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Poemas en Francés es un blog que pretende acercar poemas de lengua francesa al castellano |
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"Por principio, toda traducción es buena. En cualquier caso, pasa con ellas lo que con las mujeres: de alguna manera son necesarias, aunque no todas son perfectas" Augusto Monterroso -La palabra mágica-
"Es imposible traducir la poesía. ¿Acaso se puede traducir la música?" Voltaire
"La traducción destroza el espíritu del idioma" Federico García Lorca |
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Alfred de Musset -Le poète- |
mardi, mars 01, 2005 |
Le poète Alfred de Musset (1810-1857)
(...) Ô Muse ! que m'importe ou la mort ou la vie ? J'aime, et je veux pâlir ; j'aime et je veux souffrir ; J'aime, et pour un baiser je donne mon génie ; J'aime, et je veux sentir sur ma joue amaigrie Ruisseler une source impossible à tarir.
J'aime, et je veux chanter la joie et la paresse, Ma folle expérience et mes soucis d'un jour, Et je veux raconter et répéter sans cesse Qu'après avoir juré de vivre sans maîtresse, J'ai fait serment de vivre et de mourir d'amour.
Dépouille devant tous l'orgueil qui te dévore, Coeur gonflé d'amertume et qui t'es cru fermé. Aime, et tu renaîtras ; fais-toi fleur pour éclore. Après avoir souffert, il faut souffrir encore ; Il faut aimer sans cesse, après avoir aimé.
El poeta
(...) ¡Oh Musa! ¿Qué me importa la muerte o la vida? ¡Quiero amar y de amor palidecer! ¡Tan sólo por un beso yo daría la idea que sienta en mi cerebro arder!
¡Quiero, por mi mejilla enflaquecida de la pasión las lágrimas sentir! ¡Quiero gozar la inexplicable dicha de, por amar con frenesí, sufrir!
Quiero contar que herido de un engaño juró no amar mi corazón jamás... Y ahora es el juramento que hago no vivir un instante, sin amar...
Corazón desbordado de amargura, ¡despójate de orgullo y de desdén! Rasga ya la mortaja que te enluta, vuelve a la vida y al amor también.
Después de haber sufrido -es el destino- ¡ay! es, preciso sin cesar sufrir; después de haber amado ¡ay! es preciso, ¡amar... y siempre amar... hasta morir!Libellés : Alfred de Musset |
posted by Alfil @ 12:49 PM  |
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Alfred de Musset -Il faut, dans ce bas monde, aimer beaucoup de choses...- |
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Il faut, dans ce bas monde, aimer beaucoup de choses... Alfred de Musset (1810-1857)
Il faut, dans ce bas monde, aimer beaucoup de choses, Pour savoir, après tout, ce qu'on aime le mieux, Les bonbons, l'Océan, le jeux, l'azur des cieux, Les femmes, les chevaux, les lauriers et les roses.
Il faut fouler aux pieds des fleurs à peine écloses; Il faut beaucoup pleurer, dire beaucoup d'adieux. Puis le coeur s'aperçoit qu'il est devenue vieux, Et l'effet qui s'en va nous découvre les causes,
De ces biens passagers que l'on goûte à demi, Le meilleur qui nous reste est un ancien ami. On se brouille, on se fuit. -Q'un hasard nous rassamble,
On s'approche, on sourit, la main touche la main, Et nous nous souvenons que nous marchions ensemble, Que l'âme est inmortelle, et q'hier c'est demain.
Debemos, en este bajo mundo, gustar de muchas cosas...
Debemos, en este bajo mundo, gustar de muchas cosas; saber, con precisión, si amamos lo excelente: el quieto azul del cielo, el vasto de los mares, mujeres y caballos, laureles y las rosas.
Hollar debes las flores recién eclosionadas, llorar en demasía, cumplir muchos adioses. Al fín el corazón, sabrá que ya esta viejo, y en sus devastaciones, comprendemos las causas.-
De los bienes fugaces que a medias se degustan, resuena siempre el eco de algún antiguo amigo que antaño rechazamos. Al azar de un encuentro
las manos, vacilantes, se enlazan sonriendo. Entonces recordamos que andabamos unidos, que el alma es inmortal, y ayer busca el mañana.
