Acerca de |
Poemas en Francés es un blog que pretende acercar poemas de lengua francesa al castellano |
Frases |
"Por principio, toda traducción es buena. En cualquier caso, pasa con ellas lo que con las mujeres: de alguna manera son necesarias, aunque no todas son perfectas" Augusto Monterroso -La palabra mágica-
"Es imposible traducir la poesía. ¿Acaso se puede traducir la música?" Voltaire
"La traducción destroza el espíritu del idioma" Federico García Lorca |
Archivos |
|
|
Jules Verne -Paraphrase du psaume 129- |
samedi, mai 15, 2004 |
Paraphrase du psaume 129 Jules Verne (1828-1905)
Oh! mon Dieu, c’est vers vous du profond de l’abyme Que je m’écrie, et que je pleure ! Écoutez ; c’est la voix de la triste victime, Vous, le Seigneur des Seigneurs !
Rendez-moi, s’il vous plaît, votre oreille attentive, Entendez-moi dans tous les lieux, La prière jamais ne fut intempestive En montant au Seigneur des Cieux.
Ah! si vous mesurez votre sainte justice À la grandeur de nos péchés, Qui peut briser ses liens ? Si vous n’êtes propice Par qui seront-ils détachés ?
Qui pourrait subsister devant, votre présence ? Seigneur ! Seigneur ! écoutez-moi ! Si j’ai dans vos bontés placé mon espérance, C’est à cause de votre loi.
Avec bien grands désirs je l’attends ; je confie En vos paroles tout mon coeur ; Vos promesses, mon Dieu, nous rendront à la vie ! Ô mon âme, attends le Seigneur !
Et que, depuis le soir jusqu’au Jour qui commence, Israël inclinant ses pleurs Lève ses tristes mains, porte son espérance Vers Dieu qui calme les douleurs ;
Car le Seigneur est grand, et sa miséricorde. Descendra pour nous racheter, Et la grâce abondante qu’à nos coeurs il accorde, Vers le ciel viendra nous hâter ;
Il soulage Israël de la profonde peine Qui lui faisait verser ses pleurs. Israël chantera, délivré de sa chaîne, Un hymne au Seigneur des Seigneurs.
Paráfrasis del salmo 129
¡Oh! mi Dios, es hacia vos en lo profundo del abismo¡ Que exclamo y lloro! Escuchad; es la voz de la triste víctima, ¡Vos, el Señor de los Señores!
Prestádme atención, por favor, con vuestra atenta oreja, Escuchádme en todos los lugares, La plegaria nunca fue intempestiva Subiendo al Señor de los Cielos.
¡Ah! si mediríais vuestra santa justicia A la magnitud de nuestros pecados, ¿Quién puede romper sus vínculos? Si no sois clemente ¿Por quién serán perdonados?
¿Quién podría subsistir ante vuestra presencia? ¡Señor! ¡Señor! ¡escuchádme! Si he puesto en vuestras bondades mi esperanza, Es a causa de vuestra Ley.
Con muchos grandes deseos os espero; confío En vuestras palabras todo mi corazón; Vuestras promesas, mi Dios, ¡nos regresarán a la vida! ¡Oh mi alma, espera al Señor!
Y que, desde que en la tarde hasta el Día que comienza, Israel inclinando sus lagrimas Levante sus tristes manos, lleva su esperanza Hacia Dios que calma los dolores
Porque el Señor es grande, y su misericordia Descenderá para comprarnos, Y la abundante gracia que a nuestors corazones lleva, Desde el cielo vendrá para apurarnos
Él libera a Israel de la profunda pena Que le hizo verter sus lágrimas. Israel cantará, liberado de su cadena, Un himno al Señor de los Señores.
