Georges Brassens -La Guerre de 14-18- |
mardi, décembre 12, 2000 |
La Guerre de 14-18 Georges Brassens (1921-1981)
Depuis que l'homme écrit l'Histoire Depuis qu'il bataille à cœur joie Entre mille et une guerr' notoires Si j'étais t'nu de faire un choix A l'encontre du vieil Homère Je déclarerais tout de suite: "Moi, mon colon, cell' que j'préfère, C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit!"
Est-ce à dire que je méprise Les nobles guerres de jadis Que je m'soucie comm' d'un'cerise De celle de soixante-dix? Au contrair', je la révère Et lui donne un satisfecit Mais, mon colon, celle que j'préfère C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit!"
Je sais que les guerriers de Sparte Plantaient pas leurs epées dans l'eau Que les grognards de Bonaparte Tiraient pas leur poudre aux moineaux Leurs faits d'armes sont légendaires Au garde-à-vous, je les félicite Mais, mon colon, celle que j'préfère C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit!"
Bien sûr, celle de l'an quarante Ne m'as pas tout à fait déçu: Elle fut longue et massacrante Et je ne crache pas dessus Mais à mon sens, elle ne vaut guère Guèr' plus qu'un premier accésit Moi, mon colon, celle que j' préfère C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit!"
Mon but n'est pas de chercher noise Au guérillas, non, fichtre, non Guerres saintes, guerres sournoises Qui n'osent pas dire leur nom, Chacune a quelque chos' pour plaire Chacune a son petit mérite Mais, mon colon, celle que j'préfère C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit!"
Du fond de son sac à malices Mars va sans doute, à l'occasion, En sortir une, un vrai délice Qui me fera grosse impresión En attendant je persévère A dir' que ma guerr' favorite Cell', mon colon, que j'voudrais faire C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit
La Guerra del 14-18
Desde que el hombre escribe la Historia Desde que batalla pasándoselo en grande Entre mil y una guerras notables Si tuviese que elegir una Enfrentándome al viejo Homero Declararía al momento: “Yo, amigo, la que prefiero, es la del catorce!”
¿Quiere esto decir que desprecio las nobles guerras de antaño, que me importa un pimiento La del setenta? Al contrario, la reverencio Y doy testimonio de ello Pero, amigo, la que prefiero, es la del catorce!
Yo sé que los guerreros de Esparta No le daban palos al aire Que los veteranos de Bonaparte No disparaban a los gorriones Sus hechos de armas son legendarios Poniéndome firme, los felicito Pero, amigo, la que prefiero, es la del catorce!
Por supuesto, la del año cuarenta No me ha decepcionado del todo: Fue larga y masacrante Y no le escupo encima Pero para mí, no vale apenas Apenas más que un accésit Yo, amigo, la que prefiero, es la del catorce!
Mi objetivo no es de buscar camorra Con las guerrillas, no diablos, no Guerras santas, guerras hipócritas Que no se atreven a decir su nombre, Todas tienen algo para gustar Todas tienen su pequeño mérito Pero, amigo, la que prefiero, es la del catorce!
Del fondo de su saco de maldades Marte va sin duda, a la menor ocasión A sacar otra, una verdadera delicia Que me impresionará mucho. Mientras espero, persevero Diciendo que mi guerra favorita La que, amigo mío, yo quisiera hacer Es la del catorce!
Versión de JesusLibellés : Georges Brassens |
posted by Alfil @ 7:40 PM |
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