Georges Brassens -Les passantes- |
mardi, décembre 12, 2000 |
Les passantes Georges Brassens (1921-1981)
Paroles: Antoine Pol
Je veux dédier ce poème A toutes les femmes qu'on aime Pendant quelques instants secrets A celles qu'on connait à peine Qu'un destin différent entraîne Et qu'on ne retrouve jamais
A celle qu'on voit apparaître Une seconde à sa fenêtre Et qui, preste, s'évanouit Mais dont la svelte silhouette Est si gracieuse et fluette Qu'on en demeure épanoui
A la compagne de voyage Dont les yeux, charmant paysage Font paraître court le chemin Qu'on est seul, peut-être, à comprendre Et qu'on laisse pourtant descendre Sans avoir effleuré sa main
A celles qui sont déjà prises Et qui, vivant des heures grises Près d'un être trop différent Vous ont, inutile folie, Laissé voir la mélancolie D'un avenir désespérant
Chères images aperçues Espérances d'un jour déçues Vous serez dans l'oubli demain Pour peu que le bonheur survienne Il est rare qu'on se souvienne Des épisodes du chemin
Mais si l'on a manqué sa vie On songe avec un peu d'envie A tous ces bonheurs entrevus Aux baisers qu'on n'osa pas prendre Aux cœurs qui doivent vous attendre Aux yeux qu'on n'a jamais revus
Alors, aux soirs de lassitude Tout en peuplant sa solitude Des fantômes du souvenir On pleure les lêvres absentes De toutes ces belles passantes Que l'on n'a pas su retenir
Las fugaces
Yo quiero dedicar este poema A todas las mujeres que amamos Durante algunos instantes secretos, A las que conocemos apenas, A las que un arrastra un destino distinto, Y que no se vuelven a ver más.
A la que vemos aparecer Un segundo en su ventana Y que, rápidamente, se desvanece, Pero cuya esbelta silueta, Es tan graciosa y delicada Que nos quedamos maravillados.
A la compañera de viaje Cuyos ojos, encantador paisaje, Hacen parecer corto el camino. Que somos los únicos en comprenderla Y que dejamos sin embargo bajar Sin haber rozado su mano.
A las que ya están comprometidas, Y que, viviendo horas grises, Cerca de un ser demasiado diferente, Nos han dejado, inútil locura, Ver la melancolía De un futuro desesperante.
Queridas imágenes vistas, Esperanzas frustradas de un día, Mañana estaréis en el olvido. Con solo un poco de felicidad que tengamos Es raro que nos acordemos De los episodios del camino.
Pero si hemos fracasado en la vida, Pensamos con un poco de ganas En todas esas felicidades entrevistas, En los besos que no osamos tomar, En los corazones que debían esperarnos, En los ojos que no hemos vuelto a ver.
Entonces, en las noches de hastío, Poblando nuestra soledad Con los fantasmas del recuerdo, Lloramos los labios ausentes De todas las bellas fugaces Que no supimos retener.
Versión de Jesus
Libellés : Georges Brassens |
posted by Alfil @ 10:49 AM |
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