Versión de Ariel PérezLibellés : Jules Verne |
posted by Alfil @ 12:12 PM  |
|
|
Jules Verne -Lorsque la douce nuit...- |
|
Lorsque la douce nuit... Jules Verne (1828-1905)
Lorsque la douce nuit, comme une douce amante, S'avance pas à pas, à la chute du jour, S'avance dans le ciel, tendre, timide et lente, Toute heureuse d'un fol amour ;
Lorsque les feux muets sortent du ciel propice, Pointillent dans la nuit, discrets, étincelants, Eparpillent au loin leurs gerbes d'artifices, Dans les espaces purs et blancs ;
Quand le ciel amoureux au sein des rideaux sombres, Tout chaud de ce soleil qui vient de l'embraser, A la terre, pour lui pleine d'amour et d'ombres, S'unit dans un brûlant baiser ;
Quand se réfléchissant comme en un lac limpide, L'étoile de l'azur, sur le sol transparent, Allume au sein de l'herbe une étoile timide, Cette étoile du ver luisant ;
Quand aux brises du soir, la feuille frémissante, A ce tendre contact a refermé son sein, Et garde en s'endormant la fraîcheur odorante Qui doit parfumer le matin ;
Quand sur le sombre azur, comme un triste fantôme, Le cyprès de ce champ où finit la douleur, Est là, plus triste et froid qu'un mystérieux psaume Qui tombe sur un ton mineur ;
Lorsque courbant sa tête à des plaintes secrètes, L'if, comme de grands bras agite ses rameaux, Et tout mélancolique, en paroles muettes, Cause bas avec les tombeaux ;
Quand au berceau de Dieu, sur la branche endormante, L'oiseau paisible, heureux a trouvé le sommeil, Quand le fil de la Vierge a regagné sa tente En attendant quelque soleil ;
Quand la croix déployant dans sa forme incertaine, Sur le chemin du ciel ses deux bras de douleurs, Dans la nuit qui l'entoure en son humide haleine Est ruisselante de pleurs ;
Quand toute la nature, et l'étoile de la pierre, Et l'arbre du chemin, la croix du carrefour, Se sont tous revêtus de l'ombre, du mystère, Après les fatigues du jour ;
Quand tout nous parle au coeur, quand la tremblante femme, A plus de volupté que le soleil le jour, Oh ! viens, je te dirai tout ce que j'ai dans l'âme, Tout ce que j'ai de tendre amour.
Cuando la dulce noche
Cuando la dulce noche, como una dulce amante, Avanza paso a paso, a la caída del día, Avanza en el cielo, tierna, tímida y lenta, Muy feliz de un loco amor
Cuando los mudos fuegos abandonan el clemente cielo, Puntean en la noche, discretos, chispeantes, Esparcen a lo lejos sus haces de artificio, En los espacios puros y blancos
Cuando el cielo amoroso en el seno de las sombrías redes, Todo caluroso de ese Sol que acaba de abrasarlo, A la Tierra, para llenarlo de amor y de sombras Se unen en un abrasador beso
Cuando se refleja como en un límpido lago, La estrella del azul celeste, sobre el suelo transparente, Brilla en el seno de la hierba una estrella tímida, Esa estrella del gusano fulgurante
Cuando en las brisas de la tarde, la hoja temblorosa, A ese tierno contacto ha cerrado su seno, Y conserva durmiéndose la frescura olorosa Que debe perfumar la mañana.
Cuando sobre el sombrío azul, como un triste fantasma, El ciprés de ese campo donde termina el dolor, Está allá, más triste y frío que un misterioso salmo Que cae sobre un tono menor
Cuando inclinando su cabeza a los secretos quejidos El tejo, como con grandes brazos agita sus ramas, Y muy melancólico, en palabras mudas, Charla bajo con las tumbas
Cuando en la cuna de Dios, sobre la durmiente rama, El apacible y feliz pájaro encontró el sueño, Cuando el hilo de la Virgen ha recuperado su tienda Esperando algun Sol
Cuando la cruz desplegada en su forma incierta, Sobre el camino del Cielo con sus dos brazos de dolores, En la noche que la cerca en su humilde aliento Está chorreante de lágrimas.
Cuando toda la naturaleza, y la estrella de la piedra, Y el árbol del camino, la cruz de la encrucijada, Se revisten de la sombra, del misterio, Después de las fatigas del día.
Cuando todo nos habla de corazón, cuando la mujer temblorosa, Tiene más de voluptuosidad que el Sol por el día, ¡Oh! ven, te diré todo eso que tengo en el alma, Todo eso que tengo de tierno amor.
Versión de Ariel PérezLibellés : Jules Verne |
posted by Alfil @ 11:54 AM  |
|
|
Jules Verne -Le génie- |
|
Le génie Jules Verne (1828-1905)
Comme un pur stalactite, oeuvre de la nature, Le génie incompris apparaît à nos yeux. Il est là, dans l'endroit où l'ont placé les Cieux, Et d'eux seuls, il reçoit sa vie et sa structure.
Jamais la main de l'homme assez audacieuse Ne le pourra créer, car son essence est pure, Et le Dieu tout-puissant le fit à sa figure ; Le mortel pauvre et laid, pourrait-il faire mieux ?
Il ne se taille pas, ce diamant byzarre, Et de quelques couleurs dont l'azur le chamarre, Qu'il reste tel qu'il est, que le fit l'éternel !
Si l'on veut corriger le brillant stalactite, Ce n'est plus aussitôt qu'un caillou sans mérite, Qui ne réfléchit plus les étoiles du ciel.
El genio
Como una pura estalactita, obra de la naturaleza, El genio incomprendido aparece ante nuestros ojos Esta allá, en el lugar donde se le pone en los Cielos, Y de ellos solos, él recibe su vida y su estructura.
