Poemas en Francés es un blog que pretende acercar poemas de lengua francesa al castellano
Frases
"Por principio, toda traducción es buena. En cualquier caso, pasa con ellas lo que con las mujeres: de alguna manera son necesarias, aunque no todas son perfectas"
Augusto Monterroso
-La palabra mágica-
"Es imposible traducir la poesía. ¿Acaso se puede traducir la música?" Voltaire
"La traducción destroza el espíritu del idioma" Federico García Lorca
Archivos
Paul Eluard -Dominique aujourd'hui présente-
samedi, décembre 17, 2005
Dominique aujourd'hui présente Paul Eluard (1895-1952)
Toutes les choses au hasard Tous les mots dits sans y penser Et qui sont pris comme ils sont dits Et nul n'y perd et nul n'y gagne
Les sentiments à la dérive Et l'effort le plus quotidien Le vague souvenir des songes L'avenir en butte à demain
Les mots coincés dans un enfer De roues usées de lignes mortes Les choses grises et semblables Les hommes tournant dans le vent
Muscles voyants squelette intime Et la vapeur des sentiments Le coeur réglé comme un cercueil Les espoirs réduits à néant
Tu es venue l'après-midi crevait la terre Et la terre et les hommes ont changé de sens Et je me suis trouvé réglé comme un aimant Réglé comme une vigne
A l'infini notre chemin le but des autres Des abeilles volaient futures de leur miel Et j'ai multiplié mes désirs de lumière Pour en comprendre la raison
Tu es venue j'étais très triste j'ai dit oui C'est à partir de toi que j'ai dit oui au monde Petite fille je t'aimais comme un garcon Ne peut aimer que son enfance
Avec la force d'un passé très loin très pur Avec le feu d'une chanson sans fausse note La pierre intacte et le courant furtif du sang Dans la gorge et les lèvres
Tu es venue le voeu de vivre avait un corps Il creusait la nuit lourde il caressait les ombres Pour dissoudre leur boue et fondre leurs glacons Comme un oeil qui voit clair
L'herbe fine figeait le vol des hirondelles Et l'automne pesait dans le sac des ténèbres Tu es venue les rives libéraient le fleuve Pour le mener jusqu'à la mer
Tu es venue plus haute au fond de ma douleur Que l'arbre séparé de la forêt sans air Et le cri du chagrin du doute s'est brisé Devant le jour de notre amour
Gloire l'ombre et la honte ont cédé au soleil Le poids s'est allégé le fardeau s'est fait rire Gloire le souterrain est devenu sommet La misère s'est effacée
La place d'habitude où je m'abêtissais Le couloir sans réveil l'impasse et la fatigue Se sont mis à briller d'un feu battant des mains L'éternité s'est dépliée
O toi mon agitée et ma calme pensée Mon silence sonore et mon écho secret Mon aveugle voyante et ma vue dépassée Je n'ai plus eu que ta présence
Tu m'as couvert de ta confiance.
Dominique hoy presente
Todas las cosas al azar Las palabras dichas sin pensar Se toman como se dicen Nadie pierde nadie gana
Los sentimientos a la deriva Y el esfuerzo más cotidiano El vago recuerdo de los sueños El porvenir impuesto al mañana
Palabras presas de un infierno De ruedas rotas líneas muertas Las cosas grises todas iguales Los hombres girando en el viento
Carnes videntes huesos íntimos Y el vapor de los sentimientos El corazón es como un féretro Las esperanzas hechas nada
Viniste de tarde morfa la tierra Y la tierra y los hombres cambiaron de sentido Y me encontré regido como un imán Ordenado como una viña
Al infinito nuestra ruta pare todos Las abejas volaban futuras de su miel Multipliqué mi ansia de luz Para comprender la razón
Viniste a mi tristeza te dije que sí A, partir de ti dije al mundo que sí Niñita te quería como un muchacho No puede amar sino su infancia
Con fuerza de pasado lejano y puro Con fuego de canción sin un error La piedra intacta y el curso furtivo de la sangre En la garganta y en los labios
Viniste la vida tenía un cuerpo Acariciaba sombras ahuecaba la noche pesada Para disolver su barro para fundir su hielo Como ojo que ve claro
Aquietaba la hierba el vuelo de los pájaros Y el otoño pesaba en la bolsa nocturna Viniste las orillas liberaban el río Pare llevarlo hasta el mar
Viniste al fondo de mi dolor más alta Que el árbol separado del bosque sin aire Y el desdichado grito de la duda se ha roto Frente al día de nuestro amor
Qué gloria la vergüenza cedió al sol El peso se alivió la carga se hizo risa Qué gloria la cueva se volvió cima Se desvaneció la miseria
El lugar habitual donde me embrutecía El corredor insomne la fatiga A brillar se pusieron como un fuego atizado Se desplegó la eternidad
Oh tú mi pensamiento agitado y tranquilo Mi silencio sonoro y mi eco secreto Mi ciego vidente mi vista excesiva No tuve más que tu presencia
Los poemas de este blog pueden aumentar con tu colaboración, si tienes alguna traducción de algún poema de lengua francesa que te guste y quieres enviárnosla, será bienvenida.