Poemas en Francés





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Acerca de
Poemas en Francés es un blog que pretende acercar poemas de lengua francesa al castellano
Frases
"Por principio, toda traducción es buena. En cualquier caso, pasa con ellas lo que con las mujeres: de alguna manera son necesarias, aunque no todas son perfectas"

Augusto Monterroso

-La palabra mágica-

"Es imposible traducir la poesía. ¿Acaso se puede traducir la música?"

Voltaire

"La traducción destroza el espíritu del idioma"

Federico Garcí­a Lorca
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Paul Géraldy -Post-scriptum (2)-
vendredi, octobre 14, 2005
Post-scriptum (2)
Paul Géraldy (Paul Lefèvre, 1885-1983)

J’ai bu ta lettre avec une hâte fiévreuse.
Mais toi, lorsque ces mots écrits te parviendront,
Peut-être seras-tu dans un groupe joyeux …
Ton amie te dira : "Ma chérie, lisez donc !"

Mais t’éventant avec ma lettre sans le rompre,
Ayant vérifié l’adresse d’un regard,
Peut-être dirais-tu, pour ne pas t’interrompre
Ce n’est rien … Ce n’est rien… Je lirai ça plus tard … "


Post-scriptum (2)

He bebido tu carta con febril impaciencia.
Y tú, cuando estas líneas recibas, estarás
en un grupo dichoso. Y entre la concurrencia,
"Léela pronto", un amigo junto a ti te dirá.

Y en tanto, abanicándote con mi carta cerrada,
y viendo el sobre apenas, distraída tal vez,
dirás, no interrumpiendo tu charla comenzada:
"No es nada, sí... no es nada. La leeré después".

Versión de Ismael Enrique Arciniegas

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Paul Géraldy -Post-scriptum-
Post-scriptum
Paul Géraldy (Paul Lefèvre, 1885-1983)

Tu n'as écrit hier que deux petites pages !
C'est donc bien gai là-bas que tu m'oublies ?
Tu dois te fatiguer , voir trop de monde . Sois donc sage !
Il faut te reposer . Ecris-moi ! Pense à moi !
Et puis ne mets pas tant cette robe nouvelle .
Elle te va si bien ! Je ne suis pas jaloux .
Mais , là-bas , tu n'as pas besoin d'être si belle .
L'air te la fanera . Garde-la donc pour nous .


Post-scriptum

Me escribiste ayer tarde dos hojas solamente.
¿Estarás tan contenta que me olvidas así?
Sin duda te fatigas y ves a mucha gente;
repósate. Y escríbeme. Y piensa siempre en mí.

Y tu vestido nuevo no te lo pongas tanto;
qué bien te va. Celoso no soy, y nunca fui.
Puede el aire dañártelo. ¿Para qué nuevo encanto
a tu belleza? Guárdalo para ti y para mí.

Versión de Ismael Enrique Arciniegas

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Paul Géraldy -Dualisme-
Dualisme
Paul Géraldy (Paul Lefèvre, 1885-1983)

Chérie, explique-moi pourquoi
tu dis: "mon piano, mes roses",
et: "tes livres, ton chien" ... pourquoi
je t'entends déclarer parfois:
"c'est avec mon argent à moi
que je veux acheter ces choses."

Ce qui m'appartient t'appartient !
Pourquoi ces mots qui nous opposent:
le tien, le mien, le mien, le tien?
Si tu m'aimais tout à fait bien,
tu dirais: "Les livres, Le chien"
et: "Nos roses".


Dualismo

Explícame por qué dices "mis rosas",
y "mi piano", y por qué frecuentemente
"tus libros" y "tu perro", indiferente;
y di, por qué con aire placentero
me dices: "Unas cosas
voy ahora a comprar con mi dinero".

Lo mío es siempre tuyo, eso es sabido.
¿Por qué dices palabras que entre los dos han sido
y serán siempre odiosas?
"Mío y tuyo"... ¡Qué extrañas tonterías!
Si me amaras, "los libros" tú dirías,
y "el perro", y "nuestras rosas".

Versión de Ismael Enrique Arciniegas

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Paul Géraldy -Chance-
Chance
Paul Géraldy (Paul Lefèvre, 1885-1983)

Et pourtant, nous pouvions ne jamais nous connaître !
Mon amour, imaginez-vous
tout ce que le Sort dû permettre
pour que l'on soit là, qu'on s'aime, et pour que ce soit nous ?

