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Poemas en Francés es un blog que pretende acercar poemas de lengua francesa al castellano |
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"Por principio, toda traducción es buena. En cualquier caso, pasa con ellas lo que con las mujeres: de alguna manera son necesarias, aunque no todas son perfectas" Augusto Monterroso -La palabra mágica-
"Es imposible traducir la poesía. ¿Acaso se puede traducir la música?" Voltaire
"La traducción destroza el espíritu del idioma" Federico García Lorca |
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Léo Ferré -Avec le temps- |
lundi, avril 10, 2000 |
Avec le temps Léo Ferré (1916-1993)
Avec le temps... avec le temps, va, tout s'en va on oublie le visage et l'on oublie la voix le cœur, quand ça bat plus, c'est pas la peine d'aller chercher plus loin, faut laisser faire et c'est très bien
avec le temps... avec le temps, va, tout s'en va l'autre qu'on adorait, qu'on cherchait sous la pluie l'autre qu'on devinait au détour d'un regard entre les mots, entre les lignes et sous le fard d'un serment maquillé qui s'en va faire sa nuit avec le temps tout s'évanouit
avec le temps... avec le temps, va, tout s'en va mêm' les plus chouett's souv'nirs ça t'as un' de ces gueules à la gal'rie j'farfouille dans les rayons d'la mort le samedi soir quand la tendresse s'en va tout' seule
avec le temps... avec le temps, va, tout s'en va l'autre à qui l'on croyait pour un rhume, pour un rien l'autre à qui l'on donnait du vent et des bijoux pour qui l'on eût vendu son âme pour quelques sous devant quoi l'on s'traînait comme traînent les chiens avec le temps, va, tout va bien
avec le temps... avec le temps, va, tout s'en va on oublie les passions et l'on oublie les voix qui vous disaient tout bas les mots des pauvres gens ne rentre pas trop tard, surtout ne prends pas froid
avec le temps... avec le temps, va, tout s'en va et l'on se sent blanchi comme un cheval fourbu et l'on se sent glacé dans un lit de hasard et l'on se sent tout seul peut-être mais peinard et l'on se sent floué par les années perdues- alors vraiment avec le temps on n'aime plus
Con el tiempo
Con el tiempo... Con el tiempo todo se va Se olvida el rostro y se olvida la voz Cuando el corazón ya no late,no vale la pena ir a buscar más lejos Hay que dejar las cosas como son y están muy bien
Con el tiempo... con el tiempo todo se va El otro,al que se adoraba,al que se buscaba bajo la lluvia... El otro,al que se adivinaba a la vuelta de una mirada, entre palabras, entre líneas y entre polvos de una promesa maquillada, que se va... Con el tiempo todo se aleja
Con el tiempo... Con el tiempo todo se va,todo se va, aun los más bellos recuerdos tienen pinta de cosa de trapería en los estantes de la muerte el sábado por la noche cuando la ternura se va completamente sola.
Con el tiempo... Con el tiempo todo se va El otro al que se le daban viento y joyas, por quien se hubiera vendido el alma por unos céntimos Ante el que se arrastraba como se arrastran los perros Con el tiempo se va, todo va bien
Con el tiempo... Con el tiempo todo se va Se olvidan las pasiones y se olvidan las voces que deían bajito con palbras de la gente pobre: “No vuelvas tarde.sobre todo no cojas frio”.
Con el tiempo... Con el tiempo todo se va, y uno se siente encanecido como un caballo agotado. Y uno se siente catalogado al azar Y uno se siente muy sólo quizá, pero tranquilo Y uno se siente ridículo por los días perdidos... Entonces, de verdad, con el tiempo, ya no se amaLibellés : Léo Ferré |
posted by Alfil @ 11:23 AM |
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Léo Ferré -Préface- |
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Préface Léo Ferré (1916-1993)
La poésie contemporaine ne chante plus… Elle rampe Elle a cependant le privilège de la distinction… elle ne fréquente pas les mots mal famés… elle les ignore On ne prend les mots qu'avec des gants : à "menstruel" on préfère "périodique", et l'on va répétant qu'il est des termes médicaux qui ne doivent pas sortir des laboratoires et du Codex.
