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Poemas en Francés es un blog que pretende acercar poemas de lengua francesa al castellano |
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"Por principio, toda traducción es buena. En cualquier caso, pasa con ellas lo que con las mujeres: de alguna manera son necesarias, aunque no todas son perfectas" Augusto Monterroso -La palabra mágica-
"Es imposible traducir la poesía. ¿Acaso se puede traducir la música?" Voltaire
"La traducción destroza el espíritu del idioma" Federico García Lorca |
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Marguerite Yourcenar -Vers orphiques- |
mercredi, février 04, 2004 |
Vers orphiques Marguerite Yourcenar (Belgique, 1903-1987)
Sur le seuil de la porte noire À gauche, au pied d'un peuplier, Coule l'eau qui fait oublier. Âme pure, abstiens-toi d'en boire.
Cherche l'eau du lac de Mémoire ; Des gardiens sont sur le bord. Tu leur diras : « Je crains la mort,
Je suis fils de la terre noire, Mais aussi du ciel étoilé. Je meurs de soif. Laissez-les boire. »
Sur le rivage non foulé, Ils t'offriront l'eau de Mémoire. Au flot glacé tu goûteras, Et chez les héros tu vivras…
Versos orficos
En el umbral de la puerta negra, A la derecha, a los pies de un álamo, Corre el agua de olvidar.
Brota a la izquierda el agua de Memoria; Cristal helado, frío licor, El agua de Memoria está en mi corazón.
Allí beben mi pena y mi alegría; Residen en su ribera los sabios: Yo les diré, Temo la muerte.
Soy hijo de la tierra negra Pero también del cielo estrellado; ¡Abridme la puerta de la gloria!
La imagen del tiempo transcurrido Se refleja en mi memoria; El espejo puro no se enturbia. Abridme el pozo de la gloria...
Versión de Silvia BarónLibellés : Marguerite Yourcenar |
posted by Alfil @ 7:30 AM |
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Marguerite Yourcenar -Vers gnomiques- |
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Vers gnomiques Marguerite Yourcenar (Belgique, 1903-1987)
Je t’ai vu grandir comme un arbre Inenarrable éternité; Je t’ai vu durcir com un marbre, Indicible réalité.
Prodige dont le nom m’échappe, Granit trop dur pour le ciseau, Bonheur partagé par l’oiseau Et par l’eau que le chien lappe.
Secret qu’il faut savoir et taire, Tout ce qui dure est passager; Je sens sou moi tourner la terre; Le ciel plein d’astres m’est léger.
Vous souriez, mort bien couchés! Tout ce qui passe pourtant dure; Les brins minces de la verdure Sont faites du grain noir des rochers
Versos gnómicos
Te vi crecer como un árbol, Eternidad inefable; Te vi endurecerte como un mármol, Indecible realidad.
Prodigio cuyo nombre se me escapa, Granito, para el cincel, inflexible; Felicidad compartida por el pájaro Y por el agua que el perro bebe.
Secreto que hay que saber y callar, Todo lo que dura es pasajero; Siento girar la tierra Y el cielo de astros ligero.
¡Sonreíd, muertos bien acostados! Todo pasa y sin embargo dura; Las briznas de la verdura Nacen del grano de las rocas negro.
Versión de Silvia BarónLibellés : Marguerite Yourcenar |
posted by Alfil @ 7:23 AM |
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Marguerite Yourcenar -Sept poèmes pour une morte- IV- Vous ne saurez jamais...- |
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Sept poèmes pour une morte Marguerite Yourcenar (Belgique, 1903-1987)
IV. Vous ne saurez jamais...
Vous ne saurez jamais que votre âme voyage Comme au fond de mon coeur un doux coeur adopté ; Et que rien, ni le temps, d'autres amours, ni lâge, N'empêcheront jamais que vous ayez été.
Que la beauté du monde a pris votre visage, Vit de votre douceur, luit de votre clarté, Et que ce lac pensif au fond du paysage Me redit seulement votre sérénité.
Vous ne saurez jamais que j'emporte votre âme Comme une lampe d'or qui m'éclaire en marchant ; Qu'un peu de votre voix a passé dans mon chant.
