Arthur Rimbaud -Le buffet- |
mercredi, septembre 08, 2004 |
Le buffet Arthur Rimbaud (1854-1891)
C'est un large buffet sculpté ; le chêne sombre, Très vieux, a pris cet air si bon des vieilles gens ; Le buffet est ouvert, et verse dans son ombre Comme un flot de vin vieux, des parfums engageants ;
Tout plein, c'est un fouillis de vieilles vieilleries, De linges odorants et jaunes, de chiffons De femmes ou d'enfants, de dentelles flétries, De fichus de grand'mère où sont peints des griffons ;
- C'est là qu'on trouverait les médaillons, les mèches De cheveux blancs ou blonds, les portraits, les fleurs sèches Dont le parfum se mêle à des parfums de fruits.
- Ô buffet du vieux temps, tu sais bien des histoires, Et tu voudrais conter tes contes, et tu bruis Quand s'ouvrent lentement tes grandes portes noires.
El aparador
Un gran aparador tallado ––el roble oscuro emana la bondad de los viejos, tan viejo; está abierto, y su fondo vierte, cual vino añejo, oscuras oleadas de aromas obsesivas.
Repleto, es una barullo de antiguas antiguallas, sábanas perfumadas y amarillas, trapitos de mujeres y niños, arrugados encajes, toquillas de la abuela con pintados dragones.
En el encontraríamos medallones y mechas de pelo blanco o rubio, retratos, flores secas cuyo olor al olor de los frutos se mezcla.
¡Oh, viejo aparador, cuantas historias sabes! y quisieras contarlas, por eso, incierto, crujes cuando tus puertas negras lentamente se abren.Libellés : Arthur Rimbaud |
posted by Alfil @ 3:20 PM |
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