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Poemas en Francés es un blog que pretende acercar poemas de lengua francesa al castellano |
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"Por principio, toda traducción es buena. En cualquier caso, pasa con ellas lo que con las mujeres: de alguna manera son necesarias, aunque no todas son perfectas" Augusto Monterroso -La palabra mágica-
"Es imposible traducir la poesía. ¿Acaso se puede traducir la música?" Voltaire
"La traducción destroza el espíritu del idioma" Federico García Lorca |
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Paul Claudel -La Vierge à midi- |
mardi, mars 07, 2006 |
La Vierge à midi Paul Claudel (1868-1955)
Il est midi. Je vois l'église ouverte. Il faut entrer. Mère de Jésus-Christ, je ne viens pas prier.
Je n'ai rien à offrir et rien à demander. Je viens seulement, Mère, pour vous regarder.
Vous regarder, pleurer de bonheur, savoir cela Que je suis votre fils et que vous êtes là
Rien que pour un moment pendant que tout s'arrête. Midi ! Être avec vous, Marie, en ce lieu où vous êtes. Ne rien dire, regarder votre visage, Laisser le cœur chanter dans son propre langage. Ne rien dire, mais seulement chanter parce qu'on a le cœur trop plein, Comme le merle qui suit son idée en ces espèces de couplets soudains. Parce que vous êtes belle, parce que vous êtes immaculée, La femme dans la Grâce enfin restituée,
La créature dans son honneur premier et dans son épanouissement final, Telle qu'elle est sortie de Dieu au matin de sa splendeur originale. Intacte ineffablement parce que vous êtes la Mère de Jésus-Christ, Qui est la vérité entre vos bras, et la seule espérance et le seul fruit. Parce que vous êtes la femme, l'Eden de l'ancienne tendresse oubliée, Dont le regard trouve le cœur tout à coup et fait jaillir les larmes accumulées.
Parce qu'il est midi, parce que nous sommes en ce jour d'aujourd'hui, Parce que vous êtes là pour toujours, Simplement parce que vous êtes Marie,
Simplement parce que vous existez, Mère de Jésus-Christ, soyez remerciée !
La Virgen en el mediodía
Es mediodía. Veo la iglesia abierta. Es preciso entrar. Madre de Jesucristo yo no vengo a rezaar.
No tengo nada que ofrecer ni nada que pedir. Vengo solamente, madre, para miraros.
Miraros, llorar de felicidad, saber esto, Que soy vuestro hijo, y que aquí estáis.
Sólo por un momento mientras todo se detiene. Mediodía. Estar con vos, María, en el lugar en que estáis. No decir nada, pero solamente cantar porque se tiene el corazón colmado, como el mirlo que sigue en idea en sus espacios de canciones repentinas. Porque eres bella, porque eres inmaculada, La mujer en la gracia al fin restituida.
La criatura en su honor primero y en su final ensanchamiento, Tal como ha salido de Dios en la mañana de su esplendor original, intacta, inefablemente porque eres la madre de Jesucristo. Que es la verdad entre vuestros brazos y la sola esperanza y el sólo fruto.
Porque eres la mujer, el Edén de la antigua ternura olvidada, Cuya mirada encuentra el corazón de súbito y hace brotar las lágrimas acumuladas.
Porque me has salvado, porque has salvado a Francia, Porque ella también como yo, por vos, fue esta cosa en la que se piensa, Porque en la hora en que todo crujía, fue entonces que interveniste, Porque has salvado a la Francia, una vez más, Porque es mediodía, porque estamos en este día de hoy, Porque estás aquí para siempre, simplemente porque eres
María, simplemente porque existes, Madre de Jesucristo, recibid nuestras gracias!