Doux flambeau, vos rayons, doux brasier, votre flamme, M'instruisent des sentiers que vous avez suivis, Et vous vivez un peu puisque je vous survis.
Siete poemas para una muerta
IV. Jamás de tu alma...
Jamás de tu alma conocerás el viaje Comenzado en mi alma al despuntar el día; Ni el tiempo, ni el amor, ni la edad, ni el paisaje Borrarán tu huella grabada con la mía.
No sabrás que tiene tu rostro la belleza, Que el mundo por tu azul dulzura resplandece, Que la transparencia del lago en la maleza Refleja tu mirar donde el sol amanece.
Nunca jamás sabrás que eres en mi mano El oro del farol sobre el andar del mar; Que tu lejana voz se mueve en mi cantar,
Que tu antorcha, tu luz y resplandor arcano Me indican el dulce sendero de vivir Juntos, en una sola sombra de seguir
Versión de Silvia BarónLibellés : Marguerite Yourcenar |
posted by Alfil @ 7:10 AM |
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Marguerite Yourcenar -Les charités d'Alcippe- |
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Les charités d'Alcippe Marguerite Yourcenar (Belgique, 1903-1987)
I Je me suis allongée sur le sable des grèves Où l'usure du monde a d'arides douceurs; C'était l'heure étonnée où les astres se lèvent; Recouvrant leur longs corps de la nacre des rêves, J'ai vu venir à moi les Sirènes mes soeurs.
J'ai vu venir à moi mes folles soeurs des rives, Qui chantent dans la nuit en un lugubre choeur, Amantes sans amour, à tout jamais captives, Qui n'ont jamais senti, dans leur gorges plaintives, Gronder sous leurs seins froids le feu secret d'un coeur.
Elles m'ont demandé ce chaud morceau de l'âme Qui trésaille au dedans comme un enfant conçu; Ce balancier vivant, fait d'ombre et fait de flamme, Qui d'instant en instant s'accélère et se pâme, Navette d'un métier où le sang est tissu.
Elles m'ont demandé leur part de cet ulcère Qu'irritent malgré nous nos voeux innacomplis, Afin que le noyé, le mousse ou le corsaire, Retrouve sous l'eau verte et le sel qui macère La chaleur et l'amour qu'on goûte au fond des lits.
Afin que le malheur puisse enfin les atteindre, Leur enseignant des cris qu'on ne sait pas avant; Et qu'à l'heure navrée où le jour va s'éteindre, Elles puissent pleurer, s'attendrir et s'étreindre, Et porter leur douleur comme un fardeau vivant.
J'ai cédé, frémissant, aux pleurs de leurs yeux vagues, À leur chant amoureux, plein d'ombre et de rumeur; Entre leurs doigts lascifs, sous les perles des bagues, J'ai vu sombrer mon coeur au creux profond des vagues, Dans l'abîme orageux où va tout ce qui meurt.
Je l'ai vu dévaler le gouffre des tempêtes, S'ouvrir comme un lotus au sein calme des eaux; Quand les vagues dansaient, rebondir sur leurs crêtes; Comme en de longs fils d'or dont les frissons l'arrêtent, Se prendre en gémissant aux cheveux des roseaux.
J'ai vu son sang tiède rosir la mer immense, Comme un soleil blessé qui s'immerge en vainqueur; Laissant derrière lui le vide et la démence, Je l'ai vu s'engloutir dans la nuit qui commence, Et j'ai cessé de voir ce qu'on nommait mon coeur.
II Dans les bois inquiets où rôdent les battues, Dans les jardins grisés où germe le jasmin, Scellant d'un doigt levé leurs longues plaintes tues, J'ai vu venir à moi le peuple des statues; Le marbre et le métal m'ont saisi par la main.
Au fond des temples d'or où de sombres idoles De leur yeux de saphir regardent vers la mer, Un lent soupir, pareil au frisson des gondoles, Agitait sur leur sein les lourdes girandoles; Toutes levaient sur moi leur beau regard amer.
Dans les gouffres des monts, aux gorges des Carrares, Les marbres non taillés ont crié sous mes pas, Et le jaspe, et l'agate, et les porphyres rares, Traînés sur les chantiers par des sculpteurs barbares, M'ont dit quel désespoir consiste à n'être pas.
