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Poemas en Francés es un blog que pretende acercar poemas de lengua francesa al castellano |
Frases |
"Por principio, toda traducción es buena. En cualquier caso, pasa con ellas lo que con las mujeres: de alguna manera son necesarias, aunque no todas son perfectas" Augusto Monterroso -La palabra mágica-
"Es imposible traducir la poesía. ¿Acaso se puede traducir la música?" Voltaire
"La traducción destroza el espíritu del idioma" Federico García Lorca |
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Aimé Césaire -Survie- |
lundi, mars 13, 2006 |
Survie Aimé Césaire (Martinique, 1913- )
Je t'évoque bananier pathétique agitant mon cœur nu dans le jour psalmodiant je t'évoque vieux bougan des montagnes sourdes la nuit juste la nuit qui précède la dernière et ses roulements d'ennui frappant à la poterne folle des villes enfouies mais ce n'est que le prélude des forêts en marche au cou sanglant du monde c'est ma haine singulière dérivant ses icebergs dans l'haleine des vraies flammes donnez-moi ah donnez-moi l'œil immortel de l'ambre et des ombres et des tombes en granit équarri car l'idéale barrière des plans moites et les herbes aquatiques écouteront aux zones vertes les truchements de l'oubli se nouant et se dénouant et les racines de la montagne levant la race royale des amandiers de l'eepérance fleuriront par les sentiers de la chair (le mal de vivre passant comme un orage) cependant qu'à l'enseigne du ciel un feu d'or sourira un chant ardent des flammes de mon corps.
Supervivencia
Te evoco bananero patético que agitas mi desnudo corazón en el día salmodiante te evoco viejo hechicero de las montañas sordas por la noche justamente la noche que precede a la última y sus redobles de tedio golpeando en la poterna loca de las ciudades enterradas pero no es sino el preludio de las selvas en marcha sobre el cuello sangrante del mundo es mi odio singular llevando a la deriva sus témpanos de hielo en el aliento de las verdaderas llamas dadme ah dadme el ojo inmortal del ámbar y sombras y tumbas de granito cuadriculado pues la barrera ideal de los planos húmedos y de las hierbas acuáticas escucharán en las zonas verdes los intérpretes del olvidos anudándose y desanudándose y las raíces de la montaña exaltando la estirpe real de los almendros de la esperanza florecerán por los senderos de la carne (la penuria de vivir pasando como una tempestad) mientras que bajo el cartel del cielo un fuego de oro sonreirá al canto ardiente de las llamas de mi cuerpo
Versión de Lizandro Z.D.GaltierLibellés : Aimé Césaire |
posted by Alfil @ 8:13 PM  |
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Aimé Césaire -Poème pour l'aube- |
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Poème pour l'aube Aimé Césaire (Martinique, 1913- )
les fougues de chair vive aux étés de l'écorce cérébrale ont flagellé les contours de la terre les ramphorinques dans le sarcasme de leur queue prennent le vent le vent qui n'a plus d'épée le vent qui n'est plus qu'une gaule à cueillir les fruits de toutes les saisons du ciel mains ouvertes mains vertes pour les fêtes belles des fonctions anhydrides il neigera d'adorables crépuscules sur les mains coupées des mémoires respirantes et voici sur les rhagades de nos lèvres d'Orénoque désespéré l'heureuse tendresse des îles bercées par la poitrine adolescente des sources de la mer et dans l'air et le pain toujours renaissant des efforts musculaires l'aube irrésistible ouverte sous la feuille telle clarteux l'élan épineux des belladones
Poema para el alba
Arrebatos de carne viva en los estíos explayados de la corteza cerebral han flagelado los contornos de la tierra los ranforinquios en el sarcasmo de sus colas captan el viento el viento que ya no tiene espada el viento que ya no es sino una caña de pescar los frutos de todas las estaciones del cielo manos abiertas manos verdes para las bellas fiestas de las funciones anhídridas nevarán adorables crepúsculos sobre las manos tronchadas de las memorias respirantes y de ahí sobre las grietas de nuestros labios de Orinoco desesperado la feliz ternura de las islas mecidas por el pecho adolescente de las fuentes del mar y en el aire y en el pan siempre renaciente de los esfuerzos musculares el alba irresistible abierta bajo la hoja cual claror el impulso espinoso de las belladonas
Versión de Lizandro Z.D.GaltierLibellés : Aimé Césaire |
posted by Alfil @ 8:01 PM  |
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Aimé Césaire -Bleus de la pluie- |
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Bleus de la pluie Aimé Césaire (Martinique, 1913- )
Aguacero beau musicien au pied d’un arbre dévêtu parmi les harmonies perdues près de nos mémoires défaites parmi nos mains de défaite et des peuples de force étrange nous laissions pendre nos yeux et natale dénourant la longe d’une douleur nous pleurions.
