Arthur Rimbaud -Rages de Césars- |
mercredi, septembre 08, 2004 |
Rages de Césars Arthur Rimbaud (1854-1891)
L'homme pâle, le long des pelouses fleuries, Chemine, en habit noir, et le cigare aux dents : L'Homme pâle repense aux fleurs des Tuileries - Et parfois son oeil terne a des regards ardents...
Car l'Empereur est soûl de ses vingt ans d'orgie ! Il s'était dit : " Je vais souffler la liberté Bien délicatement, ainsi qu'une bougie ! "La liberté revit ! Il se sent éreinté !
Il est pris. - Oh ! quel nom sur ses lèvres muettes Tressaille ? Quel regret implacable le mord ? On ne le saura pas. L'Empereur a l'oeil mort.
Il repense peut-être au Compère en lunettes... - Et regarde filer de son cigare en feu, Comme aux soirs de Saint-Cloud, un fin nuage bleu.
Rabias de Césares
El Hombre exangüe, por los prados florecidos, camina, va de negro, con el puro en la boca; El Hombre exangüe evoca Tullerías en flor, ––y su ojo, muerto, a veces cobra brillos de fuego....
Ebrio, el Emperador, tras veinte años de orgía pensaba: «¡Soplaré sobre la Libertad con mucho cuidadito, como sobre una vela!». ¡La libertad renace!... ––¡y está desriñonado!
Está preso. ––¿Qué nombre por sus labios sin eco palpita? ¿qué añoranza implacable lo muerde? No se sabrá, pues tiene, el ojo muerto, el César.
Piensa, quizás, en su Compadre con gafitas... ––Y mira cómo fluye de su puro encendido, como en Saint––Cloud, de noche, la tenue nube azul.Libellés : Arthur Rimbaud |
posted by Alfil @ 3:06 PM |
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