Ils souffraient d'ignorer de quels noms on les nomme, Quels rois ou quels Césars, passifs représentants, Ils iront figurer sur les portes de Rome, Et quel maître oublié dans cet enfer de l'homme Va subsister en eux comme un outrage au temps.
Les Dieux grecs lamentaient leur beauté toujours vaine, Lassé de tout l'encens d'eux seuls inaperçu, Les tièdeurs des beaux soirs n'emplissant pas leurs veines, Et, sous leur pâles fronts ceints d'ache et de verveine, La douleur d'exister sans l'avoir jamais su.
Les Dieux m'ont demandé mon âme intarissable, Comme une source d'or qui viendrait sourdre en eux, Afin que le fidèle à genoux sur le sable, Voyant sourire enfin leur masque inconnaissable, Ouvre les bras, s'écrie, et se relève heureux.
Pour qu'ils puissent enfin écouter ceux qui prient, Ou se moquer entre eux des sots adorateurs, Ouvrir sur l'univers leurs yeux de pierreries, Las de notre imposture et nos idolâtries, Punir leurs desservants et frapper leurs sculpteurs.
J'ai donc collé ma bouche à leurs sévères lévres, Au marbre déjà chaud puisque je l'embrassai; Mon âme avec ses peurs, ses désespoirs, ses fièvres, Dans leurs rigides corps polis par les orfèvres, S'en alla toute entière avec tout son passé.
Mon corps veuf de mon âme errait dans l'étendue, Insensible aux appels des vents mélodieux; Comme une lampe d'or vainement suspendue, Dont l'huile goutte à goutte à jamais s'est perdue, Mon âme m'avait fui pour animer les Dieux.
III J'allais, le front baissé, le long des nécropoles, Où les chacals rôdeur poussent des cris discords; Et, du fond des caveaux, du sommet des coupoles, Tendant leurs vagues mains pour me prendre aux épaules, Les morts m'ont demandé de leur donner mon corps.
Ils réclamaient de moi l'amalgame d'atomes Qui nous sert de support aux fureurs du désir, Le cheval galopant dans les charnels royaumes ,Que montent tour à tour des chevaliers fantômes Et qui mâchent en bavant le sel chaud du plaisir.
Les avares errant près des citernes vides, Où moisirent jadis leurs biens d'enfouisseurs, Voulaient mes longues mains pour leurs travaux avides, Pour les tas d'or luisants, les tas d'argent livides, Désormais trop pesants pour leurs vains possesseurs.
Ils réclamaient de moi ma bouche afin de boire; Ma voix divulguerait les oracles des morts. Comme un héros trompé qui maudirait sa gloire, Lassés de s'abreuver au vin du ciboire, Les saints pour se damner avaient besoin d'un corps.
Ainsi que les démons dans les pourceaux d'Asie, Renégats d'un bonheur qu'ils ont payé trop cher, Transcendants affamés que rien ne rassasie, Au fond de leur repos pleurant leur frénésie, Les morts se sont rués pour habiter ma chair.
Ils ont agi pour moi ce corps donné sans crainte, Ont modu par ma bouche à de troubles appâts, Autours de leurs désirs ont noué mon étreinte, Aux lieux où je marchais imprimant leur empreinte, M'ont traîné dans des lits que je ne savais pas.
Tout ce que j'ai cru mien se dissout et chancelle; Dénouant sans mourir leurs noeuds intérieurs ,Comme un chant échappé d'un grand violoncelle, Qui dans l'air amorti se déroule et ruiselle, Je ne me trouve plus qu'en me cherchant ailleurs.
Taisez-vous temples grecs! Taisez-vous catacombles! Ne le racontez point, vastes flots émouvants! Morts qu'on croit au secret dans la prison des tombes, Taisez-vous à jamais sous les larmes qui tombent! Dieux, gardez mon secret quand vous parlez aux vents!
Témoin désespéré de mes métamorphoses, Sans pouvoir ce saisir de l'être que je fus, Comme on cherche un parfum au coeur secret des roses, La mort pour me trouver, fouillant au sein des choses, Est le seul mendiant qui n'aura qu'un refus.