Versión de Angel Cruchaga SantamaríaLibellés : Paul Claudel |
posted by Alfil @ 1:06 PM  |
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Paul Claudel -Le fleuve- |
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Le fleuve Paul Claudel (1868-1955)
Pour expliquer le fleuve avec l'eau autre chose, pas autre chose que l'immense pente irrésistible ! Et pas autre chose pour carte et pour idée que tout de suite ! et cette dévoration sur-le-champ de l'immédiat et du possible! Pas d'autre programme que l'horizon et la mer prodigieusement là-bas ! Et cette complicité du relief avec le désir et avec le poids ! Pas d'autre violence que la douceur, et patience que continuité, et outil que l'intelligence, et pas d'autre liberté Que ce rendez-vous en avant de moi sans cesse avec l'ordre et la nécessité ! Et pas ce pied qui succède au pied, mais une masse qui s'accroît et qui s'appesantit et qui marche, Un continent tout entier avec moi, la terre prise de pensée qui s'ébranle et qui s'est mise en marche ! Sur tous les points de son bassin qui est le monde et par toutes les fibres de son aire Le fleuve pour le rencontrer a provoqué toutes sortes de sources nécessaires, Soit le torrent sous les rocs à grand bruit, soit ce fil du haut des monts virginal qui brille à travers l'ombre sainte, Soit le profond marais odorant d'où une liqueur trouble suinte, L'idée essentielle à perte de vue enrichie par la contradiction et l'accident Et l'artère en son cours magistral insoucieuse des fantaisies de l'affluent. Il fait marcher à l'infini les moulins, et les cités l'une à l'autre par lui se deviennent intéressantes et explicables. Il traîne avec puissance derrière lui tout un monde illusoire et navigable. Et la dernière barre, aussi bien que la première et toutes les autres à la suite, il n'y a pas à douter Que, volonté de toute la terre en marche derrière lui, il n'arrive à la surmonter.
Ô Sagesse jadis rencontrée ! C'est donc toi sans que je le susse devant moi qui marchais aux jours de mon enfance, Et qui lorsque je trébuchais et tombais m'attendais avec tristesse et indulgence, Pour aussitôt peu à peu, le chemin, le reprendre avec une autorité invincible ! C'était toi à l'heure de mon salut, ce visage, je dis toi, haute vierge, la première que j'ai rencontrée dans la Bible ! C'est toi comme un autre Azarias qui avait pris charge de Tobie, Et qui ne t'es point lassée de ce troupeau fait d'une seule brebis. Que de pays ensemble parcourus! Que de hasards et que d'années! Et après une longue séparation la joie de ces retrouvailles inopinées! Maintenant le soleil est si bas que je pourrais le toucher avec la main, Et l'ombre que tu fais est si longue qu'elle trace comme un chemin, À perte de vue derrière toi identifié avec ton vestige ! Qui tient les yeux levés sur toi ne craint point l’hésitation ou le vertige. Que ce soit la forêt ou la mer, ou le brouillard même et la pluie et le divers aspect de la contrée, Tout à la vision de ta face devient connaissable et doré. Et moi, je t'ai suivie partout, ainsi qu'une mère honorée.
El río
¡Para explicar el río con el agua, nada hay sino la inmensa pendiente irresistible! ¡Y, a modo de mapa y de concepto, nada sino, en seguida, esta devoración al instante de lo inmediato y de lo cosible! ¡Ningún otro programa más que el horizonte y el mar prodigiosamente a lo lejos! ¡Y esta complicidad del relieve con el deseo y con el peso! ¡Ninguna otra violencia más que la dulzura, ni otra paciencia que la continuidad, otra herramienta que la inteligencia, ni otra libertad. ¡Qué esta cita con el orden y la necesidad que sin cesar me precede! ¡Y no este pie que sigue al pie, sino una masa que aumenta y cobra peso y que camina, Un continente entero conmigo, la tierra que, tomada por un pensamiento, se despierta y se pone en marcha! En todos los puntos de su cuenca, que es el mundo, y a través de todas las venas de su territorio, El río, para encontrarlo, ha creado todo tipo de fuentes necesarias, Ya sea el torrente ruidoso bajo las rocas, ya ese hilo de lo alto de las montañas virginal que brilla a través de la sombra sagrada, O la profunda ciénaga olorosa de donde rezuma un líquido turbio, La idea esencial, hasta lo inalcanzable, enriquecida por la contradicción y el accidente Y la arteria en su curso magistral ajena a las fantasías del afluente. Hace girar eternamente los molinos, y una a una las ciudades, gracias a él, se vuelven interesantes y comprensibles. Arrastra con él y con su fuerza todo un mundo ilusorio y navegable. Y no hay duda de que, por voluntad de toda la tierra en marcha tras él, no logra superar la última barrera, Lo mismo que la primera y todas las que le siguieron.
