisaje, sino un encanto indefinible. Las bañistas se servirán de ella como biombo, para cambiar de ropa y los niños dirán: ¡qué bonito, un castillo de arena!
Y si no es demasiado pedir: sobre mi parcelita, plantad, os lo ruego, alguna especie de pino, pino parasol preferentemente, que sabrá proteger contra la insolación, a los buenos amigos que vengan a mi sepultura para hacer, afectuosas reverencias.
Que vengan de España, o que vengan de Italia todos cargados de perfumes de músicas bonitas, el Mistral y la Tramontana. Sobre mi último sueño verterán los ecos, de villanelles un día y otro de fandangos, de tarantelas y de sardanas.
Y cuando tomando mi colina por una especie de almohada, una ondina venga a dormitar gentilmente, con menos que nada de vestidos, yo pido perdon por adelantado a Jesús, si la sombra de su cruz se echa un poco encima de ella, para una pequeña felicidad póstuma.
Pobres reyes faraones, pobre Napoleón. pobres grandes desaparecidos que yacen en el Panteón, pobres cenizas de gente importante, vosotros envidiaréis un poco al eterno veraneante, que se pasea en hidropedales sobre la playa, soñando, y que pasa su muerte como si fuesen unas vacaciones.
vosotros envidiaréis un poco al eterno veraneante, que se pasea en hidropedales sobre la playa, soñando, que pasa su muerte como si fuesen unas vacaciones.
Versión de JesusLibellés : Georges Brassens |
posted by Alfil @ 10:18 PM |
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Georges Brassens -Le fantôme- |
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Le fantôme Georges Brassens (1921-1981)
C'était tremblant, c'était troublant, C'était vêtu d'un drap tout blanc, Ça présentait tous les symptômes, Tous les dehors de la vision, Les faux airs de l'apparition, En un mot, c'était un fantôme !
A sa manière d'avancer, A sa façon de balancer Les hanches quelque peu convexes, Je compris que j'avais affaire A quelqu'un du genr' que j'prefère : A un fantôme du beau sexe.
" Je suis un p'tit poucet perdu, Me dit-ell', d'un' voix morfondue, Un pauvre fantôme en déroute. Plus de trace des feux follets, Plus de trace des osselets Dont j'avais jalonné ma route ! "
" Des poèt's sans inspiration Auront pris -- quelle aberration ! -- Mes feux follets pour des étoiles. De pauvres chiens de commissaire Auront croqué -- quelle misère ! -- Mes oss'lets bien garnis de moelle. "
" A l'heure où le coq chantera, J'aurai bonn' mine avec mon drap Plein de faux plis et de coutures ! Et dans ce siècle profane où Les gens ne croient plus guère à nous, On va crier à l'imposture. "
Moi, qu'un chat perdu fait pleurer, Pensez si j'eus le cœur serré Devant l'embarras du fantôme." Venez, dis-je en prenant sa main, Que je vous montre le chemin, Que je vous reconduise at home "
L'histoire finirait ici, Mais la brise, et je l'en r'mercie, Troussa le drap d'ma cavalière... Dame, il manquait quelques oss'lets, Mais le reste, loin d'être laid, Etait d'un' grâce singulière.
Mon Cupidon, qui avait la Flèche facile en ce temps-là, Fit mouche et, le feu sur les tempes, Je conviai, sournoisement, La belle à venir un moment Voir mes icônes, mes estampes..."
Mon cher, dit-ell', vous êtes fou ! J'ai deux mille ans de plus que vous... "- - Le temps, madam', que nous importe ! -- Mettant le fantôm' sous mon bras, Bien enveloppé dans son drap, Vers mes pénates je l'emporte !
Eh bien, messieurs, qu'on se le dis': Ces belles dames de jadis Sont de satanées polissonnes, Plus expertes dans le déduit Que certain's dames d'aujourd'hui, Et je ne veux nommer personne !
Au p'tit jour on m'a réveillé, On secouait mon oreiller Avec un' fougu' plein' de promesses. Mais, foin des délic's de Capoue ! C'était mon père criant : " Debout ! Vains dieux, tu vas manquer la messe ! "
El fantasma
Estaba tembloroso, era inquietante, Estaba vestido con un sábana blanca, Presentaba todos los síntomas, Todas las señales de una visión, El aspecto espectral de una aparición, En una palabara, ¡era un fantasma!
Por su forma de andar, Por su forma de menear Las caderas un poquito convexas, Comprendí que me las tenía que ver Con alguien del género que me gusta: Con un fantasma del bello sexo.
“Soy una Pulgarcita perdida, me dijo ella, con una voz asustada, un pobre fantasma extraviado. ¡No hay restos de los fuegos fatuos, No hay restos de los huesecillos Con los que había señalado mi camino!
“Algunos poetas sin inspiración habrán tomado ¡qué aberración! Mis fuegos fatuos por estrellas. Los pobres perros del comisario Habrán roído ¡que lástima! Mis huesecillos bien rellenos de tuétano.”
“Cuando el gallo cante por la mañana ¡vaya aspecto tendré con mi sábana llena de arrugas y de costuras! Y en este siglo profano en el que La gente ya apenas cree en nosotros, Van a gritar al impostor.
A mí, al que un gato perdido hace llorar, Pensad cómo se me puso el corazón Ante el problema del fantasma. “Ven, dije cogiendo su mano, que te muestre el camino, que te conduzca a casa”.
La historia acabaría aquí, Pero la brisa, y le doy por ello las gracias, Levantó la sabana de mi acompañante... ¡Dios! Faltaban algunos huesos, pero el resto, lejos de ser feo, era de una gracia singular.
Mi Cupido, que en ese tiempo Tenía la flecha fácil, Dio en el blanco, y con fuego en el alma, Invité, astutamente, A la hermosa a venir un momento A ver mis iconos, mis estampas...
“Querido, dijo ella, ¡está usted loco! Tengo dos mil años más que usted...” El tiempo, señora, ¡qué nos importa! Echando mi brazo sobre el fantasma, Bien envuelto en su sábana, ¡Me lo llevé para casa!
Y bien, señores, que se diga: Estas bellas damas de antaño Son unas endiabladas granujillas, Más expertas en el juego amoroso Que ciertas damas de hoy día, ¡y no quiero nombrar a nadie!
Por la mañana me han despertado, Sacudían mi almohada Con un ardon lleno de promesas. Pero, ¡mal hayan las delicias de Capua! Era mi padre gritando: “¡Arriba! Por Dios, que vas a perderte la misa!”
Versión de JesusLibellés : Georges Brassens |
posted by Alfil @ 10:12 PM |
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Georges Brassens -La fessée- |
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La fessée Georges Brassens (1921-1981)
La veuve et l'orphelin, quoi de plus émouvant ? Un vieux copain d'école étant mort sans enfants, Abandonnant au monde une épouse épatante, J'allai rendre visite à la désespérée. Et puis, ne sachant plus où finir ma soirée, Je lui tins compagnie dans la chapelle ardente.
Pour endiguer ses pleurs, pour apaiser ses maux, Je me mis à blaguer, à sortir des bons mots, Tous les moyens sont bons au médecin de l'âme... Bientôt, par la vertu de quelques facéties, La veuve se tenait les côtes, Dieu merci ! Ainsi que des bossus, tous deux nous rigolâmes.
Ma pipe dépassait un peu de mon veston. Aimable, elle m'encouragea : " Bourrez-la donc, Qu'aucun impératif moral ne vous arrête, Si mon pauvre mari détestait le tabac, Maintenant la fumée ne le dérange pas ! Mais où diantre ai-je mis mon porte-cigarettes ? "
A minuit, d'une voix douce de séraphin, Elle me demanda si je n'avais pas faim. " Ça le ferait-il revenir, ajouta-t-elle, De pousser la piété jusqu'à l'inanition : Que diriez-vous d'une frugale collation ? " Et nous fîmes un petit souper aux chandelles.
" Regardez s'il est beau ! Dirait-on point qu'il dort. Ce n'est certes pas lui qui me donnerait tort De noyer mon chagrin dans un flot de champagne. " Quand nous eûmes vidé le deuxième magnum, La veuve était émue, nom d'un petit bonhomm' ! Et son esprit se mit à battre la campagne...
" Mon Dieu, ce que c'est tout de même que de nous ! " Soupira-t-elle, en s'asseyant sur mes genoux. Et puis, ayant collé sa lèvre sur ma lèvre, " Me voilà rassurée, fit-elle, j'avais peur Que, sous votre moustache en tablier d'sapeur, Vous ne cachiez coquettement un bec-de-lièvre... "
Un tablier d'sapeur, ma moustache, pensez ! Cette comparaison méritait la fessée. Retroussant l'insolente avec nulle tendresse, Conscient d'accomplir, somme toute, un devoir, Mais en fermant les yeux pour ne pas trop en voir, Paf ! j'abattis sur elle une main vengeresse !
" Aïe ! vous m'avez fêlé le postérieur en deux ! " Se plaignit-elle, et je baissai le front, piteux, Craignant avoir frappé de façon trop brutale. Mais j'appris, par la suite, et j'en fus bien content, Que cet état de chos's durait depuis longtemps : Menteuse ! la fêlure était congénitale.
Quand je levai la main pour la deuxième fois, Le cœur n'y était plus, j'avais perdu la foi, Surtout qu'elle s'était enquise, la bougresse : " Avez-vous remarqué que j'avais un beau cul ? Et ma main vengeresse est retombée, vaincue! Et le troisième coup ne fut qu'une caresse...
La azotaina
La viuda y el huérfano ¿Hay algo más conmovedor? Cuando un antiguo compañero del cole murió sin hijos, Abandonó en la tierra una esposa estupenda, yo fui a hacerle una visita a la afligida. Y luego, sin saber donde acabar la noche, Le hice compañía en la capilla ardiente.
Para contener sus lágrimas, para apaciguar sus males, Me puse a bromear, a decir buenas palabras, Todos los medios son buenos para el médico del alma... Muy pronto, gracias a algunas chistes, La viuda se desternillaba de risa, ¡gracias a Dios! Como dos enanos, nos lo pasamos bomba.