Nunca la mano del hombre más osado La podrá crear, porque su escencia es pura, Y el Dios todopoderoso lo hizo a su figura; El mortal pobre y feo, ¿podría ser mejor?
No se fabrica, ese raro diamante, Y de algunos colores del cual el azul lo engalana, ¡Que permanece tal cual es, que lo hizo lo eterno!
Si se quiere corregir la brillante estalactita, Bien pronto no es más que una piedra sin mérito, Que no reflejen más las estrellas del cielo.Libellés : Jules Verne |
posted by Alfil @ 11:36 AM  |
|
|
Jules Verne -Le silence dans une église- |
|
Le silence dans une église Jules Verne (1828-1905)
Au levant de la nef, penchant son humide urne, La nuit laisse tomber l'ombre triste du soir ; Chasse insensiblement l'humble clarté diurne ; Et la voûte s'endort sur le pilier tout noir ;
Le silence entre seul sous l'arceau taciturne, L'ogive aux vitraux bruns ne se laisse plus voir ; L'autel froid se revêt de sa robe nocturne ; L'orgue s'éteint ; tout dort dans le sacré dortoir !
Dans le silence, un pas résonne sur la dalle ; Tout s'éveille, et le son élargit sa spirale, L'orgue gémit, l'autel tressaille de ce bruit ;
Le pilier le répète en sa cavité sombre ; La voûte le redit, et s'agite dans l'ombre... Puis tout s'éteint, tout meurt, et retombe en la nuit !
El silencio en una iglesia
En uno de los lados de la nave, inclinando su húmeda urna, La noche deja caer la sombra triste de la tarde; Caza insensiblemente la modesta claridad diurna; Y la boveda se duerme sobre el negro pilar.
El silencio penetra solo bajo el arco taciturno, La ojiva en los pardos vitrales no se deja ver; El frio altar se arropa con su vestido noctuno; El órgano se apaga; ¡todo duerme en el sagrado dormitorio!
En el silencio, un paso resuena sobre el suelo; Todo se despierta, y el sonido extiende su espiral, El órgano gime, el altar tiembla bajo ese ruido.
El pilar lo repite en su cavidad sombría; El arco lo retransmite, y se agita en la sombra... ¡Despues todo se desvanece, todo muere, y vuelve a caer la noche!Libellés : Jules Verne |
posted by Alfil @ 11:31 AM  |
|
|
Jules Verne -J'aime ces doux oiseaux...- |
|
J'aime ces doux oiseaux... Jules Verne (1828-1905)
J'aime ces doux oiseaux, qui promènent dans l'air Leur vie et leur amour, et plus prompts que l'éclair, Qui s'envolent ensemble ! J'aime la fleur des champs, que l'on cueille au matin, Et que le soir, au bal, on pose sur son sein Qui d'enivrement tremble !
J'aime les tourbillons des danses, des plaisirs, Les fêtes, la toilette, et les tendres désirs Qui s'éveillent dans l'âme ! J'aime l'ange gardien qui dirige mes pas, Qui me presse la main, et me donne tout bas Pour les maux un dictame !
J'aime du triste saule, au soir muet du jour, La tête chaude encor, pleine d'ombre et d'amour, Qui se penche et qui pense ! J'aime la main de Dieu, laissant sur notre coeur Tomber en souriant cette amoureuse fleur Qu'on nomme l'espérance !
J'aime le doux orchestre, en larmes, gémissant Qui verse sur mon âme un langoureux accent, Une triste harmonie ! J'aime seule écouter le langage des cieux Qui parlent à la terre, et l'emplissent de feux De soleil et de vie.
J'aime aux bords de la mer, regardant le ciel bleu, Qui renferme en son sein la puissance de Dieu, M'asseoir toute pensive ! J'aime à suivre parfois en des rêves dorés Mon âme qui va perdre en des flots azurés Sa pensée inactive !
J'aime l'effort secret du coeur, qui doucement S'agite, la pensée au doux tressaillement, Que l'on sent en soi-même ! Mieux que l'arbre, l'oiseau, la fleur qui plaît aux yeux, Le saule tout en pleurs, l'espérance des Cieux... J'aime celui qui m'aime.
Amo esos dulces pájaros
Amo esos dulces pájaros, que se pasean en el aire Su vida y su amor, y más rápidos que el relampago¡ Que vuelan todos juntos! Amo la flor de los campos, que se recoge en la mañana, Y que en la tarde, en el baile, se posa sobre su seno ¡Que de embriaguez se estremece!
Amo los torbellinos de los bailes, de los placeres, Las fiestas, el atavío, y los tiernos deseos¡ Que se despiertan en el alma! Amo al angel guardián que dirige mis pasos, Que me aprieta la mano, y me da en voz baja ¡Para las dolores un dictamen!