Le snobisme scolaire qui consiste, en poésie, à n'employer que certains mots déterminés, à la priver de certains autres, qu'ils soient techniques, médicaux, populaires ou argotiques, me fait penser au prestige du rince-doigts et du baisemain
Ce n'est pas le rince-doigts qui fait les mains propres ni le baisemain qui fait la tendresse Ce n'est pas le mot qui fait la poésie, mais la poésie qui illustre le mot.Les écrivains qui ont recours à leurs doigts pour savoir s'ils ont leur compte de pieds, ne sont pas des poètes, ce sont des dactylographes Le poète d'aujourd'hui doit être d'une caste d'un parti ou du Tout-Paris Le poète qui ne se soumet pas est un homme mutilé
La poésie est une clameur. Elle doit être entendue comme la musique. Toute poésie destinée à n'être que lue et enfermée dans sa typographie n'est pas finie. Elle ne prend son sexe qu'avec la corde vocale tout comme le violon prend le sien avec l'archet qui le touche
L'embrigadement est un signe des temps. De notre temps
Les hommes qui pensent en rond ont les idées courbes
Les sociétés littéraires c'est encore la Société
La pensée mise en commun est une pensée commune
Mozart est mort seul, accompagné à la fosse commune par un chien et des fantômes Renoir avait les doigts crochus de rhumatismes Ravel avait dans la tête une tumeur qui lui suça d'un coup toute sa musique
Beethoven était sourd
Il fallut quêter pour enterrer Bela Bartok Rutebeuf avait faim Villon volait pour manger
Tout le monde s'en fout
L'Art n'est pas un bureau d'anthropométrie
La Lumière ne se fait que sur les tombes
Nous vivons une époque épique et nous n'avons plus rien d'épique La musique se vend comme le savon à barbe Pour que le désespoir même se vende il ne reste qu'à en trouver la formule. Tout est prêt : les capitaux La publicité La clientèle.
Qui donc inventera le désespoir ?
Avec nos avions qui dament le pion au soleil.
Avec nos magnétophones qui se souviennent de "ces voix qui se sont tues", avec nos âmes en rade au milieu des rues, nous sommes au bord du vide, ficelés dans nos paquets de viande, à regarder passer les révolutions
N'oubliez jamais que ce qu'il y a d'encombrant dans la Morale, c'est que c'est toujours la Morale des autres.
Les plus beaux chants sont les chants de revendications
Le vers doit faire l'amour dans la tête des populations.
A L'ECOLE DE LA POESIE ON N'APPREND PAS
ON SE BAT !
Prefacio
La poesía contemporánea no canta, se arrastra.
Tiene sin embargo el privilegio de la distinción… No frecuenta las palabras mal afamadas. Sólo toca las palabras con guantes: a “menstrual” prefiere “periódico”, y no deja de repetir que hay palabras que no deben salir del laboratorio o del Código.
El esnobismo universitario que consiste, en poesía, en emplear sólo palabras determinadas y en privarla de ciertas otras, ya sean técnicas, médicas, populares o de argot, me hace pensar en el prestigio del enjuague y el besamanos.
El enjuage no limpia las manos y el besamanos no ofrece ternura. No es la palabra la que hace la poesía, es la poesía la que ilustra la palabra. Los escritores que recurren a sus dedos para contar las sílabas no son poetas, son mecanógrafos. El poeta de hoy debe pertenecer a una casta A un partido O a lo más selecto de París. El poeta que no se somete es un hombre mutilado.
La poesía es un clamor. Hay que escucharla como a la música. Toda poesía destinada a no ser más que leída y encerrada en la tipografía no está acabada. Sólo adquiere su sexo con la cuerda vocal, como el violín el suyo gracias al arco que lo toca.
El reclutamiento es un signo de los tiempos. De nuestros tiempos.
Los hombres que piensan en círculos tienen las ideas redondas.
Las sociedades literarias siguen siendo la Sociedad.
El pensamiento puesto en común es un pensamiento común.
Mozart murió solo, acompañado a la fosa común por un perro y fantasmas. Renoir tenía los dedos ateridos de reumatismo. Ravel tenía un tumor que le absorbió de golpe toda su música.
Beethoven era sordo!!!!!
Hubo que hacer una colecta para enterrar a Béla Bartók. Rutebeuf pasaba hambre. Villon robaba para comer
A nadie le importa.
El Arte no es una oficina de antropometría.
La Luz sólo ilumina las tumbas.
Vivimos en una época épica y no tenemos el sentido de lo épico. La música se vende como el jabón de afeitar. Para vender la desesperación sólo hay que encontrar la fórmula. Todo está preparado: el capital La publicidad La clientela
¿Quién inventará, pues, la desesperación?
Con nuestros aviones que aplastan al peón al sol. Con nuestros magnetófonos que recuerdan “esas voces que se mataron”, con nuestras almas en la estacada por las calles, estamos al borde del vacío, atados en nuestros paquetes de carne, viendo pasar las revoluciones.