Mi pipa sobresalía de mi chaqueta. Amablemente, ella me anima: “Llénela. Que ningún imperativo moral lo detenga, Si mi pobre marido detestaba el tabaco, ¡Ahora el humo no lo molesta ya! Pero ¿dónde demonios he puesto mi pitillera?
A medianoche, con una voz dulce de serafín, Ella me preguntó si no tenía hambre. “Es que lo haría volver, añadió, llevar la pena hasta la inanición: ¿Qué diría usted de un frugal tentempié?” E hicimos una pequeña cena a la luz de las velas.
“¡Mire qué guapo está! Se diría que duerme. No es él, por cierto, el que no me daría la razón De ahogar mi pena en un trago de champán.” Cuando hubimos vaciado la segunda botella, La viuda estaba conmovida, ¡santo Dios! Y su cabeza se puso a divagar...
“Dios mío, ¡aquí estamos los dos! Suspiró ella, sentandose en mis rodillas. Y luego, al pegar su labio a mi labio, “Ya estoy segura, dijo, tenía miedo de que, bajo su bigote que parece un delantal de zapador, no escondiese coquetamente un labio leporino...”
Un delantal de zapador, mi bigote, ¡os dais cuenta! Esta comparación merecía una azotaina. Remangando a la insolente sin ningún miramiento, Consciente de cumplir, ante todo, un deber, Pero cerrando los ojos para no ver demasiado, ¡Paf! ¡Dejé caer sobre ella una mano vengadora!
“¡Ay! “¡Me ha roto usted el trasero en dos!” se quejó ella, y yo bajé la frente, dolido, temiendo haber golpeado de manera demasiado brutal. Pero me di cuenta, enseguida, y me alegré de ello, Que ese estado de cosas duraba desde hacía mucho: ¡Mentirosa! La hendidura era congénita.
Cuando levanté la mano por segunda vez, Había perdido la concentración, había perdido la fe, Sobre todo porque ella se preguntó, la picarona: “¿Se ha dado cuenta usted que tengo un bonito culo?” Y mi mano vengadora volvió a caer, ¡vencida! Y el tercer golpe no fue más que una caricia...
Versión de JesusLibellés : Georges Brassens |
posted by Alfil @ 10:09 PM |
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Georges Brassens -Le pluriel- |
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Le pluriel Georges Brassens (1921-1981)
" Cher monsieur, m'ont-ils dit, vous en êtes un autre ", Lorsque je refusai de monter dans leur train. Oui, sans doute, mais moi, j'fais pas le bon apôtre, Moi, je n'ai besoin de personn' pour en être un.
Le pluriel ne vaut rien à l'homme et sitôt qu'on Est plus de quatre on est une bande de cons. Bande à part, sacrebleu ! c'est ma règle et j'y tiens. Dans les noms des partants on n'verra pas le mien.
Dieu ! que de processions, de monomes, de groupes, Que de rassemblements, de cortèges divers, - Que de ligu's, que de cliqu's, que de meut's, que de troupes ! Pour un tel inventaire il faudrait un Prévert.
Le pluriel ne vaut rien à l'homme et sitôt qu'on Est plus de quatre on est une bande de cons. Bande à part, sacrebleu ! c'est ma règle et j'y tiens. Parmi les cris des loups on n'entend pas le mien.
Oui, la cause était noble, était bonne, était belle ! Nous étions amoureux, nous l'avons épousée. Nous souhaitions être heureux tous ensemble avec elle, Nous étions trop nombreux, nous l'avons défrisée.
Le pluriel ne vaut rien à l'homme et sitôt qu'on Est plus de quatre on est une bande de cons. Bande à part, sacrebleu ! c'est ma règle et j'y tiens. Parmi les noms d'élus on n'verra pas le mien.
Je suis celui qui passe à côté des fanfares Et qui chante en sourdine un petit air frondeur. Je dis, à ces messieurs que mes notes effarent : " Tout aussi musicien que vous, tas de bruiteurs ! "
Le pluriel ne vaut rien à l'homme et sitôt qu'on Est plus de quatre on est une bande de cons. Bande à part, sacrebleu ! c'est ma règle et j'y tiens. Dans les rangs des pupitr's on n'verra pas le mien.
Pour embrasser la dam', s'il faut se mettre à douze, J'aime mieux m'amuser tout seul, cré nom de nom ! Je suis celui qui reste à l'écart des partouzes. L'obélisque est-il monolithe, oui ou non ?
Le pluriel ne vaut rien à l'homme et sitôt qu'on Est plus de quatre on est une bande de cons. Bande à part, sacrebleu ! c'est ma règle et j'y tiens. Au faisceau des phallus on n'verra pas le mien.
Pas jaloux pour un sou des morts des hécatombes, J'espère être assez grand pour m'en aller tout seul. Je ne veux pas qu'on m'aide à descendre à la tombe, Je partage n'importe quoi, pas mon linceul.
Le pluriel ne vaut rien à l'homme et sitôt qu'on Est plus de quatre on est une bande de cons. Bande à part, sacrebleu ! c'est ma règle et j'y tiens. Au faisceau des tibias on n'verra pas les miens.
El plural
“Querido señor, me dijeron, usted es un caso aparte”, cuando rehusé subir en su tren. Sí, sin duda, pero yo, yo no me hago el santo, Yo, yo no tengo necesidad de nadie para ser alguien.
El plural no vale de nada al hombre y tan pronto como hay más de cuatro, lo que hay es una banda de tontos. Banda aparte, ¡caramba! Es mi norma y la cumplo. En la lista de los que viajeros no se verá el mío.
¡Dios! ¡Qué de procesiones, manifestaciones, grupos, qué de reuniones, cortejos cambiantes, qué de ligas, pandillas, jaurías, qué de tropas! Para un inventario así haría falta un Prévert.
El plural no vale de nada al hombre y tan pronto como hay más de cuatro, lo que hay es una banda de tontos. Banda aparte, ¡caramba! Es mi norma y la cumplo. Entre los gritos de los lobos no se oirá el mío.
¡Sí! ¡La causa era noble, era buena, era hermosa! Estábamos enamorados, y nos casamos con ella. Deseábamos ser felices todos juntos con ella, Éramos demasiado numerosos y la hemos fastidiado.
El plural no vale de nada al hombre y tan pronto como hay más de cuatro, lo que hay es una banda de tontos. Banda aparte, ¡caramba! Es mi norma y la cumplo. Entre los nombres de los elegidos no se verá el mío.
Yo soy el que pasa al lado de las fanfarrias Y que canta con sordina una cancioncilla subversiva. Y le digo a esos señores que se asustan de mis notas: “¡Soy tan músico como vosotros, atajo de ruidosos!”.
El plural no vale de nada al hombre y tan pronto como hay más de cuatro, lo que hay es una banda de tontos. Banda aparte, ¡caramba! Es mi norma y la cumplo. En la fila de los pupitres no se verá el mío.
Si para besar a la dama, hay que ir en docenas, Prefiero divertirme solo, ¡por todos los diablos! Soy de los que se quedan fuera de las orgías. El obelisco es un monolito ¿sí o no?
El plural no vale de nada al hombre y tan pronto como hay más de cuatro, lo que hay es una banda de tontos. Banda aparte, ¡caramba! Es mi norma y la cumplo. En los manojos de falos no se verá el mío.
No tengo envidia en absoluto de los muertos en hecatombes, Espero ser lo bastante importante para irme solo. No quiero que me ayuden a descender a la tumba, Comparto lo que haga falta, pero no mi mortaja.
El plural no vale de nada al hombre y tan pronto como hay más de cuatro, lo que hay es una banda de tontos. Banda aparte, ¡caramba! Es mi norma y la cumplo. En los manojos de tibias no se verán las mías.
Versión de JesusLibellés : Georges Brassens |
posted by Alfil @ 10:06 PM |
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Georges Brassens -Les quatre bacheliers- |
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Les quatre bacheliers Georges Brassens (1921-1981)
Nous étions quatre bacheliers Sans vergogne, La vraie crème des écoliers, Des ecoliers.
Pour offrir aux filles des fleurs, Sans vergogne, Nous nous fîmes un peu voleurs, Un peu voleurs.
Les sycophantes du pays, Sans vergogne, Aux gendarmes nous ont trahis, Nous ont trahis.
Et l'on vit quatre bacheliers Sans vergogne, Qu'on emmène, les mains liées, Les mains liées.
On fit venir à la prison, Sans vergogne, Les parents des mauvais garçons, Mauvais garçons.
Les trois premiers pères, les trois, Sans vergogne, En perdirent tout leur sang-froid, Tout leur sang-froid.
Comme un seul ils ont déclaré, Sans vergogne, Qu'on les avait déshonorée, Déshonorés.
Comme un seul ont dit " C'est fini, Sans vergogne, Fils indigne, je te renie, Je te renie. "
Le quatrième des parents, Sans vergogne, C'était le plus gros, le plus grand, Le plus grand.
Quand il vint chercher son voleur Sans vergogne, On s'attendait à un malheur, A un malheur.
Mais il n'a pas déclaré, non, Sans vergogne, Que l'on avait sali son nom, Sali son nom.
Dans le silence on l'entendit, Sans vergogne, Qui lui disait : " Bonjour, petit, Bonjour petit. "
On le vit, on le croirait pas, Sans vergogne, Lui tendre sa blague à tabac, Blague à tabac.
Je ne sais pas s'il eut raison, Sans vergogne, D'agir d'une telle façon, Telle façon.
Mais je sais qu'un enfant perdu, Sans vergogne, A de la corde de pendu, De pendu,
A de la chance quand il a, Sans vergogne, Un père de ce tonneau-là, Ce tonneau-là.
Et si les chrétiens du pays, Sans vergogne, Jugent que cet homme a failli, Homme a failli.
Ça laisse à penser que, pour eux, Sans vergogne, L'Evangile, c'est de l'hébreu, C'est de l'hébreu.
Los cuatro bachilleres
Eramos cuatro bachilleres Sin vergüenza, La verdadera crema de los escolares, De los escolares.
Para ofrecer flores a las chicas, Sin vergüenza, Nos hicimos un poco ladrones, Un poco ladrones.