Tu dis : "Nous étions nés l'un pour l'autre." Mais pense
à ce qu'il a dû falloir de chances, de concours,
de causes, de coïncidences,
pour réaliser ça, simplement, notre amour !

Songe qu'avant d'unir nos têtes vagabondes,
nous avons vécu seuls, séparés, égarés,
et que c'est long, le temps, et que c'est grand, le monde,
et que nous aurions pu ne pas nous rencontrer.

As-tu jamais pensé, ma jolie aventure,
aux dangers que courut notre pauvre bonheur
quand l'un vers l'autre, au fond de l'infinie nature,
mystérieusement gravitaient nos deux coeurs ?

Sais-tu que cette course était bien incertaine
qui vers un soir nous conduisait,
et qu'un caprice, une migraine,
pouvaient nous écarter l'un de l'autre à jamais?

Je ne t'ai jamais dit cette chose inouïe :
lorsque je t'aperçus pour la première fois,
je ne vis pas d'abord que tu étais jolie.
Je pris à peine garde à toi.

Ton amie m'occupait bien plus, avec son rire.
C'est tard, très tard, que nos regards se sont croisés.
Songe, nous aurions pu ne pas savoir y lire,
et toi ne pas comprendre, et moi ne pas oser.

Où serions-nous ce soir si, ce soir-là, ta mère
t'avait reprise un peu plus tôt ?
Et si tu n'avais pas rougi, sous les lumières,
quand je voulus t'aider à mettre ton manteau ?

Car souviens-toi, ce furent là toutes les causes.
Un retard, un empêchement,
et rien n'aurait été du cher enivrement,
de l'exquise métamorphose !
Notre amour aurait pu ne jamais advenir !
Tu pourrais aujourd'hui n'être pas dans ma vie !...

Mon petit coeur, mon coeur, ma petite chérie,
je pense à cette maladie
dont vous avez failli mourir...


Casualidad

Y pensar que pudimos no habernos conocido!
¿No meditas cuán buena nuestra fortuna ha sido
para que al fin estemos uno del otro al lado,
para que seas mía, para ser yo tu amado?

"El uno para el otro nacimos... Así dices.
Pero ¡qué coincidencias para ser tan felices!
Antes de que en la vida, con un amor profundo,
la suerte unido hubiera tu corazón al mío
-siendo el tiempo tan largo, siendo tan grande el mundo-;
vivimos separados, solos, con hondo hastío...
¡Y pudimos entonces, por capricho del hado,
en el haz de la tierra no habernos encontrado!

¿No has pensado, en el arduo sendero recorrido,
en los peligros graves y azares que ha corrido
nuestra dicha -esa dicha, manantial de ilusiones,
que el mundo entero ahora nos hace ver hermoso-
cuando el uno hacia el otro, con poder misterioso,
gravitaban callados nuestros dos corazones?

¿No sabes que ese viaje no tenía certeza,
el viaje hacia una noche por mí no presentida,
de que un capricho apenas o un dolor de cabeza
han podido apartarnos para siempre en la vida?

Nunca te había dicho, ¡cosa muy rara!, que
cuando por vez primera te vi, no me fijé
en que eras tú bonita; lo digo francamente:
te miré aquella noche con aire indiferente.

Con su risa, tu amiga mi tedio distraía;
fue más tarde cuando ambos cruzamos la mirada,
y si algo sentí entonces que hacia ti me atraía,
tú no lo comprendiste... Mas no me atreví a nada.

Si esa noche tu madre te hubiera conducido
más temprano a su casa, ¿qué habría sucedido?
¿Y si el rubor no hubiera de pronto, cuando el manto
te coloqué en los hombros, a tu rostro subido?
Porque ésa fue la causa de todo lo ocurrido.

Aquella noche, aquélla de inolvidable encanto,
un retardo cualquiera, cualquier inconveniente
que en ese viaje hubiera surgido de repente,
esta embriaguez de ahora ninguno sentiría,
ni este placer sin nombre que absorbe nuestra mente.
En mi alma, que es otra, tu amor no existiría,
y tu vida, en mi vida nada... nada sería!

Corazoncito mío, que me apartas lo triste
de la vida, y alegras con luz mi porvenir...
Pienso en aquellos días cuando enferma estuviste
y creíamos todos que te ibas a morir.

