Gerard de Nerval -Fantaisie- |
mardi, février 15, 2005 |
Fantaisie Gérard de Nerval (1808-1855)
Il est un air pour qui je donnerais Tout Rossini, tout Mozart et tout Weber, Un air très-vieux, languissant et funèbre, Qui pour moi seul a des charmes secrets.
Or, chaque fois que je viens à l'entendre, De deux cents ans mon âme rajeunit : C'est sous Louis treize; et je crois voir s'étendre Un coteau vert, que le couchant jaunit,
Puis un château de brique à coins de pierre, Aux vitraux teints de rougeâtres couleurs, Ceint de grands parcs, avec une rivière Baignant ses pieds, qui coule entre des fleurs ;
Puis une dame, à sa haute fenêtre, Blonde aux yeux noirs, en ses habits anciens, Que dans une autre existence peut-être, J'ai déjà vue... et dont je me souviens !
Fantasía
Existe una tonada por la que yo daría todo Mozart, Rossini y todo Weber, una vieja tonada, languideciente y fúnebre que me trae a mí solo sus secretos encantos.
Cada vez que la escucho mi alma se hace doscientos años -es sobre Luis Trece- más joven; y creo ver cómo se extiende una ladera verde que amarillea el ocaso,
luego un alcázar de ladrillo y piedra, de vidrieras teñidas de colores rojizos ceñido de amplios parques y a sus pies un arroyo que entre las flores corre;
luego una dama, en su ventana altísima, rubia. con ojos negros. de vestimenta antígua, que en otra vida acaso ya hube visto y de la cual me acuerdo.
Versión de Aníbal NúñezLibellés : Gerard de Nerval |
posted by Alfil @ 5:35 AM |
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