No olvidéis nunca que lo que hay de molesto en la Moral es que es siempre la moral de los otros.
Los cantos más hermosos son los cantos de reivindicación.
El verso debe hacer el amor en la cabeza de los pueblos.
EN LA ESCUELA DE LA POESÍA Y DE LA MÚSICA NO SE APRENDE
¡SE COMBATE!Libellés : Léo Ferré |
posted by Alfil @ 11:13 AM |
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Léo Ferré -La mémoire et la mer- |
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La mémoire et la mer Léo Ferré (1916-1993)
La marée, je l'ai dans le cœur Qui me remonte comme un signe Je meurs de ma petite sœur, de mon enfance et de mon cygne Un bateau, ça dépend comment On l'arrime au port de justesse Il pleure de mon firmament Des années lumières et j'en laisse Je suis le fantôme jersey Celui qui vient les soirs de frime Te lancer la brume en baiser Comme le trémail de juillet Où luisait le loup solitaire Celui que je voyais briller Aux doigts de sable de la terre
Rappelle-toi ce chien de mer Que nous libérions sur parole Et qui gueule dans le désert Des goémons de nécropole Je suis sûr que la vie est là Avec ses poumons de flanelle Quand il pleure de ces temps là Le froid tout gris qui nous appelle Je me souviens des soirs là-bas Et des sprints gagnés sur l'écume Cette bave des cheveux ras Au raz des rocs qui se consument Ö l'ange des plaisirs perdus Ö rumeurs d'une autre habitude Mes désirs dès lors ne sont plus Qu'un chagrin de ma solitude
Et le diable des soirs conquis Avec ses pâleurs de rescousse Et le squale des paradis Dans le milieu mouillé de mousse Reviens fille verte des fjords Reviens violon des violonades Dans le port fanfarent les cors Pour le retour des camarades Ö parfum rare des salants Dans le poivre feu des gerçures Quand j'allais, géométrisant, Mon âme au creux de ta blessure Dans le désordre de ton cul Poissé dans des draps d'aube fine Je voyais un vitrail de plus, Et toi fille verte, mon spleen
Les coquillages figurant Sous les sunlights cassés liquides Jouent de la castagnette tans Qu'on dirait l'Espagne livide Dieux de granits, ayez pitié De leur vocation de parure Quand le couteau vient s'immiscer Dans leur castagnette figure Et je voyais ce qu'on pressent Quand on pressent l'entrevoyure Entre les persiennes du sang Et que les globules figurent Une mathématique bleue, Sur cette mer jamais étale D'où me remonte peu à peu Cette mémoire des étoiles
Cette rumeur qui vient de là Sous l'arc copain où je m'aveugle Ces mains qui me font du fla-fla Ces mains ruminantes qui meuglent Cette rumeur me suit longtemps Comme un mendiant sous l'anathème Comme l'ombre qui perd son temps À dessiner mon théorème Et sous mon maquillage roux S'en vient battre comme une porte Cette rumeur qui va debout Dans la rue, aux musiques mortes C'est fini, la mer, c'est fini Sur la plage, le sable bêle Comme des moutons d'infini... Quand la mer bergère m'appelle
La memoria y el mar
La marea, la tengo en el corazón que me remonta como un signo muero de mi pequeña hermana, de mi infancia y de cisne un barco, depende cómo llegue al puerto preciso llora en mi firmamento años luz y los dejo soy el fantasma con jersey aquél que viene en las tardes de apariencia a lanzarte en la bruma para poseerte y recogerte en sus rimas como el trasmallo de julio) donde resplandecía el lobo solitario aquél que veía brillar en los dedos de arena de la tierra
Acuérdate de ese perro de mar que liberáramos bajo palabra y que ladra en el desierto de las algas de necrópolis estoy seguro que la vida está acá con sus pulmones de franela cuando llora por aquellos tiempos el frío totalmente gris que nos llama me acuerdo de las tardes allá y los alientos ganados al sudor esta baba de cabellos rapados al ras de las rocas que se consumen Oh ángel de los placeres perdidos Oh rumores de otra costumbre mis deseos desde entonces no son más que un pesar de mi soledad
Y el diablo de las tardes conquistadas con sus pálidos socorros y el escualo de los paraísos en el ambiente mojado de espuma vuelve la muchacha verde de los fiordos vuelve, violín de las violonadas Dans le port fanfarent les cors en el puerto hacen fanfarra los cornos por el retorno de los camaradas ¡Oh! perfume raro de las salinas en la pimienta de fuego de las grietas, cuando iba geometrizando mi alma en la hendidura de tu herida en el desonden de tu culo posaba en paños de alba fina veía un vitral de más y tú, mi muchacha verde, mi spleen
