Maya Catherine Pozzi (1882-1934)
Je descends les degrés de siècles et de sable Qui retournent à vous l'instant désespéré Terre des temples d'or, j'entre dans votre fable Atlantique adoré.
D'un corps qui ne m'est plus que fuie enfin la flamme L'Âme est un nom chéri détesté du destin — Que s'arrête le temps, que s'affaisse la trame, Je reviens sur mes pas vers l'abîme enfantin.
Les oiseaux sur le vent dans l'ouest marin s'engagent, Il faut voler, bonheur, à l'ancien été Tout endormi profond où cesse le rivage Rochers, le chant, le roi, l'arbre longtemps bercé, Astres longtemps liés à mon premier visage,
Singulier soleil de calme couronné.
Maya
Desciendo los peldaños de siglos y de arena Que el instante angustiado conducen hacia ti Tierra de templos de oro, en tu fábula entro Atlántico adorado.
De un cuerpo ya no mío que la llama rehuye Caro nombre es el Alma, que detesta el destino — Que se detenga el tiempo, que se hunda la trama, Sobre mis pasos vuelvo al abismo infantil.
En el viento los pájaros hacia el marino oeste Vuelan, hay que volar, dicha, al verano antiguo Sumido en sueño allí donde cesa la orilla Rocas, el canto, el rey, árbol que el viento mece ,Astros de antiguo unidos a mi rostro primero,
Extraordinario sol de calma coronado.
Versión de Carlos Cámara y Miguel Ángel FrontánLibellés : Catherine Pozzi |