¡Ah, tu Sabiduría antaño conocida! ¡Eres tú, pues, quien, sin que yo lo supiera, caminaba delante de mí en los días de mi infancia, Y quien, cuando yo tropezaba y me caía, esperaba por mí con tristeza e indulgencia, Para en seguida, poco a poco, retomar el camino con una autoridad invencible! ¡Eras tú en la hora de mi salvación, ese rostro, tú, digo, alta virgen, la primera que encontré en la Biblia! Eres tú como otro Azarías, que se hizo cargo de Tobías, Que nunca te hartaste de ese rebaño de una sola oveja. ¡Cuántas tierras recorrimos juntos! ¡Cuántos peligros, cuántos años! ¡Y tras una larga separación, k alegría de este reencuentro inesperado! ¡Ahora el sol está tan bajo que podría tocarlo con la mano, Y la sombra que proyectas es tan larga que parece trazar un camino, Hasta perderse de vista detrás de ti, identificado con tu vestigio! Quien alza los ojos hacia ti no teme la duda o el vértigo. Ya sea el bosque o el mar, o incluso la niebla y la lluvia o el cambiante aspecto de la comarca, Todo al mirar tu rostro se vuelve conocible y dorado. Y por mi parte te seguí por doquier, como a una madre a la que se honra.
Versión de Régulo HernándezLibellés : Paul Claudel |
posted by Alfil @ 8:19 AM  |
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Paul Claudel -Octobre- |
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Octobre Paul Claudel (1868-1955)
C'est en vain que je vois les arbres toujours verts.
Qu'une funèbre brume l'ensevelisse, ou que la longue sérénité du ciel l'efface, l'an n'est pas d'un jour moins près du fatal solstice. Ni ce soleil ne me déçoit, ni l'opulence au loin de la contrée; voici je ne sais quoi de trop calme, un repos tel que le réveil est exclu. Le grillon à peine a commencé son cri qu'il s'arrête; de peur d'excéder parmi la plénitude qui est seul manque du droit de parler, et l'on dirait que seulement dans la solennelle sécurité des ces campagnes d'or il soit licite de pénétrer d'un pied nu. Non, ceci qui est derrière moi sur l'immense moissonne jette plus la même lumière, et selon que le chemin m'emmène par la paille, soit qu'ici je tourne le coin d'une mare, soit que je découvre un village, m'éloignant du soleil, je tourne mon visagevers cette lune large et pâle qu'on voit pendant le jour. Ce fut au moment de sortir des graves oliviers, où je vis s'ouvrir devant moi la plaine radieuse jusqu'aux barrières de la montagne, que le mot d'introduction me fut communiqué. Ô derniers fruits d'une saison condamnée ! dans cet achèvement du jour, maturité suprême del'année irrévocable. "C'en est fait". Les mains impatientes de l'hiver ne viendront point dépouiller la terre avec barbarie. Point de vents qui arrachent, point de coupantes gelées, point d'eaux qui noient. Mais plus tendrement qu'en mai, ou lorsque l'insatiable juin adhère à la source de la vie dans la possession de la douzième heure, le Ciel sourit à la Terre avec un ineffable amour. Voici, comme un coeur qui cède à un conseil continuel, le consentement ; le grain se sépare de l'épi, le fruit quitte l'arbre, la Terre fait petit à petit délaissement à l'invincible solliciteur de tout, la mort desserre une main trop pleine ! Cette parole qu'elle entend maintenant est plus sainte que celle du jour de ses noces, plus profonde,plus tendre, plus riche : "C'en est fait!" L'oiseau dort, l'arbre s'endort dansl'ombre qui l'atteint, le soleil au niveau du sol le couvre d'un rayon égal, le jour est fini, l'année est consommée.A la céleste interrogation cette réponse amoureusement "C'en est fait" est répondue. Octubre
. En vano veo los árboles siempre verdes. Aunque una bruma fúnebre lo entierre, aunque la amplia serenidad del cielo lo eclipse, no por ello deja de estar el año más cerca del solsticio fatal. No me engañan ni este sol ni la opulencia del lugar a lo lejos; hay un no sé qué de excesiva quietud, un sosiego tal que el despertar queda excluido. El grillo detiene su canto apenas comenzado, por temor a destacar en medio de la plenitud que es únicamente carencia del derecho a hablar, y parece que sólo en la solemne seguridad de estos campos de oro estuviera permitido entrar descalzo. No, lo que queda detrás de mí en el inmenso campo segado no arroja ya la misma luz, y tanto si el camino me conduce entre la mies, como si doblo la esquina de una alberca, o si descubro un pueblo, alejándome del sol, vuelvo mi rostro hacia esta luna ancha y pálida que se ve durante el día.
Fue en el momento de salir de los graves olivos, al ver abrirse ante mí la llanura radiante hasta los límites de la montaña, cuando la palabra inicial me vino a la mente. ¡Ah, últimos frutos de una estación maldita! En este ocaso del día, madurez suprema del año irrevocable. Se acabó.