Las conchas que figuran bajo las puestas de sol rotas líquidas tocan la castañuela de encina que uno pensaría en la España lívida dioses de granito, tengan piedad de su vocación de ornamento cuando el cuchillo viene a inmiscuirse en su castañuela figura y veía lo que se presiente cuando se presiente la entreabertura entre las persianas de sangre y cuando los glóbulos figuran una matemática azul sobre este mar jamás quieto de donde remonto poco a poco esta memoria de estrellas
este rumor que viene de allí bajo el arco compañero donde me ciego estas manos que me hacen ostentación estas manos que rumian, que mugen este rumor me sigue desde hace mucho tiempo como un mendigo bajo el anatema como la sombra que pierde su tiempo diseñando mi teorema y bajo mi maquillaje rojo viene a golpearse como una puerta este rumor que va de pie en la calle, en las músicas muertas se acabó la mar, se acabó sobre la playa la arena bala como ovejas del infinito cuando la mar pastora me llamaLibellés : Léo Ferré |
posted by Alfil @ 10:31 AM |
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Léo Ferré -La chemise rouge- |
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La chemise rouge Léo Ferré (1916-1993)
La chemise rouge Oui elle est rouge ... et ce n'est pas tout.... Si vous saviez ce qu'elle est et d'où elle vient... Tenez touchez ! De la toile... De la toile ? Mais c'est une voile ! De la corde... De la corde ? Mais taillée dans la miséricorde... De la soie... Je fais des vers...Mais pas de soie ! Du fil ?... du satin ? ... du nylon ?... Mais non mais non... Cette chemise-là c'est bien mieux que cela Ecoutez bien asseyez-vous... Ecoutez bien... Cette chemise-là... Cette chemise-là... C'est de la poésie
Un jupon de la lune Quand le soleil malin lui a mangé le ciel Le chagrin d'une dune Quand une épave y cherche un regard fraternel
C'est de la poésie
Le lit de Joséphine Après qu'y soit passé le patron d'Austerlitz La vieille pélerine De mon papa Noël qui descendait jadis
C'est de la poésie
La troisième partie D'un drapeau bien aimé qui ne peut s'en passer Le manteau d'Ophélie Tant Hamlet y'a versé de sang et de regrets C'est de la poésie La voile de ma vie Quand mon navire va poussé par la passion L'image de ma vie Quand le rouge me va comme va la chanson
Jusqu'à la poésie La colère de Dieu Quand il met un mouchoir aux mains d'un assassin Le sourire de ceux Qui n'ont plus que des larmes et qui n'ont pas de mains
C'est de la poésie
Mais... Elle est rouge !
Et vous pouvez toujours Et vous pouvez toujours Et vous pouvez toujours Et vous pouvez toujours
La faire teindre !
La camisa roja
Sí, ella es roja... y eso no es todo si supieran lo que es y de dónde viene... ¡Tengan, toquen! de tela... ¿de tela? ¡Pero si es un velo! de soga... ¿de soga? pero tallada en la misericordia de seda... Yo hago versos... ¡pero nada de seda! ¿de hilo?... ¿de satén?... ¿de nylon? pero no, sino... Esta camisa es mucho mejor que ello Escuchen bien... siéntense... escuchen bien... Esta camisa... Esta camisa... es de poesía
Una falda de luna cuando el sol pícaro le ha comido el cielo La pena de una duna cuando una carraca busca allí una mirada fraterna
Es de poesía
El lecho de Josefina después de que pasase por allí el patrón de Austerlitz la vieja esclavina de mi Papá Noel que descendía antaño
Es de poesía
La tercera parte de una bandera bienamada que no puede desaparecer El manto de Ofelia tanto Hamlet ha derramado allí sangre y arrepentimientos
Es de poesía
La vela de mi vida cuando mi navío va tocado por la pasión La imagen de mi vida cuando el rojo me calza como calza a la canción
Hasta la poesía
La cólera de Dios cuando pone un pañuelo en las manos de un asesino La sonrisa de aquellos que no tienen más que lágrimas y que no tienen manos
Es de poesía
Pero... ¡Ella es roja!
y ustedes pueden siempre y ustedes pueden siempre y ustedes pueden siempre y ustedes pueden siempre
¡Hacerla teñir!Libellés : Léo Ferré |
posted by Alfil @ 10:01 AM |
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