Charles Baudelaire -Correspondances- |
dimanche, avril 23, 2006 |
Correspondances Charles Baudelaire (1821-1867).
La Nature est un temple où de vivants piliers Laissent parfois sortir de confuses paroles; L'homme y passe à travers des forêts de symboles Qui l'observent avec des regards familiers.
Comme de longs échos qui de loin se confondent Dans une ténébreuse et profonde unité, Vaste comme la nuit et comme la clarté, Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.
Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants, Doux comme les hautbois, verts comme les prairies, - Et d'autres, corrompus, riches et triomphants,
Ayant l'expansion des choses infinies, Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens, Qui chantent les transports de l'esprit et des sens.
Correspondencias
La creación es un templo donde vivos pilares hacen brotar a veces vagas voces oscuras; por allí pasa el hombre a través de espesuras de símbolos que observan con ojos familiares.
Como ecos prolongados que a lo lejos se ahogan en una tenebrosa y profunda unidad, inmensa cual la noche y cual la claridad, perfumes y colores y sonidos dialogan.
Laten frescas fragancias como carnes de infantes, verdes como praderas, dulces como el oboe, y hay otras corrompidas, gloriosas y triunfantes,
de expansión infinita sus olores henchidos, como el almizcle, el ámbar, el incienso, el aloe, que los éxtasis cantan del alma y los sentidos.
Versión de Ignacio CaparrósLibellés : Charles Baudelaire |
posted by Alfil @ 7:12 AM |
|
6 Comments: |
-
confuses paroles --> ¿voces oscuras?
-
-
-
-
-
|
|
<< Home |
|
|
|
confuses paroles --> ¿voces oscuras?