Los chivatos del lugar, Sin vergüenza, A la policía nos denunciaron, Nos denunciaron.
Y se vió a cuatro bachilleres, Sin vergüenza, Que son llevados, con las manos atadas, Con las manos atadas.
Hicieron venir a la prisión, Sin vergüenza, A los padres de los chicos malos, Chicos malos.
Los tres primeros padres, los tres, Sin vergüenza, Perdieron toda su sangre fría, Toda su sangre fría.
Como uno solo han declarado Sin vergüenza, Que habían sido deshonrados, Deshonrados.
Como uno solo han dicho “Se acabó, Sin vergüenza, Hijo indigno, reniego de ti, Reniego de ti.”
El cuarto de los padres, Sin vergüenza, Era el más gordo, el más grande, El más grande.
Cuando vino a buscar a su ladrón, Sin vergüenza, Se esperaba una desgracia, Una desgracia.
Pero no declaró, no, Sin vergüenza, Que se hubiese ensuciado su nombre, Ensuciado su nombre.
En el silencio se oyó, Sin vergüenza, Que le decía: “Buenos días, pequeño, Buenos días, pequeño.”
Y se vió, nadie se lo creía, Sin vergüenza, Que le ofrecía su pitillera, Pitillera.
No sé si tenía razón, Sin vergüenza, Al actuar de esa manera, De esa manera.
Pero sé que un hijo descarriado, Sin vergüenza, Es afortunado, Afortunado,
Tiene suerte cuando tiene, Sin vergüenza, Un padre de ese carácter, De ese carácter.
Y los cristianos del lugar, Sin vergüenza, Juzgaron que ese hombre se había equivocado, Ese hombre se había equivocado.
Y eso hace pensar que, para ellos, Sin vergüenza, El Evangelio, les suena a chino, Les suena a chino.
Versión de JesusLibellés : Georges Brassens |
posted by Alfil @ 9:56 PM |
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Georges Brassens -Les Trompettes de la Renommée- |
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Les Trompettes de la Renommée Georges Brassens (1921-1981)
Je vivais à l'écart de la place publique, Serein, contemplatif, ténébreux, bucolique... Refusant d'acquitter la rançon de la gloir', Sur mon brin de laurier je dormais comme un loir. Les gens de bon conseil ont su me fair' comprendre Qu'à l'homme de la ru' j'avais des compt's à rendre Et que, sous peine de choir dans un oubli complet, J' devais mettre au grand jour tous mes petits secrets.
Trompettes De la Renommée, Vous êtes Bien mal embouchées !
Manquant à la pudeur la plus élémentaire, Dois-je, pour les besoins d' la caus' publicitaire, Divulguer avec qui, et dans quell' position Je plonge dans le stupre et la fornication ? Si je publi' des noms, combien de Pénélopes Passeront illico pour de fieffé's salopes, Combien de bons amis me r'gard'ront de travers, Combien je recevrai de coups de revolver !
A toute exhibition, ma nature est rétive, Souffrant d'un' modesti' quasiment maladive, Je ne fais voir mes organes procréateurs A personne, excepté mes femm's et mes docteurs. Dois-je, pour défrayer la chroniqu' des scandales, Battre l' tambour avec mes parti's génitales, Dois-je les arborer plus ostensiblement, Comme un enfant de chœur porte un saint sacrement ?
Une femme du monde, et qui souvent me laisse Fair' mes quat' voluptés dans ses quartiers d' noblesse, M'a sournois'ment passé, sur son divan de soi', Des parasit's du plus bas étage qui soit... Sous prétexte de bruit, sous couleur de réclame, Ai-j' le droit de ternir l'honneur de cette dame En criant sur les toits, et sur l'air des lampions : " Madame la marquis' m'a foutu des morpions ! " ?
Le ciel en soit loué, je vis en bonne entente Avec le Pèr' Duval, la calotte chantante, Lui, le catéchumène, et moi, l'énergumèn', Il me laisse dire merd', je lui laiss' dire amen, En accord avec lui, dois-je écrir' dans la presse Qu'un soir je l'ai surpris aux genoux d' ma maîtresse, Chantant la mélopé' d'une voix qui susurre, Tandis qu'ell' lui cherchait des poux dans la tonsure ?
Avec qui, ventrebleu ! faut-il que je couche Pour fair' parler un peu la déesse aux cent bouches ? Faut-il qu'un' femme célèbre, une étoile, une star, Vienn' prendre entre mes bras la plac' de ma guitar' ? ¡Pour exciter le peuple et les folliculaires, Qui'est-c' qui veut me prêter sa croupe populaire, Qui'est-c' qui veut m' laisser faire, in naturalibus, Un p'tit peu d'alpinism' sur son mont de Vénus ?
Sonneraient-ell's plus fort, ces divines trompettes, Si, comm' tout un chacun, j'étais un peu tapette, Si je me déhanchais comme une demoiselle Et prenais tout à coup des allur's de gazelle ? Mais je ne sache pas qu'ça profite à ces drôles De jouer le jeu d' l'amour en inversant les rôles, Qu'ça confère à ma gloire un' onc' de plus-valu', Le crim' pédérastique, aujourd'hui, ne pai' plus.
Après c'tour d'horizon des mille et un' recettes Qui vous val'nt à coup sûr les honneurs des gazettes, J'aime mieux m'en tenir à ma premièr' façon Et me gratter le ventre en chantant des chansons. Si le public en veut, je les sors dare-dare, S'il n'en veut pas je les remets dans ma guitare. Refusant d'acquitter la rançon de la gloir', Sur mon brin de laurier je m'endors comme un loir.
Las Trompetas de la Fama
Yo vivía alejado de la plaza publica, sereno, contemplativo, tenebroso, bucólico... rehusando conquistar la gloria, sobre mi brizna de laurel yo dormía como un lirón. La gente de buen juicio supieron hacerme comprender que yo tenía que rendirles cuentas al hombre de la calle y que, so pena de caer en un olvido completo, yo debía de pregonar todos mis secretillos.
Trompetas de la Fama estáis muy mal educadas!
Faltando al pudor más elemental, ¿debo yo, por motivos publicitarios, divulgar con quién, y en qué posición me hundo en el estupro y la fornicación? Si yo publico nombres, cuántas Penélopes pasarían de inmediato por putas empedernidas. ¡Cuántos buenos amigos me mirarían de reojo, cuántos tiros me darían!
A toda exhibición, mi naturaleza es reacia sufriendo de una modestia casi enfermiza, yo no enseño mis organos procreadores a nadie, excepto mis mujeres y mis doctores. ¿Debo yo, para ser la comidilla de la prensa amarilla, tocar el tambor con mis partes genitales, debo yo ostentarlos más ostensiblemente que un monaguillo llevando al santo sacramento?
Una mujer de mundo, y que a menudo me deja hacer mis cuatro voluptuosidades en sus partes nobles, me ha pegado disimuladamente, en su divan de seda, unos parásitos de la más baja condición... Bajo pretexto de ruido, bajo la bandera del reclamo, ¿tengo yo el derecho de manchar el honor de esta dama gritando por los tejados, y clamorosamente:“ La señora marquesa me pegado unas ladillas!”?
El cielo sea alabado: yo vivo en buen entendimiento con el Padre Duval, el cura alegre, él, el catecúmeno, y yo, el energúmeno, él me deja decir mierda, yo lo dejo decir amén, En complot con él, ¿debo yo escribir en la prensa que un día yo lo sorprendí en las rodillas de mi amante cantando una melopea con una voz susurrante, mientras que ella le buscaba pulgas en la tonsura?
¿Con quién, ¡por Dios! es necesario que me acueste para hacer hablar a la diosa de las cien bocas? ¿Es necesario que una mujer célebre, una estrella, una famosa, venga a ocupar entre mis brazos el lugar de mi guitarra? ¡Para excitar al pueblo y los malos periodistas!, ¿quién quiere prestarme su grupa pública, quién quiere dejarme hacer, desnudo, un poco de alpinismo en su monte de Venus?
¿Sonarían ellas más fuerte, estas divinas trompetas, si, como cada hijo de vecino, yo fuese un poco marica, si me contonease como una señorita y tomase de pronto aires de gacela? Pero no creo que aproveche a estos pesados jugar el juego del amor invirtiendo los papeles, ni que eso confiera a mi gloria un poco más de valor: el crimen pederasta, hoy día ya no se cotiza.
Después de estas maquinaciones, de las mil y una recetas que os dan con seguridad los honores en las gacetas, prefiero mejor quedarme como al principio y rascarme el vientre cantando canciones. Si el público las quiere, yo se las doy volando, si ellos no las quieren las vuelvo a meter en mi guitarra. Rehusando de lograr la medalla de la gloria, sobre mi brizna de laurel yo me duermo como un lirón.
Versión de JesusLibellés : Georges Brassens |
posted by Alfil @ 7:52 PM |
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Georges Brassens -Jeanne- |
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Jeanne Georges Brassens (1921-1981)
Chez Jeanne, la Jeanne Son auberge est ouverte aux gens sans feu ni lieu On pourrait l'appeler l'auberge de Bon Dieu S'il n'en existait déjà une La dernière où l'on peut entrer Sans frapper, sans montrer patte blanche
Chez Jeanne, la Jeanne On est n'importe qui, on vient n'importe quand Et, comme par miracle, par enchantement On fait partie de la famille Dans son cœur, en s'poussant un peu Reste encore une petite place
La Jeanne, la Jeanne Elle est pauvre et sa table est souvent mal servie Mais le peu qu'on y trouve assouvit pour la vie Par la façon qu'elle le donne Son pain ressemble à du gâteau Et son eau à du vin comme deux gouttes d'eau
La Jeanne, la Jeanne On la paie quand on peut des prix mirobolants Un baiser sur son front ou sur ses cheveux blancs Un semblant d'accord de guitare L'adresse d'un chat échaudé Ou d'un chien tout crotté comm' pourboire
La Jeanne, la Jeanne Dans ses ros's et ses choux n'a pas trouvé d'enfant Qu'on aime et qu'on défend contre les quatre vents Et qu'on accroche à son corsage Et qu'on arrose avec son lait D'autres qu'elle en seraient tout's chagrines
Mais Jeanne, la Jeanne Ne s'en soucie pas plus que de colin-tampon Etre mère de trois poulpiquets, à quoi bon Quand elle est mère universelle Quand tous les enfants de la terre De la mer et du ciel sont à elle
Jeanne
En casa de Juana, la Juana, su albergue está abierto a las gentes sin hogar lo podríamos llamar el albergue del Buen Dios si no existiese ya uno El último donde se puede entrar sin llamar, sin enseñar la patita blanca
En casa de Juana, la Juana entra no importa quién, se llega no importa cuándo y, como por milagro, por encanto se forma parte de la familia. En su corazón, apretujándose un poco queda aún un rinconcito.
