Georges Brassens -Hecatombe- |
jeudi, octobre 12, 2000 |
Hécatombe Georges Brassens (1921-1981)
Au marché de Briv'-la-Gaillarde A propos de bottes d'oignons, Quelques douzaines de gaillardes Se crêpaient un jour le chignon. A pied, à cheval, en voiture Les gendarmes, mal inspirés, Vinrent pour tenter l'aventure D'interrompre l'échauffourée
Or, sous tous les cieux sans vergogne C'est un usag' bien établi Dès qu'il s'agit d'rosser les cognes Tout le monde se réconcilie. Ces furies perdant tout' mesure Se ruèrent sur les guignols Et donnèrent, je vous l'assure, Un spectacle assez croquignol
En voyant ces braves pandores Etre à deux doigts de succomber, Moi, j'bichais car je les adore Sous la forme de macchabées De la mansarde où je reside J'exitais les farouches bras Des mégères gendarmicides En criant: "Hip, hip, hip, hourra!"
Frénétiqu' l'un' d'elles attache Le vieux maréchal des logis Et lui fait crier: "Mort aux vaches, Mort aux lois, vive l'anarchie!" Une autre fourre avec rudesse Le crâne d'un de ses lourdauds Entre ses gigantesques fesses Qu'elle serre comme un étau.
La plus grasse de ses femelles Ouvrant son corsage dilaté, Matraque à grand coup de mamelles Ceux qui passent à sa portée. Ils tombent, tombent, tombent, tombent Et s'lon les avis compétents Il paraît que cette hecatombe Fut la plus bell' de tous les temps
Jugeant enfin que leurs victimes Avaient eu leur content de gnons, Ces furies comme outrage ultime En retournant à leurs oignons Ces furies, à peine si j'ose Le dire, tellement c'est bas Leur auraient mêm' coupé les choses: Par bonheur ils n'en avait pas. Leur auraient mêm' coupé les choses: Par bonheur ils n'en avait pas.
Hecatombe
En el mercado de Brive-la-Gaillarde a propósito de un manojo de cebollas, algunas decenas de buenas mozas se tiraban un día del moño. A pie, a caballo, en coche los gendarmes, poco inspirados, llegaron para intentar la aventura de interrumpir la refriega.
Pero, bajo todos los cielos sin vergüenza es una costumbre bien arraigada que en cuanto se trata de vapulear a los polis todo el mundo se reconcilia. Esas furias fuera de control se abalanzaban sobre los payasos y dieron, os lo aseguro, un espectáculo bastante rudo.
Viendo a estos bravos maderos, que estaban a dos pasos de sucumbir, Yo, yo estaba contento, pues yo los adoro en forma de “fiambres”. Desde la buhardilla donde resido yo jaleaba los feroces brazos de las arpías gendarmicidas gritando: “Hip, hip, hip, hurra!”
Frenética, una de ellas agarra al viejo mariscal de caballería y le hizo gritar: “Muerte a los fachas, mueran las leyes, viva la anarquía!”. Otra, mete con rudeza el cráneo de uno de esos zafios entres sus gigantescas nalgas que cierra como unas tenazas.
La más gorda de las hembras, abriendo su enorme blusa, golpea con grandes golpes de tetas a los que se ponen a su alcance. Y caen, caen, caen, caen. Y según la opinión competente parece que esta hecatombe fue la más hermosa de todos los tiempos.
Juzgando finalmente que sus víctimas habían recibido ya su buena ración de golpes, estas furias, como último ultraje volviendo a sus cebollas estas furias, apenas si me atrevo a decirlo, de tan bajuno como es, les habrían incluso cortado sus partes: por suerte, ellos no tenían. les habrían incluso cortado sus partes: por suerte, ellos no tenían.
Versión de JesusLibellés : Georges Brassens |
posted by Alfil @ 12:50 PM |
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