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Poemas en Francés es un blog que pretende acercar poemas de lengua francesa al castellano |
Frases |
"Por principio, toda traducción es buena. En cualquier caso, pasa con ellas lo que con las mujeres: de alguna manera son necesarias, aunque no todas son perfectas" Augusto Monterroso -La palabra mágica-
"Es imposible traducir la poesía. ¿Acaso se puede traducir la música?" Voltaire
"La traducción destroza el espíritu del idioma" Federico García Lorca |
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Louis Calaferte -Et ta théière emmaillotée...- |
dimanche, mars 26, 2006 |
Et ta théière emmaillotée... Louis Calaferte (1928-1994)
Et ta théière emmaillotée et tes deux grandes tasses roses le temps autour de nous se pose dans une chambre qu'ankylose la pâleur d'une fin d'été
Rien peut-être n'a existé que pour cette minute close de fragile sérénité moi qui suis ta métamorphose et toi ma Charlotte Brontë
One for you one for me and one for the tea-pot
C'est l'heure du thé
Y tu arropada tetera...
Y tu arropada tetera y tus dos grandes tazas rosa el tiempo alrededor se posa en un cuarto que anquilosa la palidez fin veraniega
Nada nunca existió tal vez sino para este instante inmóvil de tan frágil placidez yo que soy tu metamorfosis y tú mi Charlotte Brontë
Una para tí otra para mí y una para la tetera
Versión de Carlos Cámara y Miguel Ángel FrontánLibellés : Louis Calaferte |
posted by Alfil @ 2:48 PM |
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Louis Calaferte -C'est vrai qu'il pleut à Londres...- |
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C'est vrai qu'il pleut à Londres... Louis Calaferte (1928-1994)
C'est vrai qu'il pleut à Londres et que les ponts s'ennuient
Le ciel mourant et hypocondre aux nuages noués de suie
A Londres il pleut à Londres paillettes de la pluie
On voyait la ville se fondre comme irréelle comme enfuie
Un peuple indécis correspondre sous les dômes des parapluies
Nos ombres allaient se confondre dans l'ombre grise de la pluie
C'est vrai qu'il pleut à Londres et que je t'ai suivie
Es cierto que llueve en Londres...
Es cierto que llueve en Londres y que se aburren los puentes
Moribundo e hipocondríaco el cielo con sus nubes atadas de hollín
En Londres cae la lluvia en Londres lentejuelas de la lluvia
Veíamos la ciudad fundirse como irreal como huidiza
Un pueblo impreciso comunicarse bajo las cúpulas de los paraguas
Nuestras sombras iban a confundirse en la sombra gris de la lluvia
Es cierto que llueve en Londres y que yo te seguí
Versión de Carlos Cámara y Miguel Ángel FrontánLibellés : Louis Calaferte |
posted by Alfil @ 2:44 PM |
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Louis Calaferte -Nancy...- |
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Nancy... Louis Calaferte (1928-1994).
Nancy qui était si petite si frêle entre mes bras là-bas dans la chambre aux saveurs des noirs embruns de mer
Nancy avec ton regard vert tes petits cheveux de chien fou vaguement roux et qui croyait encore aux choses interdites
Nancy que ma mémoire emporte et que je ne reverrai pas le destin nous ferme ses portes Tu étais de Dundeen'est-ce pas
Nancy...
Nancy que era tan pequeña tan quebradiza entre mis brazos allá lejos en el cuarto que sabía a obscuras brumas del mar
Nancy con tu mirada verde tus cabellos cortos de perro loco un poco pelirrojo y que creía aún en las cosas prohibidas
Nancy que mi memoria arrastra y que ya no veré más el destino nos cierra sus puertas
Venías de Dundee ¿no es así?
Versión de Carlos Cámara y Miguel Ángel Frontán Libellés : Louis Calaferte |
posted by Alfil @ 2:39 PM |
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Louis Calaferte -Temps mort...- |
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Temps mort... Louis Calaferte (1928-1994)
Temps mort. Les corps se séparent. Présence brusquement étrangère. Répugnance à toucher. A être touché. Le rapprochement a creusé un vide hostile. Excitation des nerfs. Curiosité. Audace. Caresser. Prendre un corps. Echauffement des désirs. Simulacre du meurtre. Une haine lointaine. Ne pas penser au possible dégoût. Sexe noir. Poils. Maladive rosure. Odeur intime. Odeur forte. Le pli de graisse. Sueur. Mots et halètements. L'envie est déjà passée. Accomplir le rituel. La bouche ouverte. Les dents. La langue. Salive. Pointes des seins. Cotonnade du ventre. Sexe. Poils. Pénétrer. Obtenir ce que seule obtient l'imagination. Bourrelage de l'accouplement. Humidités. Sels. Acides. Corps harassés. Ennemis. Les draps chauds. Prix de la chambre punaisé sur la porte. Ternissure autour de la poignée. Traces brunes. Glace éraillée de l'armoire. Le battant ferme mal. Meuble vide. Petite table de bois verni. Meuble vide. Les vêtements en désordre sur la moquette. Chaussure béante. Un soutien-gorge noir. Une jupe claire. Les vitres de la fenêtre sont sales. Partir. S'habiller. Partir. N'être plus cet incompréhensible accident. Ramolli le sexe pend entre les cuisses. Un après-midi d'enfance à la campagne. Avec des fruits. De gros raisins noirs. A cheval sur des épaules d'homme. Le corps glisse doucement du lit. Vêtements épars ramassés en hâte. Mouvement proche déjà si lointain. Le sac à main. La salle de bains. Il faisait une chaleur éclatante. Une petite fille riait. L'eau dans le lavabo. Enfiler un slip. Des chaussettes. Un pantalon. Une chemise. Le veston est sur le dos d'une chaise. La petite fille blonde avait un prénom très doux. Musical. Un prénom blond.
Tiempo muerto...
Tiempo muerto. Los cuerpos se separan. Presencia bruscamente extraña. Asco de tocar. De ser tocado. El acercamiento ha creado un vacío hostil. Excitación nerviosa. Curiosidad. Audacia. Acariciar. Coger un cuerpo. Fiebre del deseo. Simulacro de asesinato. Un odio lejano. No pensar en el asco posible. Sexo negro. Pelos. Enfermiza rosura. Olor íntimo. El pliegue de grasa. Sudor. Palabras y jadeos. El deseo ya ha pasado. Cumplir el ritual. La boca abierta. Los dientes. La lengua. Saliva. Las puntas de los pechos. Algodón del vientre. Sexo. Pelos. Penetrar. Conseguir lo sólo consigue la imaginación. Tormento del acoplamiento. Humedades. Sales. Ácidos. Cuerpos extenuados. Enemigos. Las sábanas calientes. El precio de la habitación clavado con una chinche en la puerta. Manchas alrededor del picaporte. Huellas marrones. Espejo gastado del armario. El batiente cierra mal. Mueble vacío. Mesita de madera barnizada. Mueble vacío. La ropa en desorden sobre la alfombra. Zapato boquiabierto. Un sostén negro. Una falda de color claro. Los vidrios de la ventana están sucios. Irse. Vestirse. Irse. Ya no ser este incomprensible accidente. Reblandecido cuelga el sexo entre los muslos. Una tarde de la infancia en el campo. Con frutas. Grandes uvas negras. A horcajadas sobre hombros masculinos. El cuerpo se desliza suavemente de la cama. Ropa dispersa recogida de prisa. Movimiento reciente ya tan lejano. El bolso. El cuarto de baño. Hacía un calor deslumbrante. Una niña reía. El agua en el lavabo. Ponerse un eslip. Calcetines. Un pantalón. Una camisa. La chaqueta está en el respaldo de una silla. La niña rubia tenía un nombre muy dulce. Musical. Un nombre rubio.
Versión de Carlos Cámara y Miguel Ángel FrontánLibellés : Louis Calaferte |
posted by Alfil @ 2:18 PM |
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Louis Calaferte -Concrétion noire du café...- |
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Concrétion noire du café... Louis Calaferte (1928-1994)
Concrétion noire du café dans la tasse. Petite surface circulaire immobile. Il faut que la vibration extérieure soit accentuée pour qu'elle se trouble. Odeur forte. Concentrée. Liquide qui est puissance. Odeur d'un brûlé noir. Un vieil homme à casquette de cuir torréfiait son café devant chez lui. La fumée fine s'échappait de l'appareil. Restait en suspension dans l'air froid. Enveloppante. On pouvait songer à des forêts impénétrables. Des encorbellements de lianes. Des cris d'oiseaux inconnus. Des grognements menaçants. Des déplacements souples. Invisibles. Une chaleur pétrifiante. Le petit appareil était cylindrique. En fer. Une minuscule porte à glissière sur le dessus. Le feu de bois l'enrobait de flammes. Le vieil homme restait assis pendant des heures. Tournait lentement la manivelle du cylindre. L'odeur âcre se propageait au loin sur le chemin des maisons. Ensuite on l'oubliait. Comme l'odeur du cimetière. Cette aigrissure. Le pourrissement des fleurs dans la fosse derrière le portail de l'entrée. Odeur de femmes noires. Sévères.Lentes. Tristes. Eclatement du coup de cloche. La terre rouge ou verte. Un trou. Parois grasses. Luisantes. Veines jaunâtres de la terre. Comment s'imaginer qu'un jour son propre corps sera enseveli dans cette profondeur graisseuse. Pourrir. Rire. Jouer. Le cimetière est un endroit sale. Café chaud du matin. Les fenêtres sont ouvertes. Dehors il fait bleu et nacré. Les bols sont remplis. Le pain en tranches. Le beurre tendre sur la petite assiette rose. Le lait se mélange avec des dessins de filaments. Dans les bois il y a des airelles. Des argenteries de poissons dans la rivière. Le matin le grand couloir de la maison sent longtemps le café. Un noir. Un jus. Des voyantes lisent l'avenir dans le marc de café. Une grosse femme à demi soûle. Les yeux humides. Les seins énormes. La tasse pivotant entre ses doigts aux ongles rongés. Savoir à quand remonte l'usage du café ? Trouver des ouvrages illustrés chez les bouquinistes. Le café est-il un fruit ? Forcément. Les araignées ne sont pas des insectes. Un sucre chimique se dissolvait dans la tasse de café et laissait apparaître une substance en forme d'araignée. Farces et attrapes. Tout le monde riait. On changeait la tasse. L'araignée noire flottait dans l'évier au milieu de la vaisselle. Il fallait du courage pour oser la toucher du bout du doigt. C'était flasque. Que devenait-elle ensuite ? Les araignées de réglisse aux pattes rouges. Les filles qui hurlaient. Le ciel était si clair. La nuit ne tombait pas. Les grands bavardaient entre eux dans le jardin. Les voix n'étaient plus que bruissements.
Concreción negra del café...
