Paul Verlaine -Sérénede- |
dimanche, mai 16, 2004 |
Sérénede Paul Verlaine (1844-1896)
Comme la voix d'un mort qui chanterait Du fond de sa fosse, Maîtresse, entends monter vers ton retrait Ma voix aigre et fausse. Ouvre ton âme et ton oreille au son De ma mandoline : Pour toi j'ai fait, pour toi, cette chanson Cruelle et câline. Je chanterai tes yeux d'or et d'onyx Purs de toutes ombres, Puis le Lethé de ton sein, puis le Styx De tes cheveux sombres. Comme la voix d'un mort qui chanterait Du fond de sa fosse, Maîtresse, entends monter vers ton retrait Ma voix aigre et fausse. Puis je louerai beaucoup, comme il convient, Cette chair bénie Dont le parfum opulent me revient Les nuits d'insomnie. Et pour finir, je dirai le baiser De ta lèvre rouge, Et ta douceur ŕ me martyriser, -Mon Ange !- ma Gouge ! Ouvre ton âme et ton oreille au son De ma mandoline : Pour toi j'ai fait, pour toi, cette chanson Cruelle et câline.
Serenata
Como la voz de un muerto que cantara desde el fondo de su fosa, amante, escucha subir hasta tu retiro mi voz agria y falsa.
Abre tu alma y tu oído al son de mi mandolina: para ti he hecho, para ti, esta canción cruel y zalamera.
Cantaré tus ojos de oro y de onix puros de toda sombra, cantaré el Leteo de tu seno, luego el de tus cabellos oscuros.
Como la voz de un muerto que cantara desde el fondo de su fosa, amante, escucha subir hasta tu retiro mi voz agria y falsa.
Después loare mucho, como conviene, A esta carne bendita Cuyo perfume opulento evoco Las noches de insomnio.
Y para acabar cantaré el beso de tu labio rojo y tu dulzura al martirizarme, ¡Mi ángel, mi gubia!
Abre tu alma y tu oído al son de mi mandolina: para ti he hecho, para ti, esta canción cruel y zalamera.Libellés : Paul Verlaine |
posted by Alfil @ 3:33 AM  |
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