Amo al triste sauce, en la muda tarde del día, La cabeza aún caliente, llena de sombra y de amor, ¡Que se inclina y que piensa! Amo la mano de Dios, puesta sobre nuestro corazón Dejar caer sonriendo esa amorosa flor ¡Que se nombra esperanza!
Amo la dulce orquesta, en lágrimas, lamentándose Que vierte sobre mi alma un lánguido acento, ¡Una triste armonía! Amo sólo escuchar el lenguaje de los Cielos Que hablan a la Tierra, y la llenan de fuegos De Sol y de vida.
Amo a las orillas del mar, contemplar el cielo azul Que encierra en su seno el poder de Dios, ¡Sentarme pensativamente! Amo seguir en ocasiones en los sueños dorados Mi alma que va a perderse en las corrientes azules ¡Su pensamiento inactivo!
Amo el secreto esfuerzo del corazón, que dulcemente Se agita, el pensamiento de dulce principio ¡Que se siente en sí mismo! Mejor que el árbol, el pájaro, la flor que complace a los ojos, El sauce envuelto en lágrimas
Versión de Ariel PérezLibellés : Jules Verne |
posted by Alfil @ 11:29 AM  |
|
|
Jules Verne -Ô toi, que mon amour profond...- |
|
Ô toi, que mon amour profond... Jules Verne (1828-1905)
A Herminie.
Ô toi, que mon amour profond et sans mélange Formé de ton image et de ton souvenir, Avait su distinguer en l'auguste phalange Des jeunes beautés dont nous faisons notre ange Pour nous guider dans l'avenir,
Toi que tout rappelait à mon âme inquiète, Et dont l'âme sans cesse assise auprès de moi, Me dérobait du temps, qu'à présent je regrette, Le cours lent à mes voeux, quand la bouche muette, Je ne pouvais penser qu'à toi,
Qu'as-tu fait - loin de moi, tu fuis, et ton sourire Vers moi se tourne encor, adorable et moqueur, Tu sais ce que toujours, tout-puissant, il m'inspire, Tu l'adresses, hélas ! il me paraît me dire : Je te quitte de gaîté de coeur !
Tu me railles, méchante, ah ! de ta moquerie, Si tu voyais combien l'aiguillon me fait mal, Ce qu'à l'âme, il me met de douleur, de furie !D'amour ! tu cesserais ta vile fourberie !... Mais non ! - cela t'est bien égal !
C'est trop te demander - pars, fuis où bon te semble ; Ailleurs, va-t'en verser la joie et le plaisir ; Cherche un autre amant ; Dieu fasse qu'il me ressemble !... Nous pouvions dans l'amour vivre longtemps ensemble... Seul, dans l'ennui, je vais mourir !
Oh, tú, mi amor profundo
Oh tú, mi amor profundo y sin mezcla Formado de tu imagen y tu recuerdo, Había sabido distinguir en la augusta falange De las jovenes bellezas que hicimos nuestro ángel Para guiarnos en el futuro.
Tú que todo recuerda a mi alma inquieta, Y cuya alma sin cesar se sienta cerca de mi, Me roba el tiempo, que ahora lamento, El lento curso a mis deseos, cuando con la boca muda, Solo podía pensar en ti.
¿Qué has hecho lejos de mi? Huiste, y tu sonrisa Hacia mi aún se vuelve, adorable y burlona, Sabes eso que siempre, todopoderoso, me inspira, ¡Tu lo sabes, ay! Me parece decirme: ¡Te abandono a voluntad!
Tu me mofas, malvada, ah con tu broma, Si tú vieras cuánto mal me hace eso, ¡Es que en el alma, siento dolor, furia! ¡De amor! ¡podrías terminar tu vil engaño!... ¡Pero no! ¡eso te importa poco!
Es mucho pedirte, vete, huye a donde bien te reciban Además ve a verter la alegría y el placer Busca otro amante ¡Dios quiera que se me parezca!... Podríamos, en el amor, haber vivido durante mucho tiempo... ¡Solo, en el aburrimiento, voy a morir!
Versión de Ariel PérezLibellés : Jules Verne |
posted by Alfil @ 11:04 AM  |
|
|
Jules Verne -Quand par le dur hiver...- |
|
Quand par le dur hiver... Jules Verne (1828-1905)
Quand par le dur hiver tristement ramenée La neige aux longs flocons tombe, et blanchit le toit, Laissez geindre du temps la face enchifrenée. Par nos nombreux fagots, rendez-moi l'âtre étroit !
Par le rêveur oisif, la douce après-dinée ! Les pieds sur les chenets, il songe, il rêve, il croit Au bonheur ! - il ne veut devant sa cheminée Qu'un voltaire bien doux, pouvant railler le froid !
