Georges Brassens -Les funérailles d’antan- |
jeudi, octobre 12, 2000 |
Les funérailles d’antan Georges Brassens (1921-1981)
Jadis, les parents des morts vous mettaient dans le bain De bonne grâce ils en f'saient profiter les copains " Y a un mort à la maison, si le cœur vous en dit Venez l'pleurer avec nous sur le coup de midi... " Mais les vivants aujourd'hui n'sont plus si généreux Quand ils possèdent un mort ils le gardent pour eux C'est la raison pour laquell', depuis quelques années Des tas d'enterrements vous passent sous le nez
Mais où sont les funéraill's d'antan ? Les petits corbillards, corbillards, corbillards, corbillards De nos grands-pères Qui suivaient la route en cahotant Les petits macchabées, macchabées, macchabées, macchabées Ronds et prosperes... Quand les héritiers étaient contents Au fossoyeur, au croqu'-mort, au curé, aux chevaux même Ils payaient un verre Elles sont révolues Elles ont fait leur temps Les belles pom, pom, pom, pom, pom, pompes funèbres On ne les r'verra plus Et c'est bien attristant Les belles pompes funèbres de nos vingt ans
Maintenant, les corbillards à tombeau grand ouvert Emportent les trépassés jusqu'au diable vauvert Les malheureux n'ont mêm' plus le plaisir enfantin D'voir leurs héritiers marron marcher dans le crottin L'autre semain' des salauds, à cent quarante à l'heur' Vers un cimetièr' minable emportaient un des leurs Quand, sur un arbre en bois dur, ils se sont aplatis On s'aperçut qu'le mort avait fait des petits
Mais où sont les funéraill's d'antan ? Les petits corbillards, corbillards, corbillards, corbillards De nos grands-pères Qui suivaient la route en cahotant Les petits macchabées, macchabées, macchabées, macchabées Ronds et prospères Quand les héritiers étaient contents Au fossoyeur, au croqu'-mort, au curé, aux chevaux même Ils payaient un verre Elles sont révolues Elles ont fait leur temps Les belles pom, pom, pom, pom, pom, pompes funèbres On ne les r'verra plus Et c'est bien attristant Les belles pompes funèbres de nos vingt ans
Plutôt qu'd'avoir des obsèqu's manquant de fioritur's J'aim'rais mieux, tout compte fait, m'passer de sépultur' J'aim'rais mieux mourir dans l'eau, dans le feu, n'importe où Et même, à la grand' rigueur, ne pas mourir du tout O, que renaisse le temps des morts bouffis d'orgueil L'époque des m'as-tu-vu-dans-mon-joli-cercueil Où, quitte à tout dépenser jusqu'au dernier écu Les gens avaient à cœur d'mourir plus haut qu'leur cul Les gens avaient à cœur de mourir plus haut que leur cul
Los funerales de antaño
Antaño, los parientes de los muertos os daban vela en el entierro De buen agrado os hacían participes: “Hay un muerto en la casa, si el corazón os lo pide venid a llorar con nosotros a eso del mediodia...” Pero los vivos de hoy no son ya tan generosos Cuando tienen un muerto lo guardan para ellos Es la razón por la cual, desde hace varios años Montones de entierros os pasan de largo.
Pero, ¿dónde están los funerales de antaño? Las pequeñas carrozas fúnebres, carrozas fúnebres, De nuestros abuelos Que hacían su camino traqueteanto Los pequeños fiambres, fiambres, fiambres, fiambres, Gordos y rollizos... Cuando los herederos estaban contentos Al enterrador, al chófer, al cura, incluso al caballo Les pagaban una ronda. Ya se fueron Ya han pasado a la historia Las hermosas pom, pom, pom, pom, pom, pompas fúnebres Ya no veremos más Y es bastante triste Las hermosas pompas fúnebres de cuando teníamos veinte años.
Ahora, los coches fúnebres a tumba abierta Llevan a los muertos hasta el quinto pino Los desgraciados no tienen ya ni el placer infantil De ver a sus falsos herederos caminar sobre el estiércol. La semana pasada algunos de estos asquerosos, a ciento cuarenta por hora, Hacia un cementerio calamitoso llevaban a uno de los suyos Y cuando, contra un árbol de dura corteza, se estrellaron Se dieron cuenta que el muerto había tenido hijos.
Pero, ¿dónde están los funerales de antaño? Las pequeñas carrozas fúnebres, carrozas fúnebres, De nuestros abuelos Que hacían su camino traqueteanto Los pequeños fiambres, fiambres, fiambres, fiambres, Gordos y rollizos... Cuando los herederos estaban contentos Al enterrador, al chófer, al cura, incluso al caballo Les pagaban una ronda. Ya se fueron Ya han pasado a la historia Las hermosas pom, pom, pom, pom, pom, pompas fúnebres Ya no veremos más Y es bastante triste Las hermosas pompas fúnebres de cuando teníamos veinte años.
Más que tener unos funerales faltos de adornos Preferiría, a fin de cuentas, pasar de que me entierren Preferiría morir en el agua, en el fuego, no importa dónde E incluso, a las malas, ¡no morirme! ¡Oh!, ¡que renazca el tiempo de los muertos llenos de orgullo! ¡La época de los “me has visto en mi bonito ataúd! donde, aunque haya que gastarse hasta el último duro a la gente les gustaba morir con cierta dignidad a la gente les gustaba morir con cierta dignidad.
Versión de JesusLibellés : Georges Brassens |
posted by Alfil @ 5:10 AM |
|
|