Saisir Jules Supervielle (1884-1960)
Saisir, saisir le soir, la pomme et la statue, Saisir l'ombre et le mur et le bout de la rue.
Saisir le pied, le cou de la femme couchée Et puis ouvrir les mains. Combien d'oiseaux lachés
Combien d'oiseaux perdus qui deviennent la rue L'ombre, le mur, le soir, la pomme et la statue!
Asir
Asir, asir la noche, la manzana y la estatua, asir la sombra, el muro y el sin fin de la calle.
Asir el cuello, el pie de la mujer tendida y abrir después las manos. ¡Cuántos pájaros sueltos!
Cuántos perdidos pájaros convertidos en noche, en calle, muro y sombra, en manzana y estatua.
Versión de Octavio PazLibellés : Jules Supervielle |