Paul Verlaine -L'angoisse- |
dimanche, mai 16, 2004 |
L'angoisse Paul Verlaine (1844-1896)
Nature, rien de toi ne m'émeut, ni les champs Nourriciers, ni l'écho vermeil des pastorales Siciliennes, ni les pompes aurorales, Ni la solennité dolente des couchants.
Je ris de l'Art, je ris de l'Homme aussi, des chants, Des vers, des temples grecs et des tours en spirales Qu'étirent dans le ciel vide les cathédrales, Et je vois du même oeil les bons et les méchants.
Je ne crois pas en Dieu, j'abjure et je renie Toute pensée, et quant à la vieille ironie, L'Amour, je voudrais bien qu'on ne m'en parlât plus.
Lasse de vivre, ayant peur de mourir, pareille Au brick perdu jouet du flux et du reflux, Mon âme pour d'affreux naufrages appareille.
La angustia
Naturaleza, nada tuyo me conmueve, ni los campos Nutricios, ni el eco bermejo de las pastorales Sicilianas, ni las pomas auroreales, Ni la solemnidad doliente de los ocasos. Me río del Arte, me río del Hombre también, de los cantos, De los versos, de los templos griegos y de las torres espirales, Y con igual ojo veo a los buenos que a los malos. No creo en Dios, abjuro y reniego De todo pensamiento y en cuanto a la vieja ironía, El Amor, quisiera que no me hablaran mas de él. Cansado de vivir, teniendo miedo a morir, semejante Al brick perdido, juguete del flujo y del reflujo, Mi alma apareja para espantosos naufragios.Libellés : Paul Verlaine |
posted by Alfil @ 7:00 AM |
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