C'était bien lui, ce fou, cet insensé sublime... Gérard de Nerval (1808-1855)
C'était bien lui, ce fou, cet insensé sublime... Cet Icare oublié qui remontait les cieux, Ce Phaéton perdu sous la foudre des dieux, Ce bel Atys meurtri que Cybèle ranime!
L'augure interrogeait le flanc de la victime, La terre s'enivrait de ce sang précieux... L'univers étourdi penchait sur ses essieux, Et l'Olympe un instant chancela vers l'abîme.
"Réponds! criait César à Jupiter Ammon, Quel est ce nouveau dieu qu'on impose à la terre? Et si ce n'est un dieu, c'est au moins un démon..."
Mais l'oracle invoqué pour jamais dut se taire; Un seul pouvait au monde expliquer ce mystère: - Celui qui donna l'âme aux enfants du limon.
¡Era él, ese loco, el sublime insensato...
¡Era él, ese loco, el sublime insensato... Ese Ícaro olvidado que escalaba los cielos, ese faetón perdido bajo el rayo divino, el bello Atis herido que Cibeles reanima!
El augur consultaba el flanco de la víctima, la tierra se embriagaba de esa sangre preciosa... El cosmos aturdido colgaba de sus ejes, y el Olimpo un instante vaciló hacia el abismo.
"¡Dime!" gritaba César a Júpiter Ammón ,¿quién es el nuevo dios, que se ha impuesto a la tierra? ¿Y si acaso no es dios es un demonio al menos... ?
Mas se calló por siempre el invocado oráculo; uno sólo en el mundo explicar tal misterio podía: -el que entregó el alma a los hijos del limo.
Versión de Aníbal NúñezLibellés : Gerard de Nerval |