Paul Eluard -En vertu de l'Amour- |
samedi, décembre 17, 2005 |
En vertu de l’Amour Paul Eluard (1895-1952) J’ai dénoué la chambre où je dors, où je rêve, Dénoué la campagne et la ville où je passe, Où je rêve éveillé, où le soleil se lève, Où, dans mes yeux absents, la lumière s’amasse.
Monde au petit bonheur, sans surface et sans fond, Aux charmes oubliés sitôt que reconnus, La naissance et la mort mêlent leur contagion Dans les plis de la terre et du ciel confondus.
Je n’ai rien séparé mais j’ai doublé mon cœur. D’aimer, j’ai tout créé : réel, imaginaire, J’ai donné sa raison, sa forme, sa chaleur Et son rôle immortel à celle qui m’éclaire.
En virtud del Amor
He desatado el cuarto en donde duermo y sueño He desatado el campo, la ciudad donde paso, Donde sueño despierto, donde el sol se levanta, Y en mis ojos ausentes se atesora la luz.
Mundo de breve dicha, sin extensión ni fondo, De encantos olvidados no bien reconocidos, EI nacer y el morir mezclando su contagio Confusos en los pliegues de la tierra y del cielo.
No he separado nada: dupliqué el corazón. Creando, amando todo: real, imaginario. Di su razón, su forma, su calor Y su rol inmortal a aquélla que me aclara.Libellés : Paul Eluard |
posted by Alfil @ 8:47 PM |
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1 Comments: |
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Quelle belle poésie chantée par Nena Venetsanou c'est un bijou en vertu de l'amour. Magnifique
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Quelle belle poésie chantée par Nena Venetsanou c'est un bijou en vertu de l'amour. Magnifique