Blues de la lluvia
Aguacero bello músico al pie de un árbol desvestido entre las armonías perdidas cerca de nuestras desencuadernadas memorias entre nuestras manos de derrota y pueblos de extraña fuerza dejamos colgar nuestros ojos y naciente desenrollando el cordón de un dolor sollozamos.
Versión de José Luis RivasLibellés : Aimé Césaire |
posted by Alfil @ 2:02 PM  |
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Aimé Césaire -Entre autres massacres- |
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Entre autres massacres Aimé Césaire (Martinique, 1913- )
De toutes leurs forces le soleil et la lune s'entrechoquent les étoiles tombent comme des témoins trop mûrs et comme une portée de souris grises
ne crains rien apprête tes grosses eaux qui si bien emportent la berge des miroirs
ils ont mis de la boue sur mes yeux et vois je vois terriblement je vois des toutes les montagnes de toutes les îles il ne reste plus rien que les quelques mauvais chicots de l'impénitente salive de la mer
Entre otras matanzas
Con todas sus fuerzas el sol y la luna se estrellan los luceros caen como testigos demasiado maduros y como una lechigada de ratones grises
no temas nada prevé tus crecidas aguas que si bien se llevan la ribera de los espejos
han salpicado lodo en mis ojos y veo veo terriblemente yo veo que de todas las montañas de todas las islas sólo restan los pocos dientes cariados de la impenitente saliva de la mar
Versión de José Luis RivasLibellés : Aimé Césaire |
posted by Alfil @ 1:59 PM  |
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Aimé Césaire -Cérémonie vaudou pour Saint John Perse- |
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Cérémonie vaudou pour Saint John Perse Aimé Césaire (Martinique, 1913- )
celui qui balise l’aire d’atterissage des colibris celui qui plante en terre une hampe d’asclépias de Curaçao pour fournir le gîte aux plus grands monarques du monde qui sont en noblesse d’exil et papillons de pasage
celui pour qui les burseras de la sierra suant sang et eau et plus de sang que d’eau et pelés n’en finissent pas de se tordre les bras grotesques dans leur parade de damnés
celui qui contemple chaque jour la première leerte génétique qu’il est superflu de nommer jusqu’à parfait rougeoiement avec à recueillir le surplus de forces hors du vide historique
le chercheur de sources perdues le demèleur de laves cordées
celui qui calcule l’étiage de la colère dans les terres de labour et de mainbour celui quid u sang reencontré la roue du temps et du contretemps mille fois plus gémissante que norias sur l’Oronte
celui qui remplace l’asphodèle des prairies infernales par –sacrale- la belle coiffure afro de l’haemanthus -Angela Davies de ces Linux- riche de totues les éphingles de nos sangs hérissés
(le vit-il le vit-il l’Etranger Plus rouge pourtant que le sang de Tammouz et nos faces décebales le vit-il le vit-il l’Etranger?)
phlégréennes oiseaux profonds tourterelles de l’ombre et du grief et que l’arc s’embrase et que l’un à l’autre océan les magmas fastueux en volcans se répondent pour de toutes gueules de tous fumants sabores honorer en route pour le grand large l’ultime Conquistador en son dernier voyage
Ceremonia vudú para Saint John Perse…
aquel que baliza la superficie de aterrizaje de los colibríes aquel que hinca en tierra una alabarda de Asclepios de Curazao para albergar a los más grands monarcas del mundo que son nobleza de exilio y mariposas de paso
aquel para el que los copales de la sierra sudan sangre y agua y más sangre que agua y descortezados no acaban de torcer los brazos grotescos en su farsa de condenados
aquel que contempla cada día la primera letra genética que superfluo es nombrar hasta el perfecto enrojecimiento con un resto de fuerzas que recoger fuera del vacío histórico
el buscador de fuentes perdidas el alfarero de lavas cordiformes
aquel que calcula el estiaje de la cólera en las tierras de cultivo y de tutela aquel que de la sangre encuentra la rueda del tiempo y del contratiempo mil veces más rechinante que las norias a orillas del Oronte
aquel que reemplaza el asfódelo de las praderas infernales con la –sacra- belleza de peinado afro de la hermanto -la Ángela Davis de estos lares- rica de todos los alfileres de nuestras sangres erizadas
(¿lo vio lo vio el Extranjero más rojo sin embargo que la sangre de Tanus y nuestros rostros decébalos lo vio lo vio el Extranjero?)