Versión de Ismael Enrique Arciniegas

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posted by Alfil @ 2:19 PM   0 comments
Paul Géraldy -Aveu-
Aveu
Paul Géraldy (Paul Lefèvre, 1885-1983)

Je sais bien qu'irritable, exigeant et morose,
insatisfait, jaloux, malheureux pour un mot,
je te cherche des querelles sans cause...
si je t'aime si mal, c'est que je t'aime trop.

Je te poursuis. Je te tourmente. e te gronde...
Tu serais plus heureuse et mieux aimée aussi
si tu n'étais pour moi tout ce qui compte au monde
et si ce pauvre amour n'était mon seul souci.


Confesión

Sé que soy irritable, celoso, imperativo,
infeliz, exigente, que razones no escucho;
que siempre estoy buscándote querellas sin motivo;
¡y crees que no te quiero..y es que te quiero mucho!

Te busco, te regaño, y hago tu vida triste...
Serías más dichosa, por todos consentida,
si para mí no fueras cuanto en el mundo existe,
y si este amor no fuera todo el bien de mi vida.

Versión de Ismael Enrique Arciniegas

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posted by Alfil @ 2:10 PM   0 comments
Paul Géraldy -Abat-jour-
Abat-jour
Paul Géraldy (Paul Lefèvre, 1885-1983)

Tu demandes pourquoi je reste sans rien dire ?
C'est que voici le grand moment,
l'heure des yeux et du sourire,
le soir, et que ce soir je t'aime infiniment !
Serre-moi contre toi. J'ai besoin de caresses.
Si tu savais tout ce qui monte en moi, ce soir,
d'ambition, d'orgueil, de désir, de tendresse, et de bonté !...
Mais non, tu ne peux pas savoir !...
Baisse un peu l'abat-jour, veux-tu ? Nous serons mieux.
C'est dans l'ombre que les coeurs causent,
et l'on voit beaucoup mieux les yeux
quand on voit un peu moins les choses.
Ce soir je t'aime trop pour te parler d'amour.
Serre-moi contre ta poitrine!
Je voudrais que ce soit mon tour d'être celui que l'on câline...
Baisse encore un peu l'abat-jour.
Là. Ne parlons plus. Soyons sages.
Et ne bougeons pas. C'est si bon
tes mains tièdes sur mon visage!...
Mais qu'est-ce encor ? Que nous veut-on ?
Ah! c'est le café qu'on apporte !
Eh bien, posez ça là, voyons !
Faites vite!... Et fermez la porte !
Qu'est-ce que je te disais donc ?
Nous prenons ce café... maintenant ? Tu préfères ?
C'est vrai : toi, tu l'aimes très chaud.
Veux-tu que je te serve? Attends! Laisse-moi faire.
Il est fort, aujourd'hui. Du sucre? Un seul morceau?
C'est assez? Veux-tu que je goûte?
Là! Voici votre tasse, amour...
Mais qu'il fait sombre. On n'y voit goutte.
Lève donc un peu l'abat-jour.


Pantalla

Me preguntas ahora por qué estoy tan callado?
Porque llegó el momento, el gran momento,
la hora de los ojos y las dulces sonrisas...
¡La noche....y esta noche cuánto amor por ti siento!
Contra tu pecho apriétame. Necesito caricias.
Si tú supieras todo lo que en mí está subiendo
de deseo, de orgullo, de ambición,
de ternura y de bondad.
Más oye: tú no puedes saberlo. Bájate la pantalla,
mejor así estaremos.
En la sombra en donde los corazones hablan;
cuando en torno las cosas se empiezan a ver menos;
te amo mucho esta noche para hablarte de amor.
Apriétame a tu pecho...
Sobre tu pecho estoy. Cuánta dulzura mi amor halla!
Y para acariciarte, cómo ansío
que llegue el turno mío....
Baja más la pantalla...
Pero no hablemos más. Tengamos juicio,
estemos quietos. Dicha no hay ninguna,
en este instante de pasión ferviente,
como sentir tu piel cerca a mi frente...
Pero, ¿qué es eso? ¿Quién nos importuna?
¡El café! Ponlo allá. Cierra la puerta.
¿De qué te estaba hablando?
¿Tomamos el café? ¿Después...? ¿Ahora?
¡Ah! Te gusta caliente; lo estaba yo olvidando.
¿Quieres que te sirva yo mismo? ¿Eso prefieres?
Está fuerte. ¿Azúcar? ¿Un terrón no más quieres?
¿Quieres que lo pruebe? ¿Será un terrón bastante?
Esta es la taza tuya. Toma el café al instante,
que se te enfría. Y calla y nada más hablemos.
Pero, ¡qué oscuridad! Si nada vemos...
Alza un poco, amor mío, la pantalla.

