Pierre Louys -La rencontre- |
jeudi, mai 05, 2005 |
La rencontre Pierre Louys (1870-1925)
Je l'ai trouvee comme un tresor, dans un champ, sous un buisson de myrte, enveloppee de la gorge aux pieds dans un peplos jaune brode de bleu.
"Je n'ai pas d'amie", m'a-t-elle dit; car la ville la plus proche est a quarante stades d'ici. Je vis seule avec ma mere qui est veuve et toujours triste. Si tu veux, je te suivrai.
"Je te suivrai jusqu'a ta maison, fut-elle de l'autre cote de l'ile et je vivrai chez toi jusqu'a ce que tu me renvoies. Ta main est tendre, tes yeux sont bleus."
"Partons. Je n'emporte rien avec moi, que la petite Aphrodite qui est pendue a mon collier. Nous la mettrons pres de la tienne, et nous leur donnerons des roses en recompense de chaque nuit."
El encuentro
Semejante a un tesoro, la encontré en la campiña bajo una cerca de mirtos, envuelta desde el cuello hasta los pies, con una túnica amarilla, de azul, bordada.
"No tengo amiga", me dijo, "puesto que el pueblo más cercano, a cuarenta millas está. Vivo sola, con mi madre viuda y eternamente triste. Si deseas, te seguiré.
Te seguiré aún hasta tu propia morada, aunque esté al otro lado de la isla, y yo viviré bajo tu techo hasta que de regreso tu me envíes. Tu mano es tierna, y tus ojos azules.
Vayamos juntas! Yo no traigo nada conmigo, sólo esta pequeña Astarté desnuda que llevo en mi lazo. La colocaremos cerca de la tuya y le pondremos rosas por cada noche de recompensa.
Versión de VirginiaLibellés : Pierre Louys |
posted by Alfil @ 2:00 PM |
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