fregreos pájaros hondos tórtolas de la sombra y de la queja y que el arco se abrace y que de un océano al otro los magmas fastuosos como volcanes se respondan para honrar con todas las bocas con todas la humeantes portas camino de la gran mar alta al último Conquistador en su postrer viaje
Versión de José Luis RivasLibellés : Aimé Césaire |
posted by Alfil @ 1:56 PM  |
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Aimé Césaire -Les pur-sang- |
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Les pur-sang Aimé Césaire (Martinique, 1913- )
Et voici par mon ouïe tramée de crissements et de fusees syncoper des laideurs reches les cent pur-sang hennissant du soleil armi la stagnation. Ah! Je sens l’enfer des délices floches chevelures-respirations touffues de vieillards imberbes-la tiédeur mille fois féroce de la folie hurlante et de la mort. Mais comment comment ne pas bénir, telle que ne l’ont point rêvée mes logiques dure à contre-fil lézardant leur pouacre ramas et leur saburre et plus pathétique que la fleur fructifiante la gerce lucide des déraisons?
Et j’entends l’eau que monte la nouvelle l’intouchée, l'éternelle, vers l'air renouvelé
Ai-je dit l'air ?
Une flueur de cadmium avec géantes élevures expalmées de céruse de blanches mèches de tourmente.
Taillés à même la lumière de fulgurants nopals des aurores poussantes, d'inouies blanchoiements d’enracinées stalagmites porteases de jour
O ardentes lactescentes prés hyalins neigeuses glanes
vers les rivières de neroli docile des haies incorruptibles mûrissent de mica lointain leur longue incadescence. La paupière des brisants se referme –Prélude- audiblemente des youcas tintent dans une lavando d’arcs-en-ciel tièdes des huettes picorent des mordorures.
Qui Rifle, Rifle le vacarme par delà le coeur brouillé de ce troisième jour?
Qui se perd et se déchire et se noie dans les ondes rougies du Siloé? Rafale. Les lumières fanchent. Les bruits rhizulent La rhizule Fume Silence.
Le ciel bâille d’abscence noire
et voici passer vagabondage sans nom vers les sûres necropolis du couchant les soleils les pluies les galaxias fondus en fraternal magma et la terre oubliée la morgue des orages qui dans son roulis ourle des déchirures perdue patiente debout durcifiant sauvagemente l’invisible falun s’éteignit. et la mer fait à la terre un colier de silence la mer humant la paix sacrificielle où s’étranges perles et des muets mûrissements d’abysse
la terre fait à la mer un bombement de silence dans le silence
et voici la terre seule sans tremblement et sans trémulement sans fouaillement de racine et sans perforation d’insecte
vide
vide comme au jour d’avant le jour… -Grâce! grâce! Qu’est-ce qui crie grâce? Poings avortés amassements tacitures jeûnes Hurrah por le depart lyrique Brûlantes métamorphoses Dispenses foudroyantes feu, ô feu éclair des beiges absolues cavalerie de steppe chimique retiré de mer à la marée d’ibis le sémaphore anéanti sonne aux amígales du cocotier et vingt mille baleines soufflant à travers l’évantail liquide un lamantain nubile mâche la braise des orients (…)
Los de raza pura
He aquí a través de mi oído tramado de rechinamientos de dientes y de cohetes sincopar de rudas fealdades los cien caballos de raza pura relinchantes del Sol en medio del marasmo. ¡Ah! Siento el infierno de las delicias y por las brumas olorosas a huecos podridos imitando desgreñadas cabelleras –esperas respiraciones de ancianos imberbes- la tibieza mil veces feroz de la locura aullante y de la muerte. Mas cómo, cómo no bendecir, tal como no lo han soñado mis lógicas, dura, agrietando a contrapelo su nauseabundo hacinamiento y su saburra y más patética que la flor fructificante, cómo no bendecir la polilla lúcida de las sinrazones.
