Gerard de Nerval -Myrtho- |
mardi, février 15, 2005 |
Myrtho Gerard de Nerval (1808-1855)
Je pense à toi, Myrtho, divine enchanteresse, Au Pausilippe altier, de mille feux brillant, À ton front inondé des clartés de l'Orient, Aux raisins noirs mêlés avec l'or de ta tresse.
C'est dans ta coupe aussi que j'avais bu l'ivresse, Et dans l'éclair furtif de ton oeil souriant, Quand aux pieds d'lacchus on me voyait priant, Car la Muse m'a fait l'un des fils de la Grèce.
Je sais pourquoi là-bas le volcan s'est rouvert... C'est qu'hier tu l'avais touché d'un pied agile, Et de cendres soudain l'horizon s'est couvert.
Depuis qu'un duc normand brisa tes dieux d'argile, Toujours, sous les rameaux du laurier de Virgile, Le pâle hortensia s'unit au myrte vert!
Mirtho Yo pienso en ti, divina encantadora, Mirtho, en el fiero Pausílipo, brillante de mil fuegos, en tu frente inundada de claridad de Oriente, en las uvas mezcladas con oro de tu trenza.
Fue asimismo en tu copa donde embriaguez bebía, y en el rayo furtivo de tus ojos risueños, cuando a los pies de Iaco alguien me vio rezando ,pues la Musa me ha hecho un hijo más de Grecia.
Yo sé por qué el volcán se ha abierto allá de nuevo... Ayer tú lo tocaste con tus ágiles plantas. cubriendo el horizonte de súbitas cenizas.
Desde que rompió un duque tus ídolos de arcilla, siempre, bajo los ramos del laurel de Virgilio, se unen al mirto verde las pálidas hortensias.Libellés : Gerard de Nerval |
posted by Alfil @ 4:59 PM |
|
|