Jules Verne -La cloche du soir- |
samedi, mai 15, 2004 |
La cloche du soir Jules Verne (1828-1905)
La barque s'enfuyait sur l'onde fugitive ; La nuit se prolongeant comme un paisible soir A la lune du ciel pâle, méditative, Prêtait un doux abri dans son vêtement noir ;
Dans le lointain brumeux une cloche plaintive Soupire un son pieux au clocher du manoir ; Le saint bruit vient passer à l'oreille attentive, Comme une ombre que l'oeil croit parfois entrevoir ;
A la pieuse voix la nacelle docile Sur l'onde qui frémit s'arrête, puis vacille, Et sur le flot dormant, sans l'éveiller, s'endort ;
Le nautonnier ému d'une main rude et digne Courbe son front ridé, dévotement se signe... Et la barque reprend sa marche vers le port.
La campana de la tarde
La barca huía sobre la fugitiva ola La noche se prolongaba como una apacible tarde A la Luna de cielo pálido, meditativa Prestaba un dulce abrigo en su vestido negro
En la lejana niebla una triste campana Suspira un piadoso sonido al compás de los campanazos El santo ruido viene a pasar por el atento oído, Como una sombra que el ojo cree en ocasiones entrever.
A la piadosa voz la dócil barca que Sobre la ola se estremece, se detiene, después vacila, Y sobre el flujo durmiente, sin despertarlo, se calma.
El barquero poseedor de una mano ruda y digna Curva su fruncida frente, la devoción se muestra... Y la barca retoma su marcha hacia el puerto
Versión Ariel PérezLibellés : Jules Verne |
posted by Alfil @ 9:49 AM |
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