Les colombes Theophile Gautier (1811-1872)
Sur le coteau, là-bas où sont les tombes, Un beau palmier, comme un panache vert, Dresse sa tête, où le soir les colombes Viennent nicher et se mettre à couvert.
Mais le matin elles quittent les branches ; Comme un collier qui s'égrène, on les voit S'éparpiller dans l'air bleu, toutes blanches, Et se poser plus loin sur quelque toit.
Mon âme est l'arbre où tous les soirs, comme elles, De blancs essaims de folles visions Tombent des cieux en palpitant des ailes, Pour s'envoler dès les premiers rayons.
Las palomas
En el collado aquel de los sepulcros una palmera y su penacho verde se yerguen donde acuden las palomas a anidar por la noche y guarecerse.
Con el alba desertan de las ramas: como un collar que se desgrana, vemos -blancas, dispersas, en el aire azul- que algún tejado buscan aún más lejos.
Todas las noches es un árbol mi alma donde se posan con las alas trémulas enjambres blancos de visiones locas para echar a volar cuando clarea.Libellés : Teophile Gautier |