Qu'elle aille, s'il le faut, demander aux sirènes Mon coeur voluptueux aux flots abandonnés. J'ai déjoué l'absoute et les funèbres thrènes; Comme un nard répandu sur la gorge des Reines, J'existe à tout jamais dans ce que j'ai donné.
Las caridades de Alcipio
1. Me acosté lentamente en la playa de arena Donde el mundo se gasta con áridas dulzuras Y a la hora asombrada en que los astros nacen Del nácar de sus sueños sobre sus cuerpos largos, Vi venir hacia mí mis hermanas Sirenas.
Vi venir hacia mí mis locas hermanas de la orilla Que cantan por la noche en un lúgubre coro; Amantes sin amor, cautivas para siempre, Que nunca en el gemido hondo o en los senos fríos Sintieron bramar secreto el fuego de un corazón.
Me pedían del alma ese trozo candente, Estremecido adentro como un pequeño ser; Esa péndola viva hecha de sombra y fuego, Lanzadera de un telar que a cada instante Tejiendo sangre desfallece y se acelera.
Me pedían su parte de esa entraña Que dilata nuestros votos incumplidos, A fin de que el ahogado, el grumete o el corsario Encuentren bajo el agua verde y la sal que macera, El amor y el calor de las camas profundas.
Querían ese corazón para sufrir y saber Los cantos del dolor y sus sollozos roncos, Y comprender por qué cuando amanece el día Revelando el naufragio y la barca vacía, La mujer del marino acude a la rompiente.
Cedí, temblando, al llanto de sus ojos transparentes, A sus enamorados gritos de sombras y rumor; Entre sus dedos lascivos y sus anillos de perlas Vi mi corazón hundirse en la cavidad negra de las olas y en el abismo del viento donde va lo que muere.
Lo vi descender el pozo de las tormentas, Abrirse como un loto en las aguas tranquilas, Bailar en las olas, rebotar en las crestas, Y en hilos centelleantes que detiene el temblor, Engancharse al cabello de las cañas gimiendo.
Vi su sangre tibia manchar el mar inmenso Como un sol herido que naufraga victorioso Dejando por detrás la nada y la demencia; Lo vi tragado por la noche que comienza Y luego ya no vi más lo que era mi corazón.
2. En los inquietos bosques vibrantes de batidas, Por los jardines ebrios donde sube el jazmín, Sellando con el dedo sus quejidos callados, Vi venir hacia mí una legión de estatuas; El mármol y el metal me tomaron la mano.
En los templos dorados donde sombríos ídolos Miran con sus ojos de zafiro hacia el mar, Un suspiro, como el escalofrío de una góndola, alargado, Alzaba en sus senos pesadas girándulas; Todas, con sus hermosos ojos amargos, me miraban.
En las simas de los montes, en los tajos de Carrara, El mármol bruto bajo mi paso gritaba; El jaspe, el ágata y los pórfidos raros Por el salvaje escultor al taller arrastrados, La desesperanza de no ser me decían.
Sufrían de ignorar los nombres que tenían, De no saber qué César o qué Rey pasivamente Serían sobre las puertas de Roma; Qué olvidado maestro en este infierno del hombre Como una afrenta al tiempo, en ellos, seguiría
Los dioses griegos sufrían de su belleza vacía, Cansados del incienso invisible alrededor; La dulce tibieza de las tardes no llenaba sus venas y en sus lívidas frentes de apio y de verbena Ceñía el dolor de ser sin haberlo sabido.
Los dioses me pedían mi alma inagotable Que de ellos como una fuente refulgente manaría, Para que el fiel en la arena arrodillado, Viendo al fin sonreír sus máscaras secretas, Abra los brazos, se regocije y se yerga embelesado;
Para poder de pronto escuchar a los que rezan O burlarse en voz baja del tonto adorador, Desplegar sobre el mundo sus ojos de diamantes, y hastiados de la impostura y de la idolatría Castigar al sacerdote y golpear al escultor.
Pegué entonces mi boca a sus labios severos, Al mármol en mi abrazo ardiendo ya; Mi alma de temores, de quebrantos, de fiebres, En esos duros cuerpos que el orfebre pulió, Entera y con todo su pasado se alejó.