La Juana, la Juana es pobre y su mesa está a menudo mal proveída pero lo poco que allí se encuentra harta para siempre. Por la forma en que ella lo da su pan se parece a un pastel y su agua al vino como dos gotas de agua.
La Juana, la Juana Se le paga cuando se puede precios desorbitados: un beso sobre su frente o sobre sus cabellos blancos, una especie de acorde de guitarra, la dirección de un gato escaldado, o la dirección de un perro embarrado como propina.
La Juana, la Juana La cigüeña nunca le trajo un hijo al que amar y al que defender contra los cuatro vientos y que se agarrase a su pecho, al que regar con su leche; otras en su lugar estarían muy tristes
Pero Juana, la Juana le importa eso tres pimientos. Ser madre de tres rorros, para qué cuando ella es madre universal cuando todos los niños de la tierra del mar y del cielo son de ella.
Versión de JesusLibellés : Georges Brassens |
posted by Alfil @ 7:50 PM |
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Georges Brassens -Dans l'eau de la claire fontaine- |
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Dans l'eau de la claire fontaine Georges Brassens (1921-1981)
Dans l'eau de la claire fontaine Elle se baignait toute nue Une saute de vent soudaine Jeta ses habits dans les nues
En détresse, elle me fit signe Pour la vêtir, d'aller chercher Des monceaux de feuilles de vigne Fleurs de lis ou fleurs d'oranger
Avec des pétales de roses Un bout de corsage lui fis La belle n'était pas bien grosse Une seule rose a suffi
Avec le pampre de la vigne Un bout de cotillon lui fis Mais la belle était si petite Qu'une seule feuille a suffi
Elle me tendit ses bras, ses lèvres Comme pour me remercier Je les pris avec tant de fiebre Qu'ell' fut toute déshabillée
Le jeu dut plaire à l'ingénue Car, à la fontaine souvent Ell' s'alla baigner toute nue En priant Dieu qu'il fit du vent Qu'il fit du vent...
En el agua de la clara fuente
En el agua de la fuente clara ella se bañaba desnuda, un golpe de viento repentino se llevó sus ropas por los aires
Muy angustiada, ella me pidió que para vestirla, fuese a buscar unos montones de hojas de viña, flores de lis o flores de naranjos
Con unos pétalos de rosas un trozo de corpiño le hice la bella no estaba muy gorda una sola rosa bastó
Con el pámpano de la viña un trozo de falda le hice pero la bella era tan pequeña que una sola hoja bastó
Ella me tendió sus brazos, sus labios como para darme las gracias yo la cogí con tanto ardor que quedó toda desnuda
El juego debió de gustarle a la ingenua pues, a la fuente, a menudo, iba a bañarse desnuda rogando a Dios que hiciese viento que hiciese viento...
Versión de JesusLibellés : Georges Brassens |
posted by Alfil @ 7:48 PM |
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Georges Brassens -Je rejoindrai ma belle- |
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Je rejoindrai ma belle Georges Brassens (1921-1981)
A l'heure du berger Au mépris du danger J'prendrai la passerelle Pour rejoindre ma belle A l'heure du berger Au mépris du danger Et nul n'y pourra rien changer
Tombant du haut des nues La bourrasque est venue Souffler dessus la passerelle Tombant du haut des nues La bourrasque est venue Des passerell's, il y en a plus
Si les vents ont cru bon De me couper les ponts J'prendrai la balancelle Pour rejoindre ma belle Si les vents ont cru bon De me couper les ponts J'embarquerai dans l'entrepont
Tombant du haut des nues Les marins sont venus Lever l'ancre à la balancelle Tombant du haut des nues Les marins sont venus Des balancell's, il y en a plus
Si les forbans des eaux Ont volé mes vaisseaux Y me pouss'ra des ailes Pour rejoindre ma belle Si les forbans des eaux Ont volé mes vaisseaux J'prendrai le chemin des oiseaux
Les chasseurs à l'affût Te tireront dessus Adieu la plume ! adieu les ailes ! Les chasseurs à l'affût Te tireront dessus De tes amours, y en aura plus
Si c'est mon triste lot De faire un trou dans l'eau Racontez à la belle Que je suis mort fidèle Et qu'ell' daigne à son tour Attendre quelques jours Pour filer de nouvell's amours
Me reuniré con mi amada
Al anochecer Despreciando el peligro Cruzaré la pasarela Para reunirme con mi amada Al anochecer Despreciando el peligro Y nadie podrá evitarlo
Cayendo del cielo La borrasca ha llegado Para soplar encima de la pasarela Cayendo del cielo La borrasca ha llegado Y ya no hay pasarelas!.
Si los vientos han creído conveniente Cortarme los puentes Cogeré una balancela Para reunirme con mi amada Si los vientos han creído conveniente Cortarme los puentes Embarcaré en el entrepuente. Cayendo del cielo
Han llegado los marineros A levar el ancla de la balancela Cayendo del cielo Han llegado los marineros ¡Y se acabaron las balancelas!
Si los piratas de los mares Han robado mis bajeles Me crecerán alas Para reunirme con mi amada Si los piratas de los mares Han robado mis bajeles Cogeré el camino de los pájaros.
Los cazadores apostados Te dispararán encima ¡Adiós plumas! ¡Adiós alas! Los cazadores apostados Te dispararán encima Y los amores, se acabarán.
Si esa es mi triste suerte, Morir y nada más, Decidle a mi amada Que he muerto siéndole fiel Y que a su vez ella se digne Esperar algunos días Para buscarse nuevos amores.
Versión de JesusLibellés : Georges Brassens |
posted by Alfil @ 7:46 PM |
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Georges Brassens -La marguerite- |
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La marguerite Georges Brassens (1921-1981)
La petite Marguerite Est tombée Singulière Du bréviaire De l'abbé
Trois pétales De scandale Sur l'autel Indiscrète Pâquerette D'où vient-ell'
Dans l'enceinte Sacro-sainte Quel émoi Quelle affaire Oui, ma chère Croyez-moi
La frivole Fleur qui vole Arrive en Contrebande Des plat's-bandes Du couvent
Notre Père Qui, j'espère Etes aux cieux N'ayez cure Des murmures Malicieux
La légère Fleur, peuchère Ne vient pas De nonnettes De cornettes En sabbat
Sachez, diantre Qu'un jour, entre Deux ave Sur la pierre D'un calvaire Il l'a trouvée
Et l'a mise Chose admise Par le ciel Sans ambages Dans les pages Du missel
Que ces messes Basses cessent Je vous en prie Non, le prêtre N'est pas traître A Marie
Que personne Ne soupçonne Plus jamais La petite Marguerite Ah ! ça mais...
La margarita
La pequeña margarita cayó rara del breviario del cura.
Tres pétalos De escándalo Sobre el altar indiscreta margarita ¿De dónde ha salido?
En el recinto Sacrosanto Qué emoción Qué movida Si, cariño créame
La frívola Flor que vuela Llegó de contrabando de los arriates del convento
Padre Nuestro Que espero Que estés en los cielos No te preocupes De las murmuraciones maliciosas
La ligera flor, ¡caramba! No viene De monjas Ni hábitos En orgía.
Sabed, diantre, Que un día, entre Dos aves Sobre la piedra De un calvario La encontró.
Y la puso Cosa admitida Por el cielo Sin ambages Entre las páginas Del misal.
Que los murmullos cesenpor favor, no, el cura no es un traidor a María.
Que nadie sospeche nunca más de la pequeña margarita ¡Ah! Pero...
Versión de JesusLibellés : Georges Brassens |
posted by Alfil @ 7:44 PM |
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Georges Brassens -Si le bon dieu l'avait voulu- |
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Si le bon dieu l'avait voulu Georges Brassens (1921-1981)
Paroles: Paul Fort.
Si le Bon Dieu l'avait voulu - lanturette, lanturlu, - j'aurais connu la Cléopâtre, et je t'aurais pas connue. J'aurais connu la Cléopâtre, et je ne t'aurais pas connue. Sans ton amour que j'idolâtre, las ! que fussé-je devenu ?
Si le Bon Dieu l'avait voulu, j'aurais connu la Messaline, Agnès, Odette et Mélusine, et je ne t'aurais pas connue. J'aurais connu la Pompadour, Noémi, Sarah, Rebecca, la Fille du Royal Tambour, et la Mogador et Clara.
Mais le Bon Dieu n'a pas voulu que je connaisse leurs amours, je t'ai connue, tu m'as connu - gloire à Dieu au plus haut des nues ! - Las ! que fussé-je devenu sans toi la nuit, sans toi le jour ? Je t'ai connue, tu m'as connu - gloire à Dieu au plus haut des nues !
Si el buen dios lo hubiese querido
Si el Buen Dios lo hubiese querido, lalarí, lalará, - yo hubiese conocido a Cleopatra, y no te hubiese conocido. Hubiese conocido a Cleopatra Y no te hubiese conocido. Sin tu amor que yo idolatro, ¡ay! ¿Qué sería de mí?
Si el Buen Dios lo hubiese querido, yo hubiese conocido a Mesalina, Agnès, Odette Y a Melusina, y no te hubiese conocido. Hubiese conocido a al Pompadur, Noemí, Sara, Rebeca, a la hija del regimiento, a la Mogador y Clara.
Pero el Buen Dios no ha querido que conociese sus amores, yo te he Conocido, tú me has conocido- ¡gloria a Dios en las alturas! ¡Ay! Que sería para mí la noche sin ti, el día sin ti? Te he conocido Tu me has conocido- ¡gloria a Dios en las alturas!