Il tisonne son feu du bout de sa pincette; La flamme s'élargit, comme une étoile jette L'étincelle que l'oeil dans l'ombre fixe et suit;
Il lui semble alors voir les astres du soir poindre; L'illusion redouble; heureux ! il pense joindre A la chaleur du jour le charme de la nuit !
Cuando por el duro invierno...
Cuando por el duro invierno que tristemente vuelve La nieve con sus largos copos cae, blanqueando el techo Deja el quejido del tiempo, la faz romadiza Que por nuestros numerosos haces, me devuelve la estrecha chimenea
Para el ocioso soñador, la dulce sobremesa Con los pies sobre los morrillos, sueña, cree ¡La felicidad! No quiere delante de su chimenea más Que una butaca bien suave, ¡donde pueda burlarse del frío!
Atiza su fuego por medio de sus tenazas La llama crece, como una estrella caída La chispa que el ojo ve en la sombra se mantiene y sigue.
Le parece entonces ver que los astros de la noche se muestran La ilusión se redobla; ¡está feliz! piensa unir¡ Al calor del día el encanto de la noche!
Versión de Ariel PérezLibellés : Jules Verne |
posted by Alfil @ 10:47 AM  |
|
|
Jules Verne -Connaissez-vous mon Andalouse- |
|
Connaissez-vous mon Andalouse Jules Verne (1828-1905)
Connaissez-vous mon Andalouse, Plus belle que les plus beaux jours, Folle amante, plus folle épouse, Dans ses amours, toute jalouse, Toute lascive en ses amours !
Vrai dieu ! de ce que j'ai dans l'âme, Eussé-je l'enfer sous mes pas, Car un mot d'amour de ma dame A seul allumé cette flamme, Mon âme ne se plaindra pas !
C'est que ma belle amante est belle, Lorsqu'elle se mire en mes yeux ! L'étoile ne luit pas tant qu'elle, Et quand sa douce voix m'appelle, Je crois qu'on m'appelle des Cieux !
C'est que sa taille souple et fine Ondule en tendre mouvement, Et parfois de si fière mine, Que sa tête qui me fascine Eblouit comme un diamant !
C'est que la belle créature Déroule les flots ondoyants D'une si noire chevelure Qu'on la couvre, je vous jure, De baisers tout impatients !
C'est que son oeil sous sa paupière Lance un rayon voluptueux, Qui fait bouillir en mon artère, Tout ce que Vénus de Cythère Dans son sein attise de feux !
C'est que sur ses lèvres de rose Le sourire de nuit, de jour Brille comme une fleur éclose Et quand sur mon coeur il se pose, Il le fait palpiter d'amour !
C'est que lorsqu'elle m'abandonne Sa blanche main pour la baiser, Que le ciel se déchaîne et tonne, Que m'importe, - Dieu me pardonne, Il ne peut autant m'embraser !
C'est que sa bouche bien-aimée Laisse tomber comme une fleur Douce haleine parfumée, Et que son haleine embaumée Rendrait aux roses leur couleur !
C'est que sa profonde pensée Vient se peindre en son beau regard, Et que son âme est caressée, Comme la douce fiancée Quand l'amant vient le soir bien tard
!Allons l'amour, les chants, l'ivresse ! Il faut jouir de la beauté ! Amie ! oh que je te caresse ! Que je te rende, ô ma maîtresse, Palpitante de volupté !
Oh ! viens ! viens toute frémissante, Qu'importe qu'il faille mourir, Si je te vois toute expirante Sous mes baisers, ma belle amante, Si nous mourons dans le plaisir !
¿Conocéis a mi Andaluza?
¿Conocéis a mi Andaluza? Más bella que los más bellos días, Loca amante, más loca esposa, En sus amores, toda celosa, ¡Toda lasciva en sus amores!
¡Verdadero Dios! de esto que tengo en el alma Como si tuviese el infierno sobre mis pasos Porque una palabra de amor de mi dama Ha sólo avivado esta llama, ¡Mi alma no se quejará!
Mi bella amante es bella, ¡Cuando se mira en mis ojos! La estrella no brilla tanto como ella, ¡Y cuando su dulce voz me llama, Creo que me llaman desde los Cielos!
Su fino y flexible tamaño Ondula en tierno movimiento, Y en ocasiones tan maravillosa mina, Su cabeza que me fascina ¡Brilla como un diamante!
La bella criatura Desata las corrientes ondulantes De una bien negra cabellera Que la cubrimos, les juro, ¡De besos todos impacientes!
Su ojo bajo su párpado Lanza un voluptuoso rayo, Que hace hervir en mi arteria Todo aquello que Venus de Citera ¡En su seno aviva de fuego!
Sobre sus labios de rosa La sonrisa de noche, de día Brilla como una flor que nace¡ Y cuando sobre mi corazón se posa Lo hace palpitar de amor!
