Georges Brassens -Venus callipyge- |
mardi, décembre 12, 2000 |
Venus callipyge Georges Brassens (1921-1981)
Que jamais l'art abstrait, qui sévit maintenant N'enlève à vos attraits ce volume étonnant Au temps où les faux culs sont la majorité Gloire à celui qui dit toute la vérité
Votre dos perd son nom avec si bonne grâce Qu'on ne peut s'empêcher de lui donner raison Que ne suis-je, madame, un poète de race Pour dire à sa louange un immortel blason
En le voyant passer, j'en eus la chair de poule Enfin, je vins au monde et, depuis, je lui voue Un culte véritable et, quand je perds aux boules En embrassant Fanny, je ne pense qu'à vous
Pour obtenir, madame, un galbe de cet ordre Vous devez torturer les gens de votre entour Donner aux couturiers bien du fil à retordre Et vous devez crever votre dame d'atour
C'est le duc de Bordeaux qui s'en va, tête basse Car il ressemble au mien comme deux gouttes d'eau S'il ressemblait au vôtre, on dirait, quand il passe " C'est un joli garçon que le duc de Bordeaux ! "
Ne faites aucun cas des jaloux qui professent Que vous avez placé votre orgueil un peu bas Que vous présumez trop, en somme de vos fesses Et surtout, par faveur, ne vous asseyez pas
Laissez-les raconter qu'en sortant de calèche La brise a fait voler votre robe et qu'on vit Ecrite dans un cœur transpercé d'une flèche Cette expression triviale : " A Julot pour la vie "
Laissez-les dire encor qu'à la cour d'Angleterre Faisant la révérence aux souverains anglois Vous êtes, patatras ! tombée assise à terre La loi d'la pesanteur est dur', mais c'est la loi
Nul ne peut aujourd'hui trépasser sans voir Naples A l'assaut des chefs-d'œuvre ils veulent tous courir Mes ambitions à moi sont bien plus raisonnables: Voir votre académie, madame, et puis mourir
Que jamais l'art abstrait, qui sévit maintenant N'enlève à vos attraits ce volume étonnant Au temps où les faux culs sont la majorité Gloire à celui qui dit toute la vérité
Venus callipyge
Que nunca el arte abstracto, que nos tiraniza hoy día Arranque a sus encantos este volumen asombroso. En el tiempo donde los culos postizos son mayoría Gloria a este que dice toda la verdad.
Su espalda pierde su nombre con tanta gracia Que no puede uno más que darle la razón Ojalá fuera yo, señora, un poeta de raza Para decir en su honor una oda inmortal
Al verlo pasar, se me pone la carne de gallina En fin, desde que vine al mundo le profeso Un culto verdadero y, cuando pierdo a las bolas, Al besar a Fanny, no pienso más que en usted.
Para obtener, señora, unas curvas de ese calibre Debe usted torturar a la gente de su alrededor dar mucha guerra a las costureras Y debe usted de agotar a su dama de compañía
Es el Duque de Bordeaux el que va, la cabeza baja, Pues se parece al mío como dos gotas de agua Si se pareciese al vuestro, se diría, cuando pasa “¡Qué bonito muchacho es el duque de Bordeaux!”
No le haga ningún caso a los envidiosos que pregonan Que ha colocado usted su orgullo un poco abajo Que presume usted demasiado de sus nalgas Y sobre todo, por favor, no se siente usted.
Déjelos contar que al salir de la calesa La brisa levantó su vestido y que se vió Escrito en un corazón atravesado por una flecha Esta expresión trivial: “A Julito para siempre”.
Déjelos decir también que en la corte de Inglaterra Haciendo la reverencia a los soberanos ingleses ¡Catacrás! Se cayó usted de culo. La ley de la gravedad es dura, pero es la ley.
Nadie puede hoy día morir sin ver Nápoles Al asalto de las obras maestras quieren todos correr Mis ambiciones son mucho más razonables Ver vuestro cuerpo desnudo, señora, y luego morir.
Que nunca el arte abstracto, que nos tiraniza hoy día Arranque de sus encantos este volumen asombroso En el tiempo donde los culos postizos son mayoría Gloria a éste que dice toda la verdad.
Versión de JesusLibellés : Georges Brassens |
posted by Alfil @ 10:08 AM |
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