Georges Brassens -La traitresse- |
jeudi, octobre 12, 2000 |
La traitresse Georges Brassens (1921-1981)
J’en appelle à la mort, je l’attends sans frayeur, je ne tiens plus à la vie, je cherche un fossoyeur Qui aurait une tombe à vendre à n’importe quel prix: J'ai surpris ma maîtresse au bras de son mari Ma maîtresse, la traîtresse !
J'croyais tenir l'amour au bout de mon harpon Mon p'tit drapeau flottait au cœur d'madam' Dupont Mais tout est consommé : hier soir, au coin d'un bois J'ai surpris ma maîtresse avec son mari, pouah Ma maîtresse, la traîtresse !
Trouverais-je les noms, trouverais-je les mots Pour noter d'infamie cet enfant de chameau Qu'a choisi son époux pour tromper son amant Qu'a conduit l'adultère à son point culminant Ma maîtresse, la traîtresse !
Où donc avais-j'les yeux ? Quoi donc avais-j' dedans ? Pour pas m'être aperçu depuis un certain temps Que, quand ell' m'embrassait, ell' semblait moins goulue Et faisait des enfants qui n'me ressemblaient plus Ma maîtresse, la traîtresse !
Et pour bien m'enfoncer la corne dans le cœur Par un raffinement satanique, moqueur La perfide, à voix haute, a dit à mon endroit " Le plus cornard des deux n'est point celui qu'on croit " Ma maîtresse, la traîtresse !
J'ai surpris les Dupont, ce couple de marauds En train d'recommencer leur hymen à zéro J'ai surpris ma maîtresse équivoque, ambiguë En train d'intervertir l'ordre de ses cocus Ma maîtresse, la traîtresse !
La infiel
Estoy llamando a la muerte, la espero ya sin temor, Ya no tengo en nada a la vida, busco a un enterrador Que me venda una sepultura, da igual el precio: He sorprendido a mi amante en brazos de su marido¡ Mi amante, la infiel!
Yo creía que tenía al amor cogido por el mango Mi bandera ondeaba en el corazón de Madamme Dupont. Pero todo se ha acabado ya: ayer noche, en un rincón del bosque Sorprendí a mi amante con su marido, ¡puaf! ¡Mi amante, la infiel!
¿Encontraré los nombres, encontraré las palabras para definir la infamia de este mal bicho que ha elegido a su esposo para engañar a su amante, que ha conducido al adulterio a su punto culminante? ¡Mi amante, la infiel!
¿Dónde tenía yo los ojos? ¿En qué pensaba yo? para no darme cuenta desde hace ya algún tiempo que cuando ella me besaba, parecía menos golosa y tenía niños que no ya no se me parecían. ¡Mi amante, la infiel!
Y para hundirme bien los cuernos en el corazón Por un refinamiento satánico, burlón, La pérfida, en voz alta, a dicho refiriendose a mí “El más cornudo de los dos no es el que cree serlo” ¡Mi amante, la infiel!
He sorprendido a los Dupont, esa pareja de bribones Volviendo a empezar desde cero He sorprendido a mi amante equívoca, ambigua Invirtiendo el orden de sus cornudos ¡Mi amante, la infiel!
Versión de JesusLibellés : Georges Brassens |
posted by Alfil @ 4:40 AM |
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