Emile Nelligan -Sur un portrait du Dante- |
jeudi, février 17, 2005 |
Sur un portrait du Dante Emile Nelligan (Canada, 1879-1941)
C'est bien lui, ce visage au sourire inconnu, Ce front noirci du hâle infernal de l'abîme, Cet oeil où nage encor la vision sublime : Le Dante incomparable et l'Homme méconnu.
Ton âme herculéenne, on s'en est souvenu, Loin des fourbes jaloux du sort de leur victime, Sur les monts éternels où tu touchas la cime A dû trouver la paix, ô Poète ingénu.
Sublime Alighieri, gardien des cimetières ! Le blason glorieux de tes oeuvres altières, Au mur des Temps flamboie ineffaçable et fier.
Et tu vivras, ô Dante, autant que Dieu lui-même, Car les Cieux ont appris aussi bien que l'Enfer À balbutier les chants de ton divin Poème.
Sobre un retrato de Dante
Es él, ese rostro de sonrisa desconocida, esa frente quemada por el bronce infernal del abismo, este ojo donde nada aún la visión sublime: el Dante incomparable y el Hombre ignorado.
Tu alma hercúlea, nos hemos acordado, lejos de los pérfidos, celosos de la suerte de su víctima, sobre los eternos montes cuya cima tocaste, debió hallar la paz, oh Poeta ingenuo.
¡Sublime Alighieri, guardián de camposantos! El glorioso blasón de tus obras altivas, en el muro del Tiempo ondea orgulloso e imborrable.
Y vivirás, oh Dante, tanto como Dios mismo, pues los cielos aprendieron, igual que el infierno, a balbucir los cantos de tu divino Poema.
Versión de León Plascencia Ñol y Francoise Roy
Libellés : Emile Nelligan |
posted by Alfil @ 4:53 PM |
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