Concreción negra del café en la taza. Pequeña superficie circular inmóvil. Es necesario que la vibración exterior se acentúe para que se perturbe. Olor fuerte. Concentrado. Líquido que es potencia. Negro olor a quemado. Un viejo con gorra de cuero tostaba el café delante de su casa. El humo tenue se escapaba del aparato. Permanecía suspendido en el aire frío. Envolvente. Podía pensarse en bosques impenetrables. Techos de lianas. Gritos de pájaros desconocidos. Gruñidos amenazantes. Desplazamientos ágiles. Invisibles. Un calor petrificante. El pequeño aparato era cilíndrico. De hierro. Con una minúscula tapa corrediza. El fuego lo envolvía con sus llamas. El viejo permanecía horas sentado. Hacía girar lentamente la manivela del cilindro. El olor acre se propagaba hasta muy lejos por el camino que llevaba a las casas. Luego se lo olvidaba. Como el olor del cementerio. Esa acritud. La putrefacción de las flores en la fosa detrás del portal de entrada. Olor a mujeres negras. Severas. Lentas. Tristes. Estallido de la campanada. La tierra roja o verde. Un pozo. Paredes fértiles. Brillantes. Venas amarillentas de la tierra. Cómo imaginar que un día nuestro propio cuerpo estará enterrado en esta profundidad grasienta. Pudrirse. Reir. Jugar. El cementerio es un lugar sucio. Café caliente de la mañana. Las ventanas están abiertas. Fuera todo está azul y nacarado. Las tazas están llenas. El pan en rebanadas. La mantequilla blanda en el platito rosado. La leche se mezcla con dibujos de filamentos. Hay arándanos en los bosques. Platería de peces en el río. Por la mañana el gran corredor de la casa huele mucho tiempo a café. Un café negro. Un cafecito. Hay adivinas que leen el porvenir en la borra del café. Una mujer gorda medio borracha. Los ojos húmedos. Los pechos enormes. La taza que gira entre sus dedos de uñas comidas. ¿Saber de cuándo data el uso del café? Encontrar viejos libros ilustrados. ¿Es un fruto el café? Forzosamente. Las arañas no son insectos; Un azúcar químico se disolvía en la taza de café y dejaba aparecer una substancia con forma de araña. Un chasco. Todos se reían. Cambiaban la taza. La araña negra flotaba en el fregadero entre la vajilla. Hacía falta tener coraje para atreverse a tocarla con la punta del dedo. Algo fofo. ¿En qué se transformaba después? Las arañas de regaliz de patas rojas. Las chicas que chillaban. El cielo estaba tan claro. La noche no caía. Los grandes charlaban entre ellos en el jardín. Las voces no eran ya sino murmullos.
Versión de Carlos Cámara y Miguel Ángel FrontánLibellés : Louis Calaferte |
posted by Alfil @ 2:17 PM |
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Louis Calaferte -Rues maintes fois parcourues...- |
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Rues maintes fois parcourues... Louis Calaferte (1928-1994)
Rues maintes fois parcourues depuis tant d'années. Les changements y sont lents. Lente y est la vie. Certaines physionomies connues à force d'être rencontrées soudainement disparaissent. Les vitrines des boutiques se renouvellent tout en se ressemblant. Il y a des magasins dont les propriétaires ne se montrent jamais. Vieux magasins. D'autres qui incitent à la dépense. Il y a un chien noir aux oreilles cassées assis devant une entrée. Un vieux chien qui ne se laisse pas approcher. De vieilles personnes marchent lentement. Avec de vieux vêtements aux couleurs usées. Les trottoirs sont étroits. Peut-être ces rues ne mènent-elles nulle part. De vieilles personnes qui rentrent chez elles. Vient une heure où les perspectives raccourcies se font désertes. Heure de cette atroce agonie qu'on appelle le crépuscule.
Calles muchas veces recorridas…
Calles muchas veces recorridas desde hace tantos años. Allí son lentos los cambios. Allí es lenta la vida. Algunas fisonomías conocidas de tanto encontrarlas allí desaparecen de pronto. Los escaparates de las tiendas se renuevan sin dejar de parecerse. Hay algunas cuyos propietarios nunca se dejan ver. Viejas tiendas. Otras que incitan a gastar. Hay un perro negro de orejas quebradas sentado delante de una entrada. Un perro viejo que no deja que se le acerquen. Personas mayores caminan lentamente. Con viejas ropas de colores desvaídos. Las aceras son estrechas. Quizás estas calles no lleven a ninguna parte. Personas mayores que vuelven a sus casas. Llega la hora en que las perspectivas acortadas se quedan desiertas. Hora de esa atroz agonía que llamamos crepúsculo.
Versión de Carlos Cámara y Miguel Ángel FrontánLibellés : Louis Calaferte |
posted by Alfil @ 1:27 PM |
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Blaise Cendrars -Portrait- |
lundi, mars 20, 2006 |
Portrait Blaise Cendrars (1887-1961)
Il dort Il est éveillé Tout à coup, il peint Il prend une église et peint avec une église Il prend une vache et peint avec une vache Avec une sardine Avec des têtes, des mains, des couteaux Il peint avec un nerf de bœuf Il peint avec toutes les sales passions d'une petite ville juive Avec toute la sexualité exacerbée de la province russe Pour la France Sans sensualité Il peint avec ses cuisses Il a les yeux au cul Et c'est tout à coup votre portrait C'est toi lecteur C'est moi C'est lui C'est sa fiancée C'est l'épicier du coin La vachère La sage-femme Il y a des baquets de sang On y lave les nouveau-nés Des ciels de folie Bouches de modernité La tour en tire-bouchon Des mains Le Christ Le Christ c'est lui Il a passé son enfance sur la Croix Il se suicide tous les jours Tout à coup il ne peint plus Il était éveillé Il dort maintenant Il s'étrangle avec sa cravate Chagall est étonné de vivre encore
Retrato
Está durmiendo Se despierta. De repente, está pintando. Toma una iglesia y pinta con una iglesia Toma una vaca y pinta con una vaca Con una sardina Con cabezas, manos, cuchillos Pinta con un nervio de buey Pinta con todas las sucias pasiones de una pequeña ciudad judía Con toda la sexualidad exacerbada de la provincia rusa Para Francia Sin sensualidad Pinta con los muslos Tiene los ojos en el trasero Y de pronto es tu retrato Es tú lector Es yo Es él Es su novia Es el tendero de la esquina La vaquera La comadrona Hay cubetas de sangre En ellas se lava a los recién nacidos Cielos de locura Bocas de modernidad La torre en tirabuzón Manos Cristo Cristo es él Pasó su infancia en la Cruz Se suicida todos los días De pronto deja de pintar Estaba despierto Ahora está durmiendo Se estrangula con la corbata A Chagall le sorprende seguir viviendo
Versión de Ramón BuenaventuraLibellés : Blaise Cendrars |
posted by Alfil @ 2:38 PM |
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Blaise Cendrars -Atelier- |
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Atelier Blaise Cendrars (1887-1961)
La Ruche Escaliers, portes, escaliers Et sa porte s'ouvre comme un journal Couverte de cartes de visite Puis elle se ferme Désordre, on est en plein désordre Des photographies de Léger, des photographies de Tobeen, qu'on ne voit pas Et au dos Au dos Des œuvres frénétiques Esquisses, dessins, des œuvres frénétiques Et des tableaux... Bouteilles vides «Nous garantissons la pureté absolue de notre sauce tomate» Dit une étiquette La fenêtre est un almanach Quand les grues gigantesques des éclairs Vident les péniches du ciel à grand fracas Et déversent des bannes de tonnerre Il en tombe Pêle-mêle Des cosaques le Christ Un soleil en décomposition Des toits Des somnambules des chèvres Un lycanthrope Pétrus Borel La folie l'hiver Un génie fendu comme une pêche Lautréamont Chagall Pauvre gosse auprès de ma femme Délectation morose Les souliers sont éculés Une vieille marmite pleine de chocolat Une lampe qui se dédouble Et mon ivresse quand je lui rends visite Des bouteilles vides Des bouteilles Zina (Nous avons parlé d'elle) Chagall Chagall Dans les échelles de la lumière
Taller
La Ruche Escaleras, puertas, escaleras Y su puerta se abre como un periódico Cubierta de tarjetas de visita Luego se cierra Desorden, estamos en pleno desorden Fotografías de Léger, fotografías de Tobeen Que no se ven Y al dorso Al dorso Obras frenéticas Bocetos, dibujos, obras frenéticas Y cuadros… Botellas vacías «Garantizamos la pureza absoluta de nuestra salsa de tomate» Dice una etiqueta La ventana es un almanaque Cuando las grúas gigantescas de los relámpagos Vacían las chalanas del cielo con gran estrépito Y derraman canastas de truenos Caen Entremezclados Cosacos Cristo Un sol en descomposición Techos Sonámbulos Cabras Un licántropo Pétrus Borel La locura de invierno Un genio hendido como un melocotón Lautréamont Chagall Pobre chiquillo junto a mi mujer Delectación morosa Los zapatos tienen los tacones gastados Una vieja marmita llena de chocolate Una lámpara que se dobla en dos Y mi ebriedad cuando lo visito Botellas vacías Botellas Zina (Ya hemos hablado de ella) Chagall Chagall En las escalas de la luz
Versión de Ramón BuenaventuraLibellés : Blaise Cendrars |
posted by Alfil @ 2:33 PM |
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Blaise Cendrars -Réveiller- |
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Réveiller Blaise Cendrars (1887-1961)
Ce matin je me penche par la fenêtre Je vois Le ciel La mer La gare maritime par laquelle j'arrivais de New York en 1911 La baraque de pilotage Et a gauche Des fumées des cheminées des grues des lampes à arc à contre-jour Le premier tram grelotte dans l'aube glaciale Moi j'ai trop chaud Adieu Paris Bonjour soleil
Despertar
Esta mañana yo me inclino por la ventana veo el cielo el mar la estación marítima por la cual yo arribé de New-York en 1911 La barraca de pilotaje Y tengo a la izquierda unas humaredas unas chimeneas unas grúas unas lámparas de un arco a contraluz El primer tranvía Se estremece en la madrugada glacial Yo tengo demasiado calor Adiós París Buenos días sol.Libellés : Blaise Cendrars |
posted by Alfil @ 2:10 PM |
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Blaise Cendrars -Paysage- |
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Paysage Blaise Cendrars (1887-1961)
La terre est rouge Le ciel est bleu La végétation est d'un vert foncé Ce paysage est cruel dur triste malgré la variété infinie des formes végétatives Malgré la grâce penchée des palmiers et les bouquets éclatants des grands arbres en fleurs fleurs de carême
Paisaje
La tierra es roja El cielo es azul La vegetación es de un verde oscuro Este paisaje es cruel duro triste a pesar de la variedad de formas vegetales A pesar de la gracia inclinada de palmeras y los ramos brillantes de grandes árboles en flores flores de cuaresma
Versión de Damaris CalderónLibellés : Blaise Cendrars |
posted by Alfil @ 2:07 PM |
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Blaise Cendrars -Nuits brisées- |
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Nuits brisées Blaise Cendrars (1887-1961)
Je passe la plus grande partie de la nuit sur le pont Les étoiles familières de nos latitudes penchent sur le ciel L'étoile Polaire descend de plus en plus sur l'horizon nord Orion - ma constellation - est au zénith La voie lactée comme une fente lumineuse s'élargit chaque nuit Le chariot est une petite brume Le sud est de plus en plus noir devant nous Et j'attends avec impatience l'apparition de la Croix du Sud à l'Est Pour me faire patienter Vénus a doublé de grandeur et quintuplé d'éclat Comme la lune elle fait une traînée sur la mer Cette nuit j'ai vu tomber un bolide.
Noches estrelladas
Yo paso la mayor parte de la noche sobre el puente Las estrellas cercanas de nuestras latitudes se inclinan inclinan sobre el cielo La Estrella Polar desciende cada vez más sobre el horizonte norte Orión- mi constelación- está en el cenit La Vía Láctea como una hendidura luminosa se ensancha cada noche La Osa es una pequeña bruma El sur es cada vez más oscuro ante nosotros Y yo aguardo con impaciencia la aparición de la Cruz del Sur al este Para hacerme paciente Venus se hace doble de grandiosa y quíntuple de resplandor como la luna ella deja una estela sobre el mar Esta noche yo he visto caer un meteorito.
Versión de Damaris CalderónLibellés : Blaise Cendrars |
posted by Alfil @ 1:58 PM |
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Blaise Cendrars -Couchers de soleil- |
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Couchers de soleil Blaise Cendrars (1887-1961)
Tout le monde parle des couchers de soleil Tous les voyageurs sont d'accord pour parler des couchers de soleil dans ces parages Il y a plein de bouquions où l'on ne décrit que les couchers de soleil Les couchers de soleil des tropiques Oui c'est vrai c'est splendide Mais je préfère de beaucoup les levers de soleil L'aube Je n'en rate pas une Je suis toujours sur le pont A poils Et je suis toujours seul à les admirer Mais je ne vais pas les décrire les aubes Je vais les garder pour moi seul
Puestas de sol
Todo el mundo habla de las puestas de sol Todos los viajeros están de acuerdo para hablar de las puestas de sol en estas aguas. Está lleno de libros en que no se describe nada más pleno que las puestas de sol Las puestas de sol de los trópicos Sí esto es verdad esto es espléndido pero yo prefiero con mucho los amaneceres del sol El alba Yo no me pierdo una Yo sigo todos los días sobre el puente desnudo Y yo estoy siempre solo para admirarlas Pero yo no voy a describir las madrugadas Yo las voy a guardar para mí.