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posted by Alfil @ 2:02 PM   0 comments
Paul Géraldy -Sérénité-
Sérénité
Paul Géraldy (Paul Lefèvre, 1885-1983)

Qu’est ce que tu m’as dit encore, en me quittant:
que’l on ne s’aimait plus? ...Mais si, mais si, on s’aime!
tu as pleure? tu seras donc toujours la meme?
Mais puisque je te dis qu’on s’aime! tu m’entends?
Sois donc plus simple! il faut toujours que tu compliques
les choses! dis-toi donc qu à notre epoque, enfin,
cela devient par trop poncif et ridicule,
sous pretexte qu’on est des amants un peu fins,
d’ecrire Amour et Coeur avec des majuscules.
Nous employons des mots qui servent a rien,
et qui sont tres génants..et dangereux! On pose!
On dit: mon coeur , notre Coeur... On y tient.
je te jure que’l on s’en passerait tres bien,
et que ce la simplifierait beaucoup les choses.
il n y a pas nos Coeurs: il y a toi et moi, oui, toi et moi,
qui n’avons rien d’extraordinaire.
Mais on se grise avec des mots, on s’exagere
l’importance de tout, et puis on s’aperçoit
que la realite n’est pas a la hauteur...
je t’en supplie, laissons mon Coeur, laissons ton Coeur!
soyons nous!... Eh! bien, oui, c’est vrai, quand on se voit,
on n’est plus tres troublé.. C’est moins bien qu’autrefois.
tu ne t’affoles pas.. Moi non plus. Eh bien, quoi?
Il n y a là rien de bien tragique. Nous sommes
un peu calmés? Mais c’est tout naturel, cela.
C’est l’habitude. On est habitué. voilà.
Si nous nous retrouvons sans passion, en somme,
chaq un de nous s’ennuie quand l’autre n’est plus là.
On se croit malheureux, on n’a de gout à rien,
on se sent seul ... Eh ! bien, mais c’est deja tres bien!


Serenidad

¿Qué fue lo que dijiste cuando adiós me dijiste?
¿Que ya no nos amábamos?...Pero, sí, nos amamos.
¿Lloraste? ¿Serás siempre la que yo he conocido
desde que en nuestra vida los dos nos encontramos?
Y sé perfectamente que bien me has comprendido.
Sé más franca. Las cosas siempre están complicando,
y por ese motivo nos vemos disputando;
di, pues, que en nuestra época siempre es afectación,
y que siempre resulta ridículo y vulgar,
cuando de amantes finos muchos la quieren dar,
escribir con mayúsculas Amor y corazón;
palabras que de nada nos sirven empleamos
y que son fastidiosas, y, además, peligrosas,
e importancia con ellas en la vida nos damos.
Mi corazón, repiten. Tu corazón también,
y nuestros corazones. Es costumbre corriente.
Y podría jurarte que de todo eso, bien
prescindir se podría, sin gran inconveniente,
y arreglarse al momento las cosas fácilmente.
¿Nuestros dos corazones? Hay tan sólo "tú y yo",
"tú y yo" no más: de raro no hemos tenido nada,
pero con las palabras siempre nos embriagamos,
y aquí, desde la tierra, dándonos cuenta vamos
de que lo real no llega nunca a la altura soñada.
Te suplico, es prudente, que los dos prescindamos
de hablar de Corazones, y que tú y yo seamos
lo que nosotros somos. Cuando los dos nos vemos
no nos turbamos mucho, pues bien nos conocemos;
ya todo no es como antes, en días de ventura;
cuando nos encontramos, no veo en ti locura;
me pasa a mí lo mismo...lo mismo. ¡Bien! ¿Y qué?
Es esto que aquí ocurre, tragedia no se ve.
¿Nos sentimos calmados?... Esto es muy natural,
es la costumbre. Estamos
ya con ella habituados, ha tiempo, bien o mal;
y cuando ambos creemos que ya no nos amamos,
cada uno se fastidia si el otro se halla ausente.
No hallamos gusto en nada. todo es triste en redor.
Nos vemos desdichados, con aire displicente.
Pero ¿un bien no es esto ya? Pues bueno: así es mejor.

