Pierre Louys -La tentative- |
jeudi, mai 05, 2005 |
La tentative Pierre Louys (1870-1925)
Tu etais jalouse de nous, Gyrinno, fille trop ardente. Que de bouquets as-tu fait suspendre au marteau de notre porte! Tu nous attendais au passage et tu nous suivais dans la rue.
Maintenant tu es selon tes voeux, etendue a la place aimee, et la tete sur ce coussin ou flotte une autre odeur de femme. Tu es plus grande qu'elle n'etait. Ton corps different m'etonne.
Regarde, je t'ai enfin cede. Oui, c'est moi. Tu peux jouer avec mes seins, caresser ma hanche, ouvrir mes genoux. Mon corps tout entier s'est livre a tes levres infatigables, -- helas!
Ah! Gyrinno! avec l'amour mes larmes aussi debordent! Essuie-les avec tes cheveux, ne les baise pas, ma cherie; et enlace moi de plus pres encore pour maitriser mes tremblements.
La tentativa
Tu sientes celos de nosotras Gyrinno, Joven y ardiente. Cuantos ramos has colgado en nuestra puerta. Tu aguardabas por nosotras en la calle y luego nos seguías en el camino.
Ahora estas donde has deseado, acostada en el lecho amado, y la cabeza sobre la almohada que despide el perfume de otra mujer. Tu eres mayor que lo que ella era. Tu cuerpo distinto me asombra.
Ves, finalmente he consentido. Si, soy yo. Puedes divertirte con mis pechos, acariciar mi vientre Abrir mis piernas. Mi cuerpo entero se entrega a tus incansables labios. Ay!
Ay! Gyrinno, en este amor, mis ojos se inundan con lágrimas. Enjúgalas con tus cabellos, no las beses. Mi querida: y abrázame mas estrecho aún, para dominar mis estremecimientos.
Versión de VirginiaLibellés : Pierre Louys |
posted by Alfil @ 12:54 PM |
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