Versión de Damaris Calderón Libellés : Blaise Cendrars |
posted by Alfil @ 1:37 PM |
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Blaise Cendrars -Iles- |
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Iles Blaise Cendrars (1887-1961)
Iles Iles Iles où l’on ne prendra jamais terreIles Iles où l’on ne descendra jamais Iles couvertes de végétations Iles tapies comme des jaguars Iles muettes Iles immobiles Iles inoubliables et sans nom Je lance mes chaussures par-dessus bord car je voudrais bien aller jusqu’à vous
Islas
Islas Islas Islas donde no se alcanza jamás tierra Islas donde no se desciende jamás Islas cubiertas de vegetación Islas agazapadas como jaguares Islas mudas Islas inmóviles Islas inolvidables y sin nombre Yo lanzo mis zapatos por la borda Pues yo quiero caminar bien hacia ustedes
Versión de Damaris CalderónLibellés : Blaise Cendrars |
posted by Alfil @ 1:34 PM |
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Blaise Cendrars -Debout- |
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Debout Blaise Cendrars (1887-1961)
La nuit s’avance Lê jour commence à poindre Un fenêtre s’ouvre. Un homme se penche a dehors en fredonnant. Il est en brás de chemise et regarde de par le monde. Le vent murmure doucement comme une tête bourdonnante.
En pie
La noche avanza El día comienza a despertar Una ventana se abre Un hombre se inclina hacia fuera tarareando Él está en mangas de camisa y mira por sobre el mundo El viento murmura suavemente como una cabeza zumbante
Versión de Damaris CalderónLibellés : Blaise Cendrars |
posted by Alfil @ 1:22 PM |
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Blaise Cendrars -Traversée sans histoire- |
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Traversée sans histoire Blaise Cendrars (1887-1961)
Hollande Hollande Fumée plein le fumoir Tziganes plein l'orchestre Fauteuil plein le salon Familles familles familles Trous pleins les bas Et les femmes qui tricotent qui tricotent
Travesía sin historia
Holanda Holanda Humo lleno el fumadero Gitanos llenan la orquesta Sillones repletos el salón Familias familias familias Agujeros llenos los bajos Y las mujeres que hacen punto que hacen punto
Versión de Damaris CalderónLibellés : Blaise Cendrars |
posted by Alfil @ 1:12 PM |
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Blaise Cendrars -Bahia- |
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Bahia Blaise Cendrars (1887-1961)
Lagunes églises palmiers maisons cubiques Grandes barques avec deux voiles rectangulaires renversées qui ressemblent aux jambes immenses d’un pantalon que le vent gonfle Petites barquettes à aileron de requin qui bondissent entre les lames de fond Grands nuages perpendiculaires renflés colorés comme des poteries Jaunes et bleues
Bahía
Lagunas iglesias palmeras casas cúbicas Grandes barcos con dos velas rectangulares invertidas que semejan dos piernas inmensas de un pantalón que el viento infla Pequeños barquitos de aleta de tiburón que saltan entre las olas del fondo Grandes nubes perpendiculares abultadas coloreadas como cerámicas Amarillas y azules
Versión de Damaris CalderónLibellés : Blaise Cendrars |
posted by Alfil @ 12:26 PM |
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Blaise Cendrars -Rio de Janeiro- |
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Rio de Janeiro Blaise Cendrars (1887-1961)
Une lumière éclatant inonde l'atmosphère Une lumière si colorée et si fluide que les objets qu'elle touche Les rochers roses Le phare blanc qui les surmonte Les signaux du sémaphore me semblent liquéfiés Et voici maintenant que je sais le nom des montagnes qui entourent cette baie merveilleuse Le Géant couché La Gavéa Le bico de Papagaio Le Corcovado Le pain de Sucre que les compagnons de Jean de Lévy appelaient le Pot de Beurre Et les aiguilles étranges de la chaîne des Orgues Bonjour Vous
Río de Janeiro
Una luz resplandeciente inunda la atmósfera Una luz coloreada y fluida como los objetos que ella toca Las rocas rosas El faro blanco que las supera Las señales de semáforo que parecen licuarse Y he aquí que ahora yo conozco los nombres De estas montañas Que rodean esta bahía maravillosa El Gigante acostado La Gaveá El Bico de Papagayo El Corcovado El Pan de Azúcar que los compañeros de Jean de Léry Llaman el Tarro de Mantequilla Y las cumbres insólitas de la cadena de Organos Buenos días a ustedes
Versión de Damaris CalderónLibellés : Blaise Cendrars |
posted by Alfil @ 6:10 AM |
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Blaise Cendrars -Aube- |
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Aube Blaise Cendrars (1887-1961)
A l'aube je suis descendu au fond des machines. J'ai écouté pour une dernière fois la respiration profonde des pistons. Appuyé à la fragile main-courante de nickel j'ai senti pour une dernière fois cette sourde vibration des arbres de couche pénétrer en moi avec le relent des huiles surchauffées et la tiédeur de la vapeur. Nous avons encore bu un verre, le chef-mécanicien cet homme tranquille et triste qui a un si beau sourire d'enfant et qui ne cause jamais, et moi. Comme je sortais de chez lui le soleil sortait tout naturellement de la mer et chauffait déjà dur. Le ciel mauve n'avait pas un nuage. Et comme nous pointions sur Santos notre sillage décrivait un grand arc de cercle miroitant sur la mer immobile.
Amanecer
Bajé al amanecer a la sala de máquinas Oí una última vez el hondo respirar de los pistones Apoyado en la frágil barandilla de níquel sentí una última vez la sorda vibración de los motores penetrar en mí con el olor del aceite sobrecalentado y la tibieza del vapor Nos tomamos un trago con el jefe de mecánicos hombre tranquilo y taciturno que tiene una sonrisa de niño y que jamás discute y yo Mientras salía de su camarote el sol salió con naturalidad del mar y quemaba ya mucho El cielo color malva no tenía ni una nube Y mientras enfilábamos con rumbo a Santos nuestra estela describía un gran arco de círculo que refulgía sobre el mar inmóvil
Versión de Ezequiel ZaidenwergLibellés : Blaise Cendrars |
posted by Alfil @ 5:27 AM |
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Blaise Cendrars -Christophe Colomb- |
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Christophe Colomb Blaise Cendrars (1887-1961)
Ce que je perds de vue aujourd'hui en me dirigeant vers l'est c'est ce que Christophe Colomb découvrait en se dirigeant vers l'ouest C'est dans ces parages qu'il a vu un premier oiseau blanc et noir qui l'a fait tomber à genoux et rendre grâces à Dieu Avec tant d'émotion Et improviser cette prière baudelairienne qui se trouve dans son journal de bord Et où il demande pardon d'avoir menti tous les jours à ses compagnons en leur indiquant un faux point Pour qu'ils ne puissent retrouver sa route
Cristóbal Colón
Lo que hoy pierdo de vista dirigiéndome hacia el este es lo que Cristóbal Colón descubría dirigiéndose hacia el oeste Fue en estos parajes donde vio un primer pájaro blanco y negro que lo hizo caer de rodillas y dar gracias a Dios Con tanta emoción E improvisar esa plegaria baudeleriana que se halla en su diario de bitácora y donde pide perdón por haber mentido todos los días a sus compañeros indicándoles un punto falso Para que no puedan volver a encontrar su ruta.Libellés : Blaise Cendrars |
posted by Alfil @ 5:16 AM |
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Blaise Cendrars -Prose du Transsibérien et de la petite Jeanne de France- |
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Prose du Transsibérien et de la petite Jeanne de France Blaise Cendrars (1887-1961)
En ce temps-là, j'étais en mon adolescence J'avais à peine seize ans et je ne me souvenais déjà plus de mon enfance J'étais à 16.000 lieues du lieu de ma naissance J'étais à Moscou dans la ville des mille et trois clochers et des sept gares Et je n'avais pas assez des sept gares et des mille et trois tours Car mon adolescence était si ardente et si folle Que mon coeur tour à tour brûlait comme le temple d'Ephèse ou comme la Place Rouge de Moscou quand le soleil se couche. Et mes yeux éclairaient des voies anciennes. Et j'étais déjà si mauvais poète Que je ne savais pas aller jusqu'au bout.
Le Kremlin était comme un immense gâteau tartare croustillé d'or, Avec les grandes amandes des cathédrales, toutes blanches Et l'or mielleux des cloches... Un vieux moine me lisait la légende de Novgorode J'avais soif Et je déchiffrais des caractères cunéiformes Puis, tout à coup, les pigeons du Saint-Esprit s'envolaient sur la place Et mes mains s'envolaient aussi avec des bruissements d'albatros Et ceci, c'était les dernières réminiscences Du dernier jour Du tout dernier voyage Et de la mer.
Pourtant, j'étais fort mauvais poète. Je ne savais pas aller jusqu'au bout. J'avais faim Et tous les jours et toutes les femmes dans les cafés et tous les verres J'aurais voulu les boire et les casser Et toutes les vitrines et toutes les rues Et toutes les maisons et toutes les vies Et toutes les roues des fiacres qui tournaient en tourbillon sur les mauvais pavés J'aurais voulu les plonger dans une fournaise de glaive Et j'aurais voulu broyer tous les os Et arracher toutes les langues Et liquéfier tous ces grands corps étranges et nus sous les vêtements qui m'affolent... Je pressentais la venue du grand Christ rouge de la révolution russe... Et le soleil était une mauvaise plaie Qui s'ouvrait comme un brasier
En ce temps-là j'étais en mon adolescence J'avais à peine seize ans et je ne me souvenais déjà plus de ma naissance J'étais à Moscou où je voulais me nourrir de flammes Et je n'avais pas assez des tours et des gares que constellaient mes yeux En Sibérie tonnait le canon, c'était la guerre La faim le froid la peste et le choléra Et les eaux limoneuses de l'Amour charriaient des millions de charognes Dans toutes les gares je voyais partir tous les dernier trains Personne ne pouvait plus partir car on ne délivrait plus de billets Et les soldats qui s'en allaient auraient bien voulu rester... Un vieux moine me chantait la légende de Novgorod
Moi, le mauvais poète, qui ne voulais aller nulle part, je pouvais aller partout Et aussi les marchands avaient encore assez d'argent pour tenter aller faire fortune. Leur train partait tous les vendredis matins. On disait qu'il y avait beaucoup de morts. L'un emportait cent caisses de réveils et de coucous de la forêt noire Un autre, des boites à chapeaux, des cylindres et un assortiment de tire-bouchons de Sheffield Un des autres, des cercueils de Malmoë remplis de boites de conserve et de sardines à l'huile Puis il y avait beaucoup de femmes Des femmes, des entrejambes à louer qui pouvaient aussi servir Des cercueils Elles étaient toutes patentées On disait qu'il y a avait beaucoup de morts là-bas Elles voyageaient à prix réduit Et avaient toutes un compte courant à la banque. (...)
Prosa del transiberiano y de la pequeña Juana de Francia En aquel tiempo yo era un adolescente Apenas tenía dieciséis años y ya no recordaba mi infancia Estaba a 16.000 leguas del lugar de mi nacimiento Me hallaba en Moscú, en la ciudad de los mil tres campanarios y las siete estaciones Y no me bastaban las siete estaciones y las mil tres torres Porque mi adolescencia era tan ardiente y loca Que mi corazón, alternativamente, ardía como el templo de Efeso o como la Plaza Roja de Moscú Cuando se pone el sol. Y mis ojos iluminaban antiguos senderos. Y yo era tan mal poeta Que no sabía llegar hasta el fondo de las cosas.
