Georges Brassens -Les quatre bacheliers- |
mardi, décembre 12, 2000 |
Les quatre bacheliers Georges Brassens (1921-1981)
Nous étions quatre bacheliers Sans vergogne, La vraie crème des écoliers, Des ecoliers.
Pour offrir aux filles des fleurs, Sans vergogne, Nous nous fîmes un peu voleurs, Un peu voleurs.
Les sycophantes du pays, Sans vergogne, Aux gendarmes nous ont trahis, Nous ont trahis.
Et l'on vit quatre bacheliers Sans vergogne, Qu'on emmène, les mains liées, Les mains liées.
On fit venir à la prison, Sans vergogne, Les parents des mauvais garçons, Mauvais garçons.
Les trois premiers pères, les trois, Sans vergogne, En perdirent tout leur sang-froid, Tout leur sang-froid.
Comme un seul ils ont déclaré, Sans vergogne, Qu'on les avait déshonorée, Déshonorés.
Comme un seul ont dit " C'est fini, Sans vergogne, Fils indigne, je te renie, Je te renie. "
Le quatrième des parents, Sans vergogne, C'était le plus gros, le plus grand, Le plus grand.
Quand il vint chercher son voleur Sans vergogne, On s'attendait à un malheur, A un malheur.
Mais il n'a pas déclaré, non, Sans vergogne, Que l'on avait sali son nom, Sali son nom.
Dans le silence on l'entendit, Sans vergogne, Qui lui disait : " Bonjour, petit, Bonjour petit. "
On le vit, on le croirait pas, Sans vergogne, Lui tendre sa blague à tabac, Blague à tabac.
Je ne sais pas s'il eut raison, Sans vergogne, D'agir d'une telle façon, Telle façon.
Mais je sais qu'un enfant perdu, Sans vergogne, A de la corde de pendu, De pendu,
A de la chance quand il a, Sans vergogne, Un père de ce tonneau-là, Ce tonneau-là.
Et si les chrétiens du pays, Sans vergogne, Jugent que cet homme a failli, Homme a failli.
Ça laisse à penser que, pour eux, Sans vergogne, L'Evangile, c'est de l'hébreu, C'est de l'hébreu.
Los cuatro bachilleres
Eramos cuatro bachilleres Sin vergüenza, La verdadera crema de los escolares, De los escolares.
Para ofrecer flores a las chicas, Sin vergüenza, Nos hicimos un poco ladrones, Un poco ladrones.
Los chivatos del lugar, Sin vergüenza, A la policía nos denunciaron, Nos denunciaron.
Y se vió a cuatro bachilleres, Sin vergüenza, Que son llevados, con las manos atadas, Con las manos atadas.
Hicieron venir a la prisión, Sin vergüenza, A los padres de los chicos malos, Chicos malos.
Los tres primeros padres, los tres, Sin vergüenza, Perdieron toda su sangre fría, Toda su sangre fría.
Como uno solo han declarado Sin vergüenza, Que habían sido deshonrados, Deshonrados.
Como uno solo han dicho “Se acabó, Sin vergüenza, Hijo indigno, reniego de ti, Reniego de ti.”
El cuarto de los padres, Sin vergüenza, Era el más gordo, el más grande, El más grande.
Cuando vino a buscar a su ladrón, Sin vergüenza, Se esperaba una desgracia, Una desgracia.
Pero no declaró, no, Sin vergüenza, Que se hubiese ensuciado su nombre, Ensuciado su nombre.
En el silencio se oyó, Sin vergüenza, Que le decía: “Buenos días, pequeño, Buenos días, pequeño.”
Y se vió, nadie se lo creía, Sin vergüenza, Que le ofrecía su pitillera, Pitillera.
No sé si tenía razón, Sin vergüenza, Al actuar de esa manera, De esa manera.
Pero sé que un hijo descarriado, Sin vergüenza, Es afortunado, Afortunado,
Tiene suerte cuando tiene, Sin vergüenza, Un padre de ese carácter, De ese carácter.
Y los cristianos del lugar, Sin vergüenza, Juzgaron que ese hombre se había equivocado, Ese hombre se había equivocado.
Y eso hace pensar que, para ellos, Sin vergüenza, El Evangelio, les suena a chino, Les suena a chino.
Versión de JesusLibellés : Georges Brassens |
posted by Alfil @ 9:56 PM |
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