Georges Brassens -La fille à cent sous- |
jeudi, octobre 12, 2000 |
La fille à cent sous Georges Brassens (1921-1981)
Du temps que je vivais dans le troisièm' dessous Ivrogne, immonde, infâme Un plus soûlaud que moi, contre un' pièc' de cent sous M'avait vendu sa femme
Quand je l'eus mise au lit, quand j'voulus l'étrenner Quand j'fis voler sa jupe Il m'apparut alors qu'j'avais été berné Dans un marché de dupe
" Remball' tes os, ma mie, et garde tes appas Tu es bien trop maigrelette Je suis un bon vivant, ça n'me concerne pas D'étreindre des squelettes
Retourne à ton mari, qu'il garde les cent sous J'n'en fais pas une affaire " Mais ell' me répondit, le regard en dessous " C'est vous que je préfère
J'suis pas bien gross', fit-ell', d'une voix qui se noue Mais ce n'est pas ma faute " Alors, moi, tout ému, j'la pris sur mes genoux Pour lui compter les côtes
" Toi qu'j'ai payé cent sous, dis-moi quel est ton nom Ton p'tit nom de baptême ? - Je m'appelle Ninette. - Eh bien, pauvre Ninon Console-toi, je t'aime "
Et ce brave sac d'os dont j'n'avais pas voulu Même pour une thune M'est entré dans le cœur et n'en sortirait plus Pour toute une fortune
Du temps que je vivais dans le troisièm' dessous Ivrogne, immonde, infâme Un plus soûlaud que moi, contre un' pièc' de cent sous M'avait vendu sa femme.
La chica de los diez céntimos
En el tiempo en que yo vivía en el tercer sótano Borracho, inmundo, infame, Uno, más asqueroso que yo, a cambio de un billete de diez euros Me vendió a su mujer.
Cuando la puse en la cama, cuando quise estrenarla, Cuando le arrebaté su falda Me pareció, entonces, que había sido engañado En un mercadillo de tontos.
“Recoge tus huesos, amiga, y guarda tus encantos eres demasiado delgaducha, Yo soy un sibarita y no tengo por costumbre Abrazar a los esqueletos.
Vuélvete con tu marido, que se quede con los diez euros, No he hecho un buen negocio”. Pero ella me respondió, con la mirada baja“ Es a ti a quien prefiero
no estoy muy gorda” dijo, con una voz que se ahogaba “pero no es culpa mía”. Entonces, yo, emocionado, la senté en mis rodillas Para contarle las costillas“
Tú, por quién pagué, diez euros, dime, ¿cuál es tu nombre, tu nombre de pila? - Me llamo Ninette. – Y bien, pobre Ninon Consolate, que te quiero”.
Y ese bravo saco de huesos que yo no hubiese querido Ni por una millonada Me entró en el corazón y no saldrá más Ni por toda una fortuna.
En el tiempo en que yo vivía en el tercer sótano Borracho, inmundo, infame, Uno, más asqueroso que yo, a cambio de un billete de diez euros Me vendió a su mujer
Versión de JesusLibellés : Georges Brassens |
posted by Alfil @ 3:00 AM |
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