El Kremlin era como una inmensa torta tártara Crujiente de oro. Con las grandes almendras de las catedrales inmensamente blancas y el oro empalagoso de las campanas... Un viejo monje me leía la leyenda de Novgorode Yo tenía sed Y descifraba caracteres cuneiformes Luego, de pronto, las palomas del Espíritu Santo volaron sobre la plaza y también mis manos alzaban el vuelo, con susurros de albatros y esto era las últimas reminiscencias del último día Del postrer viaje y del mar. No obstante, yo era un poeta muy malo. No sabía llegar al fondo de las cosas. Tenía hambre Ya todos los días ya todas las mujeres en los cafés ya todas las copas Habría querido beberlas y romperlas Ya todas las vitrinas ya todas las calles Ya todas las casas ya todas las vidas Ya todas las ruedas de los coches que giraban como torbellinos sobre los malos empedrados Habría querido hundirlas en un gran horno de espadas y habría querido moler todos los huesos Y arrancar todas las lenguas y licuar todos esos grandes cuerpos extraños y desnudos bajo la ropa que me vuelve loco.. Presentía la llegada del gran Cristo rojo de la revolución rusa… Y el sol era una inmensa herida que se abría como un brasero.
En aquel tiempo yo era un adolescente Apenas tenía dieciséis años y ya no recordaba mi nacimiento Estaba en Moscú, donde quería alimentarme de llamas y no me bastaban las torres y las estaciones que cubrían mi ojos de estrella En Siberia rugía el cañón, había guerra A Hambre frío peste cólera y las aguas fangosas del Amor arrastraban millones de carroñas En todas las estaciones veía partir todos los últimos trenes Ya nadie podía salir porque no se vendían más boletos Y los soldados que se iban hubieran preferido quedarse... Un viejo monje me cantaba la leyenda de Novgorode.
Yo, el mal poeta que no quería ir a ninguna parte, podía ir a todos lados Y también los comerciantes todavía tenían dinero suficiente Para ir a intentar hacer fortuna. Su tren salía todos los viernes de mañana. Se decía que había muchos muertos. Uno llevaba cien cajas de despertadores y cucús de la Selva Negra Otros cajas de sombreros, cilindros y un surtido de tirabuzones de Sheffield Otros ataúdes de Malmoe llenos de latas de conservas y sardinas en aceite También había muchas mujeres Mujeres entrepiernas en alquiler que también podían usarse Ataúdes Todas pagaban impuestos Se decía que había muchos muertos allí Ellas viajaban con tarifa reducida Y todas tenían una cuenta corriente en el banco. (...)Libellés : Blaise Cendrars |
posted by Alfil @ 4:29 AM |
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Aimé Césaire -Survie- |
lundi, mars 13, 2006 |
Survie Aimé Césaire (Martinique, 1913- )
Je t'évoque bananier pathétique agitant mon cœur nu dans le jour psalmodiant je t'évoque vieux bougan des montagnes sourdes la nuit juste la nuit qui précède la dernière et ses roulements d'ennui frappant à la poterne folle des villes enfouies mais ce n'est que le prélude des forêts en marche au cou sanglant du monde c'est ma haine singulière dérivant ses icebergs dans l'haleine des vraies flammes donnez-moi ah donnez-moi l'œil immortel de l'ambre et des ombres et des tombes en granit équarri car l'idéale barrière des plans moites et les herbes aquatiques écouteront aux zones vertes les truchements de l'oubli se nouant et se dénouant et les racines de la montagne levant la race royale des amandiers de l'eepérance fleuriront par les sentiers de la chair (le mal de vivre passant comme un orage) cependant qu'à l'enseigne du ciel un feu d'or sourira un chant ardent des flammes de mon corps.
Supervivencia
Te evoco bananero patético que agitas mi desnudo corazón en el día salmodiante te evoco viejo hechicero de las montañas sordas por la noche justamente la noche que precede a la última y sus redobles de tedio golpeando en la poterna loca de las ciudades enterradas pero no es sino el preludio de las selvas en marcha sobre el cuello sangrante del mundo es mi odio singular llevando a la deriva sus témpanos de hielo en el aliento de las verdaderas llamas dadme ah dadme el ojo inmortal del ámbar y sombras y tumbas de granito cuadriculado pues la barrera ideal de los planos húmedos y de las hierbas acuáticas escucharán en las zonas verdes los intérpretes del olvidos anudándose y desanudándose y las raíces de la montaña exaltando la estirpe real de los almendros de la esperanza florecerán por los senderos de la carne (la penuria de vivir pasando como una tempestad) mientras que bajo el cartel del cielo un fuego de oro sonreirá al canto ardiente de las llamas de mi cuerpo
Versión de Lizandro Z.D.GaltierLibellés : Aimé Césaire |
posted by Alfil @ 8:13 PM |
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Aimé Césaire -Poème pour l'aube- |
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Poème pour l'aube Aimé Césaire (Martinique, 1913- )
les fougues de chair vive aux étés de l'écorce cérébrale ont flagellé les contours de la terre les ramphorinques dans le sarcasme de leur queue prennent le vent le vent qui n'a plus d'épée le vent qui n'est plus qu'une gaule à cueillir les fruits de toutes les saisons du ciel mains ouvertes mains vertes pour les fêtes belles des fonctions anhydrides il neigera d'adorables crépuscules sur les mains coupées des mémoires respirantes et voici sur les rhagades de nos lèvres d'Orénoque désespéré l'heureuse tendresse des îles bercées par la poitrine adolescente des sources de la mer et dans l'air et le pain toujours renaissant des efforts musculaires l'aube irrésistible ouverte sous la feuille telle clarteux l'élan épineux des belladones
Poema para el alba
Arrebatos de carne viva en los estíos explayados de la corteza cerebral han flagelado los contornos de la tierra los ranforinquios en el sarcasmo de sus colas captan el viento el viento que ya no tiene espada el viento que ya no es sino una caña de pescar los frutos de todas las estaciones del cielo manos abiertas manos verdes para las bellas fiestas de las funciones anhídridas nevarán adorables crepúsculos sobre las manos tronchadas de las memorias respirantes y de ahí sobre las grietas de nuestros labios de Orinoco desesperado la feliz ternura de las islas mecidas por el pecho adolescente de las fuentes del mar y en el aire y en el pan siempre renaciente de los esfuerzos musculares el alba irresistible abierta bajo la hoja cual claror el impulso espinoso de las belladonas
Versión de Lizandro Z.D.GaltierLibellés : Aimé Césaire |
posted by Alfil @ 8:01 PM |
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Aimé Césaire -Bleus de la pluie- |
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Bleus de la pluie Aimé Césaire (Martinique, 1913- )
Aguacero beau musicien au pied d’un arbre dévêtu parmi les harmonies perdues près de nos mémoires défaites parmi nos mains de défaite et des peuples de force étrange nous laissions pendre nos yeux et natale dénourant la longe d’une douleur nous pleurions.
Blues de la lluvia
Aguacero bello músico al pie de un árbol desvestido entre las armonías perdidas cerca de nuestras desencuadernadas memorias entre nuestras manos de derrota y pueblos de extraña fuerza dejamos colgar nuestros ojos y naciente desenrollando el cordón de un dolor sollozamos.
Versión de José Luis RivasLibellés : Aimé Césaire |
posted by Alfil @ 2:02 PM |
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Aimé Césaire -Entre autres massacres- |
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Entre autres massacres Aimé Césaire (Martinique, 1913- )
De toutes leurs forces le soleil et la lune s'entrechoquent les étoiles tombent comme des témoins trop mûrs et comme une portée de souris grises
ne crains rien apprête tes grosses eaux qui si bien emportent la berge des miroirs
ils ont mis de la boue sur mes yeux et vois je vois terriblement je vois des toutes les montagnes de toutes les îles il ne reste plus rien que les quelques mauvais chicots de l'impénitente salive de la mer
Entre otras matanzas
Con todas sus fuerzas el sol y la luna se estrellan los luceros caen como testigos demasiado maduros y como una lechigada de ratones grises
no temas nada prevé tus crecidas aguas que si bien se llevan la ribera de los espejos
han salpicado lodo en mis ojos y veo veo terriblemente yo veo que de todas las montañas de todas las islas sólo restan los pocos dientes cariados de la impenitente saliva de la mar
Versión de José Luis RivasLibellés : Aimé Césaire |
posted by Alfil @ 1:59 PM |
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Aimé Césaire -Cérémonie vaudou pour Saint John Perse- |
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Cérémonie vaudou pour Saint John Perse Aimé Césaire (Martinique, 1913- )
celui qui balise l’aire d’atterissage des colibris celui qui plante en terre une hampe d’asclépias de Curaçao pour fournir le gîte aux plus grands monarques du monde qui sont en noblesse d’exil et papillons de pasage
celui pour qui les burseras de la sierra suant sang et eau et plus de sang que d’eau et pelés n’en finissent pas de se tordre les bras grotesques dans leur parade de damnés
celui qui contemple chaque jour la première leerte génétique qu’il est superflu de nommer jusqu’à parfait rougeoiement avec à recueillir le surplus de forces hors du vide historique
le chercheur de sources perdues le demèleur de laves cordées
celui qui calcule l’étiage de la colère dans les terres de labour et de mainbour celui quid u sang reencontré la roue du temps et du contretemps mille fois plus gémissante que norias sur l’Oronte
celui qui remplace l’asphodèle des prairies infernales par –sacrale- la belle coiffure afro de l’haemanthus -Angela Davies de ces Linux- riche de totues les éphingles de nos sangs hérissés
(le vit-il le vit-il l’Etranger Plus rouge pourtant que le sang de Tammouz et nos faces décebales le vit-il le vit-il l’Etranger?)
phlégréennes oiseaux profonds tourterelles de l’ombre et du grief et que l’arc s’embrase et que l’un à l’autre océan les magmas fastueux en volcans se répondent pour de toutes gueules de tous fumants sabores honorer en route pour le grand large l’ultime Conquistador en son dernier voyage
Ceremonia vudú para Saint John Perse…
aquel que baliza la superficie de aterrizaje de los colibríes aquel que hinca en tierra una alabarda de Asclepios de Curazao para albergar a los más grands monarcas del mundo que son nobleza de exilio y mariposas de paso
aquel para el que los copales de la sierra sudan sangre y agua y más sangre que agua y descortezados no acaban de torcer los brazos grotescos en su farsa de condenados
aquel que contempla cada día la primera letra genética que superfluo es nombrar hasta el perfecto enrojecimiento con un resto de fuerzas que recoger fuera del vacío histórico
el buscador de fuentes perdidas el alfarero de lavas cordiformes
aquel que calcula el estiaje de la cólera en las tierras de cultivo y de tutela aquel que de la sangre encuentra la rueda del tiempo y del contratiempo mil veces más rechinante que las norias a orillas del Oronte
aquel que reemplaza el asfódelo de las praderas infernales con la –sacra- belleza de peinado afro de la hermanto -la Ángela Davis de estos lares- rica de todos los alfileres de nuestras sangres erizadas
(¿lo vio lo vio el Extranjero más rojo sin embargo que la sangre de Tanus y nuestros rostros decébalos lo vio lo vio el Extranjero?)
fregreos pájaros hondos tórtolas de la sombra y de la queja y que el arco se abrace y que de un océano al otro los magmas fastuosos como volcanes se respondan para honrar con todas las bocas con todas la humeantes portas camino de la gran mar alta al último Conquistador en su postrer viaje
Versión de José Luis RivasLibellés : Aimé Césaire |
posted by Alfil @ 1:56 PM |
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Aimé Césaire -Les pur-sang- |
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Les pur-sang Aimé Césaire (Martinique, 1913- )
Et voici par mon ouïe tramée de crissements et de fusees syncoper des laideurs reches les cent pur-sang hennissant du soleil armi la stagnation. Ah! Je sens l’enfer des délices floches chevelures-respirations touffues de vieillards imberbes-la tiédeur mille fois féroce de la folie hurlante et de la mort. Mais comment comment ne pas bénir, telle que ne l’ont point rêvée mes logiques dure à contre-fil lézardant leur pouacre ramas et leur saburre et plus pathétique que la fleur fructifiante la gerce lucide des déraisons?
Et j’entends l’eau que monte la nouvelle l’intouchée, l'éternelle, vers l'air renouvelé
Ai-je dit l'air ?
