Georges Brassens -La princesse et le croque-notes- |
mardi, décembre 12, 2000 |
La princesse et le croque-notes Georges Brassens (1921-1981)
Jadis, au lieu du jardin que voici, C'etait la zone et tout ce qui s'ensuit, Des masures des taudis insolites, Des ruines pas romaines pour un sou. Quant à la faune habitant la dessous C'etait la fine fleur c'etait l'élite.
La fine fleur, l'élite du pavé. Des besogneux des gueux des réprouvés, Des mendiants rivalisant de tares, Des chevaux de retour des propres à rien, Ainsi qu'un croque-note, un musicien, Une épave accrochée à sa guitare.
Adoptée par ce beau monde attendri, Une petite fée avait fleuri Au milieu de toute cette bassesse. Comme on l'avait trouvée pres du ruisseau, Abandonnée en un somptueux berceau, A tout hasard on l'appelait "princesse".
Or, un soir, Dieu du ciel, protégez nous! La voila qui monte sur les genoux Du croque-note et doucement soupire, En rougissant quand meme un petit peu: "C'est toi que j'aime et si tu veux tu peux M'embrasser sur la bouche et même pire ..."
"- Tout beau, princesse arrete un peu ton tir, J'ai pas tellement l'étoffe du satyr', Tu a treize ans,j'en ai trente qui sonnent, Grosse différence et je ne suis pas chaud Pour tater d'la paille humide du cachot ...- Mais croque-not',j'dirais rien à personne ..."
- N'insiste pas fit-il d'un ton railleur, D'abord tu n'es pas mon genre et d'ailleurs Mon cœur est dejà pris par une grande ..." Alors princesse est partie en courant, Alors princesse est partie en pleurant, Chagrine qu'on ait boudé son offrande.
Y a pas eu détournement de mineure, Le croque-note au matin, de bonne heure, A l'anglaise a filé dans la charette Des chiffonniers en grattant sa guitare. Passant par là quelques vingt ans plus tard, Il a le sentiment qu'il le regrette.
La princesa y el músico callejero
Antaño, en lugar del jardín que hay ahora, En toda esta zona y los alrededores había casuchas y cuchitriles insólitos, ruínas que no tenían nada de romanas. En cuanto a la fauna que vivía dentro de ellas Era la flor y nata, era la élite.
La flor y nata, la élite de la calle. Necesitados, indigentes, marginados, Mendigos a cual de ellos más tarado. Reincidentes buenos para nada, Entre ellos un rasca-notas, un músico, Un desecho agarrado a su guitarra.
Adoptada por esta buena gente enternecida, Una pequeña hada había florecido, En medio de toda esta bajeza. Como la habían encotrado certa del arroyo, Abandonada en una suntuosa cuna, Sin pensarlo la llamaron “princesa”.
Y una noche, ¡Dios del cielo, protégenos1 He aquí que se sube a las rodillas Del rasca-notas y dulcemente suspira, Ruborizándose al menos un poquito: “Yo te quiero y si quieres, puedes besarme en la boca en incluso más...”
“- Bueno, bueno, princesa, detente un poco, no tengo madera de sátiro, tienes trece años y yo treinta contantes y sonantes, mucha diferencia y no estoy dispuesto a dormir en la paja húmeda de un calabozo... - Pero, musiquillo, yo no se contaré a nadie...”
“- No insistas, dijo él, con un tono burlón, de entrada, no ers mi tipo y por otro lado mi corazón ya está ocupado por una adulta...” Entonces princesa se fue corriendo, Entonces princesa se fue llorando, Dolida porque se había rechazado su ofrenda.
No hubo corrupción de menor, El musiquillo por la mañana, temprano, Sin despedirse, se montó en la carreta De los traperos, rascando su guitarra. Pasando por allí, unos veinte años después, Tuvo la sensación de que lo lamenta.
Versión de JesusLibellés : Georges Brassens |
posted by Alfil @ 11:50 AM |
|
|