Cuando ella me da Su blanca mano para que la bese, Que el Cielo se desancadene y truene, Que me importa, Dios me perdone, ¡Él no puede así besarme!
Su boca bienamada Se deja caer como una flor Dulce aliento perfumado, Y que su balsámico aliento ¡Le devolvería a las rosas su color!
Su profundo pensamiento Viene a pintarse en su bella apariencia, Y es que su alma es acariciada, Como la dulce novia¡ Cuando el amante llega bien tarde en la noche!
¡Viva entonces el amor, los cantos, la embriaguez! ¡Es necesario disfrutar de la belleza! ¡Amiga! ¡oh te acaricio! ¡Que te dejo, oh mi señora, Palpitante de placer!
¡Oh! ¡ven! ven toda vibrante, Que importa que haga falta morir, Si te veo expirando Bajo mis besos, mi bella amante. ¡Si morimos de placer!
Versión de Ariel PérezLibellés : Jules Verne |
posted by Alfil @ 10:39 AM  |
|
|
Jules Verne -Tempête et calme- |
|
Tempête et calme Jules Verne (1828-1905)
L'ombre Suit Sombre Nuit ; Une Lune Brune Luit.
Tranquille L'air pur Distille L'azur ; Le sage Engage Voyage Bien sûr !
L'atmosphère De la fleur Régénère La senteur, S'incorpore, Evapore Pour l'aurore Son odeur.
Parfois la brise Des verts ormeaux Passe et se brise Aux doux rameaux ; Au fond de l'âme Qui le réclame C'est un dictame Pour tous les maux !
Un point se déclare Loin de la maison, Devient une barre ; C'est une cloison ; Longue, noire, prompte, Plus rien ne la dompte, Elle grandit, monte, Couvre l'horizon.
L'obscurité s'avance Et double sa noirceur ; Sa funeste apparence Prend et saisit le coeur ! Et tremblant il présage Que ce sombre nuage Renferme un gros orage Dans son énorme horreur.
Au ciel, il n'est plus d'étoiles Le nuage couvre tout De ses glaciales voiles ; Il est là, seul et debout. Le vent le pousse, l'excite, Son immensité s'irrite ; A voir son flanc qui s'agite, On comprend qu'il est à bout !
Il se replie et s'amoncelle, Resserre ses vastes haillons ; Contient à peine l'étincelle Qui l'ouvre de ses aquilons ; Le nuage enfin se dilate, S'entrouvre, se déchire, éclate, Comme d'une teinte écarlate Les flots de ses noirs tourbillons.
L'éclair jaillit ; lumière éblouissante Qui vous aveugle et vous brûle les yeux, Ne s'éteint pas, la sifflante tourmente Le fait briller, étinceler bien mieux ; Il vole ; en sa course muette et vive L'horrible vent le conduit et l'avive ; L'éclair prompt, dans sa marche fugitive Par ses zigzags unit la terre aux cieux.
La foudre part soudain ; elle tempête, tonne Et l'air est tout rempli de ses longs roulements ; Dans le fond des échos, l'immense bruit bourdonne, Entoure, presse tout de ses cassants craquements. Elle triple d'efforts ; l'éclair comme la bombe, Se jette et rebondit sur le toit qui succombe, Et lé tonnerre éclate, et se répète, et tombe, Prolonge jusqu'aux cieux ses épouvantements.
Un peu plus loin, mais frémissant encore Dans le ciel noir l'orage se poursuit, Et de ses feux assombrit et colore L'obscurité de la sifflante nuit. Puis par instants des Aquilons la houle S'apaise un peu, le tonnerre s'écoule, Et puis se tait, et dans le lointain roule Comme un écho son roulement qui fuit ;
L'éclair aussi devient plus rare De loin en loin montre ses feux Ce n'est plus l'affreuse bagarre Où les vents combattaient entre eux ; Portant ailleurs sa sombre tête, L'horreur, l'éclat de la tempête De plus en plus tarde, s'arrête, Fuit enfin ses bruyants jeux.
Au ciel le dernier nuage Est balayé par le vent ; D'horizon ce grand orage A changé bien promptement ; On ne voit au loin dans l'ombre Qu'une épaisseur large, sombre, Qui s'enfuit, et noircit, ombre Tout dans son déplacement.
La nature est tranquille, A perdu sa frayeur ; Elle est douce et docile Et se refait le coeur ; Si le tonnerre gronde Et de sa voix profonde Là-bas trouble le monde, Ici l'on n'a plus peur.
Dans le ciel l'étoile D'un éclat plus pur Brille et se dévoile Au sein de l'azur ; La nuit dans la trêve, Qui reprend et rêve, Et qui se relève, N'a plus rien d'obscur.
