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Poemas en Francés es un blog que pretende acercar poemas de lengua francesa al castellano |
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"Por principio, toda traducción es buena. En cualquier caso, pasa con ellas lo que con las mujeres: de alguna manera son necesarias, aunque no todas son perfectas" Augusto Monterroso -La palabra mágica-
"Es imposible traducir la poesía. ¿Acaso se puede traducir la música?" Voltaire
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Jacques Brel -Ces gens-là- |
samedi, novembre 18, 2000 |
Ces gens-là Jacques Brel (1929-1978)
D'abord il y a l'aîné Lui qui est comme un melon Lui qui a un gros nez Lui qui sait plus son nom Monsieur tellement qui boit Ou tellement qu'il a bu Qui fait rien de ses dix doigts Mais lui qui n'en peut plus Lui qui est complètement cuit Et qui se prend pour le roi Qui se saoule toutes les nuits Avec du mauvais vin Mais qu'on retrouve matin Dans l'église qui roupille Raide comme une saillie Blanc comme un cierge de Pâques Et puis qui balbutie Et qui a l'œil qui divague Faut vous dire Monsieur Que chez ces gens-là On ne pense pas Monsieur On ne pense pas on prie
Et puis, il y a l'autre Des carottes dans les cheveux Qu'a jamais vu un peigne Ou’est méchant comme une teigne Même qu'il donnerait sa chemise A des pauvres gens heureux Qui a marié la Denise Une fille de la ville Enfin d'une autre ville Et que c'est pas fini Qui fait ses petites affaires Avec son petit chapeau Avec son petit manteau Avec sa petite auto Qu'aimerait bien avoir l'air Mais qui n'a pas l'air du tout Faut pas jouer les riches Quand on n'a pas le sou Faut vous dire Monsieur Que chez ces gens-là On ne vit pas Monsieur On ne vit pas on triche
Et puis, il y a les autres La mère qui ne dit rien Ou bien n'importe quoi Et du soir au matin Sous sa belle gueule d'apôtre Et dans son cadre en bois Il y a la moustache du père Qui est mort d'une glissade Et qui regarde son troupeau Bouffer la soupe froide Et ça fait des grands flchss Et ça fait des grands flchss Et puis il y a la toute vieille Qu'en finit pas de vibrer Et qu'on attend qu'elle crève Vu que c'est elle qu'a l'oseille Et qu'on écoute même pas Ce que ses pauvres mains racontent Faut vous dire Monsieur Que chez ces gens-là On ne cause pas Monsieur On ne cause pas on compte
Et puis et puis Et puis il y a Frida Qui est belle comme un soleil Et qui m'aime pareil Que moi j'aime Frida Même qu'on se dit souvent Qu'on aura une maison Avec des tas de fenêtres Avec presque pas de murs Et qu'on vivra dedans Et qu'il fera bon y être Et que si c'est pas sûr C'est quand même peut-être Parce que les autres veulent pas Parce que les autres veulent pas Les autres ils disent comme ça Qu'elle est trop belle pour moi Que je suis tout juste bon A égorger les chats J'ai jamais tué de chats Ou alors y a longtemps Ou bien j'ai oublié Ou ils sentaient pas bon Enfin ils ne veulent pas
Parfois quand on se voit Semblant que c'est pas exprès Avec ses yeux mouillants Elle dit qu'elle partira Elle dit qu'elle me suivra Alors pour un instant Pour un instant seulement Alors moi je la crois Monsieur Pour un instant Pour un instant seulement Parce que chez ces gens-là Monsieur on ne s'en va pas On ne s'en va pas Monsieur On ne s'en va pas Mais il est tard Monsieur Il faut que je rentre chez moi.
Esa gente
Primero esta el mayor Él que es como un melón Él que tiene una gorda nariz Él que ya no sabe su nombre Señor tanto como bebe O tanto como ha bebido Que no hace nada con sus diez dedos Pero que ya no puede más Él que esta completamente condenado Y que se toma por el rey Que se emborracha todas las noches Con vino malo Pero que encontramos por la mañana En la iglesia durmiendo Tieso como una mojama Blanco como un cirio de pascua Y después que balbucea Y que tiene el ojo que divaga Hay que decirle señor Que entre esa gente No se piensa señor No se piensa, se reza.
Y después esta el otro Zanahorias en los pelos Que nunca ha visto un peine Que es malo como una tiña Aunque daría su camisa A una pobre gente feliz Que se ha casado con la Dense Una chica de la ciudad En fin de otra ciudad Y que eso no ha terminado Que hace sus pequeños negocios Con su pequeño gorro Con su pequeño abrigo Con su pequeño coche Que le gustaría aparentar Pero que no aparenta nada No hay que jugar a rico Cuando no se tiene un centavo Hay que decirle señor Que entre esa gente No se vive, señor No se vive, se hace trampa.
Y después, están los otros La madre que no dice nada O bien cualquier cosa Y de la noche a la mañana Bajo su bella jeta de apóstol Y en su marco de madera Hay el bigote del padre Que ha muerto de un resbalón Y que mira a su rebaño Comer la sopa fría Y eso hace grandes flchss Y eso hace grandes flchss Y después esta la mas vieja Que no para de vibrar Y que se espera que palme Visto que es ella quien tiene la pasta Y que ni se escucha siquiera Lo que sus pobres manos cuentan Hay que decirle señor Que entre esa gente No se charla señor No se charla, se cuenta.
Y después, y después Y después esta Frida Que es bella como un sol Y que me quiere igual Que yo quiero a Frida Incluso nos decimos a menudo Que tendremos una casa Con montones de ventanas Casi sin paredes Y que viviremos dentro Y que hará bueno estar allí Y que si no es seguro Es sin embargo quizás Porque los otros no quieren Porque los otros no quieren Los otros dicen así Que es demasiado bonita para mí Que sólamente valgo Para degollar gatos Nunca he matado gatos O hace mucho tiempo de eso O bien he olvidado O no olían bien.
A veces cuando nos vemos Fingiendo que no es a propósito Con sus ojos mojados Ella dice que se irá Ella dice que me seguirá Entonces por un instante Por un instante sólamente Entonces yo la creo señor Por un instante Por un instante sólamente Porque entre esa gente Señor uno no se va Uno no se va señor Uno no se va Pero ya es tarde señor Tengo que volver a mi casa...
Versión de Consuelo Lago ColladoLibellés : Jacques Brel |
posted by Alfil @ 7:30 AM |
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