Versión de JesusLibellés : Georges Brassens |
posted by Alfil @ 7:42 PM |
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Georges Brassens -La Guerre de 14-18- |
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La Guerre de 14-18 Georges Brassens (1921-1981)
Depuis que l'homme écrit l'Histoire Depuis qu'il bataille à cœur joie Entre mille et une guerr' notoires Si j'étais t'nu de faire un choix A l'encontre du vieil Homère Je déclarerais tout de suite: "Moi, mon colon, cell' que j'préfère, C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit!"
Est-ce à dire que je méprise Les nobles guerres de jadis Que je m'soucie comm' d'un'cerise De celle de soixante-dix? Au contrair', je la révère Et lui donne un satisfecit Mais, mon colon, celle que j'préfère C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit!"
Je sais que les guerriers de Sparte Plantaient pas leurs epées dans l'eau Que les grognards de Bonaparte Tiraient pas leur poudre aux moineaux Leurs faits d'armes sont légendaires Au garde-à-vous, je les félicite Mais, mon colon, celle que j'préfère C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit!"
Bien sûr, celle de l'an quarante Ne m'as pas tout à fait déçu: Elle fut longue et massacrante Et je ne crache pas dessus Mais à mon sens, elle ne vaut guère Guèr' plus qu'un premier accésit Moi, mon colon, celle que j' préfère C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit!"
Mon but n'est pas de chercher noise Au guérillas, non, fichtre, non Guerres saintes, guerres sournoises Qui n'osent pas dire leur nom, Chacune a quelque chos' pour plaire Chacune a son petit mérite Mais, mon colon, celle que j'préfère C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit!"
Du fond de son sac à malices Mars va sans doute, à l'occasion, En sortir une, un vrai délice Qui me fera grosse impresión En attendant je persévère A dir' que ma guerr' favorite Cell', mon colon, que j'voudrais faire C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit
La Guerra del 14-18
Desde que el hombre escribe la Historia Desde que batalla pasándoselo en grande Entre mil y una guerras notables Si tuviese que elegir una Enfrentándome al viejo Homero Declararía al momento: “Yo, amigo, la que prefiero, es la del catorce!”
¿Quiere esto decir que desprecio las nobles guerras de antaño, que me importa un pimiento La del setenta? Al contrario, la reverencio Y doy testimonio de ello Pero, amigo, la que prefiero, es la del catorce!
Yo sé que los guerreros de Esparta No le daban palos al aire Que los veteranos de Bonaparte No disparaban a los gorriones Sus hechos de armas son legendarios Poniéndome firme, los felicito Pero, amigo, la que prefiero, es la del catorce!
Por supuesto, la del año cuarenta No me ha decepcionado del todo: Fue larga y masacrante Y no le escupo encima Pero para mí, no vale apenas Apenas más que un accésit Yo, amigo, la que prefiero, es la del catorce!
Mi objetivo no es de buscar camorra Con las guerrillas, no diablos, no Guerras santas, guerras hipócritas Que no se atreven a decir su nombre, Todas tienen algo para gustar Todas tienen su pequeño mérito Pero, amigo, la que prefiero, es la del catorce!
Del fondo de su saco de maldades Marte va sin duda, a la menor ocasión A sacar otra, una verdadera delicia Que me impresionará mucho. Mientras espero, persevero Diciendo que mi guerra favorita La que, amigo mío, yo quisiera hacer Es la del catorce!
Versión de JesusLibellés : Georges Brassens |
posted by Alfil @ 7:40 PM |
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Georges Brassens -Les amours d'antan- |
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Les amours d'antan Georges Brassens (1921-1981)
Moi, mes amours d'antan c'était de la grisette Margot, la blanche caille, et Fanchon, la cousette... Pas la moindre noblesse, excusez-moi du peu, C'étaient, me direz-vous, des grâces roturières, Des nymphes de ruisseau, des Vénus de barrière... Mon prince, on a les dam's du temps jadis - qu'on peut...
Car le cœur à vingt ans se pose où l'œil se pose, Le premier cotillon venu vous en impose, La plus humble bergère est un morceau de roi. Ça manquait de marquise, on connut la soubrette, Faute de fleur de lys on eut la pâquerette, Au printemps Cupidon fait flèche de tout bois...
On rencontrait la belle aux Puces, le dimanche : "Je te plais, tu me plais..." et c'était dans la manche, Et les grands sentiments n'étaient pas de rigueur. "Je te plais, tu me plais. Viens donc beau militaire" Dans un train de banlieue on partait pour Cythère, On n'était pas tenu même d'apporter son cœur...
Mimi, de prime abord, payait guère de mine, Chez son fourreur sans doute on ignorait l'hermine, Son habit sortait point de l'atelier d'un dieu... Mais quand, par-dessus le moulin de la Galette, Elle jetait pour vous sa parure simplette, C'est Psyché tout entier' qui vous sautait aux yeux.
Au second rendez-vous y' avait parfois personne, Elle avait fait faux bond, la petite amazone, Mais l'on ne courait pas se pendre pour autant... La marguerite commence avec Suzette, On finissait de l'effeuiller avec Lisette Et l'amour y trouvait quand même son content.
C'étaient, me direz-vous, des grâces roturières, Des nymphes de ruisseau, des Vénus de barrière... Mais c'étaient mes amours, excusez-moi du peu, Des Manon, des Mimi, des Suzon, des Musette, Margot la blanche caille, et Fanchon, la cousette, Mon prince, on a les dam's du temps jadis - qu'on peut...
Los antiguos amores
Mis amores de antes eran la modistilla, Margot, la blanca paloma, y Fanchon, la costurera... Ni la más mínima nobleza, excusadme un poco, Eran, me diréis, gracias plebeyas, ninfas de arroyo, Venus de mala fama, Señor, en aquel tiempo teníamos a las damas que podíamos...
Pues con veinte años el corazón sigue a los ojos La primera falda que llega se os mete dentro, La más humilde pastora es un pedazo de reina, A falta de marquesa, conocimos a la doncella, A falta de flor de lis, teníamos la margarita, En primavera, Cupido hace flechas con cualquier madera...
Nos encontrábamos a la niña en el mercadillo, el domingo: “Te gusto, me gustas...” y todo estaba dicho, Los grandes sentimientos no eran necesarios. “Yo te gusto, tu me gustas. Ven pues, guapo soldado”. en un tren de cercanías se partía para Cythère, ni tan siquiera era necesario llevarse el corazón.
Mimi, de entrada, no parecía gran cosa, En casa de su peletero se desconocía el armiño Su traje no salía en absoluto del taller de un dios... Pero cuando, pasando de los convencionalismos, Se quitaba para ti su ropilla interior Era Psyché enterita la que se te ponía delante.
A la segunda cinta a veces no acudía nadie, Se las había pirado, la pequeña amazona, Pero no se corría a ahorcarse por ello... La margarita comenzaba con Suzette, Y se acababa de desjarla con Lisette Y sólo con eso el amor ya se contentaba.
Eran, me diréis, gracias plebeyas, ninfas de arroyo, Venus de mala fama, pero eran mis amores, excusadme un poco, Des Manon, des Mimi, des Suzón, des Musette, Margot la blanca paloma y Fanchon, la costurera Señor, en aquel tiempo teníamos a las damas que podíamos...
Versión de JesusLibellés : Georges Brassens |
posted by Alfil @ 7:38 PM |
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Georges Brassens -Le temps ne fait rien à l'affaire- |
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Le temps ne fait rien à l'affaire Georges Brassens (1921-1981)
Quand ils sont tout neufs Qu'ils sortent de l'œuf Du cocon Tous les jeunes blancs-becs Prennent les vieux mecs Pour des cons Quand ils sont d'venus Des têtes chenues Des grisons Tous les vieux fourneaux Prennent les jeunots Pour des cons Moi, qui balance entre deux âges J'leur adresse à tous un message
Le temps ne fait rien à l'affaire Quand on est con, on est con Qu'on ait vingt ans, qu'on soit grand-père Quand on est con, on est con Entre vous, plus de controverses Cons caducs ou cons débutants Petits cons d'la dernière averse Vieux cons des neiges d'antan
Vous, les cons naissants Les cons innocents Les jeun's cons Qui n'le niez pas Prenez les papas Pour des cons Vous, les cons âgés Les cons usagés Les vieux cons Qui, confessez-le Prenez les p'tits bleus Pour des cons Méditez l'impartial message D'un type qui balance entre deux ages
Le temps ne fait rien à l'affaire Quand on est con, on est con Qu'on ait vingt ans, qu'on soit grand-père Quand on est con, on est con Entre vous, plus de controverses Cons caducs ou cons débutants Petits cons d'la dernière averse Vieux cons des neiges d'antan
El tiempo no tiene nada que ver
Cuando son nuevecitos Cuando salen del huevo, Del capullo Todos los jóvenes mocosos Toman a los viejos Por tontos Cuando se han convertido En cabezas canas En canosos Todos los viejos tontos Toman a los jovenzuelos Por tontos Yo, que me balanceo entre las dos edades Yo les dirijo a todos un mensaje
La edad no tiene nada que ver Cuando se es tonto, se es tonto Que se tenga veinte años, que se sea abuelo Cuando se es tonto, se es tonto Que no haya más controversias entre vosotros Tontos caducos o tontos debutantes Tontitos de la última cosecha Viejos tontos con solera.
Vosotros, tontos que empezáis Tontos inocentes Tontos jóvenes Que, no lo neguéis, Tomáis a los papás Por tontos Vosotros, tontos mayores Tontos veteranos Viejos tontos Que, confesadlo, Tomáis a los jóvenes Por tontos Meditad el imparcial mensaje De un tipo que se balancea entre dos edades
La edad no tiene nada que ver Cuando se es tonto, se es tonto Que se tenga veinte años, que se sea abuelo Cuando se es tonto, se es tonto Que no haya más controversias entre vosotros Tontos caducos o tontos debutantes Tontitos de la última cosecha Viejos tontos con solera.