Viudo de mi alma mi cuerpo vagaba por la extensión, Insensible a las señales del viento melodioso; Como una lámpara de oro en vano suspendida Cuyo aceite, gota a gota, para siempre se virtió, Para animar a los dioses mi alma me abandonó.
3. Iba cabizbajo bordeando el cementerio, Merodeaban los gritos de los chacales, discordes, Y del fondo de las tumbas y la cumbre de las cúpulas Estirando hacia mis hombros sus manos borradas, Los muertos me pedían entregarles mi cuerpo.
Reclamaban de mí el amalgama de átomos Que sirve de soporte al furor del deseo; El caballo galopando en el reino de la carne, Montado sin cesar por jinetes fantasmas, Que masca babeando la sal del placer caliente.
Los avaros rondando por las cisternas vacías, Donde enmohecen todavía sus tesoros escondidos, Deseaban mis largas manos en sus ávidas faenas: En las pilas del oro reluciente y de la plata opaca, Pesadas ahora para sus sueños vanos.
Reclamaban de mí a fin de beber mi boca, Mi voz para divulgar la profecía de los muertos; Como el héroe engañado que maldice su gloria, Saciados de beber del copón el vino puro, Los santos, para condenarse, necesitaban un cuerpo.
Y como en los cerdos de Asia, los demonios, Traicioneros de una dicha que compraron muy caro, Famélicos desmedidos e insaciables, Desde el fondo de su sueño llorando su delirio, Los muertos me asaltaron y habitaron mi carne.
Movieron mi cuerpo sin temor entregado, Mordieron con mi boca anzuelos turbios, Rodeando sus deseos anudaron mi abrazo, Por donde yo pasaba sus huellas imprimieron Y a camas desconocidas me arrastraron.
4. Lo que yo creí mío se disuelve y vacila, Se desatan por dentro los nudos sin morir; Como el canto de un violoncelo se evade y se extiende en el aire, amortiguado, y se derrama, Solamente me encuentro si me busco por fuera.
¡Templos griegos, callad! ¡Callad, catacumbas! ¡Que no narren las altas olas alteradas! ¡Muertos amordazados en la prisión de las tumbas Callad completamente bajo la lluvia del llanto! ¡Dioses! ¡Guardad mi secreto al hablar con el viento!
Testigo desesperado de mis metamorfosis, Sin poder alcanzar el ser que una vez fui, Como se busca un perfume en el corazón de las rosas La muerte para encontrarme excavando las cosas, En único mendigo rechazado se convierte.
Que vaya, si es necesario, a pedirle a las Sirenas Mi corazón voluptuoso abandonado a las olas. Frustré la absolución y los fúnebres cantos; Como un nardo sobre el pecho de las Reinas derramado, Existo eternamente en lo que di.
Versión de Silvia BarónLibellés : Marguerite Yourcenar |
posted by Alfil @ 6:45 AM |
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Marguerite Yourcenar -Cantilene pour un joueur de flute aveugle- |
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Cantilene pour un joueur de flute aveugle Marguerite Yourcenar (Belgique, 1903-1987)
Flute dans la nuit solitarie Presence liquide d’un pleur, Tous les silences de la terre Sont le pétales de ta fleur.
Disperse ton pollen dans l’ombre, Ame pleurant,presque sans bruit, Miel coulant d’une bouche sombre, Comme un baiser fait à la nuit.
Et,puisque tes lentes cadences Rythment le pouls des soirs d’été, Fais-nous croire que les cieux dansent Parce qu’un aveugle a chanté.
Cantilena para un flautista ciego
Flauta en la noche solitaria Presencia de una lágrima; Todos los silencios de la tierra Son pétalos de tu flor.
Sopla en la sombra tu polen, Alma llorando, casi sin ruido, Miel de una boca profunda Que al besar la noche fluye.
Y si tus lentas cadencias Son el pulso de las tardes de verano Convéncenos que el cielo baila Porque un ciego cantó.
Versión de Silvia BarónLibellés : Marguerite Yourcenar |
posted by Alfil @ 6:35 AM |
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