Une flueur de cadmium avec géantes élevures expalmées de céruse de blanches mèches de tourmente.
Taillés à même la lumière de fulgurants nopals des aurores poussantes, d'inouies blanchoiements d’enracinées stalagmites porteases de jour
O ardentes lactescentes prés hyalins neigeuses glanes
vers les rivières de neroli docile des haies incorruptibles mûrissent de mica lointain leur longue incadescence. La paupière des brisants se referme –Prélude- audiblemente des youcas tintent dans une lavando d’arcs-en-ciel tièdes des huettes picorent des mordorures.
Qui Rifle, Rifle le vacarme par delà le coeur brouillé de ce troisième jour?
Qui se perd et se déchire et se noie dans les ondes rougies du Siloé? Rafale. Les lumières fanchent. Les bruits rhizulent La rhizule Fume Silence.
Le ciel bâille d’abscence noire
et voici passer vagabondage sans nom vers les sûres necropolis du couchant les soleils les pluies les galaxias fondus en fraternal magma et la terre oubliée la morgue des orages qui dans son roulis ourle des déchirures perdue patiente debout durcifiant sauvagemente l’invisible falun s’éteignit. et la mer fait à la terre un colier de silence la mer humant la paix sacrificielle où s’étranges perles et des muets mûrissements d’abysse
la terre fait à la mer un bombement de silence dans le silence
et voici la terre seule sans tremblement et sans trémulement sans fouaillement de racine et sans perforation d’insecte
vide
vide comme au jour d’avant le jour… -Grâce! grâce! Qu’est-ce qui crie grâce? Poings avortés amassements tacitures jeûnes Hurrah por le depart lyrique Brûlantes métamorphoses Dispenses foudroyantes feu, ô feu éclair des beiges absolues cavalerie de steppe chimique retiré de mer à la marée d’ibis le sémaphore anéanti sonne aux amígales du cocotier et vingt mille baleines soufflant à travers l’évantail liquide un lamantain nubile mâche la braise des orients (…)
Los de raza pura
He aquí a través de mi oído tramado de rechinamientos de dientes y de cohetes sincopar de rudas fealdades los cien caballos de raza pura relinchantes del Sol en medio del marasmo. ¡Ah! Siento el infierno de las delicias y por las brumas olorosas a huecos podridos imitando desgreñadas cabelleras –esperas respiraciones de ancianos imberbes- la tibieza mil veces feroz de la locura aullante y de la muerte. Mas cómo, cómo no bendecir, tal como no lo han soñado mis lógicas, dura, agrietando a contrapelo su nauseabundo hacinamiento y su saburra y más patética que la flor fructificante, cómo no bendecir la polilla lúcida de las sinrazones.
Y oigo el agua que brota, la nueva, la intocada, la eterna, hacia el aire renovado.
¿Dije el aire?
Un menstruo de cadmio con gigantescas vejigas expalmadas de albayalde de blancas mechas de tormenta.
Paisaje esencial.
Tallados en la propia luz fulgurantes nopales auroras crecientes inauditos blanqueos enraizadas estalagmitas portadoras de luz
Oh ardientes latescencias prados hialinos nevados haces
hacia los ríos del neroli dócil de los setos maduran incorruptibles de lejana mica su dilatada incandescencia. El párpado de los rompientes vuelve a cerrarse –Preludio- tintinean las yucas audiblemente
¿Quién rapa y arrapa el rebumbio, más allá del corazón embarullado de este tercer día?
¿Quién se pierde y se desgarra y se ahoga en las enrojecidas olas de Siloé? Ráfaga. Las luces flaquean. Los ruidos rizoforan y la rizófora humea silencio.
Bosteza el cielo de ausencia negra.
y he aquí que van vagabundaje anónimo hacia las seguras necrópolis del poniente soles lluvias galaxias fundidos en fraterno magma y la tierra olvidada ya la soberbia de las tormentas que en su vaivén orla desgarrones perdida paciente en pie endureciendo salvajemente la invisible marga de las conchas fósiles se extingue y la mar pone a la tierra un collar de silencio la mar que fuma la paz sacrificial en que se entreveran nuestros estertores inmóvil con extrañas perlas y mudas maduraciones abisales
la tierra bota a la mar una comba de silencio en el silencio
y he aquí la tierra sola sin temblor ni contracción brusca de los músculos sin azote de raíz ni perforación de insecto
vacía
vacía como el día antes amanecida… -¡Gracia!,¡gracia! ¿Quién clama gracia? Puños abortados aglomeraciones taciturnas ayunos hurra por la partida lírica ardientes metamorfosis licencias fulminantes fuego, oh fuego relámpago de nieves absolutas caballería de química estepa sacada de la mar con la marea de ibis el semáforo aniquilado suena en las amígdalas del cocotero y veinte mil ballenas soplando a través del líquido abanico un núbil manatí mastica la brasa de los orientes. (…)
Versión de José Luis RivasLibellés : Aimé Césaire |
posted by Alfil @ 1:54 PM |
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Aimé Césaire -Les armes miraculeuses- |
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Les armes miraculeuses Aimé Césaire (Martinique, 1913- )
Le grand coup de machette du plaisir rouge en plein front il y avait du sang et cet arbre qui s'apellait le flamboyant et qui ne merite jamais mieux ce nom la que les veilles de cyclone et de villes mises a sac le nouveau sang la raison rouge tous les mots de toutes les langues qui signifient mourir de soif et seul quand mourir avait le gout du pain et la terre et la mer un gout d'ancetre et cet oiseau qui me crie de ne pas me rendre et la patience des hurlements a chaque detour de ma langue
la plus belle arche et qui est un jet de sang la plus belle arche et qui est un cerne lilas la plus belle arche et qui s'appelle la nuit et la beaute anarchiste de tes bras mis en croix et la beaute eucharistique qui flambe de ton sexe au nom duquel je saluais le barrage de mes levre violentes
Il y avait la beaute des minutes qui sont les bijoux au rabais du bazar de la cruaute le soleil des minutes et leur joli museau de loup que la faim fait sortir du bois de la croix-rouge des minutes qui sont les murenes en marche vers les viviers et les saisons et les fragilites immenses de la mer qui est un oiseau fou cloue feu sur la porte des terres cocheres il y avait jusqu'a la peur telles que le recit de juillet des crapauds de l'espoir et du desespoir elagues d'astres au desuus des eaux la ou la fusion des jours qu'as-sure le borax fait raison des veilleuses gestantes les fornications de l'herbe a ne pas contempler sans precaution les copulations de l'eau refletes par le miroir des mages les betes marines a prendre dans le creux du plaisir les assauts de vocables tous sabord fumants pour feter la naissance de l'heritier male en instance parallele avec l'apparition des prairies siderales au flanc de la bourse aux volcans
(...)
scolopendre scolopendre
jusqu’à la paupière des dunes sur les villes interdits frappés de la colère de Dieu
scolopendre scolopendre
jusqu’à la débâcle crépitante et grave qui jette les villes naines à la tête des chevaux les plus fougueux quand en plein sable elles lèvent leer herse sur les forces inconnues du déluge
scolopendre scolopendre
crête crête cimaise déferle en sabre en crique en village endormi sur ses jambes de pilotis et des saphènes d’eau lasse dans un moment il y aura la déroute des silos flairés de près le hasard face de puits de condottière à cheval avec pour armure les flaques artésiennes et les petites cuillers des routes libertines face de vent face utérine et lémure avec des doights creusés dans les monnaies et la nomenclature chimique et la chair retournera ses grandes feuiiles bananières que le vent des bouges hors les étoiles qui signalent la marche à reculons des blessures de la nuit vers les déserts de l’enfance feindra de lire dans un instrant il y aura le sang versé où les vers luisants tirent les chaînettes des lampes électriques por la célébration des compitales
et les enfantillages de l’alphabet des spasmes qui fair les grandes ramures de l’hérésie ou de la convence il y aura le désintéressement des paquebots du silence qui sillonnent jour et nuit les cataractes de la catastrophe aux environs des tempes savantes en transhumance
et la mer ventrera ses petites paupières de faucon et tu tâcheras de saisir le moment le grand feudataire parcourra son fief à la vitesse d’or fin du désir sur les routes à neuronas regarde bien le petit oiseau s’il n’a pas avalé l’étole le grand roi ahuri dans la salle pleine d’histoires adorera ses mains très nettes ses mains dressées au coin du desastre alors la mer ventrera dans ses petits souliers prends bien garde de chanter por ne pas éteindre la morale que es la monnaie obsidionale des villes privées d’eau et de sommeil alors la mer se mettra à table tout doucement et les oiseaux chanteront tout doucement dans les bascules du sel la berceuse congolaise que les soudards m’ont désapprise mais que la mer très pieuse des boîtes crâniennes conserve sur ses feuillets rituels
scolopendre scolopendre
jusqu’à que les chevauchées courent la prétentaine aux prés salés d’abîmes avec aux oreilles riche de préhistoire le bourdonnement humain
scolopendre scolopendre
tant que nous n´aurons pas atteint la Pierre sans dialecto la feuille sans donjon l´eau frêle sans fémur le péritoine séreux des soirs de source. (...)
Las armas milagrosas
El gran machetazo del placer rojo en plena frente había sangre y ese árbol que llaman flamígero y que nunca merece tanto ese nombre como en las vísperas de ciclones y de ciudades saqueadas la sangre nueva la razón roja todas las palabras de todas las lenguas que significan morir de sed y solamente cuando morir tenía el sabor del pan y la tierra y el mar un gusto de antepasado y ese pájaro que me grita que no me entregue y la paciencia de los alaridos en cada rodeo de mi lengua
la arcada más bella es un chorro de sangre la arcada más bella es una ojera lila la arcada más bella se llama noche y la belleza anarquista de tus brazos en cruz y la belleza eucarística y llameante de tu sexo en cuyo nombre saludaba la barrera de mis labios violentos
había la belleza de los minutos que son las joyas en liquidación del bazar de la crueldad el sol de los minutos y su bonito hocico de lobo que el hambre hace salir del bosque la cruz roja de los minutos que son lampreas en marcha hacia los viveros y las estaciones y las fragilidades inmensas del mar que es un pájaro loco clavado muerto en la puerta de las tierras cocheras había hasta el terror tales como el relato de julio de los sapos de la esperanza y de la desesperanza podados de astros por encima de las aguas allí donde la fusión de los días que permite el bórax da cuenta de las lamparillas gestantes las fornicaciones de la hierba que no se deben presenciar sin precauciones las cópulas del agua reflejadas por el espejo de los magos las bestias marinas para ser tomadas en el hueco del placer los asaltos de vocablos todas troneras humeantes para festejar el nacimiento del heredero varón simultáneamente con la aparición de las praderas siderales en el flanco de la bolsa con volcanes de agaves de despojos de silencio el gran parque mudo con el agrandamiento silúrico de juegos mudos con las angustias imperdonables de la carne de batalla según la dosificación siempre por rectificar de los gérmenes que deben destruirse
(...)
escolopendra escolopendra
hasta el párpado de las dunas sobre las ciudades prohibidas castigadas por la cólera de Dios
escolopendra escolopendra
hasta el desastre crepitante y grave que arroja las ciudades enanas delante de los caballos más fogosos cuando en plena arena levantan su portón de rejas sobre las fuerzas desconocidas del diluvio
escolopendra escolopendra
cresta cresta moldura rompe rompe en sable caleta pelambres en aldea dormidos sobre sus piernas de pilotes y safenas de agua cansada dentro de un instante se producirá la derrota de los silos olfateados de cerca el azar rostro de pozo de condotiero ecuestre con charcos artesianos y las cucharillas de los senderos libertinos por armadura rostro de viento rostro uterino y lémur con dedos excavados en las monedas y la nomenclatura química y la carne dará vuelta sus grandes hojas de banano que el viento de los tugurios fuera de las estrellas que señalan la marcha hacia atrás de las heridas de la noche hacia los desiertos de la infancia fingirá leer en un instante se tendrá la sangre vertida donde las luciérnagas tiran de las cadenillas de las lámparas eléctricas para la celebración de los compitales
y el infantilismo del alfabeto de los espasmos que hacen los grandes ramajes de la herejía o de la connivencia habrá el desinterés de los transatlánticos del silencio que surcan día y noche las cataratas de la catástrofe alrededor de las sienes sabias en migración
y el mar retraerá sus pequeños párpados de halcón y tú intentarás apoderarte del instante el gran feudatario recorrió su feudo a la velocidad de oro fino del deseo por los senderos de neuronas observa bien si el pajarillo no ha ingerido la estola el gran rey atónito en la sala llena de historias adorará sus manos pulquérrimas sus manos levantadas en el rincón del desastre entonces el mar retornará a su incómodo lecho apretado cuídate de cantar para no apagar la moral que es la moneda obsidional de las ciudades privadas de agua y de sueño entonces el mar se sentará a la mesa muy suavemente y los pájaros cantarán muy suavemente en las básculas de la sal la canción de cuna congolesa que la soldadesca me ha hecho olvidar pero que el mar piadosísimo de las cajas craneanas conserva sobre su láminas rituales
escolopendra escolopendra
hasta que las cabalgatas vagabundeen por los prados salinos de abismos con el murmullo humano rico de prehistoria en las orejas
escolopendra escolopendra
hasta que no hayamos alcanzado la piedra sin dialecto la hoja sin torreón el agua frágil sin fémur el peritoneo seroso de los anocheceres de manantial (...)