Versión de Ismael Enrique Arciniegas

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posted by Alfil @ 1:38 PM   0 comments
Paul Géraldy -Explications-
Explications
Paul Géraldy (Paul Lefèvre, 1885-1983)

non, ne commençons pas ! Ecoute :
tu veux que nous nous expliquions ?
Tu le veux, coûte que coûte ?
Faisons bien attention.
Qu'allons-nous dire encor de triste et de sauvage ?
Qu'allons-nous nous dire, mon Dieu ! ...
Tais-toi, tiens ! Laisse-moi dégrafer ton corsage :
cela vaudra beaucoup mieux.
Les choses que tu veux me dire, ma petite,
je les sais d'avance. Allons, viens.
Déshabille-toi. Viens vite.
Prenons-nous. Le meilleur moyen
de s'expliquer sans être dupe,
c'est de s'étreindre, corps à corps.
Ne boude pas. Défais ta jupe.
Nos corps, eux, seront d'accord.
Viens, et ne fais pas la tête !
La querelle déjà prête,
tu sais bien qu'on l'oubliera
dès que tu seras venue.
Vite, allons ! viens dans mes bras,
toute nue ...


Explicaciones

¿Intentas otra vez reñir? Ya escucho
llanto y explicaciones.
Sí mucho amamos, regañamos mucho,
y así termina todo en discusiones.
Por esta sola vez quiero que calles,
mientras, yo con cariño,
sin recordar disputas y detalles
desato tu corpiño...
Lo que intentas decirme de antemano
te digo que lo sé;
explicarte, reñir, hablar en vano,
y todo ... ¿para qué?
Cuando luego el vestido desabroche,
te sentirás mejor sin ese velo...
¡Además, sin recelos,
mucho más te querré toda la noche!
No hagas mohines. Mírame sin celos,
y desde ahora, estrechamente unidos
amémonos de veras
poniendo en ello todos los sentidos.
Ven hacia mí, que haré lo que tú quieras.
Bien sabes que nos unen fuertes lazos
que el juramento anuda.
Apura, ¡vamos!, échate en mis brazos
así... ¡toda desnuda!

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posted by Alfil @ 1:36 PM   0 comments
Paul Géraldy -Distance-
Distance
Paul Géraldy (Paul Lefèvre, 1885-1983)

Il m'a troublé comme un enfant
ton rendez-vous au téléphone.
J'avais dit, plus d'une heure avant,
qu'on ne laissât entrer personne
dans la chambre où j'avais éteint
pour t'attendre toutes les lampes.
Je sentais bourdonner mes tempes.
Et je n'étais pas bien certain,
seul au fond de cette ombre pleine,
de la promesse de ta voix,
que je n'allais pas contre moi
sentir le vent de ton haleine...
Lorsque ton brusque appel tinta,
je crois que mon sang s'arrêta
dans mes veines plusieurs secondes.
Puis tu parlas. Je t'entendis.
Mais tous les mots que tu me dis
semblaient venir du bout du monde.
Elle avait dû, ta pauvre voix,
parcourir d'une seule haleine
des collines, des champs, des plaines,
des villes, passer sous des bois,
longer des fleuves eet des routes...
Et c'était pour cela sans doute
qu'elle m'arrivait, cette voix,
si changée, si diminuée,
si ténue et si dénuée,
que ce n'était presque plus toi
qui parlais dans la chambre sombre,
mais quelque chose comme l'ombre
ou le fantôme de ta voix...
Je m'étais dit, ma chère absente,
que je te sentirais penché
evers ma bouche, et sinon présente,
du moins mille fois rapprochée...
Mais au contraire à ce moment
la distance semblait accrue
entre nous indéfiniment...
Et soudain tu m'es apparue,
au bout de ce fil décevant,
si déséspérement lointaine,
que je me suis trouvé, devant
ce téléphone, avec ma peine,
plus seul et plus perdu qu'avant.


