Paul Verlaine -Voeu- |
dimanche, mai 16, 2004 |
Voeu Paul Verlaine (1844-1896)
Ah! les oaristys! les premières maîtresses! L'or des cheveux, l'azur des yeux, la fleur des chairs, Et puis, parmi l'odeur des corps jeunes et chers, La spontanéité craintive des caresses!
Sont-elles assez loin, toutes ces allégresses Et toutes ces candeurs! Hélas! toutes devers Le Printemps des regrets ont fui les noirs hivers De mes ennuis, de mes dégoûts, de mes détresses!
Si que me voilà seul à présent, morne et seul, Morne et désespéré, plus glacé qu'un aïeul, Et tel qu'un orphelin pauvre sans soeur aînée.
O la femme à l'amour câlin et réchauffant, Douce, pensive et brune, et jamais étonnée, Et qui parfois vous baise au front, comme un enfant!
Deseo
¡Ah, las bucólicas, las primeras queridas! El oro de los cabellos, el azul de los ojos, la flor de las carnes, Y luego, entre el olor de los cuerpos jóvenes y amados, ¡La temerosa espontaneidad de las caricias!
Se han ido lejos todas aquellas alegrías Y todos aquellos candores. ¡Ay! Todos, hacia La Primavera de los pesares, han huido los negros inviernos De mis enojos, de mis ascos, de mis angustias.
Heme aquí solo ahora, mustio y solo, Mustio y desesperado, más yerto que un antepasado, Igual que un huérfano pobre sin su hermana mayor.
¡Oh la mujer de amor mimoso y cálido, dulce, meditabunda y morena, jamás asombrada, y que a veces os besa en la frente, como a un niño!Libellés : Paul Verlaine |
posted by Alfil @ 9:04 AM |
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