Victor Hugo -A Jeanne- |
vendredi, septembre 02, 2005 |
A Jeanne Victor Hugo (1802 -1885)
Ces lieux sont purs ; tu les complètes. Ce bois, loin des sentiers battus, Semble avoir fait des violettes, Jeanne, avec toutes tes vertus.
L'aurore ressemble à ton âge ; Jeanne, il existe sous les cieux On ne sait quel doux voisinage Des bons coeurs avec les beaux lieux.
Tout ce vallon est une fête Qui t'offre son humble bonheur ; C'est un nimbe autour de ta tête ; C'est un éden en ton honneur.
Tout ce qui t'approche désire Se faire regarder par toi, Sachant que ta chanson, ton rire, Et ton front, sont de bonne foi.
Ô Jeanne, ta douceur est telle Qu'en errant dans ces bois bénis, Elle fait dresser devant elle Les petites têtes des nids.
A Juana
EL campo es un edén, que tú completas. La solitaria selva en esta umbría parece que ha formado sus violetas con todas tus virtudes, Juana mía.
En el cielo la aurora esplendorosa como tu fresca juventud fulgura: hay relación secreta y misteriosa entre un bello lugar y un alma pura.
La esfera azul y el valle sonriente bríndante al par sus alegrías santas: el cielo es aureola de tu frente, el verjel es alfombra de tus plantas.
Cuanto florece en la extensión tranquila un rayo busca de tus bellos ojos, porque brilla sin nubes tu pupila, porque brilla tu frente sin enojos.
Y es tan dulce el fulgor de tu hermosura, que al pasar por los bosques escondidos, cantando asoman en la sombra oscura las tiernas cabecitas de los nidos.
Versión de Teodoro LlorenteLibellés : Victor Hugo |
posted by Alfil @ 6:50 AM |
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