Versión de Angel Simón Collado
Libellés : Alfred de Musset |
posted by Alfil @ 12:43 PM  |
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Alfred de Musset -Au lecteur- |
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Au lecteur Alfred de Musset (1810-1857)
Ce livre est toute ma jeunesse; Je l'ai fait sans presque y songer. Il y paraît, je le confesse, Et j'aurais pu le corriger.
Mais quand l'homme change sans cesse, Au passé pourquoi rien changer? Va-t'en pauvre oiseau passager; Que Dieu te mène à ton adresse!
Qui que tu sois, qui me liras, Lis-en le plus que tu pourras, Et ne me condamne qu'en somme.
Mes premiers vers sont d'un enfant, Les seconds d'un adolescent, Les derniers à peine d'un homme.
Al lector
Mi juventud está toda en este libro ; lo escribí sin pensar lo que escribía. Eso se echa de ver, lo reconozco, sé que hubiera podido corregirlo.
Pero, dado que el hombre cambia tanto, ¿para qué cambiar algo del pasado? Pobre pájaro, ve, levanta el vuelo, y que Dios te conduzca a tu destino.
Y en cuanto a ti, lector, seas quien fueres, lee este libro todo lo que puedas, no me condenes sin leerlo todo.
Pues mis primeros versos son de niño, los que vienen después de adolescente, los últimos apenas son de un hombre.
Versión de Carlos PujolLibellés : Alfred de Musset |
posted by Alfil @ 12:39 PM  |
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Alfred de Musset -Souvenir- |
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Souvenir Alfred de Musset (1810-1857)
(...) Voyez ! la lune monte à travers ces ombrages. Ton regard tremble encor, belle reine des nuits; Mais du sombre horizon déjà tu te dégages, Et tu t'épanouis.
Ainsi de cette terre, humide encor de pluie, Sortent, sous tes rayons, tous les parfums du jour; Aussi calme, aussi pur, de mon âme attendrie Sort mon ancien amour.
Que sont-ils devenus, les chagrins de ma vie ? Tout ce qui m'a fait vieux est bien loin maintenant; Et rien qu'en regardant cette vallée amie Je redeviens enfant.
O puissance du temps ! ô légères années ! Vous emportez nos pleurs, nos cris et nos regrets; Mais la pitié vous prend, et sur nos fleurs fanées Vous ne marchez jamais.
Tout mon cœur te bénit, bonté consolatrice ! Je n'aurais jamais cru que l'on pût tant souffrir D'une telle blessure, et que sa cicatrice Fût si douce à sentir.
Loin de moi les vains mots, les frivoles pensées, Des vulgaires douleurs linceul accoutumé, Que viennent étaler sur leurs amours passées Ceux qui n'ont point aimé ! (...)
Souvenir
(...) La luna, envuelta en vaporosa nube, triste asoma en remota lontananza; mas pronto al cielo despejado sube, y a su puro fulgor serena lanza.
A su luz, en el suelo humedecido, brota el aroma que perfuma el viento; así, dulce también, mi amor perdido surgir del corazón otra vez siento.
Pasaron las congojas de mi vida; pasó cuanto turbaba mi reposo; y hoy, en tu seno, soledad querida, niño de nuevo soy, y soy dichoso.
¡Condición de vivir afortunada! Llévase el tiempo lágrimas y angustias; mas de la muerta juventud se apiada, y no quiere arrancar su flores mustias.
¡Bendígote, virtud consoladora! Nunca pensé que tanto me doliera la horrible herida al recibirla, y ahora la cicatriz tan deliciosa fuera.
Lejos de mi, las que a fingir no acierto fúnebres frases de vulgar sentido, luto insulso, que dan a un amor muerto los que nunca han amada ni han sufrido. (...)Libellés : Alfred de Musset |
posted by Alfil @ 12:33 PM  |
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Alfred de Musset -Mes chers amis, quand je mourrai...- |
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Mes chers amis, quand je mourrai... Alfred de Musset (1810-1857)
Mes chers amis, quand je mourrai Plantez un saule au cimetière. J’aime son feuillage éploré ; La pâleur m’en est douce et chère Et son ombre sera légère A la terre où je dormirai
Amigos míos, cuando me muera...
Amigos míos, cuando me muera plantad un sauce en el cementerio, amo sus ramas desconsoladas, su palidez amada es suave y su sombra será ligera a la tierra en que dormiré.Libellés : Alfred de Musset |
posted by Alfil @ 11:36 AM  |
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