Versión de José Luis RivasLibellés : Aimé Césaire |
posted by Alfil @ 1:35 PM |
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Aimé Césaire -Soleil serpent- |
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Soleil serpent Aimé Césaire (Martinique, 1913- )
Soleil serpent oeil fascinant mon oeil et la mer pouilleuse d'îles craquant aux doigts de roses lance-flamme et mon corps intact de foudroyé l'eau exhausse les carcasses de lumière perdues dans le couloir sans pompe des tourbillons de glaçons auréolent le coeur fumant des corbeaux nos coeurs c'est la voix des foudres apprivoisées tournant sur leurs gonds de lézarde transmission d'anolis au paysage de verres cassés c'est les fleurs vampires montant à la relève des orchidées élixir du feu central feu juste feu manguier de nuit couvert d'abeilles mon désir un hasard de tigres surpris aux soufres mais l'éveil stanneux se dore des gisements enfantins et mon corps de galet mangeant poisson mangeant colombes et sommeils le sucre du mot Brésil au fond du marécage.
Sol serpiente
Sol serpiente ojo fascinado a mi ojo y la mar piojenta de islas chascando los dedos de rosas lanzallamas y mi cuerpo intacto de fulminado el agua exalta los cascos de buques de luz perdidos en la garganta sin gloria de los torbellinos de témpanos que aureolan el corazón humeante de los cuervos nuestros corazones es la voz de los rayos amansados girando en sus goznes de hendijas transmisión de anolis al paisaje de vidrios quebrados son las flores vampiros en relevo de orquídeas elixir del fuego central fuego justo mando de noche henchido de abejas mi deseo un azar de tigres sorprendidos en los azufres pero el despertar estañoso se dora con los infantiles yacimientos y mi cuerpo de guijarro comiendo pescado comiendo palomas y sueños. el azúcar de la palabra Brasil en el fondo de la ciénaga.
Versión de José Luis RivasLibellés : Aimé Césaire |
posted by Alfil @ 1:30 PM |
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Paul Claudel -La Vierge à midi- |
mardi, mars 07, 2006 |
La Vierge à midi Paul Claudel (1868-1955)
Il est midi. Je vois l'église ouverte. Il faut entrer. Mère de Jésus-Christ, je ne viens pas prier.
Je n'ai rien à offrir et rien à demander. Je viens seulement, Mère, pour vous regarder.
Vous regarder, pleurer de bonheur, savoir cela Que je suis votre fils et que vous êtes là
Rien que pour un moment pendant que tout s'arrête. Midi ! Être avec vous, Marie, en ce lieu où vous êtes. Ne rien dire, regarder votre visage, Laisser le cœur chanter dans son propre langage. Ne rien dire, mais seulement chanter parce qu'on a le cœur trop plein, Comme le merle qui suit son idée en ces espèces de couplets soudains. Parce que vous êtes belle, parce que vous êtes immaculée, La femme dans la Grâce enfin restituée,
La créature dans son honneur premier et dans son épanouissement final, Telle qu'elle est sortie de Dieu au matin de sa splendeur originale. Intacte ineffablement parce que vous êtes la Mère de Jésus-Christ, Qui est la vérité entre vos bras, et la seule espérance et le seul fruit. Parce que vous êtes la femme, l'Eden de l'ancienne tendresse oubliée, Dont le regard trouve le cœur tout à coup et fait jaillir les larmes accumulées.
Parce qu'il est midi, parce que nous sommes en ce jour d'aujourd'hui, Parce que vous êtes là pour toujours, Simplement parce que vous êtes Marie,
Simplement parce que vous existez, Mère de Jésus-Christ, soyez remerciée !
La Virgen en el mediodía
Es mediodía. Veo la iglesia abierta. Es preciso entrar. Madre de Jesucristo yo no vengo a rezaar.
No tengo nada que ofrecer ni nada que pedir. Vengo solamente, madre, para miraros.
Miraros, llorar de felicidad, saber esto, Que soy vuestro hijo, y que aquí estáis.
Sólo por un momento mientras todo se detiene. Mediodía. Estar con vos, María, en el lugar en que estáis. No decir nada, pero solamente cantar porque se tiene el corazón colmado, como el mirlo que sigue en idea en sus espacios de canciones repentinas. Porque eres bella, porque eres inmaculada, La mujer en la gracia al fin restituida.
La criatura en su honor primero y en su final ensanchamiento, Tal como ha salido de Dios en la mañana de su esplendor original, intacta, inefablemente porque eres la madre de Jesucristo. Que es la verdad entre vuestros brazos y la sola esperanza y el sólo fruto.
Porque eres la mujer, el Edén de la antigua ternura olvidada, Cuya mirada encuentra el corazón de súbito y hace brotar las lágrimas acumuladas.
Porque me has salvado, porque has salvado a Francia, Porque ella también como yo, por vos, fue esta cosa en la que se piensa, Porque en la hora en que todo crujía, fue entonces que interveniste, Porque has salvado a la Francia, una vez más, Porque es mediodía, porque estamos en este día de hoy, Porque estás aquí para siempre, simplemente porque eres
María, simplemente porque existes, Madre de Jesucristo, recibid nuestras gracias!
Versión de Angel Cruchaga SantamaríaLibellés : Paul Claudel |
posted by Alfil @ 1:06 PM |
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Paul Claudel -Le fleuve- |
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Le fleuve Paul Claudel (1868-1955)
Pour expliquer le fleuve avec l'eau autre chose, pas autre chose que l'immense pente irrésistible ! Et pas autre chose pour carte et pour idée que tout de suite ! et cette dévoration sur-le-champ de l'immédiat et du possible! Pas d'autre programme que l'horizon et la mer prodigieusement là-bas ! Et cette complicité du relief avec le désir et avec le poids ! Pas d'autre violence que la douceur, et patience que continuité, et outil que l'intelligence, et pas d'autre liberté Que ce rendez-vous en avant de moi sans cesse avec l'ordre et la nécessité ! Et pas ce pied qui succède au pied, mais une masse qui s'accroît et qui s'appesantit et qui marche, Un continent tout entier avec moi, la terre prise de pensée qui s'ébranle et qui s'est mise en marche ! Sur tous les points de son bassin qui est le monde et par toutes les fibres de son aire Le fleuve pour le rencontrer a provoqué toutes sortes de sources nécessaires, Soit le torrent sous les rocs à grand bruit, soit ce fil du haut des monts virginal qui brille à travers l'ombre sainte, Soit le profond marais odorant d'où une liqueur trouble suinte, L'idée essentielle à perte de vue enrichie par la contradiction et l'accident Et l'artère en son cours magistral insoucieuse des fantaisies de l'affluent. Il fait marcher à l'infini les moulins, et les cités l'une à l'autre par lui se deviennent intéressantes et explicables. Il traîne avec puissance derrière lui tout un monde illusoire et navigable. Et la dernière barre, aussi bien que la première et toutes les autres à la suite, il n'y a pas à douter Que, volonté de toute la terre en marche derrière lui, il n'arrive à la surmonter.
Ô Sagesse jadis rencontrée ! C'est donc toi sans que je le susse devant moi qui marchais aux jours de mon enfance, Et qui lorsque je trébuchais et tombais m'attendais avec tristesse et indulgence, Pour aussitôt peu à peu, le chemin, le reprendre avec une autorité invincible ! C'était toi à l'heure de mon salut, ce visage, je dis toi, haute vierge, la première que j'ai rencontrée dans la Bible ! C'est toi comme un autre Azarias qui avait pris charge de Tobie, Et qui ne t'es point lassée de ce troupeau fait d'une seule brebis. Que de pays ensemble parcourus! Que de hasards et que d'années! Et après une longue séparation la joie de ces retrouvailles inopinées! Maintenant le soleil est si bas que je pourrais le toucher avec la main, Et l'ombre que tu fais est si longue qu'elle trace comme un chemin, À perte de vue derrière toi identifié avec ton vestige ! Qui tient les yeux levés sur toi ne craint point l’hésitation ou le vertige. Que ce soit la forêt ou la mer, ou le brouillard même et la pluie et le divers aspect de la contrée, Tout à la vision de ta face devient connaissable et doré. Et moi, je t'ai suivie partout, ainsi qu'une mère honorée.
El río
¡Para explicar el río con el agua, nada hay sino la inmensa pendiente irresistible! ¡Y, a modo de mapa y de concepto, nada sino, en seguida, esta devoración al instante de lo inmediato y de lo cosible! ¡Ningún otro programa más que el horizonte y el mar prodigiosamente a lo lejos! ¡Y esta complicidad del relieve con el deseo y con el peso! ¡Ninguna otra violencia más que la dulzura, ni otra paciencia que la continuidad, otra herramienta que la inteligencia, ni otra libertad. ¡Qué esta cita con el orden y la necesidad que sin cesar me precede! ¡Y no este pie que sigue al pie, sino una masa que aumenta y cobra peso y que camina, Un continente entero conmigo, la tierra que, tomada por un pensamiento, se despierta y se pone en marcha! En todos los puntos de su cuenca, que es el mundo, y a través de todas las venas de su territorio, El río, para encontrarlo, ha creado todo tipo de fuentes necesarias, Ya sea el torrente ruidoso bajo las rocas, ya ese hilo de lo alto de las montañas virginal que brilla a través de la sombra sagrada, O la profunda ciénaga olorosa de donde rezuma un líquido turbio, La idea esencial, hasta lo inalcanzable, enriquecida por la contradicción y el accidente Y la arteria en su curso magistral ajena a las fantasías del afluente. Hace girar eternamente los molinos, y una a una las ciudades, gracias a él, se vuelven interesantes y comprensibles. Arrastra con él y con su fuerza todo un mundo ilusorio y navegable. Y no hay duda de que, por voluntad de toda la tierra en marcha tras él, no logra superar la última barrera, Lo mismo que la primera y todas las que le siguieron.
¡Ah, tu Sabiduría antaño conocida! ¡Eres tú, pues, quien, sin que yo lo supiera, caminaba delante de mí en los días de mi infancia, Y quien, cuando yo tropezaba y me caía, esperaba por mí con tristeza e indulgencia, Para en seguida, poco a poco, retomar el camino con una autoridad invencible! ¡Eras tú en la hora de mi salvación, ese rostro, tú, digo, alta virgen, la primera que encontré en la Biblia! Eres tú como otro Azarías, que se hizo cargo de Tobías, Que nunca te hartaste de ese rebaño de una sola oveja. ¡Cuántas tierras recorrimos juntos! ¡Cuántos peligros, cuántos años! ¡Y tras una larga separación, k alegría de este reencuentro inesperado! ¡Ahora el sol está tan bajo que podría tocarlo con la mano, Y la sombra que proyectas es tan larga que parece trazar un camino, Hasta perderse de vista detrás de ti, identificado con tu vestigio! Quien alza los ojos hacia ti no teme la duda o el vértigo. Ya sea el bosque o el mar, o incluso la niebla y la lluvia o el cambiante aspecto de la comarca, Todo al mirar tu rostro se vuelve conocible y dorado. Y por mi parte te seguí por doquier, como a una madre a la que se honra.