La fraîche haleine Du doux zéphir Qui se promène Comme un soupir, A la sourdine, La feuille incline, La pateline, Et fait plaisir.
La nature Est encor Bien plus pure, Et s'endort ; Dans l'ivresse La maîtresse, Ainsi presse Un lit d'or.
Toute aise, La fleur S'apaise ; Son coeur Tranquille Distille L'utile Odeur.
Elle Fuit, Belle Nuit ; Une Lune Brune Luit.
Tempestad y calma
La sombra Sigue Sombría Noche; Una Luna Clara Destella.
Tranquilla El aire puro Destila El azul celeste; El sabio Alquila Viaje ¡Por supuesto!
La atmósfera De la flor Regenera El olor, Se incorpora, Evapora Para la aurora Su olor.
En ocasiones la brisa De los verdes olmos Pasa y se estrella En las dulces ramas En el fondo del alma Que la reclama ¡Es un remedio Para todos los males!
Un punto se declara Lejos de la casa Se convierte en una vara; Es una confusión; Larga, negra, rápida Nada más la doma Ella se agranda, sube, Cubre el horizonte.
La oscuridad avanza Y dobla su negrura; ¡Su funesta apariencia Toma y sobrecoge el corazon! Y temblando presagia Que esa oscura nube Encierra una gran tormenta En su enorme horror.
En el cielo, no hay más estrellas La nube cubre todo Con sus glaciales velas Esta allí, solo y de pie. El viento lo empuja, lo excita, Su inmensaidad se irrita; ¡Al ver su flanco que se agita, Se comprende que esta en el límite!
Se repliega y se agrupa, Aprieta sus vastos harapos; Apenas contiene los centelleos Que le vienen de sus vientos norteños; La nube en fin se dilata, Se entreabre, se rasga, explota, Como un matiz escarlata Las corrientes de sus negros torbellinos
El relámpago resplandece; luz brillante Que os ciega y os quema los ojos, No se desvanece, la tormenta silbante Lo hace brillar, encenderse mucho mejor; Vuela; en su curso mudo y rápido El horrible viento lo conduce y lo aviva; El rápido relampago, en su fugitiva marchaP or sus zigzags une la Tierra a los Cielos.
El rayo parte instantaneamente; tempestea, truena Y el aire se llena de sus largo ruido; En el fondo de los ecos, el inmenso ruido zumba, Envuelve, presiona todos de sus resquebrajosos crujidos. Triplica sus esfuerzos; el relámpago como la bomba, Se lanza y rebota sobre el tejado que sucumbe, Y el trueno estalla, y se repite, y cae, Prolonga hasta los Cielos sus aterramientos.
Un poco más lejos, pero tembloroso todavía En el negro cielo la tormenta continúa, Y de sus fuegos ensombrece y colorea La oscuridad de la silbante noche. Entonces por instantes los vientos del norte la mueven Se calma un poco, el trueno se esparce, Y despues se acalla, y en la lejanía rueda Como un eco solamente que fue
El relampago también es cada vez más raro De vez en cuando muestra sus fuegos No es más la cruenta lucha Donde los vientos combatían entre ellos; Llevando a otras partes su sombría cabeza, El horror, el estampido de la tempestad Un poco más tarde, se detiene, Finalmente huyen sus bulliciosos juegos.
En el cielo la última nube Es barrida por el viento; En el horizonte esa gran tempestad Ha cambiado muy rápidamente; No se ve a lo lejos en la sombra Más que una espesura larga, sombría, Que se va, se tiñe de negro, oscuridad Toda en su desplazamiento.
La naturaleza está tranquila, Ha perdido su miedo; Es dulce y dócil Y se regocija el corazón; Si el trueno ruge Y con su profunda voz Allá preocupa al mundo, Aquí no se le teme más.
En el cielo la estrella Con un luz más pura Brilla y se devela En el seno del azul celeste; La noche en la tregua, Que toma y sueña, Y que se levanta, No tiene más oscuridad.
El agradable aliento Del dulce hálito Que camina Como un suspiro, Silenciosamente, La hoja inclina, La zalamería, Y provoca placer.
La naturaleza Es aún Mucho más pura, Y se duerme; En la embriaguez La señora, Asi junta Una cama de oro.
Toda alegre, La flor Se calma; Su corazón Tranquilo Destilla El útil Olor.
Ella Huye, Bella Noche; Una Luna Clara Destella.