Versión de Jesus
Libellés : Georges Brassens |
posted by Alfil @ 7:36 PM |
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Georges Brassens -Marquise- |
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Marquise Georges Brassens (1921-1981)
Marquise, si mon visage A quelques traits un peu vieux, Souvenez-vous qu'à mon âge Vous ne vaudrez guère mieux.
Le temps aux plus belles choses Se plaîst à faire un affront Et saura faner vos roses Comme il a ridé mon front.
Le mesme cours des planètes Règle nos jours et nos nuits On m'a vu ce que vous estes; Vous serez ce que je suis.
Peut-être que je serai vieille, Répond Marquise, cependant J'ai vingt-six ans, mon vieux Corneille, Et je t'emmerde en attendant.
Marquise
Marquise, si mi rostro Tiene algunas arrugas Recordad que a mi edad Desearíais estar como yo.
Al tiempo, a las cosas más hermosas, Le gusta hacerle afrentas Y sabrá marchitar vuestras rosas Como ha arrugado mi frente.
El mismo girar de los planetas Rige nuestros días y nuestras noches Yo he sido como usted Usted será como yo.
Quizás yo envejeceré Respondió Marquise, sin embargo Tengo veintiséis años, mi viejo Corneille, Y me aburro esperando.
Versión de JesusLibellés : Georges Brassens |
posted by Alfil @ 7:34 PM |
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Georges Brassens -L'assasinat- |
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L'assassinat Georges Brassens (1921-1981)
C'est pas seulement à Paris Que le crime fleurit Nous, au village, aussi, l'on a De beaux assassinats
Il avait la tête chenue Et le cœur ingénu Il eut un retour de printemps Pour une de vingt ans
Mais la chair fraîch', la tendre chair Mon vieux, ça coûte cher Au bout de cinq à six baisers Son or fut épuisé
Quand sa menotte elle a tendue Triste, il a répondu Qu'il était pauvre comme Job Elle a remis sa rob'
Elle alla quérir son coquin Qu'avait l'appât du gain Sont revenus chez le grigou Faire un bien mauvais coup
Et pendant qu'il le lui tenait Elle l'assassinait On dit que, quand il expira La langue ell' lui montra
Mirent tout sens dessus dessous Trouvèrent pas un sou Mais des lettres de créanciers Mais des saisies d'huissiers
Alors, prise d'un vrai remords Elle eut chagrin du mort Et, sur lui, tombant à genoux, Ell' dit : " Pardonne-nous ! "
Quand les gendarm's sont arrivés En pleurs ils l'ont trouvée C'est une larme au fond des yeux Qui lui valut les cieux
Et le matin qu'on la pendit Ell' fut en paradis Certains dévots, depuis ce temps Sont un peu mécontents
C'est pas seulement à Paris Que le crime fleurit Nous, au village, aussi, l'on a De beaux assassinats
El asesinato
No es solamente en París Donde florece el crimen, Nosotros, en el pueblo, también tenemos Bonitos asesinatos.
El tenía la cabeza cana Y el corazón ingenuo Y volvió a vivir una primavera Por una de veinte años.
Pero, la carne fresca, la carne tierna Mi viejo amigo, cuesta cara. Al cabo de cinto o seis besos Su oro se había acabado.
Cuando ella tendió su manita, Triste, el respondió Que era pobre como Job, Ella se volvió a poner su vestido.
Ella fue en busca de su chulo Que tenía afán de lucro- Volvieron a casa del tacaño A cometer una fechoría.
Y mientras que él lo sujetaba Ella lo asesinó. Dicen que cuando expiraba La lengua ella le enseñaba
Buscaron por todas partes Y no encotraron una moneda Sino letras de acreedores Sino embargos de ujieres.
Entonces, sintiendo remordimientos de verdad, Tuvo pena del muerto, Y sobre él, cayendo de rodillas, Dijo: “¡Perdónanos!”
Cuando la guardia civil llegó La encontraron llorando. Fue una lágrima en el fondo de sus ojos Lo que le valió el cielo.
Y la mañana que la colgaron, Ella fue al paraíso. Algunos devotos, desde entonces Están un poco descontentos.
No es solamente en París Donde florece el crimen, Nosotros, en el pueblo, también tenemos Bonitos asesinatos.
Versión de Jesus
Versión de JesusLibellés : Georges Brassens |
posted by Alfil @ 7:32 PM |
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Georges Brassens -La complainte des filles de joie- |
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La complainte des filles de joie Georges Brassens (1921-1981)
Bien que ces vaches de bourgeois Les appell'nt des filles de joie C'est pas tous les jours qu'ell's rigolent Parole, parole C'est pas tous les jours qu'elles rigolent
Car, même avec des pieds de grues Fair' les cents pas le long des rues C'est fatigant pour les guibolles Parole, parole C'est fatigant pour les guibolles
Non seulement ell's ont des cors Des œils-de-perdrix, mais encor C'est fou ce qu'ell's usent de grolles Parole, parole C'est fou ce qu'ell's usent de grolles
Y a des clients, y a des salauds Qui se trempent jamais dans l'eau Faut pourtant qu'elles les cajolent Parole, parole Faut pourtant qu'elles les cajolent
Qu'ell's leur fassent la courte échelle Pour monter au septième ciel Les sous, croyez pas qu'ell's les volent Parole, parole Les sous, croyez pas qu'ell's les volent
Ell's sont méprisées du public Ell's sont bousculées par les flics Et menacées de la vérole Parole, parole
Et menacées de la vérole
Bien qu'tout' la vie ell's fass'nt l'amour Qu'ell's se marient vingt fois par jour La noce est jamais pour leur fiole Parole, parole La noce est jamais pour leur fiole
Fils de pécore et de minus Ris par de la pauvre Vénus La pauvre vieille casserole Parole, parole La pauvre vieille casserole
Il s'en fallait de peu, mon cher Que cett' putain ne fût ta mère Cette putain dont tu rigoles Parole, parole Cette putain dont tu rigoles
La queja de las niñas alegres
Aunque esos asquerosos burgueses las llaman niñas alegres no ríen todos los días. palabra, palabra no ríen todos los días.
Pues incluso con piernas de grullas hacerse la acera arriba y abajo es fatigoso para los pinreles. palabra, palabra es fatigoso para los pinreles.
No sólo tienen callos y sabañones, sino que incluso es una locura lo de zapatos que gastan palabra, palabra es una locura lo de zapatos que gastan
Hay clientes, hay cerdos que no conocen el agua es necesario sin embargo que ellas los mimen palabra, palabra es necesario sin embargo que ellas los mimen.
Que los aupen para subir al séptimo cielo. el dinero, no creais que ellas lo roban, palabra, palabra el dinero, no creais que ellas lo roban
Son despreciadas por la gente golpeadas por los policías y amenazadas por la viruela palabra, palabra
y amenzadas por la viruela.
Aunque hacen el amor toda la vida, que se casan veinte veces al día nunca llegarán al altar, palabra, palabra nunca llegarán al altar.
Hijo de una pécora y de un tarado no te rías de la pobre Venus la pobre vieja ramera palabra, palabra, la pobre vieja ramera
Ha faltado muy poco, querido para que esta puta no fuese tu madre esta puta de la que te ríes palabra, palabra esta puta de la que te ríes.
Versión de JesusLibellés : Georges Brassens |
posted by Alfil @ 7:30 PM |
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Georges Brassens -Le bulletin de santé- |
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Le bulletin de santé Georges Brassens (1921-1981)
J'ai perdu mes bajou's, j'ai perdu ma bedaine, Et, ce, d'une façon si nette, si soudaine, Qu'on me suppose un mal qui ne pardonne pas, Qui se rit d'Esculape et le laisse baba.
Le monstre du Loch Ness ne faisant plus recette Durant les moments creux dans certaines gazettes, Systématiquement, les nécrologues jou'nt, À me mettre au linceul sous des feuilles de chou.
Or, lassé de servir de tête de massacre, Des contes à mourir debout qu'on me consacre, Moi qui me porte bien, qui respir' la santé, Je m'avance et je cri' toute la vérité.
Toute la vérité, messieurs, je vous la livre Si j'ai quitté les rangs des plus de deux cents livres, C'est la faute à Mimi, à Lisette, à Ninon, Et bien d'autres, j'ai pas la mémoire des noms.
Si j'ai trahi les gros, les joufflus, les obèses, C'est que je baise, que je baise, que je baise Comme un bouc, un bélier, une bête, une brut', Je suis hanté : le rut, le rut, le rut, le rut !
Qu'on me comprenne bien, j'ai l'âme du satyre Et son comportement, mais ça ne veut point dire Que j'en ai' le talent, le géni', loin s'en faut ! Pas une seule encor' ne m'a crié " bravo ! "
Entre autres fines fleurs, je compte, sur ma liste Rose, un bon nombre de femmes de journalistes Qui, me pensant fichu, mettent toute leur foi A m'donner du bonheur une dernière fois.
C'est beau, c'est généreux, c'est grand, c'est magnifique ! Et, dans les positions les plus pornographiques, Je leur rends les honneurs à fesses rabattu's Sur des tas de bouillons, des paquets d'invendus.
Et voilà ce qui fait que, quand vos legitimes Montrent leurs fesse' au peuple ainsi qu'à vos intimes, On peut souvent y lire, imprimés à l'envers, Les échos, les petits potins, les faits divers.
Et si vous entendez sourdre, à travers les plinthes Du boudoir de ces dam's, des râles et des plaintes, Ne dites pas : "C'est tonton Georges qui expire ", Ce sont tout simplement les anges qui soupirent.
Et si vous entendez crier comme en quatorze : "Debout ! Debout les morts ! " ne bombez pas le torse, C'est l'épouse exalté' d'un rédacteur en chef Qui m'incite à monter à l'assaut derechef.
Certe', il m'arrive bien, revers de la médaille, De laisser quelquefois des plum's à la bataille... Hippocrate dit : " Oui, c'est des crêtes de coq", Et Gallien répond "Non, c'est des gonocoqu's... "
Tous les deux ont raison. Vénus parfois vous donne De méchants coups de pied qu'un bon chrétien pardonne, Car, s'ils causent du tort aux attributs virils, Ils mettent rarement l'existence en péril.