Y oigo el agua que brota, la nueva, la intocada, la eterna, hacia el aire renovado.
¿Dije el aire?
Un menstruo de cadmio con gigantescas vejigas expalmadas de albayalde de blancas mechas de tormenta.
Paisaje esencial.
Tallados en la propia luz fulgurantes nopales auroras crecientes inauditos blanqueos enraizadas estalagmitas portadoras de luz
Oh ardientes latescencias prados hialinos nevados haces
hacia los ríos del neroli dócil de los setos maduran incorruptibles de lejana mica su dilatada incandescencia. El párpado de los rompientes vuelve a cerrarse –Preludio- tintinean las yucas audiblemente
¿Quién rapa y arrapa el rebumbio, más allá del corazón embarullado de este tercer día?
¿Quién se pierde y se desgarra y se ahoga en las enrojecidas olas de Siloé? Ráfaga. Las luces flaquean. Los ruidos rizoforan y la rizófora humea silencio.
Bosteza el cielo de ausencia negra.
y he aquí que van vagabundaje anónimo hacia las seguras necrópolis del poniente soles lluvias galaxias fundidos en fraterno magma y la tierra olvidada ya la soberbia de las tormentas que en su vaivén orla desgarrones perdida paciente en pie endureciendo salvajemente la invisible marga de las conchas fósiles se extingue y la mar pone a la tierra un collar de silencio la mar que fuma la paz sacrificial en que se entreveran nuestros estertores inmóvil con extrañas perlas y mudas maduraciones abisales
la tierra bota a la mar una comba de silencio en el silencio
y he aquí la tierra sola sin temblor ni contracción brusca de los músculos sin azote de raíz ni perforación de insecto
vacía
vacía como el día antes amanecida… -¡Gracia!,¡gracia! ¿Quién clama gracia? Puños abortados aglomeraciones taciturnas ayunos hurra por la partida lírica ardientes metamorfosis licencias fulminantes fuego, oh fuego relámpago de nieves absolutas caballería de química estepa sacada de la mar con la marea de ibis el semáforo aniquilado suena en las amígdalas del cocotero y veinte mil ballenas soplando a través del líquido abanico un núbil manatí mastica la brasa de los orientes. (…)
Versión de José Luis RivasLibellés : Aimé Césaire |
posted by Alfil @ 1:54 PM  |
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Aimé Césaire -Les armes miraculeuses- |
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Les armes miraculeuses Aimé Césaire (Martinique, 1913- )
Le grand coup de machette du plaisir rouge en plein front il y avait du sang et cet arbre qui s'apellait le flamboyant et qui ne merite jamais mieux ce nom la que les veilles de cyclone et de villes mises a sac le nouveau sang la raison rouge tous les mots de toutes les langues qui signifient mourir de soif et seul quand mourir avait le gout du pain et la terre et la mer un gout d'ancetre et cet oiseau qui me crie de ne pas me rendre et la patience des hurlements a chaque detour de ma langue
la plus belle arche et qui est un jet de sang la plus belle arche et qui est un cerne lilas la plus belle arche et qui s'appelle la nuit et la beaute anarchiste de tes bras mis en croix et la beaute eucharistique qui flambe de ton sexe au nom duquel je saluais le barrage de mes levre violentes
Il y avait la beaute des minutes qui sont les bijoux au rabais du bazar de la cruaute le soleil des minutes et leur joli museau de loup que la faim fait sortir du bois de la croix-rouge des minutes qui sont les murenes en marche vers les viviers et les saisons et les fragilites immenses de la mer qui est un oiseau fou cloue feu sur la porte des terres cocheres il y avait jusqu'a la peur telles que le recit de juillet des crapauds de l'espoir et du desespoir elagues d'astres au desuus des eaux la ou la fusion des jours qu'as-sure le borax fait raison des veilleuses gestantes les fornications de l'herbe a ne pas contempler sans precaution les copulations de l'eau refletes par le miroir des mages les betes marines a prendre dans le creux du plaisir les assauts de vocables tous sabord fumants pour feter la naissance de l'heritier male en instance parallele avec l'apparition des prairies siderales au flanc de la bourse aux volcans
(...)
