La non-demande en mariage Georges Brassens (1921-1981)
Ma mie, de grâce, ne mettons Pas sous la gorge à Cupidon Sa propre flèche Tant d'amoureux l'ont essayé Qui, de leur bonheur, ont payé Ce sacrilège...
J'ai l'honneur de Ne pas te de- mander ta main Ne gravons pas Nos noms au bas D'un parchemin
Laissons le champs libre à l'oiseau Nous seront tous les deux priso- nniers sur parole Au diable les maîtresses queux Qui attachent les cœurs aux queues Des casseroles!
Vénus se fait vielle. Souvent Elle perd son latin devant La lèchefrite A aucun prix, moi je ne veux Effeuiller dans le pot-au-feu La marguerite
On leur ôte bien des attraits En dévoilant trop les secrets De Mélusine L'encre des billets doux pâlit Vite entre les feuillets des li- vres de cuisine.
Il peut sembler de tout repos De mettre à l'ombre, au fond d'un pot De confiture La jolie pomme défendue Mais elle est cuite, elle a perdu Son goût "nature"
De servante n'ai pas besoin Et du ménage et de ses soins Je te dispense Qu'en éternelle fiancéeA la dame de mes pensées Toujours je pense
La no-petición de matrimonio
Amor mío, por favor, no lanzemos a la garganta de Cupido su propia flecha muchos enamorados lo han intentado y con su felicidad han pagado ese sacrilegio...
Tengo el honor de no pe- dir tu mano no grabemos nuestros nombres debajo de un pergamino
Dejemos campo libre al pájaro estaremos los dos prisio- neros de palabra. Al diablo las amantes cocineras que atan los corazones a los mangos de las cacerolas!
Venus se hace vieja. A menudoella no sabe qué hacer delante de la sartén.A ningún precio, quiero desojar en la marmitala margarita
Pierde muchos de sus encantos, si se desvelan demasiado sus secretos, Melusina. La tinta de las cartas de amor palidece rapidamente entre las hojas de los li- bros de cocina
Puede parecer que da mucha seguridad poner a la sombra, en el fondo de un bote de mermelada, la hermosa manzana prohibida, pero una vez cocida, ella pierde su sabor “natural”.
No tendo necesidad de criada y de las tareas de la casa y de sus cuidados te dispenso Que como en una eterna novia, En la dama de mis pensamientos siempre pienso.
Versión de JesusLibellés : Georges Brassens |