Jules Verne -Connaissez-vous mon Andalouse- |
samedi, mai 15, 2004 |
Connaissez-vous mon Andalouse Jules Verne (1828-1905)
Connaissez-vous mon Andalouse, Plus belle que les plus beaux jours, Folle amante, plus folle épouse, Dans ses amours, toute jalouse, Toute lascive en ses amours !
Vrai dieu ! de ce que j'ai dans l'âme, Eussé-je l'enfer sous mes pas, Car un mot d'amour de ma dame A seul allumé cette flamme, Mon âme ne se plaindra pas !
C'est que ma belle amante est belle, Lorsqu'elle se mire en mes yeux ! L'étoile ne luit pas tant qu'elle, Et quand sa douce voix m'appelle, Je crois qu'on m'appelle des Cieux !
C'est que sa taille souple et fine Ondule en tendre mouvement, Et parfois de si fière mine, Que sa tête qui me fascine Eblouit comme un diamant !
C'est que la belle créature Déroule les flots ondoyants D'une si noire chevelure Qu'on la couvre, je vous jure, De baisers tout impatients !
C'est que son oeil sous sa paupière Lance un rayon voluptueux, Qui fait bouillir en mon artère, Tout ce que Vénus de Cythère Dans son sein attise de feux !
C'est que sur ses lèvres de rose Le sourire de nuit, de jour Brille comme une fleur éclose Et quand sur mon coeur il se pose, Il le fait palpiter d'amour !
C'est que lorsqu'elle m'abandonne Sa blanche main pour la baiser, Que le ciel se déchaîne et tonne, Que m'importe, - Dieu me pardonne, Il ne peut autant m'embraser !
C'est que sa bouche bien-aimée Laisse tomber comme une fleur Douce haleine parfumée, Et que son haleine embaumée Rendrait aux roses leur couleur !
C'est que sa profonde pensée Vient se peindre en son beau regard, Et que son âme est caressée, Comme la douce fiancée Quand l'amant vient le soir bien tard
!Allons l'amour, les chants, l'ivresse ! Il faut jouir de la beauté ! Amie ! oh que je te caresse ! Que je te rende, ô ma maîtresse, Palpitante de volupté !
Oh ! viens ! viens toute frémissante, Qu'importe qu'il faille mourir, Si je te vois toute expirante Sous mes baisers, ma belle amante, Si nous mourons dans le plaisir !
¿Conocéis a mi Andaluza?
¿Conocéis a mi Andaluza? Más bella que los más bellos días, Loca amante, más loca esposa, En sus amores, toda celosa, ¡Toda lasciva en sus amores!
¡Verdadero Dios! de esto que tengo en el alma Como si tuviese el infierno sobre mis pasos Porque una palabra de amor de mi dama Ha sólo avivado esta llama, ¡Mi alma no se quejará!
Mi bella amante es bella, ¡Cuando se mira en mis ojos! La estrella no brilla tanto como ella, ¡Y cuando su dulce voz me llama, Creo que me llaman desde los Cielos!
Su fino y flexible tamaño Ondula en tierno movimiento, Y en ocasiones tan maravillosa mina, Su cabeza que me fascina ¡Brilla como un diamante!
La bella criatura Desata las corrientes ondulantes De una bien negra cabellera Que la cubrimos, les juro, ¡De besos todos impacientes!
Su ojo bajo su párpado Lanza un voluptuoso rayo, Que hace hervir en mi arteria Todo aquello que Venus de Citera ¡En su seno aviva de fuego!
Sobre sus labios de rosa La sonrisa de noche, de día Brilla como una flor que nace¡ Y cuando sobre mi corazón se posa Lo hace palpitar de amor!
Cuando ella me da Su blanca mano para que la bese, Que el Cielo se desancadene y truene, Que me importa, Dios me perdone, ¡Él no puede así besarme!
Su boca bienamada Se deja caer como una flor Dulce aliento perfumado, Y que su balsámico aliento ¡Le devolvería a las rosas su color!
Su profundo pensamiento Viene a pintarse en su bella apariencia, Y es que su alma es acariciada, Como la dulce novia¡ Cuando el amante llega bien tarde en la noche!
¡Viva entonces el amor, los cantos, la embriaguez! ¡Es necesario disfrutar de la belleza! ¡Amiga! ¡oh te acaricio! ¡Que te dejo, oh mi señora, Palpitante de placer!
¡Oh! ¡ven! ven toda vibrante, Que importa que haga falta morir, Si te veo expirando Bajo mis besos, mi bella amante. ¡Si morimos de placer!
Versión de Ariel PérezLibellés : Jules Verne |
posted by Alfil @ 10:39 AM |
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