scolopendre scolopendre
jusqu’à la paupière des dunes sur les villes interdits frappés de la colère de Dieu
scolopendre scolopendre
jusqu’à la débâcle crépitante et grave qui jette les villes naines à la tête des chevaux les plus fougueux quand en plein sable elles lèvent leer herse sur les forces inconnues du déluge
scolopendre scolopendre
crête crête cimaise déferle en sabre en crique en village endormi sur ses jambes de pilotis et des saphènes d’eau lasse dans un moment il y aura la déroute des silos flairés de près le hasard face de puits de condottière à cheval avec pour armure les flaques artésiennes et les petites cuillers des routes libertines face de vent face utérine et lémure avec des doights creusés dans les monnaies et la nomenclature chimique et la chair retournera ses grandes feuiiles bananières que le vent des bouges hors les étoiles qui signalent la marche à reculons des blessures de la nuit vers les déserts de l’enfance feindra de lire dans un instrant il y aura le sang versé où les vers luisants tirent les chaînettes des lampes électriques por la célébration des compitales
et les enfantillages de l’alphabet des spasmes qui fair les grandes ramures de l’hérésie ou de la convence il y aura le désintéressement des paquebots du silence qui sillonnent jour et nuit les cataractes de la catastrophe aux environs des tempes savantes en transhumance
et la mer ventrera ses petites paupières de faucon et tu tâcheras de saisir le moment le grand feudataire parcourra son fief à la vitesse d’or fin du désir sur les routes à neuronas regarde bien le petit oiseau s’il n’a pas avalé l’étole le grand roi ahuri dans la salle pleine d’histoires adorera ses mains très nettes ses mains dressées au coin du desastre alors la mer ventrera dans ses petits souliers prends bien garde de chanter por ne pas éteindre la morale que es la monnaie obsidionale des villes privées d’eau et de sommeil alors la mer se mettra à table tout doucement et les oiseaux chanteront tout doucement dans les bascules du sel la berceuse congolaise que les soudards m’ont désapprise mais que la mer très pieuse des boîtes crâniennes conserve sur ses feuillets rituels
scolopendre scolopendre
jusqu’à que les chevauchées courent la prétentaine aux prés salés d’abîmes avec aux oreilles riche de préhistoire le bourdonnement humain
scolopendre scolopendre
tant que nous n´aurons pas atteint la Pierre sans dialecto la feuille sans donjon l´eau frêle sans fémur le péritoine séreux des soirs de source. (...)
Las armas milagrosas
El gran machetazo del placer rojo en plena frente había sangre y ese árbol que llaman flamígero y que nunca merece tanto ese nombre como en las vísperas de ciclones y de ciudades saqueadas la sangre nueva la razón roja todas las palabras de todas las lenguas que significan morir de sed y solamente cuando morir tenía el sabor del pan y la tierra y el mar un gusto de antepasado y ese pájaro que me grita que no me entregue y la paciencia de los alaridos en cada rodeo de mi lengua
la arcada más bella es un chorro de sangre la arcada más bella es una ojera lila la arcada más bella se llama noche y la belleza anarquista de tus brazos en cruz y la belleza eucarística y llameante de tu sexo en cuyo nombre saludaba la barrera de mis labios violentos
había la belleza de los minutos que son las joyas en liquidación del bazar de la crueldad el sol de los minutos y su bonito hocico de lobo que el hambre hace salir del bosque la cruz roja de los minutos que son lampreas en marcha hacia los viveros y las estaciones y las fragilidades inmensas del mar que es un pájaro loco clavado muerto en la puerta de las tierras cocheras había hasta el terror tales como el relato de julio de los sapos de la esperanza y de la desesperanza podados de astros por encima de las aguas allí donde la fusión de los días que permite el bórax da cuenta de las lamparillas gestantes las fornicaciones de la hierba que no se deben presenciar sin precauciones las cópulas del agua reflejadas por el espejo de los magos las bestias marinas para ser tomadas en el hueco del placer los asaltos de vocablos todas troneras humeantes para festejar el nacimiento del heredero varón simultáneamente con la aparición de las praderas siderales en el flanco de la bolsa con volcanes de agaves de despojos de silencio el gran parque mudo con el agrandamiento silúrico de juegos mudos con las angustias imperdonables de la carne de batalla según la dosificación siempre por rectificar de los gérmenes que deben destruirse
(...)
