Poemas en Francés





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Poemas en Francés es un blog que pretende acercar poemas de lengua francesa al castellano
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Lautreamont -Les Chants de Maldoror- Chant Deuxième II-
samedi, mai 21, 2005
Les Chants de Maldoror -Chant Deuxième II-
Comte de Lautréamont (Isidore Ducasse) (Uruguay, 1846-1870)
II
Je saisis la plume qui va construire le deuxième chant... instrument arraché aux ailes de quelque pygargue roux! Mais... qu'ont-ils donc mes doigts? Les articulations demeurent paralysées, dès que je commence mon travail. Cependant, j'ai besoin d'écrire... C'est impossible ! Eh bien, je répète que j'ai besoin d'écrire ma pensée: j'ai le droit, comme un autre, de me soumettre à cette loi naturelle... Mais non, mais non, la plume reste inerte!... Tenez, voyez, à travers les campagnes, l'éclair qui brille au loin. L'orage parcourt l'espace. Il pleut... Il pleut toujours... Comme il pleut!... La foudre a éclaté... elle s'est abattue sur ma fenêtre entr'ouverte, et m'a étendu sur le carreau, frappé au front. Pauvre jeune homme! ton visage était déjà assez maquillé par les rides précoces et la difformité de naissance, pour ne pas avoir besoin, en outre, de cette longue cicatrice sulfureuse! (Je viens de supposer que la blessure est guérie, ce qui n'arrivera pas de sitôt.) Pourquoi cet orage, et pourquoi la paralysie de mes doigts? Est-ce un avertissement d'en haut pour m'empêcher d'écrire, et de mieux considérer ce à quoi je m'expose, en distillant la bave de ma bouche carrée? Mais, cet orage ne m'a pas causé la crainte. Que m'importerait une légion d'orages! Ces agents de la police céleste accomplissent avec zèle leur pénible devoir, si j'en juge sommairement par mon front blessé. Je n'ai pas à remercier le Tout-Puissant de son adresse remarquable; il a envoyé la foudre de manière à couper précisément mon visage en deux, à partir du front, endroit où la blessure a été le plus dangereuse: qu'un autre le félicite! Mais, les orages attaquent quelqu'un de plus fort qu'eux. Ainsi donc, horrible Éternel, à la figure de vipère, il a fallu que, non content d'avoir placé mon âme entre les frontières de la folie et les pensées de fureur qui tuent d'une manière lente, tu aies cru, en outre, convenable à ta majesté, après un mûr examen, de faire sortir de mon front une coupe de sang !... Mais, enfin, qui te dit quelque chose? Tu sais que je ne t'aime pas, et qu'au contraire je te hais: pourquoi insistes-tu? Quand ta conduite voudra-t-elle cesser de s'envelopper des apparences de la bizarrerie? Parle-moi franchement, comme à un ami: est-ce que tu ne te doutes pas, enfin, que tu montres, dans ta persécution odieuse, un empressement naïf, dont aucun de tes séraphins n'oserait faire ressortir le complet ridicule? Quelle colère te prend? Sache que, si tu me laissais vivre à l'abri de tes poursuites, ma reconnaissance t'appartiendrait... Allons, Sultan, avec ta langue, débarrasse-moi de ce sang qui salit le parquet. Le bandage est fini: mon front étanché a été lavé avec de l'eau salée, et j'ai croisé des bandelettes à travers mon visage. Le résultat n'est pas infini: quatre chemises, pleines de sang et deux mouchoirs. On ne croirait pas, au premier abord, que Maldoror contînt tant de sang dans ses artères; car, sur sa figure, ne brillent que les reflets du cadavre. Mais, enfin, c'est comme ça. Peut-être que c'est à peu près tout le sang que pût contenir son corps, et il est probable qu'il n'y en reste pas beaucoup. Assez, assez, chien avide; laisse le parquet tel qu'il est; tu as le ventre rempli. Il ne faut pas continuer de boire; car, tu ne tarderais pas à vomir. Tu es convenablement repu, va te coucher dans le chenil; estime-toi nager dans le bonheur; car, tu ne penseras pas à la faim, pendant trois jours immenses, grâce aux globules que tu as descendues dans ton gosier, avec une satisfaction solennellement visible. Toi, Léman, prends un balai; je voudrais aussi en prendre un, mais je n'en ai pas la force. Tu comprends, n'est-ce pas, que je n'en ai pas la force? Remets tes pleurs dans leur fourreau; sinon, je croirais que tu n'as pas le courage de contempler, avec sang-froid, la grande balafre, occasionnée par un supplice déjà perdu pour moi dans la nuit des temps passés. Tu iras chercher à la fontaine deux seaux d'eau. Une fois le parquet lavé, tu mettras ces linges dans la chambre voisine. Si la blanchisseuse revient ce soir, comme elle doit le faire, tu les lui remettras; mais, comme il a plu beaucoup depuis une heure, et qu'il continue de pleuvoir, je ne crois pas qu'elle sorte de chez elle; alors, elle viendra demain matin. Si elle te demande d'où vient tout ce sang, tu n'es pas obligé de lui répondre. Oh! que je suis faible! N'importe; j'aurai cependant la force de soulever le porte-plume, et le courage de creuser ma pensée. Qu'a-t-il rapporté au Créateur de me tracasser, comme si j'étais un enfant, par un orage qui porte la foudre? Je n'en persiste pas moins dans ma résolution d'écrire. Ces bandelettes m'embêtent, et l'atmosphère de ma chambre respire le sang...

