Paul Eluard -L'égalité des sexes- |
samedi, décembre 17, 2005 |
L'égalité des sexes Paul Eluard (1895-1952)
Tes yeux sont revenus d'un pays arbitraire Où nul n'a jamais su ce que c'est qu'un regard Ni connu la beauté des yeux, beauté des pierres, Celle des gouttes d'eau, des perles en placards,
Des pierres nues et sans squelette, ô ma statue, Le soleil aveuglant te tient lieu de miroir Et s'il semble obéir aux puissances du soir C'est que ta tête est close, ô statue abattue Par mon amour et par mes ruses de sauvage. Mon désir immobile est ton dernier soutien Et je t'emporte sans bataille, ô mon image, Rompue à ma faiblesse et prise dans mes liens.
La igualdad de los sexos
Tus ojos han vuelto de un país arbitrario Donde nadie jamás supo lo que es una mirada Ni conoció la belleza de los ojos, belleza de las piedras, La de las gotas de agua, de perlas en alacenas,
Piedras desnudas y sin esqueleto, oh estatua mía, El sol deslumbrador te hace de espejo Y si finge obedecer a las potencias de la noche Es porque está cerrada tu cabeza, oh estatua abatida Por mi amor y por mis ardides de salvaje. Mi deseo inmóvil es tu último apoyo Y te llevo sin batalla, oh imagen mía, Diestra en mi debilidad y presa en mis cadenas.Libellés : Paul Eluard |
posted by Alfil @ 6:57 PM |
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