Ses purs ongles très-haut... Stephane Mallarmé (1842-1898)
Ses purs ongles très-haut dédiant leur onyx, L'Angoisse, ce minuit, soutient, lampadophore, Maint rêve vespéral brûlé par le Phénix Que ne recueille pas de cinéraire amphore
Sur les crédences, au salon vide : nul ptyx, Aboli bibelot d'inanité sonore, (Car le Maître est allé puiser des pleurs au Styx Avec ce seul objet dont le Néant s'honore.)
Mais proche la croisée au nord vacante, un or Agonise selon peut-être le décor Des licornes ruant du feu contre une nixe,
Elle, défunte nue en le miroir, encor Que, dans l'oubli fermé par le cadre, se fixe De scintillations sitôt le septuor.
El de sus puras uñas ónix...
El de sus puras uñas ónix, alto en ofrenda, La Angustia, es medianoche, levanta, lampadóforo, Mucho vesperal sueño quemado por el Fénix Que ninguna recoge ánfora cineraria:
Salón sin nadie ni en las credencias conca alguna, Espiral espirada de inanidad sonora (El Maestro se ha ido, llanto en la Estigia capta con ese solo objeto nobleza de la Nada).
Mas cerca la ventana vacante al norte, un oro Agoniza según tal vez rijosa fábula De ninfa alaceada por llamas de unicornios
Y ella apenas difunta desnuda en el espejo Que ya en las nulidades que clausura el marco Del centellar se fija súbito el septimino.
Versión de Octavio PazLibellés : Stephane Mallarmé |