Versión de Régulo HernándezLibellés : Paul Claudel |
posted by Alfil @ 8:19 AM |
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Paul Claudel -Octobre- |
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Octobre Paul Claudel (1868-1955)
C'est en vain que je vois les arbres toujours verts.
Qu'une funèbre brume l'ensevelisse, ou que la longue sérénité du ciel l'efface, l'an n'est pas d'un jour moins près du fatal solstice. Ni ce soleil ne me déçoit, ni l'opulence au loin de la contrée; voici je ne sais quoi de trop calme, un repos tel que le réveil est exclu. Le grillon à peine a commencé son cri qu'il s'arrête; de peur d'excéder parmi la plénitude qui est seul manque du droit de parler, et l'on dirait que seulement dans la solennelle sécurité des ces campagnes d'or il soit licite de pénétrer d'un pied nu. Non, ceci qui est derrière moi sur l'immense moissonne jette plus la même lumière, et selon que le chemin m'emmène par la paille, soit qu'ici je tourne le coin d'une mare, soit que je découvre un village, m'éloignant du soleil, je tourne mon visagevers cette lune large et pâle qu'on voit pendant le jour. Ce fut au moment de sortir des graves oliviers, où je vis s'ouvrir devant moi la plaine radieuse jusqu'aux barrières de la montagne, que le mot d'introduction me fut communiqué. Ô derniers fruits d'une saison condamnée ! dans cet achèvement du jour, maturité suprême del'année irrévocable. "C'en est fait". Les mains impatientes de l'hiver ne viendront point dépouiller la terre avec barbarie. Point de vents qui arrachent, point de coupantes gelées, point d'eaux qui noient. Mais plus tendrement qu'en mai, ou lorsque l'insatiable juin adhère à la source de la vie dans la possession de la douzième heure, le Ciel sourit à la Terre avec un ineffable amour. Voici, comme un coeur qui cède à un conseil continuel, le consentement ; le grain se sépare de l'épi, le fruit quitte l'arbre, la Terre fait petit à petit délaissement à l'invincible solliciteur de tout, la mort desserre une main trop pleine ! Cette parole qu'elle entend maintenant est plus sainte que celle du jour de ses noces, plus profonde,plus tendre, plus riche : "C'en est fait!" L'oiseau dort, l'arbre s'endort dansl'ombre qui l'atteint, le soleil au niveau du sol le couvre d'un rayon égal, le jour est fini, l'année est consommée.A la céleste interrogation cette réponse amoureusement "C'en est fait" est répondue. Octubre
. En vano veo los árboles siempre verdes. Aunque una bruma fúnebre lo entierre, aunque la amplia serenidad del cielo lo eclipse, no por ello deja de estar el año más cerca del solsticio fatal. No me engañan ni este sol ni la opulencia del lugar a lo lejos; hay un no sé qué de excesiva quietud, un sosiego tal que el despertar queda excluido. El grillo detiene su canto apenas comenzado, por temor a destacar en medio de la plenitud que es únicamente carencia del derecho a hablar, y parece que sólo en la solemne seguridad de estos campos de oro estuviera permitido entrar descalzo. No, lo que queda detrás de mí en el inmenso campo segado no arroja ya la misma luz, y tanto si el camino me conduce entre la mies, como si doblo la esquina de una alberca, o si descubro un pueblo, alejándome del sol, vuelvo mi rostro hacia esta luna ancha y pálida que se ve durante el día.
Fue en el momento de salir de los graves olivos, al ver abrirse ante mí la llanura radiante hasta los límites de la montaña, cuando la palabra inicial me vino a la mente. ¡Ah, últimos frutos de una estación maldita! En este ocaso del día, madurez suprema del año irrevocable. Se acabó.
Las manos impacientes del invierno no vendrán a despojar la tierra con barbarie. Ni vientos que arranquen, ni heladas cortantes, ni aguas que ahoguen. Pero, con más ternura que en mayo, o cuando el insaciable junio se une a la fuente de la vida en la posesión de la duodécima hora, el Cielo sonríe a la Tierra con un amor inefable. ¡Como el corazón que cede ante un insistente consejo, esto es el consentimiento; el grano se separa de la espiga, el fruto cae del árbol, la Tierra poco a poco se abandona al invencible solicitador de todo, la muerte abre una mano demasiado llena! Esta palabra que oye ahora es más santa que la del día de sus bodas, más profunda, más tierna, más rica: ¡Se acabó! El pájaro duerme, el árbol se adormece en la sombra que lo alcanza, el sol a ras de suelo lo baña con un rayo igual, el día ha terminado, el año se ha consumido. A la interrogación celeste da amorosamente esta respuesta: ¡Se acabó!
Versión de Régulo Hernández Libellés : Paul Claudel |
posted by Alfil @ 8:11 AM |
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Paul Claudel -Phrases pour éventails- |
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Phrases pour éventails Paul Claudel (1868-1955)
1 Tu m'appelles la Rose dit la Rose mais si tu savais mon vrai nom je m'effeuillerais aussitôt
2 Au cœur de la pivoine blanche ce n'est pas une couleur mais le souvenir d'une couleur ce n'est pas une odeur mais le souvenir d'une odeu r
3 Glycines il n'y aura jamais assez de fleurs pour nous empê chez de comprendre ce solides nœuds de s erpents
4 Je suis venu du bout du monde pour savoir ce qui s ecache de rose au fond des pivoines blanches de Hasédéra
5 Voyageur! approche et respire enfin cette odeu r qui guérit de tout mouvement
6 La rose n'est que la forme un instant tout haut de ce que le coeur tout bas appelle ses délices
7 Une rose d'un rouge si fort qu'elle tache l' â me comme du vin
8 La neige sur toute la terre pour la neige étend un tapis de neige
9 Comment vous parler de l' automne quand j'ai encore dans l'oreille cette aigre flûte du printemps qui me remplit la bouche d'eau
10 L' encen s comme ce vers que j'écris moitié cendre et moitié f umé e
11 Ah le monde est si beau qu'il fait poster ici que lqu'un qui du matin au soir soit capable de ne pas remue r
12 Pas mes épines qui me défendent dit la Rose c'est mon parfu m
13 Le vieux poète sent peu à peu un vers qui le gagne comme un éternuement
14 L' étoffe du monde depuis le temps qu' elle sert comme c'est curieux qu'il n'y ait pas de trou
15 Chut! si nous faisons du bruit le tempsva recommencer
Frases para abanicos
1 Tú me llamas la Rosa dice la Rosa mas si supieses mi verdadero nombre me deshojaría de inmediato
2 En el corazón de la peonia blanca no hay un color sino el recuerdo de un color no hay una fragancia sino el recuerdo de una fraganci a
3 Glicinas no habrá jamás bastantes flores para impe dirnos comprender ese sólido nudo de s erpientes
4 Yo he venido desde el fin del mundo para saber lo que se esconde de rosa en el fondo de las peonias blancas de Hacedera
5 ¡Viajero! acércate y respira por fin este olo r que cura de todo movimiento
6 La rosa no es más que la forma por un instante en alto de lo que el corazón llama por lo bajo sus delicias
7 Una rosa de un rojo tan intenso que mancha el al ma como el vino
8 La nieve en toda la tierra para la nieve extiende un tapiz de nieve
9 Cómo hablaros del otoño cuando tengo todavía en el oído esa agria flauta de la primavera que me llena la boca de agua
10 El incien so como este verso que escribo mitad ceniza y mitad h u mo
11 Ay es tan hermoso el mundo que hay que apostar aquí a alguien que de la mañana a la noche sea capaz de no movers e
12 No son mis espinas las que me defienden dice la Rosa es mi perfum e
13 El viejo poeta siente poco a poco que un verso se apodera de él como un estornudo
14 La tela del mundo con tanto tiempo que hace que se usa quéc urioso que no tenga agujeros
15 Shhhh si hacemos ruido el tiempo volverá a empezar
16 Alrededor del poema otros pequeños poemas a medio nacer de los que no salió más que un adjetivo o una m ayúscula
17 Comprende esta palabra en el oído de tu alma que sólo resuena porque ha cesado
Versión de Carlos Cámara y Miguel Ángel FrontánLibellés : Paul Claudel |
posted by Alfil @ 1:59 AM |
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Jean Cocteau -Hommage à Jeròme Bosch- |
lundi, mars 06, 2006 |
Hommage à Jeròme Bosch Jean Cocteau (1889-1963)
Toi qui toi que toi dont toit ventre de cornue L'échelle de grenouille et la bulle du Pape Et les mystérieux vignobles de Priape Et la honte du couple à la licorne nue
Et le verger absurde et le cortège en marche Vers lui-même et le vent dans une voile d'os Soufflé par le postérieur d'un patriarche Te poussant à l'Escurial Dionysos
Et ton rire caché derrière une main vierge Et le monde effrayé par la foudre d'un pet Les paradis perdus et les larmes de cierge Formant un lac en bas on ne peut plus suspect
Homenaje a Jerónimo Bosco
Tú quien tú que tú con tu techumbre panza de cornamusa La escalera de rana y la bula del Papa Y los misteriosos viñedos de Príapo Y la vergüenza de la pareja del unicornio desnudo
Y el vergel absurdo y la comitiva en marcha Hacia sí misma y el viento en una vela de hueso Soplado por el trasero de un patriarca Que te empuja hacia el Escorial Dioniso
Y tu risa escondida tras una mano virgen Y el mundo espantado por el rayo de un pedo Los paraísos perdidos y las lágrimas de cirio Formando un lago debajo de lo más sospechoso
Versión de Julia EscobarLibellés : Jean Cocteau |
posted by Alfil @ 2:52 PM |
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Tristan Corbiere -Epitaphe- |
vendredi, mars 03, 2006 |
Epitaphe Tristán Corbière (1845-1875)
(...) Ci-gît, - coeur sans coeur, mal planté, Trop réussi - comme raté.