Distancia

Turbóme como a un niño
tu cita telefónica.
Una hora antes dije
que nadie me entraría
al cuarto, donde todas
las luces extinguía
para esperarte a oscuras.
Zumbábanme las sienes.
Dudaba si en la sombra
cargada de promesas
fragantes de tu voz
quizás no sentiría
el soplo de tu aliento...
De pronto el llamamiento.
Yo creo que mi pulso
se detuvo un momento.
Hablaste. Yo te oía.
Las voces que dijiste
venían de otro mundo.
De un sólo único impulso
tu pobre voz debía
saltar colinas, llanos
ciudades, campos, selvas,
correr por las riberas
de ríos y a lo largo
de rutas y de sendas.
Por eso me llegaba
tu voz disminuida,
tan tenue y tan cambiada
que quien me conversaba
aquí en el aposento
ya no era tu persona,
más bien era una sombra,
fantasma de tu voz.
Díjeme antes, amada,
que yo te sentiría
en mí como inclinada
sobre mi boca ardiente
y que si no presente
al menos te hallaría
mil veces acercada.
Así no fue; al contrario,
se me hizo ese instante
más largo. La distancia
crecía inmensamente.
Y luego, de repente,
surgiste al fin de ese hilo
engañador, más lejos,
horriblemente lejos,
y me encontré delante
del aparato, triste,
más lúgubre e intranquilo,
más solitario que antes.

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posted by Alfil @ 1:34 PM   0 comments
Paul Géraldy -Finale-
Finale
Paul Géraldy (Paul Lefèvre, 1885-1983)

Alors, adieu, tu n'oublies rien ? ... C'est bien. Va-t-en,
Nous n'avons plus rien à nous dire. Je te laisse.
Tu peux partir... Pourtant, attends encore, attends !
Il pleut ... Attends que cela cesse.
Couvre-toi bien, surtout ! Tu sais qu'il fait très froid
dehors. C'est un manteau d'hiver qu'il fallait mettre ...
Je t'ai bien tout rendu ? Ne pleurons pas ! Ce serait bête.
Quel effort il faut faire, hein ? dans nos pauvres têtes
pour revoir les amants que nous avons été !
Nos deux vies s'étaient l'une à l'autre données toutes,
pour toujours ... Et voici que nous les reprenons.
Et nous allons partir, chacun avec son nom,
recommencer, errer, vivre ailleurs... Oh ! sans doute,
nous souffrirons... pendant quelque temps. Et puis quoi !
l'oubli viendra, la seule chose qui pardonne.
Et il y aura toi, et il y aura moi,
et nous serons parmi les autres deux personnes.
Ainsi, déjà, tu vas entrer dans mon passé,
Nous nous rencontrerons par hasard, dans les rues,
Je te regarderai de loin, sans traverser.
Tu passeras avec des robes inconnues.
Et puis nous resterons sans nous voir de longs mois.
Et mes amis te donneront de mes nouvelles.
Et je dirai de toi qui fus mon sang, de toi
qui fus ma force et ma douceur : "Comment va-t-elle ?"
Notre grand coeur, c'était cette petite chose !
Etions-nous assez fous, pourtant, les premiers jours.
Tu te souviens, l'enchantement, l'apothéose ?
S'aimait-on !... Et voilà : c'était ça , notre amour !
Ainsi nous, même nous, quand nous disons "je t'aime",
Voilà donc la valeur que cela a ! Mon Dieu !
Vrai, c'est humiliant. On est donc tous les mêmes ?
Nous sommes donc pareils aux autres ? Comme il pleut !
Tu ne peux pas partir par ce temps... Allons, reste.
Oui, reste, va ! On tâchera de s'arranger.
On ne sait pas. Nos coeurs, quoiqu'ils aient changé,
se reprendront peut-être au charme des vieux gestes.
On fera son possible. On sera bon. Et puis,
on a beau dire, au fond, on a des habitudes ...
Assieds-toi va ! Reprends près de moi ton ennui.
Moi près de toi je reprendrai ma solitude.