Eh bien, oui, j'ai tout ça, rançon de mes fredaines. La barque pour Cythère est mise en quarantaine. Mais je n'ai pas encor, non, non, non, trois fois non, Ce mal mystérieux dont on cache le nom.
Si j'ai trahi les gros, les joufflus, les obèses, C'est que je baise, que je baise, que je baise Comme un bouc, un bélier, une bête, une brut', Je suis hanté : le rut, le rut, le rut, le rut !
El parte facultativo
Yo he perdido mis mofletes, yo he perdido mi barriga y, esto, de una manera tan clara, tan rápida, que me suponen un mal que no perdona que se ríe de Esculapio y lo deja embobado.
Al no venderse ya el monstruo del Lago Ness, Cuando no saben qué contar, en ciertas revistas sistemáticamente, los necrólogos juegan a amortajarme en los periodiquillos.
Ahora bien, cansado de ser el protagonista de los cuentos de nunca acabar que me consagran, yo que me siento bien, que transmito salud, yo avanzo y grito toda la verdad.
Toda la verdad, señores, os la cuento si he dejado la banda de los de más de cien kilos, es por culpa de Mimi, de Lisette, de Ninon y muchas otras, no recuerdo los nombres.
Si he traicionado a los gordos, los mofletudos, los obesos, es que jodo, que jodo, que jodo, como un macho cabrio, un carnero, una bestia, un bruto, estoy obsesionado: el celo, el celo, el celo, el celo!
Que se me comprenda bien, yo tengo el alma de un sátiro y su comportamiento, pero eso no quiere decir en absoluto que yo tenga su talento, su genio, ¡nada más lejos! Ni una sola me ha gritado aún “bravo”!
Entre otras florecillas, yo cuento, en mi lista rosa, un buen número de mujeres de periodistas que, creyéndome perdido, ponen todo su empeño en hacerme feliz por una última vez.
Es hermoso, es generoso, es grande, es magnífico! y, en las posiciones más pornográficas, les rindo honores con las nalgas sentadas sobre montones de remanentes, de montones de no vendidos.
Y he aquí por lo que, cuando vuestras legítimas muestran sus nalgas a la gente así como a vuestros íntimos, se puede leer en ellas, imprimidas al revés, los ecos de sociedad, los cotilleos, los sucesos.
Y si oís surgir, a través de las maderas de los despachos de estas señoras, estertores y quejidos, no digáis: “Es el tío Georges que expira”, son simplemente las angelitas que suspiran.
Y si oís gritar como en el año catorce: “¡De pie! ¡De pie los muertos!” no respiréis satisfechos, es la esposa exaltada de un redactor jefe que me incita al asalto por segunda vez.
Ciertamente, a veces me pasa, es la otra cara de la moneda, que dejo algunas plumas en la batalla... Hipócrates dice: “Oui, son gallocrestas” y Galeno responde: “Non, son gonococos…”
Los dos tienen razon. Venus a veces os da malvadas patadas que un buen cristiano perdona, pues, si le causan daño a los atributos viriles, raramente ponen en peligro nuestra existencia.
Y bien, sí, tengo todo eso, premio de mis calaveradas. La barca de Citeres está en cuarentena. Pero no tengo aún, no, no, no, tres veces no, ese mal misterioso del cual se oculta el nombre.
Si he traicionado a los gordos, los mofletudos, los obesos, es porque jodo, jodo, jodo, como un macho cabrío, un carnero, una bestia, un bruto, estoy obsesionado: el celo, el celo, el celo, el celo!
Versión de JesusLibellés : Georges Brassens |
posted by Alfil @ 7:27 PM |
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Georges Brassens -La non-demande en mariage- |
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La non-demande en mariage Georges Brassens (1921-1981)
Ma mie, de grâce, ne mettons Pas sous la gorge à Cupidon Sa propre flèche Tant d'amoureux l'ont essayé Qui, de leur bonheur, ont payé Ce sacrilège...
J'ai l'honneur de Ne pas te de- mander ta main Ne gravons pas Nos noms au bas D'un parchemin
Laissons le champs libre à l'oiseau Nous seront tous les deux priso- nniers sur parole Au diable les maîtresses queux Qui attachent les cœurs aux queues Des casseroles!
Vénus se fait vielle. Souvent Elle perd son latin devant La lèchefrite A aucun prix, moi je ne veux Effeuiller dans le pot-au-feu La marguerite
On leur ôte bien des attraits En dévoilant trop les secrets De Mélusine L'encre des billets doux pâlit Vite entre les feuillets des li- vres de cuisine.
Il peut sembler de tout repos De mettre à l'ombre, au fond d'un pot De confiture La jolie pomme défendue Mais elle est cuite, elle a perdu Son goût "nature"
De servante n'ai pas besoin Et du ménage et de ses soins Je te dispense Qu'en éternelle fiancéeA la dame de mes pensées Toujours je pense
La no-petición de matrimonio
Amor mío, por favor, no lanzemos a la garganta de Cupido su propia flecha muchos enamorados lo han intentado y con su felicidad han pagado ese sacrilegio...
Tengo el honor de no pe- dir tu mano no grabemos nuestros nombres debajo de un pergamino
Dejemos campo libre al pájaro estaremos los dos prisio- neros de palabra. Al diablo las amantes cocineras que atan los corazones a los mangos de las cacerolas!
Venus se hace vieja. A menudoella no sabe qué hacer delante de la sartén.A ningún precio, quiero desojar en la marmitala margarita
Pierde muchos de sus encantos, si se desvelan demasiado sus secretos, Melusina. La tinta de las cartas de amor palidece rapidamente entre las hojas de los li- bros de cocina
Puede parecer que da mucha seguridad poner a la sombra, en el fondo de un bote de mermelada, la hermosa manzana prohibida, pero una vez cocida, ella pierde su sabor “natural”.
No tendo necesidad de criada y de las tareas de la casa y de sus cuidados te dispenso Que como en una eterna novia, En la dama de mis pensamientos siempre pienso.
Versión de JesusLibellés : Georges Brassens |
posted by Alfil @ 7:14 PM |
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Georges Brassens -Le grand chêne- |
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Le grand chêne Georges Brassens (1921-1981)
Il vivait en dehors des chemins forestiers, Ce n'était nullement un arbre de métier, Il n'avait jamais vu l'ombre d'un bûcheron, Ce grand chêne fier sur son tronc.
Il eût connu des jours filés d'or et de soie Sans ses proches voisins, les pires gens qui soient ; Des roseaux mal pensant, pas même des bambous, S'amusant à le mettre à bout.
Du matin jusqu'au soir ces petit rejetons, Tout juste cann' à pêch', à peine mirlitons, Lui tournant tout autour chantaient, in extenso, L'histoire du chêne et du roseau.
Et, bien qu'il fût en bois, les chênes, c'est courant, La fable ne le laissait pas indifférent. Il advint que lassé d'être en but aux lazzi, Il se résolu à l'exi.
A grand-peine il sortit ses grands pieds de son trou Et partit sans se retourner ni peu ni prou. Mais, moi qui l'ai connu, je sais qu'il en souffrit De quitter l'ingrate patrie.
A l'orée des forêts, le chêne ténébreux A lié connaissance avec deux amoureux. " Grand chêne laisse-nous sur toi graver nos noms... " Le grand chêne n'as pas dit non. Quand ils eur'nt épuisé leur grand sac de baisers, Quand, de tant s'embrasser, leurs becs furent usés, Ils ouïrent alors, en retenant des pleurs, Le chêne contant ses malheurs."
Grand chên', viens chez nous, tu trouveras la paix, Nos roseaux savent vivre et n'ont aucun toupet, Tu feras dans nos murs un aimable séjour, Arrosé quatre fois par jour.
"Cela dit, tous les trois se mettent en chemin, Chaque amoureux tenant une racine en main. Comme il semblait content ! Comme il semblait heureux ! Le chêne entre ses amoureux.
Au pied de leur chaumière, ils le firent planter. Ce fut alors qu'il commença de déchanter Car, en fait d'arrosage, il n'eut rien que la pluie, Des chiens levant la patt' sur lui.
On a pris tous ses glands pour nourrir les cochons, Avec sa belle écorce on a fait des bouchons, Chaque fois qu'un arrêt de mort était rendu, C'est lui qui héritait du pendu.
Puis ces mauvaises gens, vandales accomplis, Le coupèrent en quatre et s'en firent un lit, Et l'horrible mégère ayant des tas d'amants, Il vieillit prématurément.
Un triste jour, enfin, ce couple sans aveu Le passa par la hache et le mit dans le feu. Comme du bois de caisse, amère destinée ! Il périt dans la cheminée.
Le curé de chez nous, petit saint besogneux, Doute que sa fumée s'élève jusqu'à Dieu. Qu'est-c'qu'il en sait, le bougre, et qui donc lui a dit Qu'y a pas de chêne en paradis ? Qu'y a pas de chêne en paradis ?
El gran roble
Vivía fuera de los caminos forestales, No era para nada un árbol con carrera, No había visto nunca la sombra de un leñador, Este gran roble orgulloso sobre su tronco.
Hubiese conocido días dorados Sin sus vecinos de al lado, gente de la peor calaña, Cañas mal pensantes, y no precisamente de bambú, Que se burlaban hasta sacarlo de sus casillas.
Desde la mañana hasta la noche, estos retoños, Apenas cañas de pescar, apenas flautas de caña, Girando alrededor de él cantaban, por lo extenso, La historia del roble y la caña.
Y, aunque fuese de madera, en los robles, es normal, La fábula no lo dejaba indiferente. Ocurrió que cansado de estar expuesto a las bromas, Decidió exiliarse.
Con gran pena sacó sus grandes pies de su agujero Y se marchó sin volver la cabeza para nada. Pero, yo que lo conocí, yo sé que le dolía Dejar la ingrata patria.
En los límites del bosque, el roble melancólico Trabó amistad con dos enmorados. “Gran roble, déjanos grabar en ti nuestros nombres...” El gran roble no dijo que no.
Cuando hubieron agotado su gran saco de besos, Cuando, de tanto besarse, sus bocas se cansaron, Oyeron entonces, aguantando las lágrimas, A la encina contar sus desgracias.
