Victor Hugo -Gastibelza (l'homme à la carabine)- |
vendredi, septembre 02, 2005 |
Gastibelza (l'homme à la carabine) Victor Hugo (1802 -1885)
Gastibelza, l'homme à la carabine, Chantait ainsi: "Quelqu'un a-t-il connu doña Sabine ? Quelqu'un d'ici ? Chantez, dansez, villageois ! la nuit gagne Le mont Falu. Le vent qui vient à travers la montagne Me rendra fou.
Quelqu'un de vous a-t-il connu Sabine, Ma señora ? Sa mère était la vieille maugrabine D'Antequera, Qui chaque nuit criait dans la tour Magne Comme un hibou... Le vent qui vient à travers la montagne Me rendra fou.
Vraiment, la reine eût près d'elle été laide Quand, vers le soir, Elle passait sur le pont de Tolède En corset noir. Un chapelet du temps de Charlemagne Ornait son cou. Le vent qui vient à travers la montagne Me rendra fou.
Le roi disait, en la voyant si belle, A son neveu: "Pour un baiser, pour un sourire d'elle, Pour un cheveu, Infant don Ruy, je donnerai l'Espagne Et le Pérou ! Le vent qui vient à travers la montagne Me rendra fou.
Je ne sais pas si j'aimais cette dame, Mais je sais bien Que, pour avoir un regard de son âme, Moi, pauvre chien, J'aurai gaîment passé dix ans au bagne Sous les verrous Le vent qui vient à travers la montagne Me rendra fou.
Quand je voyais cette enfant, moi le pâtre De ce canton, Je croyais voir la belle Cléopâtre, Qui, nous dit-on, Menait César, empereur d'Allemagne, Par le licou Le vent qui vient à travers la montagne Me rendra fou.
Dansez, chantez, villageois, la nuit tombe Sabine, un jour, A tout vendu, sa beauté de colombe, Tout son amour, Pour l'anneau d'or du comte de Saldagne, Pour un bijou ; Le vent qui vient à travers la montagne M'a rendu fou.
Gastibelza (el hombre de la carabina)
Gastibelza, el hombre de la carabina Cantaba así: “¿Conoció alguien a Doña Sabina alguien de aquí? Cantad, danzad, villanos! la noche alcanza El monte Falu El viento que viene a través de la montaña me volverá loco.
¿Alguien de vosotros ha conocido a Sabina, mi señora? Su madre era la vieja mora de Antequera, que cada noche gritaba en la Torre Magne como un búho l viento que viene a través de la montaña me volverá loco.
Verdaderamente, la reina hubiese sido, cerca de ella, fea cuando, al caer la tarde, ella paseaba sobre el puente de Toledo, con un corsé negro. Un rosario del tiempo de Carlomagno adornaba su cuello El viento que viene a través de la montaña me volverá loco.
El rey decía, al verla tan bella, a su sobrino: “Por un beso, por una sonrisa de ella, por un cabello, Infante don Ruiz, ¡yo daría España y el Perú! El viento que viene a través de la montaña me volverá loco”.
Yo no sé si yo quería a esta mujer, pero sé bien que, por tener una mirada de su alma, yo, pobre perro, yo hubiese pasado alegremente diez años en presidio bajo los cerrojos el viento que viene a través de la montaña me volverá loco.
Cuando yo veía a esta niña, yo, el pastor de esta comarca, yo creía ver a la bella Cleopatra que, según nos dicen, llevaba a Cesar, emperador de Alemania, por las bridas el viento que viene a través de la montaña me volverá loco.
Danzad, cantad, villanos, la noche cae Sabina, un día, lo vendió todo, su belleza de paloma, todo su amor, por el anillo de oro del conde de Saldaña, por una joya... el viento que viene a través de la montaña me ha vuelto loco.
Versión de JesusLibellés : Victor Hugo |
posted by Alfil @ 2:55 AM |
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1 Comments: |
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C'est tout simplement , la beauté!!! Quel Victor et quel Georges!!!
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C'est tout simplement , la beauté!!!
Quel Victor et quel Georges!!!