Final

Adiós, pues. ¿Nada olvidas? Está bien. Puedes irte.
Ya nada más debemos decirnos... ¿Para qué?
Te dejo. Partir puedes. Pero aguarda un momento...
está lloviendo. Espera que deje de llover.
Abrígate. Está haciendo mucho frío en la calle.
Ponte capa de invierno. Y abrígate muy bien.
¿Todo te lo he devuelto? ¿Nada tuyo me queda?
¿Tu retrato te llevas y tus cartas también?
Por última vez mírame. Vamos a separarnos.
Óyeme. No lloremos, pues necedad sería...
¡Y qué esfuerzo debemos los dos hacer ahora
para ser lo que fuimos... lo que fuimos un día!
Se habían nuestras almas tan bien compenetrado,
y hoy de nuevo su vida cada cual ha tomado.
Con un distinto nombre por senda aparte iremos,
a errar, a vivir solos... Sin duda sufriremos.
Sufriremos un tiempo. Después vendrá el olvido,
lo solo que perdona. Tú, de mí desunida,
serás lo que antes fuiste. Yo, lo que antes he sido...
Dos distintas personas seremos en la vida.
Vas a entrar desde ahora por siempre en mi pasado;
tal vez nos encontremos en la calle algún día.
Te veré desde lejos con aire descuidado,
y llevarás un traje que no te conocía.
Después pasarán meses sin que te vea. En tanto,
habrán de hablarte amigos de mí. Yo bien lo sé;
y cuando en mi presencia te recuerden, encanto
que fuiste de mi vida, «¿Cómo está?» les diré.
Y qué grandes creímos nuestros dos corazones,
¡y qué pequeños! ¡Cómo nos quisimos tú y yo!
¿Recuerdas otros días? ¡Qué gratas ilusiones!
Y mira en lo que ahora nuestra pasión quedó.
Y nosotros, lo mismo que los demás mortales,
en promesas ardientes de eterno amor creyendo.
¡Verdad que humilla! ¿Todos somos acaso iguales?
¿Somos como los otros? Mira, sigue lloviendo.
Quédate. ¡Ven! No escampa. Y en la calle hace frío.
Quizá nos entendamos. Yo no sé de qué modo.
Aunque han cambiado tanto tu corazón y el mío,
tal vez al fin digamos: «¡No está perdido todo!»
Hagamos lo posible. Que acabe este desvío.
Vencer nuestras costumbres es inútil. ¿Verdad?
¡Ven, siéntate! A mi lado recobrarás tu hastío,
y volverá a tu lado mi triste soledad.

Versión de Ismael Enrique Arciniegas

Libellés :

posted by Alfil @ 1:32 PM   0 comments
Paul Géraldy -Stéréoscope-
Stéréoscope
Paul Géraldy (Paul Lefèvre, 1885-1983)

Je ne veux pas les voir. Emporte ces clichés
où tient, dis-tu, notre voyage et son histoire.
Mes souvenirs sont bien plus beaux dans ma mémoire.
Tu les éloignerais, voulant les rapprocher.
Emporte ces clichés où tout meurt et s'étrique,
où le passé charmant apparaît dépouillé
de sa couleur, de son parfum, de sa musique
tandis qu'un détail bête y revit tout entier
avec une importance irritante et cruelle.
Ma mémoire est plus fidèle
qui sait si bien oublier.
Elle a sans doute un peu brouillé
les lignes, défait les contours,
estompe les décors qui restent imprécis...
Mais au souvenir réussi
elle a laisse son goût d'amour.
Elle conserve mes bonheur
set me les tend au moindre appel,
avec leur douceur, leur saveur,
avec la hauteur de leur ciel.
Je n'ai qu'à les lui demander,
les heures que je veux revivre.
Elle a tout gardé, tout gardé :
l'âpre odeur qui nous laissait ivres,
de ce bois de pins sur la mer;
le goût de vent et de grand air
qu'avaient nos baisers sur les dunes;
le village, le carrefour
des chemins où l'on s'est un jour
tant disputé, notre rancune,
notre interminable retour,
et comme je te querellais
d'être si froide et si brutale,
tout ce temps que tu mis exprès
a choisir des cartes postales...
et puis les pleurs et le pardon...
et l'église, et notre maison,
et nos courses à bicyclette,
quand nous fleurissions nos guidons
de chevrefeuille... et tout, nos fêtes,
nos chansons, nos larmes, nos cris,
notre nature, nos jours gris
et nos belles journées parfaites,
elle me les rend palpitants
avec l'air qui les enveloppe...
Penses tu qu'il en tienne autant
au fond de ton stéréoscope!
Tu ne trouves donc pas que c'est triste à mourir
ce blanc, ce noir, ces traits précis et décevants,
cercueils exacts où le passé fut vivant,
mais tenu si serré qu'on ne peut l'en sortir!
Tu montreras à nos amis ces sarcophages
où des moments de nous sont ainsi prisonniers.
Ils s'émerveilleront : " C'était grand, votre plage!
C'était beau, ce pays! Quels arbres vous aviez!
Vraiment vous viviez seuls dans ce petit village?"
Puis ils riront d'un geste un peu gauche que j'eus...
Amuse-toi. Fais-leur vivre notre voyage.
Mais moi, ces chers endroits, ces murs qui m'ont tant plu,
ces cadres où tu mis tes différents visages,
ne me les montre pas : je ne les verrai plus.
J'ai des images merveilleuses dans ma tête,
et tous ces documents ne m'en laisseraient rien...
Le Souvenir est un poète.
N'en fais pas un historien.