escolopendra escolopendra
hasta el párpado de las dunas sobre las ciudades prohibidas castigadas por la cólera de Dios
escolopendra escolopendra
hasta el desastre crepitante y grave que arroja las ciudades enanas delante de los caballos más fogosos cuando en plena arena levantan su portón de rejas sobre las fuerzas desconocidas del diluvio
escolopendra escolopendra
cresta cresta moldura rompe rompe en sable caleta pelambres en aldea dormidos sobre sus piernas de pilotes y safenas de agua cansada dentro de un instante se producirá la derrota de los silos olfateados de cerca el azar rostro de pozo de condotiero ecuestre con charcos artesianos y las cucharillas de los senderos libertinos por armadura rostro de viento rostro uterino y lémur con dedos excavados en las monedas y la nomenclatura química y la carne dará vuelta sus grandes hojas de banano que el viento de los tugurios fuera de las estrellas que señalan la marcha hacia atrás de las heridas de la noche hacia los desiertos de la infancia fingirá leer en un instante se tendrá la sangre vertida donde las luciérnagas tiran de las cadenillas de las lámparas eléctricas para la celebración de los compitales
y el infantilismo del alfabeto de los espasmos que hacen los grandes ramajes de la herejía o de la connivencia habrá el desinterés de los transatlánticos del silencio que surcan día y noche las cataratas de la catástrofe alrededor de las sienes sabias en migración
y el mar retraerá sus pequeños párpados de halcón y tú intentarás apoderarte del instante el gran feudatario recorrió su feudo a la velocidad de oro fino del deseo por los senderos de neuronas observa bien si el pajarillo no ha ingerido la estola el gran rey atónito en la sala llena de historias adorará sus manos pulquérrimas sus manos levantadas en el rincón del desastre entonces el mar retornará a su incómodo lecho apretado cuídate de cantar para no apagar la moral que es la moneda obsidional de las ciudades privadas de agua y de sueño entonces el mar se sentará a la mesa muy suavemente y los pájaros cantarán muy suavemente en las básculas de la sal la canción de cuna congolesa que la soldadesca me ha hecho olvidar pero que el mar piadosísimo de las cajas craneanas conserva sobre su láminas rituales
escolopendra escolopendra
hasta que las cabalgatas vagabundeen por los prados salinos de abismos con el murmullo humano rico de prehistoria en las orejas
escolopendra escolopendra
hasta que no hayamos alcanzado la piedra sin dialecto la hoja sin torreón el agua frágil sin fémur el peritoneo seroso de los anocheceres de manantial (...)
Versión de José Luis RivasLibellés : Aimé Césaire |
posted by Alfil @ 1:35 PM  |
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Aimé Césaire -Soleil serpent- |
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Soleil serpent Aimé Césaire (Martinique, 1913- )
Soleil serpent oeil fascinant mon oeil et la mer pouilleuse d'îles craquant aux doigts de roses lance-flamme et mon corps intact de foudroyé l'eau exhausse les carcasses de lumière perdues dans le couloir sans pompe des tourbillons de glaçons auréolent le coeur fumant des corbeaux nos coeurs c'est la voix des foudres apprivoisées tournant sur leurs gonds de lézarde transmission d'anolis au paysage de verres cassés c'est les fleurs vampires montant à la relève des orchidées élixir du feu central feu juste feu manguier de nuit couvert d'abeilles mon désir un hasard de tigres surpris aux soufres mais l'éveil stanneux se dore des gisements enfantins et mon corps de galet mangeant poisson mangeant colombes et sommeils le sucre du mot Brésil au fond du marécage.
Sol serpiente
Sol serpiente ojo fascinado a mi ojo y la mar piojenta de islas chascando los dedos de rosas lanzallamas y mi cuerpo intacto de fulminado el agua exalta los cascos de buques de luz perdidos en la garganta sin gloria de los torbellinos de témpanos que aureolan el corazón humeante de los cuervos nuestros corazones es la voz de los rayos amansados girando en sus goznes de hendijas transmisión de anolis al paisaje de vidrios quebrados son las flores vampiros en relevo de orquídeas elixir del fuego central fuego justo mando de noche henchido de abejas mi deseo un azar de tigres sorprendidos en los azufres pero el despertar estañoso se dora con los infantiles yacimientos y mi cuerpo de guijarro comiendo pescado comiendo palomas y sueños. el azúcar de la palabra Brasil en el fondo de la ciénaga.
Versión de José Luis RivasLibellés : Aimé Césaire |
posted by Alfil @ 1:30 PM  |
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