Stephane Mallarmé -Brise marine- |
samedi, mars 26, 2005 |
Brise Marine Stephane Mallarmé (1842-1898)
La chair est triste,hélas ! et j'ai lu tous les livres. Fuir ! là-bas fuir ! Je sens que des oiseaux sont ivres D'être parmi l'écume inconnue et les cieux ! Rien,ni les vieux jardins reflétés par les yeux Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe O nuits ! ni la clarté déserte de ma lampe Sur le vide papier que la blancheur défend Et ni la jeune femme allaitant son enfant. Je partirai ! Steamer balançant ta mâture, Lève l'ancre pour une exotique nature !
Un Ennui, désolé par les cruels espoirs, Croit encore à l'adieu suprême des mouchoirs ! Et,peut-être,les mâts,invitant les orages Sont-ils de ceux qu'un vent penche sur les naufrages Perdus,sans mâts,sans mâts,ni fertiles îlots ... Mais ,ô mon coeur, entends le chant des matelots !
Brisa marina
Leí todos los libros y es, ¡ay! , la carne triste. ¡huir, huir muy lejos! Ebrias aves se alejan entre el cielo y la espuma. Nada de lo que existe, ni los viejos jardines que los ojos reflejan, ni la madre que, amante, da leche a su criatura, ni la luz que en la noche mi lámpara difunde sobre el papel en blanco que defiende su albura retendrá al corazón que ya en el mar se hunde. ¡Yo partiré! ¡Oh, nave, tu velamen despliega y leva al fin las anclas hacia incógnitos cielos!
Un tedio, desolado por la esperanza ciega, confía en el supremo adiós de los pañuelos. Y tal vez, son tus mástiles de los que el viento lanza sobre perdidos náufragos que no encuentran maderos, sin mástiles, sin mástiles, ni islote en lontananza... Corazón, oye cómo cantan los marineros!
Versión de Andrés HolguínLibellés : Stephane Mallarmé |
posted by Alfil @ 8:13 AM |
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