Epitafio
(...) Aquí yace, -corazón sin corazón, mal plantado, Demasiado logrado- como fracasado.Libellés : Tristan Corbiere |
posted by Alfil @ 5:41 AM |
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Tristan Corbiere -Cris d'aveugle- |
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Cris d'aveugle Tristán Corbière (1845-1875)
L'œil tué n'est pas mort Un coin le fend encor Encloué je suis sans cercueil On m'a planté le clou dans l'œil L'œil cloué n'est pas mort Et le coin entre encor
Deus misericors Deus misericors Le marteau bat ma tête en bois Le marteau qui ferra la croix Deus misericors Deus misericors
Les oiseaux croque-morts Ont donc peur à mon corps Mon Golgotha n'est pas fini Lamma lamna sabacthani Colombes de la Mort Soiffez après mon corpsR
ouge comme un sabord La plaie est sur le bord Comme la gencive bavant D'une vieille qui rit sans dent La plaie est sur le bord Rouge comme un sabord
Je vois des cercles d'or Le soleil blanc me mord J'ai deux trous percés par un fer Rougi dans la forge d'enfer Je vois un cercle d'or Le feu d'en haut me mord
Dans la moelle se tord Une larme qui sort Je vois dedans le paradis Miserere, De profundis Dans mon crâne se tord Du soufre en pleur qui sort
Bienheureux le bon mort Le mort sauvé qui dort Heureux les martyrs, les élus Avec la Vierge et son Jésus O bienheureux le mort Le mort jugé qui dort
Un Chevalier dehors Repose sans remords Dans le cimetière bénit Dans sa sieste de granit L'homme en pierre dehors A deux yeux sans remords
Ho je vous sens encor Landes jaunes d'Armor Je sens mon rosaire à mes doigts Et le Christ en os sur le bois A toi je baye encor O ciel défunt d'Armor
Pardon de prier fort Seigneur si c'est le sort Mes yeux, deux bénitiers ardents Le diable a mis ses doigts dedans Pardon de crier fort Seigneur contre le sort
J'entends le vent du nord Qui bugle comme un cor C'est l'hallali des trépassés J'aboie après mon tour assez J'entends le vent du nord J'entends le glas du cor
El grito del ciego
El ojo del asesinado aún vive Una púa lo perfora Estoy clavado y sin ataúd Me han enterrado un clavo en el ojo Pero el ojo así clavado aún vive Y una púa lo perfora
Deus misericors Deus misericors El martillo golpea la cabeza de madera El mismo martillo que construirá la cruz Deus misericors Deus misericors
La aves de rapiña Miran atentas mi carne Mi Gólgota aún no termina Lamma lamma sabacthani Las palomas de la muerte Están sedientas de mí
Roja como una porta militar La llaga luce al final Como la encía babeante De una anciana que desdentada ríe La llaga luce al final Roja como una porta militar
Veo círculos dorados ante mí Son las mordidas del pálido sol Tengo dos agujeros hendidos por un hierro Encarnecido en la forja infernal Veo círculos dorados ante mí Son las mordidas del fuego celestial
Por mi médula viene retorciéndose La lágrima a punto de surgir Dentro se vislumbra el paraíso Miserere, De profundis Por mi cráneo viene retorciéndose La azufrosa lágrima a punto surgir
Bendito sea el muerto bueno El muerto salvado que duerme ya Felices los mártires y los elegidos que van tras su Virgen y su Jesús Oh Bendito sea el muerto el muerto juzgado que duerme ya
Desde aquí veo a un caballero Que reposa sin ningún rencor Descansa en el cementerio bendito Bajo la siesta de granito Desde aquí veo a un hombre de piedra En su mirada no hay rencor
Oh, aún las siento Tierras amarillentas de Armor Aún siento el rosario entre los dedos Y al Cristo de hueso clavado en la leña Todavía me dejas boquiabierto Cielo herido de Armor
Perdón, por llorar tan alto Señor, pero tal es mi destino Mis ojos son dos pilas de agua bendita hirviente Donde Satán alguna vez los dedos clavó Perdón por gritar tan alto, Señor, contra la fe
Ya oigo al viento del norte Que silba como un cuerno de caza Es la llamada a la jauría espectral Mi grito acompaña eso y más El viento del norte, La llamada del cuerno de caza...Libellés : Tristan Corbiere |
posted by Alfil @ 5:21 AM |
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Tristan Corbiere -París- |
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París Tristán Corbière (1845-1875)
I Bâtard de Créole et Breton, Il vient aussi là – fourmilière, Bazar où rien n’est en pierre, Où le soleil manque de ton.
- Courage! On fait queue... Un planton Vous pousse à la chaîne – derrière! – ... Incendie éteint, sans lumière; Des seaux passent, vides ou non. –
Là, sa pauvre Muse pucelle Fit le trottoir en demoiselle, Ils disaient: Qu’est-ce qu’elle vend?
- Rien. – Elle restait là, stupide, N’entendant pas sonner le vide Et regardant passer le vent...
II Là: vivre à coups de fouet! – passer En fiacre, en correctionelle; Repasser à la ritournelle, Se dépasser, et trépasser!...
- Non, petit, il faut commencer Par être grand – simple ficelle – Pauvre: remuer l’or à la pelle; Obscur: un nom à tout casser!...
Le coller chez les mastroquets, Et l’apprendre à des perroquets Qui le chantent ou qui le sifflent...
- Musique! C’est le paradis Des mahomets et des houris, Des dieux souteneurs qui se giflent!
III Je voudrais que la rose – Dondaine Fût encore au rosier, - Dondé
Poète – Après?... Il faut la chose: Le Parnasse en escalier, Les Dégoûteux, et la Chlorose, Les Bedeaux, les Fous à lier...
L’Incompris couche avec sa pose Sous le zinc d’un mancenillier; Le Naïf “voudrait que la rose, Dondé! fût encore au rosier!”
“La rose au rosier, Dondaine!”- On a le pied fait à sa chaîne.“ La rose au rosier”... – Trop tard! –
“La rose au rosier”... – Nature!- On est essayeur, pédicure, Ou quelqu’autre chose dans l’art!
IV J’aimais... – Oh, ça n’est plus de vente! Même il faut payer: dans le tas, Pioche la femme! – Mon amante M’avait dit: “Je, n’oublierai pas...”
... J’avais une amante là-bas Et son ombre pâle me hante Parmi des senteurs de lilas... Peut-être Elle pleure... – Eh bien: chante,
Pour toi tout seul, ta nostalgie, Tes nuits blanches sans bougie... Tristes vers, tristes au matin!...
Mais ici... fouette-toi d’orgie! Charge ta paupière rougie, Et sors ton gran air de catin!
V C’est la bohême, enfant: Renie Ta lande et ton clocher à jour, Les mornes de ta colonie Et les bamboulas au tambour.
Chanson usée et bien finie, Ta jeunesse... Eh, c’est bon un jour!... Tiens: - C’est toujous neuf –calomnie Tes pauvres amours... et l’amour.
Évohé! ta coupe est remplie! Jette le vin, garde la lie... Comme ça. – Nul n’a vu le tour.
Et qu’un jour le monsieur candide De toi dise – Infect! Ah splendide! – ... Ou ne dise rien. – C’est plus court
VI Évohé! fouaille la veine; Évohé! misère: Éblouir! En fille de joie, à la peine Tombe, avec ce mot-là. – Jouir!
Rôde en la coulisse malsaine Où vont les fruits mal secs moisir, Moisir por un quart-d’heure en scène...- Voir les planches, et puis mourir!
Va: tréteaux, lupanars, églises, Cour des miracles, cour d’assises: - Quarts-d’heure d’immortalité!
Tu parais! c’est l’apothéose!!!... Et l’on te jette quelque chose: - Fleur en papier, ou saleté. –
VII Donc, la tramontane est montée: Tu croiras que c’est arrivé! Cinq-cent-millième Promethée, Au roc de carton peint rivé.
Hélas: quel bon oiseau de proie, Quel vautour, quel Monsieur Vautour Viendra mordre à ton petit foie Gras, truffé?... pour quoi – Pour le four!...
Four banal!... – Adieu la curée! – Ravalant ta rate rentrée, Va, comme le pélican blanc,
En écorchant le chant du cygne, Bec-jaune, te percer le flanc!... Devant un pêcheur à la ligne.
VIII Tu ris. – Bien! – Fais de l’amertume, Prends le pli, Méphisto blagueur. De l’absinthe! et ta lèvre écume... Dis que cela vient de ton cœur.
Fais de toi ton œuvre posthume, Châtre l’amour... l’amour – longueur! Ton poumon cicatrisé hume Des miasmes de gloire, ô vainqueur!
Assez, n’est-ce pas? va-t’en! Laisse Ta bourse – dernière maîtresse – Ton revolver – dernier ami...
Drôle de pistolet fini!... Ou reste, et bois ton fond de vie, Sur une nappe desservie...
París
I Bastardo de Criolla y de Bretón Viene él también aquí, a un hormiguero, bazar con nada de piedra hecho ,y al sol le falta el color...
- ¡Coraje! Se hace fila... Un empujón Te lleva a la cadena: ¡atrás! Incendio apagado, que luz no da más, Y los baldes pasan, vacíos o no.
Acá su pobre Musa doncellita Trabajó en la calle como señorita, Y decían: ¿Qué es lo que ella vende?
- Nada-. Pasmada, se deja llevar Sin escuchar al vacío sonar, Mirando el viento, muda, indiferente.
II ¡Aquí se vive a latigazos! -se pasa Entre carros y comisarías; Y se repasa con la melodía De ¡sobrepasa, traspasa!...
- No, mi pequeño, se parte Por ser un grande -un truco fácil de hacer- Entre los pobres: a la pala el oro recoger; Y oscuro: ¡un nombre que a todo desarme!...
E ir a instalarlo en los bares, Y a los loros enseñarles A que lo canten o silben.
- ¡Música! ¡El paraíso está aquí De los musulmanes y las hurís, De los bravos dioses cafiches!
III Ay que la rosa estuviera -¡Dondén! En el rosal yo quisiera -¡Dondé!
Poeta... ¿Y qué? Le falta aquella cosa... El Parnaso ha de escalar: Los Aburridos, las ojerosas, Los Gendarmes, Los Locos de atar...
El incomprendido se tiende con actitud Bajo el zinc de un manzanillo en las bodegas, El Ingenuo: "Ay que la rosa estuviera, ¡Dondén! En el rosal yo quisiera!"
"¡La rosa en el rosal quisiera!"- Tiene el pie justo para su cadena. "La rosa en el rosal"... - ¡Ya es muy tarde!
"La rosa en el rosal"... - ¡Ay el Decoro!- ¡Se es ensayista, pedicuro, O cualquier otra cosa en el arte!
IV Yo amaba... - ¡Ay, pero eso ya no se vende! Y aún queda por pagar: ¡entre el montón, Busca a la mujer! - Mi amante Me dijo: "No te olvidaré yo, no..."
Tenía yo una amante por allá Y me visita su pálida sombra En medio del aroma de un rosal Quizá Ella llora... - Y bien, canta ahora,
Para ti solo tu melancolía, Tus noches blancas sin bujías... ¡Tus versos tristes de cada mañana!
¡Mas aquí, azótate de orgía, Recarga tus párpados rojos de llantería, Y sácate esa pinta tan proustiana!
V Es la bohemia, niño, reniega ya De tu páramo y tu campanil soleado, Las colinas en tu colonia, allá, Y las bamboulas del tambor al paso.
Una canción usada y bien acabada, Eso fue tu juventud... ¡Buena por un día sólo! Vamos, siempre esto es nuevo: profana Tus pobres amores... y al amor.
¡Evohé! ¡tienes la copa llena! Arroja el vino, guarda la hez... Así se hace... Y nadie te vio.
Y que un día el señor cándido Diga de ti: ¡Inmundo! ¡Ah, espléndido! O nada diga; más corto y mejor.
VI ¡Evohé! Escarba la vena; ¡Evohé! ¡Miseria, a deslumbrar! Como una muchacha alegre, a la pena Cae, con la palabra gozar.
Vaga por los bastidores malsanos Donde los frutos mal secos se van a podrir, Podrirse por un cuarto de hora en el escenario... ¡Ver las tablas, y después morir!
Está bien: caballetes, lupanares, iglesias, Cortes de milagros o de justicia: - ¡Cuartos de hora de inmortalidad!
¡¡¡Y hete aquí en apoteosis!!! Y alguna cosa te toca: - Flores de papel, o suciedad.
VII Y así la tramontana ha remontado: ¡Creerás que llegaste ahí! Prometeo número quinientos mil, Remachado en la roca de cartón pintado.
¡Lástima! ¡Qué buena ave de rapiña, Qué buitre, que Señor Buitre Vendrá con tu tripa a darse un convite De hígado con trufas? Así que... ¡A la cocina!
¡Una vulgar cocina!... - ¡Adiós a la presa! Consumiendo el pellejo arranca a traviesa, Como el pelícano blanco
Desollando del cisne la cantata; ¡Con tu pico amarillo partiéndote los flancos!... Frente a un pescador a la caña.
VIII Te ríes... ¡Bien! Hazte el amargo, Toma el hábito, Mefisto de mentira: ¡El de la absinta! Y espumea tu labio... Di que tu corazón a ello te obliga.
Haz de ti tu propia obra póstuma, Castra el amor... ¡nostalgia sólo el amor! Respira ya tu cicatrizado pulmón Las miasmas de la gloria, ¡oh vencedor!
Ya es bastante, ¿no? ¡Ándate! Deja Tu bolsa -la última querida-, Y tu revólver -el último amigo.
¡Se acabó el tonto de la pistolita!... O quédate, y sobre una mesa sin mantel, Tu vida hasta el fondo bébete...
Versión de Carlos HendricksonLibellés : Tristan Corbiere |
posted by Alfil @ 4:59 AM |
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