Arthur Rimbaud -Movement- |
mercredi, septembre 08, 2004 |
Mouvement Arthur Rimbaud (1854-1891)
Le mouvement de lacet sur la berge des chutes du fleuve, Le gouffre à l'étambot, La célérité de la rampe, L'énorme passade du courant, Mènent par les lumières inouïes Et la nouveauté chimique Les voyageurs entourés des trombes du val Et du strom.
Ce sont les conquérants du monde Cherchant la fortune chimique personnelle ; Le sport et le confort voyagent avec eux ; Ils emmènent l'éducation Des races, des classes et des bêtes, sur ce vaisseau. Repos et vertige A la lumière diluvienne, Aux terribles soirs d'étude.
Car de la causerie parmi les appareils, le sang, les fleurs, le feu, les bijoux, Des comptes agités à ce bord fuyard, - On voit, roulant comme une digue au-delà de la route hydraulique motrice, Monstrueux, s'éclairant sans fin, - leur stock d'études ; Eux chassés dans l'extase harmonique, Et l'héroïsme de la découverte. Aux accidents atmosphériques les plus surprenants, Un couple de jeunesse s'isole sur l'arche, - Est-ce ancienne sauvagerie qu'on pardonne ? - Et chante et se poste.
Movimiento
El vaivén en el ribazo de las cascadas del río, El remolino en el codaste, La celeridad de la rampa, El enorme flujo de la corriente, Arrastran, por entre las luces inauditas Y la novedad química, A los viajeros cercados por las trombas del valle Y del strom.
Ahí van los conquistadores del mundo, en busca de la fortuna química personal; el deporte y el bienestar viajan con ellos; Llevan la educación De las razas, de las clases y de los animales en este Buque. Reposo y vértigo Bajo la luz diluviana, En las terribles noches de estudio.
Pues por la charla entre los preparativos –la sangre; las flores, el fuego, las joyas- Por los relatos ventilados en este navío fugitivo, Se advierte, balanceándose como un dique más allá de la ruta hidráulica motriz, Monstruoso, iluminándose sin fin, su stock de estudios, Lanzados ellos al éxtasis armónico Y al heroísmo del descubrimiento. En los accidentes atmosféricos más sorprendentes, Una joven pareja se aísla en el arca -¿Cabe perdón para este salvajismo ancestral? Y canta y se aposta.Libellés : Arthur Rimbaud |
posted by Alfil @ 8:09 PM |
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