Pastel Theophile Gautier (1811-1872)
J'aime à vous voir en vos cadres ovales, Portraits jaunis des belles du vieux temps, Tenant en main des roses un peu pâles, Comme il convient à des fleurs de cent ans.
Le vent d'hiver, en vous touchant la joue, A fait mourir vos oeillets et vos lis, Vous n'avez plus que des mouches de boue Et sur les quais vous gisez tout salis.
Il est passé, le doux règne des belles; La Parabère avec la Pompadour Ne trouveraient que des sujets rebelles, Et sous leur tombe est enterré l'amour.
Vous, cependant, vieux portraits qu'on oublie, Vous respirez vos bouquets sans parfums, Et souriez avec mélancolie Au souvenir de vos galants défunts.
Pastel
No me canso de veros en los marcos ovales, amarillos retratos de beldades de antaño en la mano unas rosas quizá ya un poco pálidas, como es propio de flores de cien años atrás.
El invierno al rozar vuestras frescas mejillas marchitó lo que en ellas era lirio y clavel, ahora sólo lucís algún lunar de barro, y aquí estáis, manchadas en los muelles.
Aquel dulce reinado de las bellas pasó; tanto la Parabère como la Pompadour indóciles súbditos hoy tendrían tan sólo, y en sus mismos sepulcros yace el amor.
Pero, oh viejos retratos olvidados, aún os conmueve aspirar vuestra flor sin perfume, y podéis sonreír, melancólicamente recordando a galanes hace un siglo difuntos.
Versión de Carlos PujolLibellés : Teophile Gautier |