Estereoscopio

No quiero verlos, oye. Llévate esos clisés
que copian, según dices, nuestra vida y su historia.
Mis recuerdos más bellos están en mi memoria.
como evocarlos quieres, tanto tiempo después,
habrás de evaporarlos... llévate esos clisés,
donde todo se achica, se esfuma, y el pasado
si surge, es despojado
de su color y música, de su encanto y su aroma,
mientras que impertinente detalle vida toma
con visible importancia de relieve cruel.
Mi memoria es más fiel
aunque a veces olvida. Tal vez ha confundido
las líneas, o un contorno no está bien definido;
pero siempre el recuerdo, que a veces trae llanto,
le ha dado a mi memoria como imborrable encanto;
conserva mis placeres, cuanto ha sido mi anhelo,
y al menor llamamiento, con toda su dulzura,
ante los ojos míos los tiende, con la altura
de su radiante cielo.
Y las horas felices que revivir ansío
me las da, si lo quiero, pues todo lo ha guardado:
el acre olor del bosque, de aquel bosque sombrío
de pinos en la playa, que nos dejó embriagado
el corazón; el viento que se llevó en la duna
nuestros besos, al claro de la naciente luna;
la aldeita, el estrecho recodo del camino
en donde disputamos al fulgor vespertino;
nuestro largo regreso;
y cómo yo con modos fingidos o reales
te regañaba, el tiempo que empleaste ex-profeso
comprando bagatelas y tarjetas postales;
después perdón y llanto, la entrada en la capilla
con aroma de incienso; nuestra casa sencilla;
en tardes de verano, bajo cielo violeta,
nuestros largos paseos en veloz bicicleta;
nuestros cantos y gritos, nuestras horas sombrías;
y por el campo, aquellas alegres correrías...
Todo eso es mi memoria, con imborrable acopio
de recuerdos, me vuelve, recuerdos de otros días...
¿No piensas que ella vale más que tu estereoscopio?
¿No piensas que lo tuyo semeja cosa trunca,
çesos blancos y negros, conjunto deslustrado
de ataúdes en donde vivo quedó el pasado,
y de donde a la vida no ha de salir ya nunca?
Habrás de mostrar esos sarcófagos sombríos
en donde nuestros días se encuentran prisioneros,
y dirán tus amigos con rostros placenteros:
"¡Qué grande vuestra playa, qué campos y qué ríos,
y qué árboles teníais! ¿Solos en esta aldea
vivísteis?" Para luego reír a costa mía
de mi torpe apostura. ¡Que eso tu encanto sea!
Tú, diviértete, y hazlos que vivan nuestro viaje;
mas todos esos sitios y muros y paisaje
que tan feliz me hicieron y que guardo en la mente,
cuadros en donde surges con aire diferente,
siempre aire placentero,
guárdalos sin mostrármelos, porque verlos no quiero.
De otras bellas imágenes mi mente está repleta,
y me interesan más...
Tus clisés no me importan. El recuerdo es poeta,
pero ¡por Dios! no lo hagas historiador jamás.

Versión de Ismael Enrique Arciniegas

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posted by Alfil @ 1:30 PM   0 comments
Paul Géraldy
lundi, octobre 14, 2002
Géraldy, Paul (Paul Lefèvre, 1885-1983)

Poemas
Paul Géraldy -Post-scriptum (2)-
Paul Géraldy -Post-scriptum-
Paul Géraldy -Dualisme-
Paul Géraldy -Chance-
Paul Géraldy -Aveu-
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posted by Alfil @ 2:53 PM   0 comments
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