Pierre de Ronsard -Ode à Casandre- |
lundi, septembre 06, 2004 |
Ode à Casandre Pierre de Ronsard (1524-1585)
Mignonne, allon voir si la rose Qui ce matin avoit declose Sa robe de pourpre au soleil, N'a point perdu, cette vesprée, Les plis de sa robe pourprée Et son teint au vostre pareil.
Las, voiés comme en peu d'espace, Mignonne, elle a dessus la place Las, las, ses beautés laissé cheoir! Ô vraiment maratre nature, Puis qu'une telle fleur ne dure, Que du matin jusques au soir.
Donc, si vous me croiés, mignonne : Tandis que vôtre âge fleuronne En sa plus verte nouveauté, Cueillés, Cueillés vôtre jeunesse Comme à cette fleur, la viellesse Fera ternir vôtre beauté.
Oda a Casandra
Vamos, Linda, a ver si la rosa que abrió su pecho, esplendorosa, a los primeros ímpetus del sol, altiva, esbelta, iridescente, bajo la lumbre atardecente copia aún de tu faz el arrebol.
¡Ah! Mira con cuanta presteza sobre la tierra su belleza hoja por hoja descendió... Fiera madrastra la Natura, la flor en ella sólo dura el tiempo que la luz la acarició.
Si pues mi amor tu fe merece, en tanto que tu edad florece en su más bella y fresca novedad, recoge de la prirnaveratu flor... Ya ves: locura fuera esperar que se mustie su beldad.
Versión de Carlos López NarváezLibellés : Pierre de Ronsard |
posted by Alfil @ 7:55 PM |
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