Los Cantos de Maldoror -Canto Segundo II-

II
Tomo la pluma que va a construir el segundo canto... instrumento arrancado de las alas de algún pigargo rojo. Pero... ¿qué pasa con mis dedos? Las articulaciones quedan paralizadas en el momento en que empiezo a trabajar. Sin embargo, necesito escribir... ¡Es imposible! Pues bien, repito que necesito escribir mi pensamiento; tengo derecho, como cualquier otro, de someterme a esa ley natural... Pero ¡no, no, la pluma sigue inerte!... Mirad a través de los campos el relámpago que brilla a lo lejos. La tormenta recorre el espacio. Llueve... Sigue lloviendo... ¡Cómo llueve!... El rayo ha estallado... ha caído sobre mi ventana entreabierta y me ha tendido en el piso de un golpe en la frente. ¡Pobre joven! Tu rostro estaba ya bastante maquillado por las arrugas precoces y la deformidad de nacimiento, para necesitar el agregado de esa larga cicatriz sulfurosa. (Acabo de suponer que la herida está curada, y eso no sucederá tan pronto.) ¿Por qué esta tormenta, y por qué la parálisis de mis dedos? ¿Es una advertencia de arriba para impedirme escribir y para considerar mejor a qué me expongo destilando la baba de mi boca cuadrada? Pero esta tormenta no me ha causado temor. ¡Qué me importaría una legión de tormentas! Esos agentes de la policía celeste cumplen con celo su penoso deber, a juzgar someramente por mi frente herida. No tengo por qué agradecer al Todopoderoso su notable destreza; ha enviado el rayo justamente para cortar mi cara en dos a partir de la frente, sitio donde la herida ha sido más peligrosa: ¡que lo felicite otro! Pero las tormentas atacan a alguien más fuerte que ellas. Así, pues, horrible Eterno con cara de víbora, ¡ha sido necesario que, no contento de haber colocado mi alma entre las fronteras de la locura y los pensamientos de furor que mata de una manera lenta, hayas creído además conveniente para tu majestad, después de un maduro examen, hacer manar de mi frente una copa de sangre!... Pero, en fin ¿Quién te dice algo? Sabes que no te amo, y que, por el contrario, te detesto: ¿por qué insistes? ¿Cuándo tu conducta decidirá no tomar más las apariencias de la extravagancia? Háblame con franqueza como a un amigo: ¿No dudes, en fin, que muestras en tu persecución odiosa un cuidado ingenuo del cual ninguno de tus serafines se atrevería a destacar el completo ridículo? ¿Qué clase de ira se apodera de ti? Quiero que sepas que si me dejases vivir al abrigo de tus persecuciones, tendrías mi eterna gratitud... Vamos, Sultán, líbrame con tu lengua de esa sangre que mancha el parqué. El vendaje está terminado: mi frente ha sido lavada con agua salada y he cruzado vendas alrededor de mi rostro. El resultado no es infinito: cuatro camisas empapadas en sangre, y dos pañuelos. A primera vista no se sospecharía que Maldoror tuviera tanta sangre en las arterias, pues su rostro luce sólo resplandores cadavéricos. Pero, en fin, así son las cosas. Quizá se trate de casi toda la sangre que pudo contener su cuerpo, y es probable que no le quede mucha. Basta, basta, perro voraz; deja el parqué como está; tienes el vientre lleno. No debes continuar bebiendo pues no tardarías en vomitar. Ya estás bastante saciado, ve a acostarte en la perrera, haz de cuenta que nadas en felicidad, pues no tendrás que pensar en el hambre por tres inmensos días, gracias a los glóbulos que has hecho descender por tu gaznate con una satisfacción solemnemente visible. Tú, Leman, toma una escoba, yo también quisiera usar una, pero no tengo fuerzas. ¿Entiendes, no es cierto, que no tenga fuerzas? Vuelve tus lágrimas a su vaina, o creeré que no tienes el valor de contemplar con sangre fría la gran cuchillada, resultado de un suplicio que se pierde ya para mí en la noche del pasado. Tú irás a la fuente a buscar dos cubos de agua. Una vez lavado el parqué, pondrás esa ropa blanca en el cuarto vecino. Si la lavandera viene esta noche, como tiene que hacerlo, se la entregarás; pero como ha llovido mucho desde hace una hora, y sigue lloviendo, no creo que salga de su casa, entonces vendrá mañana temprano. Si te pregunta de dónde procede toda esta sangre no estás obligado a responder. ¡Qué débil estoy! No importa; tendré la fuerza de levantar la pluma y el valor de cavar en mi pensamiento. ¿Qué le ha reportado al Creador atormentarme, como si yo fuera un niño, con una tormenta portadora de rayos? No por eso dejo de persistir en mi resolución de escribir. Estas vendas me molestan, y la atmósfera de mi cuerpo respira sangre.

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posted by Alfil @ 6:23 AM  
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