Las manos impacientes del invierno no vendrán a despojar la tierra con barbarie. Ni vientos que arranquen, ni heladas cortantes, ni aguas que ahoguen. Pero, con más ternura que en mayo, o cuando el insaciable junio se une a la fuente de la vida en la posesión de la duodécima hora, el Cielo sonríe a la Tierra con un amor inefable. ¡Como el corazón que cede ante un insistente consejo, esto es el consentimiento; el grano se separa de la espiga, el fruto cae del árbol, la Tierra poco a poco se abandona al invencible solicitador de todo, la muerte abre una mano demasiado llena! Esta palabra que oye ahora es más santa que la del día de sus bodas, más profunda, más tierna, más rica: ¡Se acabó! El pájaro duerme, el árbol se adormece en la sombra que lo alcanza, el sol a ras de suelo lo baña con un rayo igual, el día ha terminado, el año se ha consumido. A la interrogación celeste da amorosamente esta respuesta: ¡Se acabó!
Versión de Régulo Hernández Libellés : Paul Claudel |
posted by Alfil @ 8:11 AM  |
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Paul Claudel -Phrases pour éventails- |
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Phrases pour éventails Paul Claudel (1868-1955)
1 Tu m'appelles la Rose dit la Rose mais si tu savais mon vrai nom je m'effeuillerais aussitôt
2 Au cœur de la pivoine blanche ce n'est pas une couleur mais le souvenir d'une couleur ce n'est pas une odeur mais le souvenir d'une odeu r
3 Glycines il n'y aura jamais assez de fleurs pour nous empê chez de comprendre ce solides nœuds de s erpents
4 Je suis venu du bout du monde pour savoir ce qui s ecache de rose au fond des pivoines blanches de Hasédéra
5 Voyageur! approche et respire enfin cette odeu r qui guérit de tout mouvement
6 La rose n'est que la forme un instant tout haut de ce que le coeur tout bas appelle ses délices
7 Une rose d'un rouge si fort qu'elle tache l' â me comme du vin
8 La neige sur toute la terre pour la neige étend un tapis de neige
9 Comment vous parler de l' automne quand j'ai encore dans l'oreille cette aigre flûte du printemps qui me remplit la bouche d'eau
10 L' encen s comme ce vers que j'écris moitié cendre et moitié f umé e
11 Ah le monde est si beau qu'il fait poster ici que lqu'un qui du matin au soir soit capable de ne pas remue r
12 Pas mes épines qui me défendent dit la Rose c'est mon parfu m
13 Le vieux poète sent peu à peu un vers qui le gagne comme un éternuement
14 L' étoffe du monde depuis le temps qu' elle sert comme c'est curieux qu'il n'y ait pas de trou
15 Chut! si nous faisons du bruit le tempsva recommencer
Frases para abanicos
1 Tú me llamas la Rosa dice la Rosa mas si supieses mi verdadero nombre me deshojaría de inmediato
2 En el corazón de la peonia blanca no hay un color sino el recuerdo de un color no hay una fragancia sino el recuerdo de una fraganci a
3 Glicinas no habrá jamás bastantes flores para impe dirnos comprender ese sólido nudo de s erpientes
4 Yo he venido desde el fin del mundo para saber lo que se esconde de rosa en el fondo de las peonias blancas de Hacedera
5 ¡Viajero! acércate y respira por fin este olo r que cura de todo movimiento
6 La rosa no es más que la forma por un instante en alto de lo que el corazón llama por lo bajo sus delicias
7 Una rosa de un rojo tan intenso que mancha el al ma como el vino
8 La nieve en toda la tierra para la nieve extiende un tapiz de nieve
9 Cómo hablaros del otoño cuando tengo todavía en el oído esa agria flauta de la primavera que me llena la boca de agua
10 El incien so como este verso que escribo mitad ceniza y mitad h u mo
11 Ay es tan hermoso el mundo que hay que apostar aquí a alguien que de la mañana a la noche sea capaz de no movers e
12 No son mis espinas las que me defienden dice la Rosa es mi perfum e
13 El viejo poeta siente poco a poco que un verso se apodera de él como un estornudo
14 La tela del mundo con tanto tiempo que hace que se usa quéc urioso que no tenga agujeros
15 Shhhh si hacemos ruido el tiempo volverá a empezar
16 Alrededor del poema otros pequeños poemas a medio nacer de los que no salió más que un adjetivo o una m ayúscula
17 Comprende esta palabra en el oído de tu alma que sólo resuena porque ha cesado
Versión de Carlos Cámara y Miguel Ángel FrontánLibellés : Paul Claudel |
posted by Alfil @ 1:59 AM  |
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