O, si chère de loin... Stephane Mallarmé (1842-1898)
O si chère de loin et proche et blanche, si Délicieusement toi, Mary, que je songe À quelque baume rare émané par mensonge Sur aucun bouquetier de cristal obscurci
Le sais-tu, oui ! pour moi voici des ans, voici Toujours que ton sourire éblouissant prolonge La même rose avec son bel été qui plonge Dans autrefois et puis dans le futur aussi.
Mon coeur qui dans les nuits parfois cherche à s'entendre Ou de quel dernier mot t'appeler le plus tendre S'exalte en celui rien que chuchoté de soeur
N'étant, très grand trésor et tête si petite, Que tu m'enseignes bien toute une autre douceur Tout bas par le baiser seul dans tes cheveux dite.
Oh tan cara de lejos...
Oh tan cara de lejos y blanca y cerca, tan Deliciosamente tú, Mery, que imagino Algún bálsamo extraño por embuste emanado Sobre el oscurecido cristal de algún jarrón
¿No lo sabes? sí, cómo hace ya muchos años Que siempre para mí tu sonrisa prolonga La misma rosa con su hermoso estío hundiéndose En el antaño y luego también en el futuro.
Mi corazón que a veces en las noches se ausculta 0 busca el nombre último y más tierno que darte. Se exalta en el apenas murmurado de hermana
Salvo, mi gran tesoro de cabeza pequeña, Porque me enseñas una dulzura bien distinta Quedo con sólo el beso en tus cabellos dicha.
Versión de Tomás SegoviaLibellés : Stephane Mallarmé |