Versión de Ariel PérezLibellés : Jules Verne |
posted by Alfil @ 9:53 AM  |
|
|
Jules Verne -La cloche du soir- |
|
La cloche du soir Jules Verne (1828-1905)
La barque s'enfuyait sur l'onde fugitive ; La nuit se prolongeant comme un paisible soir A la lune du ciel pâle, méditative, Prêtait un doux abri dans son vêtement noir ;
Dans le lointain brumeux une cloche plaintive Soupire un son pieux au clocher du manoir ; Le saint bruit vient passer à l'oreille attentive, Comme une ombre que l'oeil croit parfois entrevoir ;
A la pieuse voix la nacelle docile Sur l'onde qui frémit s'arrête, puis vacille, Et sur le flot dormant, sans l'éveiller, s'endort ;
Le nautonnier ému d'une main rude et digne Courbe son front ridé, dévotement se signe... Et la barque reprend sa marche vers le port.
La campana de la tarde
La barca huía sobre la fugitiva ola La noche se prolongaba como una apacible tarde A la Luna de cielo pálido, meditativa Prestaba un dulce abrigo en su vestido negro
En la lejana niebla una triste campana Suspira un piadoso sonido al compás de los campanazos El santo ruido viene a pasar por el atento oído, Como una sombra que el ojo cree en ocasiones entrever.
A la piadosa voz la dócil barca que Sobre la ola se estremece, se detiene, después vacila, Y sobre el flujo durmiente, sin despertarlo, se calma.
El barquero poseedor de una mano ruda y digna Curva su fruncida frente, la devoción se muestra... Y la barca retoma su marcha hacia el puerto
Versión Ariel PérezLibellés : Jules Verne |
posted by Alfil @ 9:49 AM  |
|
|
Jules Verne -Hésitation- |
|
Hésitation Jules Verne (1828-1905)
Celle que j'aime a de grands yeux Sous de brunes prunelles; Celle que j'aime sous les cieux Est la belle des belles. Elle dore, embellit mes jours, Oh ! si j'étais à même, Mon Dieu, je voudrais voir toujours Celle que j'aime.
Celle que j'aime est douce à voir, Il est doux de l'entendre; Sa vue au coeur fixe l'espoir Que sa voix fait comprendre. Son amour sera-t-il pour moi, Pour moi seul, pour moi-même ? Si j'aime, c'est que je la vois Celle que j'aime.
Auprès d'elle, hélas ! je ressens Une émotion douce; Absente, vers elle en mes sens Quelque chose me pousse. Pour moi dans le fond de son coeur S'il en était de même ? Aurait-elle un regard trompeur, Celle que j'aime ?
Celle que j'aime, hélas ! hélas ! A son tour m'aime-t-elle ? Je ne sais; je ne lui dis pas Que son oeil étincelle. Est-ce pour moi qu'il brille ainsi ? Félicité suprême ! ... Ailleurs l'enflamme-t-elle aussi, Celle que j'aime ?
Si trompant ma naïveté Par son hypocrisie, Elle se sert de sa beauté Pour me briser ma vie ! Son coeur peut-il être si noir ? Oh ! non; c'est un blasphème ! Un blasphème ! ... il ne faut que voir Celle que j'aime.
Non, non, amour, amour à nous Car en te faisant femme, Dieu, je lui rends grâce à genoux, Te donna de mon âme. Accours ! je m'attache à tes pas Dans mon ardeur extrême ... Peut-être, elle ne m'aime pas, Celle que j'aime.
Vacilación
Esa que amo tiene grandes ojos Bajo las castañas pupilas; Esa que amo bajo los Cielos Es bella entre las bellas. Ella brilla, embellece mis días, ¡Oh! si estuviera allá, Mi Dios, me gustaría verla siempre Esa que amo.
Esa que amo, es muy dulce verla, Es dulce escucharla; Su mirada fija en el corazón la esperanza Que su voz hace comprender. ¿Será para mi todo su amor, Para mi solo, para mi mismo? Si amo, es que la veo Esa que amo.
Cerca de ella, ¡ay! siento Una dulce emoción Ausente, hacia ella en mis sentidos Algo me empuja. Para mi en el fondo de su corazón Si fuese de la misma manera ¿Le daría una mirada extraviada? Esa que amo
Esa que amo, ¡ay! ¡ay! Cuando sea su turno, ¿me amará? No lo sé; no le he dicho Que su ojo brilla. ¿Es para mi que brilla así? ¡Félicidad suprema!... Además, ¿lo enciende ella también? Esa que amo
Si burlando mi inocencia Por su hipocresía, ¡Se sirve de su belleza Para quitarme mi vida! ¿Su corazón podrá ser asi de negro? ¡Oh! ¡no, esa es una blasfemia! ¡Un blasfemo!... no hace falta más que ver Esa que amo.
No, no, amor, amor en nosotros Porque al hacerte mujer, Dios, le doy mi agradecimiento de rodillas, Te di mi alma.¡Corre! me uno a tus pasos En mi extremo ardor... Quizás, no me ame, Esa que amo.
Versión Ariel PérezLibellés : Jules Verne |
posted by Alfil @ 9:38 AM  |
|
|
|
|