Arthur Rimbaud -Bruxelles- |
mercredi, septembre 08, 2004 |
Bruxelles Arthur Rimbaud (1854-1891)
Plates-bandes d'amarantes jusqu'à L'agréable palais de Jupiter. - Je sais que c'est Toi qui, dans ces lieux, Mêles ton bleu presque de Sahara !
Puis, comme rose et sapin du soleil Et liane ont ici leurs jeux enclos, Cage de la petite veuve !... Quelles Troupes d'oiseaux, ô ia io, ia io !...
- Calmes maisons, anciennes passions ! Kiosque de la Folle par affection. Après les fesses des rosiers, balcon Ombreux et très bas de la Juliette.
- La Juliette, ça rappelle l'Henriette, Charmante station du chemin de fer, Au coeur d'un mont, comme au fond d'un verger Où mille diables bleus dansent dans l'air !
Banc vert où chante au paradis d'orage, Sur la guitare, la blanche Irlandaise. Puis, de la salle à manger guyanaise, Bavardage des enfants et des cages.
Fenêtre du duc qui fais que je pense Au poison des escargots et du buis Qui dort ici-bas au soleil. Et puis C'est trop beau ! trop ! Gardons notre silence.
- Boulevard sans mouvement ni commerce, Muet, tout drame et toute comédie, Réunion des scènes infinie Je te connais et t'admire en silence.
Bruselas
Arriates de amarantos hasta el palacio encantador de Júpiter. ––Ya sé que eres Tú quien, aquí, mezcla tu Azul que es casi un azul Sáhara.
Y, como abeto y rosa del sol ––y liana–– aquí encierran sus juegos, ¡jaula de la viudita….! ¡Qué vuelos de pájaros, oh, la io, la io!...
––¡Mansas mansiones, pasas pasiones! Kiosco de la Loca de afecciones. Tras las vergas del rosal, balcones umbríos y bajos de Julieta.
––La Julieta evoca la Enriqueta, en el monte, una estación preciosa, como en medio de una huerta umbrosa, do un vuelo azul de duendes se posa.
Banco en el que la blanca Irlandesa hoscos cielos canta en su guitarra. Después, en la sala guayanesa parloteo de niños y jaulas.
Ventana ducal; con ella pienso en venenos de boj y babosas dormidos aquí, en el sol. Silencio: ¡no puedo con tanta cosa hermosa!
––Bulevar sin comercio y sin pasos, mudo, lleno de drama y comedia, teatro de multitud de escenas, en silencio te conozco y te amo.Libellés : Arthur Rimbaud |
posted by Alfil @ 12:36 PM |
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