“Gran encina, vente a nuestra casa, tu encontrarás la paz, nuestras cañas saben vivir y no tienen desfachatez, tu tendrás en nuestros muros una agradable estancia, regado cuatro veces al día.”
Dicho esto, los tres juntos se pusieron en camino, Cada enamorado llevando una raiz en la mano. ¡Qué contento parecía! ¡Qué feliz parecía! El roble entres sus enamorados.
Al pie de su cabaña, lo hicieron plantar. Y fue entonces cuando comenzó a desengañarse Pues, para regarlo, no hubo más que la lluvia, Y los perros que levantaban la pata sobre él.
Cogieron todas sus bellotas para alimentar a los cerdos, Con su bella corteza hicieron tapones, Cada vez que se firmaba una sentencia de muerte, Era a él a quien le tocaba el ahorcado.
Luego, esta mala gente, vándalos en toda regla, Lo cortaron en cuatro para hacerse una cama, Y como la horrible arpía tenía un montón de amantes, Envejeció prematuramente.
Un triste día, por fin, esta pareja sin escrúpulos Lo pasó por el hacha y lo puso en el fuego. Como madera de un caja, ¡amargo destino! Pereció en la chimenea.
El cura de nuestro pueblo, santito menesteroso, Duda que su humo se eleve hasta Dios. ¿Qué sabe él de esto, el bribón, y quién le ha dicho que no hay robles en el paraíso? ¿que no hay robles en el paraíso?
Versión de JesusLibellés : Georges Brassens |
posted by Alfil @ 7:07 PM |
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Georges Brassens -Concurrence déloyale- |
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Concurrence déloyale Georges Brassens (1921-1981)
Il y a péril en la demeure, Depuis que les femmes de bonnes mœurs, Ces trouble-fête, Jalouses de Manon Lescaut, Viennent débiter leurs gigots A la sauvette.
Ell's ôt'nt le bonhomm' de dessus La brave horizontal' déçue, Ell's prenn'nt sa place. De la bouche au pauvre tapin Ell's retir'nt le morceau de pain, C'est dégueulasse.
En vérité, je vous le dis, Il y en a plus qu'en Normandie Il y a de pommes. Sainte-Mad'lein', protégez-nous, Le métier de femme ne nou- rrit plus son homme.
Y a ces gamines de malheur, Ces goss's qui, tout en suçant leur Pouc' de fillette, Se livrent au détournement De majeur et, vénalement, Trouss'nt leur layette.
Y a ces rombièr's de qualité, Ces punais's de salon de thé Qui se prosternent, Qui, pour redorer leur blason, Viennent accrocher leur vison A la lanterne.
Y a ces p'tit's bourgeoises faux culs Qui, d'accord avec leur cocu, Clerc de notaire, Au prix de gros vendent leur corps, Leurs charmes qui fleurent encor La pomm' de terre.
Lors, délaissant la fill' de joie, Le client peut faire son choix Tout à sa guise, Et se payer beaucoup moins cher Des collégienn's, des ménagèr's, Et des marquises.
Ajoutez à ça qu'aujourd'hui La manie de l'acte gratuit Se développe, Que des créatur's se font cul- buter à l'œil et sans calcul. Ah ! les salopes !
Ell's ôt'nt le bonhomm' de dessus La brave horizontal' déçue, Ell' prenn'nt sa place. De la bouche au pauvre tapin Ell's retir'nt le morceau de pain, C'est dégueulasse.
Competencia desleal
Nada se pierde por esperar, Desde que las mujeres de buenas costumbres, Esas aguafiestas, Envidiosas de Manon Lescaut, Acuden a vender sus piernas Como vendedoras ambulantes.
Ellas quitan a los buenos hombres de encima de La buena horizontal decepcionada, Ellas ocupan su lugar. A la pobre ramera Ellas le quitan el pan de la boca, Es repugnante.
En verdad, os lo digo, Hay más como esas que en el mar Hay agua. Santa Magadalena, protégenos, El oficio de la mujer no alimenta Ya a su hombre.
Están esas muchachillas desgraciadas, Esas chiquillas que, chupandose todavía el dedo Como niñitas, Se entregan a la corrupción De mayores e, interesadamente, Remangan sus pañales.
Están esas viejas señoronas, Esas chinches de salón de té Que se prosternan, Que para, reverdecer viejas glorias, Pasean sus abrigos de visón A la luz de las farolas.
Están esas burgesitas con el culo de relleno Que, de acuerdo con su cornudo, Pasante de notario, Venden al por mayor su cuerpo, Sus encantos que huelen todavía A patatas.
Entonces, abandonando a la prostituta, El cliente puede elegir Comodamente, Y pagar mucho más barato A colegialas, amas de casa, Y a marquesas.
Unid a esto, que hoy día La costumbre de hacerlo gratis Se está extendiento, Que las criaturas se dejan revolcar De balde y desinteresadamente. ¡Ah! ¡Las muy guarras!
Ellas quitan a los buenos hombres de encima de La buena horizontal decepcionada, Ellas ocupan su lugar. A la pobre ramera Ellas le quitan el pan de la boca, Es repugnante.
Versión de JesusLibellés : Georges Brassens |
posted by Alfil @ 7:00 PM |
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Georges Brassens -L'épave- |
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L'épave Georges Brassens (1921-1981)
J'en appelle à Bacchus ! A Bacchus j'en appelle ! Le tavernier du coin vient d'me la bailler belle. De son établiss'ment j'étais l'meilleur pilier. Quand j'eus bu tous mes sous, il me mit à la porte En disant : " Les poivrots, le diable les emporte ! " Ça n'fait rien, il y a des bistrots bien singuliers...
Un certain va-nu-pieds qui passe et me trouve ivre Mort, croyant tout de bon que j'ai cessé de vivre (Vous auriez fait pareil), s'en prit à mes souliers. Pauvre homme ! vu l'état piteux de mes godasses, Je dout' qu'il trouve avec son chemin de Damas-se. Ça n'fait rien, il y a des passants bien singuliers...
Un étudiant miteux s'en prit à ma liquette Qui, à la faveur d'la nuit lui avait paru coquette, Mais en plein jour ses yeux ont dû se dessiller. Je l'plains de tout mon cœur, pauvre enfant, s'il l'a mise, Vu que, d'un homme heureux, c'était loin d'êtr' la ch'mise. Ça n'fait rien, y a des étudiants bien singuliers...
La femm' d'un ouvrier s'en prit à ma culotte. " Pas ça, madam', pas ça, mille et un coups de bottes Ont tant usé le fond que, si vous essayiez D'la mettre à votr' mari, bientôt, je vous en fiche Mon billet, il aurait du verglas sur les miches. " Ça n'fait rien, il y a des ménages bien singuliers...
Et j'étais là, tout nu, sur le bord du trottoir-e Exhibant, malgré moi, mes humbles génitoires. Une petit' vertu rentrant de travailler, Elle qui, chaque soir, en voyait un' douzaine, Courut dire aux agents : " J'ai vu que'qu' chos' d'obscène ! " Ça n'fait rien, il y a des tapins bien singuliers...
Le r'présentant d'la loi vint, d'un pas débonnaire. Sitôt qu'il m'aperçut il s'écria : " Tonnerre ! On est en plein hiver et si vous vous geliez ! " Et de peur que j'n'attrape une fluxion d'poitrine, Le bougre, il me couvrit avec sa pèlerine. Ça n'fait rien, il y a des flics bien singuliers...
Et depuis ce jour-là, moi, le fier, le bravache, Moi, dont le cri de guerr' fut toujours " Mort aux vaches ! " Plus une seule fois je n'ai pu le brailler. J'essaye bien encor, mais ma langue honteuse Retombe lourdement dans ma bouche pâteuse. Ça n'fait rien, nous vivons un temps bien singulier...
El desecho
¡Yo invoco a Baco! ¡A Baco yo invoco! El tabernero de la esquina acaba de pegármela bien. De su establecimiento yo era el mejor pilar. Cuando me bebí todo mi dinero, me puso en puerta Diciendo: “¡Al diablo con los borrachos!” No tiene importancia, hay mesones muy raros...
Un pobre descalzo que pasó y me encontró borracho Perdido, estando seguro que yo había dejado de vivir (vosotros habríais hecho lo mismo), me quitó los zapatos. ¡Pobre hombre! Visto el estado lamentable de mis alpargatas, dudo que encuentre con ellas su camino de Damasco. No tiene importancia, hay transeúntes muy raros...
Un estudiante zarrapastroso cogió mi camisa Que, en la oscuridad de la noche le pareció coqueta, Pero a la luz del día sus ojos han debido desengañarse. Lo compadezco de todo corazón, pobre chaval, si se la ha puesto, Ya que, de un hombre feliz, distaba mucho de ser la camisa. No tiene importancia, hay estudiantes muy raros...
La mujer de un obrero cogió mis pantlones. “No, señora, no, tantas miles de patadas han ido a parar a ellos que, si intentase ponérselos a su marido, muy pronto, se lo aseguro, tendrá hielo en los michelines”. No tiene importancia, hay formas de llevar la casa muy raras.
Y yo estaba allí, desnudo, en el borde de la acera Exhibiendo, a mi pesar, mis humildes genitales. Una chica alegre al volver de su trabajo, Ella, que cada noche ve una docena, Corrió a decirle a la policía: “¡He visto una cosa obscena!” No tiene importancia, hay zorras muy raras...
El representante de la ley vino, con un paso bonachón. Tan pronto como me vio gritó: “¡Diablos! Estamos en pleno invierno, ¡va usted a helarse!” Y temiendo que yo cogiese una pleuresía, El pobre, me tapó con su abrigo. No tiene importancia, hay policías muy raros...
Y desde entonces, yo, el orgulloso, el bravucón, Yo, cuyo grito de guerra fue siempre: “¡Muerte a la pasma!” No he podido gritarlo más ni una sola vez. Todavía lo intento, pero mi lengua avergonzada Cae pesadamente en mi boca pastosa. No tiene importancia, vivimos en un tiempo muy raro...
Versión de JesusLibellés : Georges Brassens |
posted by Alfil @ 6:53 PM |
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